Chroniques Du Cheptel - Ch. 07

BÊTA PUBLIQUE

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-- « C'est le moins qu'on puisse dire ! Attend que Razel passe à l'action, la soirée ne fait que commencer, ma chère. » Renchérit Victor. « Je t'offre un verre? »

-- « Volontiers cher Victor, allons fêter ça. » Accepta Clotilde, en tendant son bras au mage. Elle affichait un sourire tout à fait charmant pensa Victor.

En descendant les escaliers avec Clotilde à son bras, Victor croisa un homme dans la quarantaine, portant une redingote noire ornée d'un insigne pirate. Il le connaissait de vue, c'était l'un des hommes de Sonny. Clotilde s'arrêta pour lui faire la bise et faire les présentations. Il s'appelait Eton.

-- « Qui aurait pu deviner que notre Estelle était aussi salope? » Lança joyeusement Clotilde à l'attention de son ami.

Eton esquissa un sourire entendu et répondit simplement. « Je vous souhaites à tous les deux une très bonne soirée. »

Victor apprit plus tard par Clotilde que l'homme était l'amant régulier d'Hynys et qu'il avait des pouvoirs psychiques. Le mage se demanda si un psionique comme Eton pouvait renforcer ses pouvoirs d'hypnoses dans le cas où il en aurait besoin...

*****

Arkielle avait dressé une jolie table, un véritable dîner en amoureux qu'elle avait improvisé à la hâte après avoir quitté la boutique de magie. Elle avait pris une douche en vitesse dans les sous-sols de la boutique avant d'emprunter le passage secret qui menait au monde souterrain de Sinistrevent.

Depuis que des orcs puis des démons avaient emménagés sur l'île pirate, les sous-sols de Sinistrevent s'étaient transformés par endroit en véritable gruyère. Les nouveaux arrivants avaient creusés nombres de tunnels, de galeries et de cavernes. Certains avaient même creusés trop loin et la mer avait inondé certaines sections souterraines. Nombre de démons, préférant les espaces confinés de leurs tanières, y avaient élus domicile. Horpheu faisait partis de ceux-là, il avait creusé la sienne dans la roche sous le centre-ville.

Arkielle se tenait dans la pièce à vivre de la tanière, sorte de salon-cuisine encombré de chandeliers, de tapis et de canapés disposés autour d'une grande table. Avec le temps, elle avait aménagé l'endroit pour en faire quelque chose de vivable.

La magicienne portait sa robe de soirée rouge vif, celle au décolleté drapé vertigineux. Elle avait mis ses plus beaux bijoux pour plaire à son maître, une paire de pendants d'oreille en diamants, assortie à un collier princesse qui soulignait à merveille son tatouage 'Propriété de Horpheu'. La jolie brune avait fait cuire de la viande d'auroch qu'elle avait accompagné de petits légumes du marché. Horpheu en raffolait. C'était de la viande de contrebande. Elle l'avait récupérée dans les bas-fonds auprès d'un démon qui lui devait un service.

Horpheu aurait normalement dû passer la soirée à la Cave-du-fort. Arkielle avait déployé son énergie pour le garder près d'elle dans sa tanière ce soir. La jolie brune ignorait tout des projets de Sonny, mais si Estelle était sur le point de tomber en disgrâce, elle devrait sans doute se trouver un nouveau protecteur. Et tout le monde savait que son Horpheu avait un faible pour cette fille. La magicienne ne pouvait se permettre, que son maître joue les joli-cœur avec cette greluche et la ramène sous son toit. Autrement dit, elle voulait rester l'unique esclave de son maître et empêcher qu'il ne s'amourache de cette péronnelle. Il pouvait se taper toutes les putes qu'il voulait, mais pas celle-là. C'est pour cette raison qu'elle mettait le paquet pour cette soirée. Pour lui rappeler à quel point, il avait de la chance de la posséder elle.

Le repas avait été un franc succès, Horpheu avait aimé toutes les attentions de son esclave pour lui. Il avait dévoré la viande d'auroch et vidé deux tonnelets de bière. Arkielle avait repoussé les assiettes pour s'assoir sur le rebord de la table face à son maître. Elle avait fait sauter sa robe qui gisait un peu plus loin, sur le dossier d'une chaise.

