A La Recherche De La Disparue 3

Informations sur Récit
Complément des deux premiers épisodes avec une nouvelle fin
4.6k mots
4.52
5.6k
0

Partie 3 de la série de 3 pièces

Actualisé 06/13/2023
Créé 12/13/2022
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Cette histoire est la troisième partie de « A la recherche de la disparue »

À l'origine, l'histoire ne devait comporter que deux parties mais comme j'avais longuement hésité si la fin devait être heureuse ou non, j'ai rajouté ce petit complément pour changer le destin de mes héroïnes.

Attention : si vous n'avez pas lu les deux premières parties, vous risquez de ne pas tout comprendre.

(C'est juste une petite pub gratuite pour vous inciter à lire les deux premiers volets de mon histoire)

***

Chapitre 1 : Le réveil

Cela faisait maintenant cinq mois qu'Elsa était figée dans cette posture obscène qui mettait son magnifique corps en valeur. Elle trônait au centre de la salle de réception et était l'attraction incontournable de tous les invités que recevait le collectionneur.

Tous ceux qui la voyaient ne pouvaient s'empêcher de venir la caresser, laissant courir leurs mains sur la peau soyeuse et chaude de la statue. Il faut dire que le procédé employé était révolutionnaire et il était surtout gardé secret par son inventeur.

Ce dernier, qui était le médecin personnel du milliardaire, était très fier de sa découverte surtout en voyant les œuvres d'art dont il était à l'origine. Son seul regret, c'était qu'il était un parfait inconnu pour la plupart des gens malgré son invention géniale. Mais le collectionneur payait bien et rien que ça compensait son manque de reconnaissance.

En fait, le produit que le cathéter envoyait dans le sang avait une double utilité, non seulement il figeait le corps tout en le gardant en vie, mais il le plongeait aussi dans une sorte d'hibernation qui diminuait de beaucoup le vieillissement des cellules. Le cœur battait à moins d'un battement par minute ce qui n'était pratiquement pas perceptible sans un appareillage

La seule chose que ni le collectionneur, ni le docteur n'avaient vraiment anticipée, c'était la conscience toujours latente dans les statues de chair.

C'est vrai que son esprit, ralenti comme le reste de son corps, percevait les choses différemment, un peu comme dans un rêve, mais certains sentiments étaient toujours présents.

Elsa aimait ressentir la douceur d'une main sur sa peau ou le souffle frais d'un courant d'air venant s'infiltrer dans les replis de son corps.

Mais ce qu'elle adorait le plus, c'était lorsque l'homme chargé de son entretien venait la bichonnait avec sa lingette. Ce dernier, lorsqu'il était seul avec elle, la faisait vibrer lorsqu'il posait sa bouche sur l'un de ses seins ou qu'il insérait ses doigts dans sa petite chatte sans défense.

En étant devenue statue, elle avait un peu oublié les autres plaisirs comme lorsqu'elle pouvait marcher, danser ou simplement vivre. Le produit avait peu à peu endormi certaines parties de son cerveau mais cela n'empêchait pas la jeune femme d'être heureuse, du moins à sa façon.

****

Le collectionneur avait demandé à Grégorio une attention particulière concernant sa dernière acquisition. Beaucoup de personnes venaient de très loin pour l'admirer et c'est vrai que ce corps sans défaut était une vraie œuvre d'art.

C'était la seule statue humaine à être debout sur son socle et en plus dans une posture très érotique. Elle était juste maintenue par une sorte de phallus géant passant entre ses jambes écartées et qui pénétrait légèrement son anus pour la garder en équilibre. Mais ce qui captivait tellement ses invités, outre son corps parfait, c'était son visage tellement expressif qui trahissait le plaisir était censée recevoir grâce au Pal..

Pendant longtemps, Grégorio avait préféré Angélique sur son rocher, la trouvant attachante, mais depuis qu'il avait découvert Elsa, ses préférences avaient changé.

En fait, il était tombé amoureux de la jeune femme à la minute même ou il l'avait aperçu. Elle était tellement merveilleuse qu'il en était arrivé à bâcler l'entretien des autres statues pour passer plus de temps avec elle.

Lorsqu'il était seul avec Elsa, il la caressait longuement, adorant la texture de sa peau. Parfois il embrassait diverses parties de son corps, s'attardant sur ses seins ou son ventre. Ce qu'il préférait, c'était de faire glisser ses doigts entre les lèvres de la chatte, toujours étonné en constatant qu'elle n'était jamais sèche un peu comme si elle y trouvait du plaisir.

Le problème pour lui est que plus les jours passés, plus il l'aimait, et plus il était malheureux de la savoir figée à jamais. Il aurait tant voulu la voir sourire, entendre sa voix ou juste la regarder bouger.

À plusieurs reprises il avait eu envie de couper le cathéter qui la reliait à son socle mais il avait tellement peur que ça ne la tue qu'il n'avait jamais osé le faire.

C'est par hasard qu'il eut la réponse à ses questionnements. Il était encore avec Elsa lorsque le professeur à l'origine de l'invention pénétra dans la pièce avec un chariot rempli de plusieurs bonbonnes d'un litre. A priori, la plupart de ces bouteilles étaient presque vides et Elsa devait être une des dernières de sa tournée.