Les cuisses largement écartées, elle souriait en jouant lascivement avec ses seins fermes, les soupesant, les pressants l'un contre l'autre... Son maître adorait la regarder quand elle se caressait de la sorte. Certaine de son pouvoir de séduction, elle voulait lui montrer à quel point, elle avait envie de lui. Son beau et grand démon à la musculature impressionnante, il était épais comme deux hommes, avec des mains larges, puissantes.

Arkielle fit glisser l'une de ses mains vers le bas, le long de ses cotes, en direction de ses cuisses ouvertes, de son sexe. Avec un sourire narquois, elle fit mine de changer d'idée et suspendit son geste. Son maître grogna sa désapprobation. Elle fit alors glisser son index sur son clitoris gonflé de désir et gémit imperceptiblement. Dans son fondement, monsieur pourpre commençait à s'agiter, pressentant qu'il y aurait bientôt de l'action.

La jolie brune gémissait un peu plus perceptiblement en frottant son clitoris avec des mouvements circulaires. Horpheu se rapprocha d'elle, lui empoigna les cuisses pour les écarter plus largement. La peau du démon, allant du fauve à l'acajou était plus foncée que la sienne, la lumière des chandeliers s'y réfléchissait étrangement, la faisant paraitre luisante par endroit.

La magicienne caressa le visage rougeaud du démon, faisant courir ses doigts sur les traits de la créature. Il avait un petit nez, un peu à la manière de ces chiens dont le nez était écrasé. Sa mâchoire était composée de mandibules latérales, s'ouvrant sur une gueule immense aux crocs acérés, capables de déchiqueter un cheval. Ses yeux rouges étaient enfoncés sous une arcade sourcilière proéminente. Arcade constituée par une plaque osseuse, qui s'étirait largement de chaque côté de son crâne, pour former deux protubérances irrégulières, qu'on aurait pu prendre pour de larges cornes.

Peu de filles du continent étaient capables d'apprécier comme elle, la beauté bestiale qui émanait de son amant. Il en allait tout autrement de certaines filles de Sinistrevent, qui habituées à la présence des démons, le considéraient comme un beau spécimen. Bien sûr, Horpheu avait sur le corps quelques touffes de poils et autres pustules disgracieuse, mais cela faisait partie du charme particulier des démons.

Arkielle lisait le désir dans le regard de son maître, elle se sentit fondre, en cet instant, elle était sa chose. Le démon l'embrassa avec avidité. Il était autoritaire, possessif, un peu brutal, mais elle aimait. Elle lui rendit un baiser passionné, prenant sa grosse tête entre ses mains. La langue épaisse de son maître joua avec la sienne un long moment avant qu'il ne la repousse doucement. Il lui lécha la joue d'un grand coup de langue mouillé puis la poussa sur le dos avec un air lubrique.

Elle cria de surprise quand, d'une traction soudaine sur les cuisses, il l'attira vers lui. Elle était fermement tenue, cuisses écartées, les fesses dans le vide, quand, il approcha la gueule de son entrejambe. Il ouvrit toutes ses mandibules avant de s'abattre sur le sexe de son esclave. Arkielle écarquilla les yeux, en lâchant de petits cris. Elle sentit les mandibules du démon lui ouvrir la chatte en grand, tirant sur ses grandes lèvres. La langue charnue du démon, balaya avec force toute la surface de la vulve de la jeune femme, s'attardant sur son clitoris.

Arkielle se redressa sur ses coudes pour voir que toute la gueule de son amant était arrimée sur son pubis On aurait dit qu'il essayait de l'avaler. Elle lâcha une plainte plus rauque alors que la langue démoniaque se frayait un chemin dans son vagin détrempé. Elle retomba sur la table, la respiration de plus en plus erratique.

-- « Oh oui, vas-y bébé... Oooh... » murmura-t-elle

*****

Accoudée à son comptoir, Hynys n'était pas mécontente de la soirée. Son établissement était plein à craquer, il devait y avoir dans les deux cents clients dans la salle principale, sans doute plus. La bière coulait à flots, les filles enchainaient les passes, l'argent rentrait, la recette allait être bonne.

Ses gardes avaient gérés trois débuts de bagarres et les clients qui voulaient en découdre avaient été sortis avant que la situation ne dégénère. S'ils tenaient vraiment à se battre, ils pouvaient le faire dehors. Elle fit signe a Vasseur d'aller s'occuper d'un ivrogne, l'homme collait d'un peu trop près à son goût l'une de ses serveuses. Elle suivit du regard son garde raccompagner fermement le client jusqu'à la sortie.

Bien évidement Hynys avait dut recadrer Estelle. Si une bonne trentaine de clients avaient vu la favorite se faire bassement tripoter par Pizarda, bien plus nombreux étaient ceux qui l'avaient entendue jouir. La gérante de la Cave s'était fait un plaisir de la gifler devant les clients avant de la sermonner. Honteuse de son comportement, Estelle n'avait rien dit. Elle avait juste baissé le regard, des larmes aux yeux. Gifler cette idiote en public avait été un moment de pur bonheur. Elle avait laissé Sélanor la gérer ensuite, en lui disant qu'elle voulait la voir sur scène dans cinq minutes.

Hynys ne savait pas ce que lui avait dit Sélanor, mais Estelle était bien sur scène en compagnie de ses musiciens quelques minutes plus tard. Elle jouait du tambourin en chantant les titres de son répertoire de sa belle voix suave et profonde.

L'estrade, où se produisait Estelle et ses musiciens, faisait un peu moins d'un mètre de hauteur. Avec sa belle mais bien trop courte robe de dentelle, la favorite offrait à son public une vue imprenable sur son entrejambe et comme elle n'avait plus de culotte, sur sa chatte intégralement épilée. Les spectateurs au premier rang n'en perdaient pas une miette. Consciente de ce qu'elle dévoilait, la chanteuse avait tenté de rajuster sa robe en tirant dessus, mais c'était peine perdue.

Les clients ébahis murmuraient entre eux ; des commentaires désobligeants ou salaces se faisaient entendre. La gêne d'Estelle était palpable, pourtant tout le monde pouvait voir que sa chatte était luisante de mouille. Elle chantait en évitant de regarder la foule, les yeux mi-clos. Son regard, embarrassé par les commentaires qu'elle entendait, se portait sur le sol ou le plafond. Pourtant à aucun moment, elle ne songeât à simplement mettre sa main devant sa chatte pour empêcher les gens de la regarder. Hynys jaugeait la favorite, elle s'était dit qu'elle n'interviendrait pas dans le dressage de la jeune femme. Mais peut-être avait-elle tort.

La demi-elfe se dirigeât vers une petite table, installée en retrait entre le comptoir et l'estrade de spectacle. Un homme d'âge mur pourtant des lunettes rondes et une barbe soignée y était installé. C'était un ancien pirate avec une jambe de bois, mais tout le monde l'appelait le caissier. Il était chargé de compter les passes et d'encaisser l'argent des clients pour les filles. Tout était consigné sur un livre de compte qu'il tenait scrupuleusement.

-- « Tout va bien Monsieur Colton? » Demanda Hynys.

-- « Tout va bien madame. Sélanor m'a informé qu'au vu de la demande, elle augmentait pour aujourd'hui, le maximum de passe par fille à douze au lieu de dix et quinze pour Berthine. Mais j'ai bien peur que cela ne suffise pas. Les hommes sont particulièrement excités ce soir. » Dit Monsieur Colton d'une voix neutre.

-- « On se demande bien pourquoi... » Commenta Hynys en jetant un coup d'œil à Estelle.

-- « Je vais devoir refuser des clients potentiels dans peu de temps. » Rajouta Monsieur Colton.

-- « On a eu des demandes pour celle-là? » Demanda la demi-elfe en désignant Estelle.

-- « En effet, j'ai compté... attendez. » Dit l'homme en ajustant ses lunettes rondes pour consulter son livre. « Oui voilà, j'ai déjà compté dix-sept demandes pour la favorite ce soir, la plupart après son... exhibition avec Pizarda. »

-- « Ah quand même ! » Ca faisait beaucoup de demandes en peu de temps pensa la gérante de la Cave.

-- « Bien sûr, je leur ait dit que la favorite n'était pas disponible. » Conclu le caissier en repoussant devant lui son livre de compte.