Le médecin parut surpris de voir l'homme chargé de l'entretien des statues encore là alors qu'il était censé avoir fini son travail depuis au moins deux heures. Il l'avait déjà vu plusieurs fois dans la villa mais jamais ils ne s'étaient parlé.

- J'ai pris un peu de retard, expliqua Grégorio pour se justifier, je ne savais pas que vous deviez passer.

- Je dois changer les bonbonnes tous les 15 jours. C'est le seul impératif pour les garder en bonne forme.

Gregorio fut surpris qu'une aussi petite bouteille puisse tenir aussi longtemps.

- Vous me permettez de regarder? je m'en occupe depuis sept ans et je ne sais même pas comment ça fonctionne. Ce que vous avez fait est tellement extraordinaire.

Le docteur fut heureux de voir que quelqu'un, en plus du collectionneur, s'intéressait à son travail. Il en fut flatté et trouva d'un coup l'homme de l'entretien bien plus sympathique.

- Bien sur, pas de problème.

- Et vous m'expliquerez un peu comment ça marche!

Le médecin hésita un instant avant de répondre.

- ce n'est pas tous les jours que je rencontre un fan, si vous voulez je peux vous montrer le changement de bonbonne.

Sur le côté du socle se trouvait une petite trappe que le docteur ouvrit avec un simple tournevis cruciforme. À l'intérieur du compartiment était placé une bouteille presque vide et qu'il allait falloir changer.

Avec précaution il retira la petite bonbonne reliée par un câble au socle, évitant tout gestes brusques. Avec une lenteur exaspérante, il dévissa le culot qu'il repositionna sur la bouteille neuve.

- Le plus important maintenant c'est de vérifier le débit, dit-il en montrant le petit manomètre placé sur le bouchon. Il doit toujours être sur le 5. Si ce n'est pas le cas il doit être ajusté avec le petit robinet juste à côté.

- Et qu'est-ce qui se passe s'il est sur le zéro

- Le produit n'arrive plus elle mourra ou elle se réveillera avec de graves séquelles.

Ses mots paniquèrent Grégorio et il ne put s'empêcher de demander

- Mais si notre patron désire juste la réveiller sans qu'elle ne devienne un légume.

- Il faudra qu'il le fasse en douceur. Diminuer progressivement le débit pour descendre à 0 en 5 jours.

- une graduation par jour?

- exact, fit le docteur content de voir que l'homme avait tout compris. Son corps redeviendra progressivement plus souple et ses fonctions vitales reprendront leur rythme normal.

Grégorio ne voulait pas le montrer mais une joie incroyable avait envahi tout son être. Il savait que s'il le voulait, il pourrait redonner vie à sa belle et c'était la meilleure nouvelle qu'il avait eue depuis longtemps.

***

L'homme avait vraiment envie de réveiller sa belle mais il ne pouvait pas le faire n'importe quand. Le moment idéal aurait été juste après un changement de bouteilles pour éviter d'éveiller les soupçons du docteur mais également durant une absence du milliardaire.

Le problème était que le collectionneur ne sortait pas souvent de sa demeure ce qui rendait difficile le passage à l'acte pour réveiller la jeune femme.

Depuis qu'il lui avait montré comment changer les bonbonnes, le docteur aimait venir discuter avec Grégorio. Leur sujet de discussion tournait souvent autour des statues et c'est comme ça qu'il apprit qu'Angélique était la frangine d'Elsa. Cela le surprit car il n'y avait pas beaucoup de ressemblance entre les deux femmes même si elles étaient toutes les deux très belles.

Pourtant, cette information changea beaucoup de choses dans sa tête. Il se dit que s'il réveillait Elsa, jamais elle n'accepterait de partir en laissant sa sœur ici. Il n'avait pas le choix, s'il sortait du coma sa petite beauté, il faudrait en faire de même avec Angélique.

Il se passa bien deux mois avant qu'une opportunité ne se présente à Grégorio. Un jour, il surprit le médecin en train de changer les bonbonnes alors que cela faisait à peine une semaine qu'il avait fait leur remplacement.

L'homme d'entretien, curieux lui posa la question, ne comprenant pas pourquoi il raccourcissait le délai.

- Je n'ai pas le choix, je dois accompagner le collectionneur au Japon pour une dizaine de jours. Pour être tranquille, je préfère mettre des bouteilles pleines et repartir pour deux semaines. Je ne voudrais pas qu'il arrive quelque chose aux statues si le voyage devait se prolonger.

- 10 jours au Japon?

- Oui, il y a des enchères qui vont durer toute une semaine où des petites asiatiques seront mises en vente. Le patron en veut absolument une dans sa collection et il veut que je l'accompagne.

Grégorio ne répondit pas, mais il était trop heureux de la nouvelle. Il allait enfin pouvoir libérer sa bien-aimée et partir loin d'ici avec elle. Il espérait juste qu'elle veuille bien de lui une fois réveillée.