-- « Vous avez bien fait, comme toujours, Monsieur Colton. Continuez à compter les demandes pour Estelle et faites-moi savoir si quelqu'un d'importance se manifeste. Merci pour ses informations, vous laisserez la caisse des recettes et votre livre de compte dans mon bureau comme d'habitude en partant. » Dit Hynys en prenant congé.

En se retournant la gérante aperçue, dans le fond de la salle, un marchand portant un pourpoint jaune et rouge. Elle se rapprocha de lui, l'homme avait un physique banal avec un léger embonpoint, il avait à la main quatre pâquerettes.

Hynys rajusta une mèche de cheveux derrière son oreille pointue et s'approcha de l'homme.

-- « Bonsoir Razel. » Dit-elle d'une voix guillerette.

-- « Bonsoir Hynys. » Répondit l'homme avec large sourire. « Je vois que mon apparence ne t'as pas abusée. » Dit-il avec un soupçon d'admiration dans la voix.

-- « Je suppose que tu viens pour Estelle. »

-- « Tu supposes bien, je lui ait ramené quelques pâquerettes... » Dit l'homme en agitant son maigre bouquet. Ce faisant, la tête de l'une des fleurs se détacha et tomba par terre. « Oups, plus que trois. »

-- « Viens me voir à l'occasion, on prendra un verre ensemble. Tu sais que j'apprécie ta compagnie. » Dit Hynys en touchant l'avant-bras de l'homme, en un geste chaleureux.

-- « Je n'y manquerais pas très chère. » Répondit très sérieusement Razel en soutenant le regard bleu de la demi-elfe.

-- « Elle en a encore pour une bonne demi-heure sur scène. Irissia t'offrira les consommations. Fait comme chez toi et amuse-toi bien avec elle. » Dit Hynys en quittant l'incube sur un clin d'œil.

Razel admira la croupe d'Hynys qui s'éloignait de lui, avant de reporter son attention sur Estelle. Il était temps de colporter quelques rumeurs sur la favorite. Il fendit la foule pour se rapprocher de l'estrade et se joindre aux spectateurs des premiers rangs.

Les gens parlaient d'Estelle-la-pute, ils racontaient à ceux qui ne l'avaient pas vu, comment la favorite avait été doigtée par le gros démon et comment elle avait jouie ; ils racontaient aussi comment elle avait taillé une pipe à un type dans la réserve la veille. Si certains étaient incrédules, le spectacle qu'offrait maintenant la chanteuse en exhibant sa chatte baveuse à tout le monde parlait de lui-même. Quelques rares clients étaient partis, déçu du comportement de la favorite, mais la grande majorité était restée pour regarder. Certains scandaient des insultes : salope ; à poil ; pute ; montre-nous ton cul ; Estelle-la-pute ; trainée et bien d'autres encore.

Razel passa la demi-heure suivante à raconter à qui voulait bien l'entendre que ce n'était pas la première fois qu'Estelle-la-pute se faisait doigter par un démon. Il avait entendu dire par des hommes de Sonny que dès que son maître était absent, elle avait le feu au cul et qu'elle adorait tailler des pipes et pas qu'à des humains. Que parfois, il fallait la forcer un peu, mais que dès qu'elle avait une bite dans la chatte ou dans le cul, elle adorait ça. Que s'ils ne le croyaient pas, ils pouvaient demander à Clotilde ou Sélanor, qu'elles savaient des choses sur la favorite.

Sélanor de son coté, ternissait la réputation de la favorite auprès des quatre jeunes ferronniers qui étaient attablés plus loin. Le plus vieux des quatre s'était déjà fait éconduire deux fois par Estelle, semblait maintenant en colère contre elle. Trois gardes noirs en civils vinrent à leur table pour demander à Sélanor si les rumeurs étaient vraies. Evidement Sélanor les confirma toutes. De leur côté, les gardes révélèrent qu'ils avaient déjà vu un cristal pornographique d'Estelle ou elle trompait Sonny. D'ailleurs c'est pour ça qu'ils étaient venus ce soir, pour la voir de plus près. Leur conversation attira d'autres clients.

Clotilde aussi se faisait des amis, elle confirma les rumeurs auprès de pirates et de villageois, elle en rajouta même quelques-unes. Plus surprenant Irissia avoua à un groupe de trois clients, qu'elle servait au comptoir, qu'elle avait surpris Estelle à genou en train de tailler une pipe à un homme dans la réserve de la taverne. Toute cette affaire avait l'air de beaucoup l'amuser.

La destruction de la réputation de la favorite était lancée et rien ne pourrait plus l'arrêter. Tous ces gens allaient colporter ce qu'ils avaient vus ou entendus à leurs proches, qui en parleraient à leur tour, transformant un peu plus l'histoire, la rendant plus sordide.

Estelle l'ignorait mais Smordif était dans la salle. Le petit diable était à son habitude invisible, il avait enregistré sur un cristal, les exploits de Pizarda ainsi qu'une partie du concert d'Estelle-la-pute. Razel était impatient de montrer ce cristal à Théodolinda. La démone allait être contente.

L'incube retrouva parmi les spectateurs, quatre des hommes à qui il avait parlé la veille. Ils le reconnurent comme étant le marchand qui s'était fait tailler une plume par la favorite dans la réserve. Ils voulaient avoir des détails et des conseils qu'il leur dispensa bien volontiers. Soudain, Razel s'excusa auprès de ses interlocuteurs, en leur disant qu'il allait revenir.

La favorite venait de terminer son tour de chant sous les sifflets des spectateurs. Elle avait les yeux rougis et descendait rapidement les trois marches de l'estrade. Elle repoussa un pirate ivre qui tenta de l'embrasser, pour se frayer un passage, lorsqu'elle tomba nez-à-nez avec l'homme au pourpoint jaune et rouge. Il tenait trois pâquerettes dans la main dont l'une d'elle avait une tige cassée. Elle se figeât, elle était tellement sidérée par ce qu'il lui était arrivé ce soir, qu'elle avait momentanément oubliée l'existence de ce malotru.

-- « Bonsoir Estelle, tu te souviens de ce que je t'avais dit la dernière fois qu'on s'était vu, n'est-ce pas? » Dit Razel en détachant chacun de ses mots pour qu'elle comprenne bien en lui tendant les pâquerettes.

-- « Pas maintenant, j'ai besoin d'être seule. » Répondit la jeune femme, la mine défaite. De nombreux spectateurs observaient la scène. Elle cherchait de l'aide du regard, mais elle ne voyait que des hommes lubriques autour d'elle.

Razel se rapprocha d'elle pour lui dire à voix basse. « Ce n'est pas grave, je vais dire à tout le monde qu'on a couché ensemble et tu perdras tout. As ton avis, qui vont-ils croire? Un honnête marchand ou bien Estelle-la-pute qui chante la cramouille à l'air? Alors prend les fleurs, sourit aux gens et allons dans la réserve ! »

Estelle était abasourdie, elle prit les trois pâquerettes que Razel lui mit dans les mains et afficha un sourire crispé. L'incube ne se priva pas de l'enlacer pour l'entrainer vers la réserve de la taverne.

Une poignée de secondes plus tard, Estelle avait refoulé ses larmes pour se retrouver à genou devant cet homme à moitié chauve, à la bedaine naissante et au pourpoint élimé. En temps normal, elle ne lui aurait jamais adressé la parole, elle ne l'aurait même jamais remarqué se dit-elle tellement il était insignifiant. Là elle était en train de le branler tout en ayant son gland dans la bouche qu'elle agaçait avec sa langue. Elle était au même endroit que la veille, cachée derrière une rangée de tonneaux, à côté des cagettes à légumes.

La jeune chanteuse lubrifia parfaitement la bite du marchand avant de le prendre complétement en bouche pour le pomper. La dernière fois, il lui avait donné une pièce pour sa prestation, elle se demandait s'il allait lui en donner une autre. Décidée à en finir rapidement avec lui, elle le pompait avec ferveur.

-- « Je t'ai vu tout à l'heure avec l'autre démon, j'ai bien cru qu'il allait te baiser sur place. Tu sais que toute la taverne t'appelle Estelle-la-pute maintenant? Je trouve que ce surnom va très bien à la petite trainée que tu es ! » Dit sournoisement Razel en veillant bien à ce que la favorite soit dans le bon angle pour le cristal que faisait Smordif. Le petit diable était là, à moins de deux mètres d'eux, invisible.

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