Chapitre 2 : Retour en France

Elsa ne savait pas trop ce qui se passait car ses perceptions changeaient depuis quelque temps. Ses yeux pouvaient discerner des silhouettes bouger autour d'elle et elle arrivait à percevoir certains bruits qu'elle n'arrivait pas encore à identifier.

Étrangement, des souvenirs qu'elle avait complètement oubliés revenaient à sa mémoire ainsi qu'un prénom même si elle ne se rappelait pas de qui il s'agissait. Qui pouvait être cette Angélique qui hantait son esprit.

Cela faisait trois jours que Grégorio avait commencé à baisser le débit et il désespérait. Il n'y avait pas vraiment de résultat probant. Les statues ne paraissaient pas revenir à la vie même si elles étaient toujours autant magnifiques.

Le quatrième jour l'homme décida de ne pas prendre de risque. Il souleva Elsa pour la décrocher du phallus et allongea son corps en faisant attention de ne pas abîmer le cathéter. Il ne voulait pas qu'en se réveillant elle chute alors qu'elle était encore empalée.

C'est en la déplaçant qu'il constata que son corps était plus souple, qu'il avait perdu un peu de sa rigidité. Posant la main sur son cœur, il perçut des battements même s'ils étaient encore très faibles.

Fou de joie, il courut jusqu'à la statue d'Angélique et constata la même chose. Le réveil était bien en cours, il suffisait juste d'être patient.

***

Elsa regardait l'homme qui lui souriait mais avait du mal à comprendre ce qui lui arrivait. Elle arrivait à bouger ses bras mais cela lui faisait tout de même assez mal. Tournant la tête, elle constata qu'elle était allongée dans un lit de 90 cm et découvrit dans la couchette juste à côté une autre fille qui paraissait dormir.

Alors qu'elles étaient encore endormies, Grégorio les avait portées dans une chambre de la villa dans laquelle il y avait des lits doubles. Il avait voulu éviter tout traumatisme supplémentaire à leur réveil, voulant un peu les préserver.

La jeune femme, en fixant sa voisine de chambre, retrouva d'un coup une partie de sa mémoire. La femme à coté d'elle était sa sœur Angélique et elle devait sûrement se trouver encore chez le collectionneur.

- Bonjour, dit l'homme qui était resté muet le temps qu'elle émerge de son long coma. Comment vous sentez-vous

- Qui êtes-vous?

- Je m'appelle Grégorio et c'est moi qui vous ai réveillé. Dès que vous irez mieux il faudra qu'on parte d'ici. Nous risquerions d'être en danger si nous restions plus longtemps ici.

En regardant mieux l'homme, Elsa se dit qu'il ne lui était pas inconnu et qu'elle avait déjà entendu sa voix. Même si cela était encore flou dans sa tête cela ne l'empêcha pas de le trouver mignon. Il devait avoir dans les trente-cinq ans et ses cheveux noirs lui donnaient un petit air méditerranéen.

Se ressaisissant elle demanda.

- Merci. Mais pourquoi ma sœur n'est pas encore réveillée?

- Elle était transformée en statue depuis plus longtemps que vous. Je suppose que le réveil sera plus long.

- et où sommes-nous?

- En Bulgarie, près de Sofia. Nous sommes dans la villa de Monsieur Lagos connu sous le pseudonyme du collectionneur.

La jeune femme qui n'était pas très douée en géographie ne réalisa pas qu'elle n'était pas si loin que ça de la France. Elle était surtout inquiète de voir que sa sœur n'avait pas immergé de son sommeil et se demandait s'il n'y avait pas d'autres problèmes.

Voyant son inquiétude l'homme la rassura

- Elle va bien, j'ai fait tout ce qu'il fallait. Elle ne devrait pas tarder à ouvrir les yeux.

- Merci, vous parlez très bien le français.

- Je suis d'origine italienne mais j'ai grandi en France et on y retournera bientôt. J'en ai un peu assez de la Bulgarie.

La jeune femme qui n'était pas tout à fait remise, s'endormit peu de temps après. Son organisme avait besoin de récupérer de ces longs mois où elle avait été statufiée.

Elle espérait juste qu'en se réveillant, elle pourrait serrer sa grande sœur dans ses bras.

***

Il avait fallu deux jours supplémentaires pour que les filles aient retrouvé toutes leurs facultés.

Grégorio avait eu les larmes aux yeux en voyant la joie des deux sœurs lorsqu'elles se sont étreintes, s'embrassant et se serrant fort l'une à l'autre. Elles n'avaient pensé jamais se revoir et maintenant, grâce à lui, elles étaient de nouveau réunies.

Pourtant il dut interrompre ce moment de bonheur en leur annonçant que le temps comptait et que le collectionneur risquait de revenir d'un jour à l'autre. Elles avaient mis plus de temps que prévu pour retrouver leurs autonomies et maintenant il fallait quitter impérativement le pays au plus vite.

- J'ai un peu d'économie pour le voyage et on le fera avec ma petite fourgonnette. Elle n'est pas toute jeune mais c'est une bonne voiture

- Et pour retourner en France, combien de kilomètres?

- Un peu plus que 2100

Elsa crut qu'il s'était trompé et dû le faire répéter deux fois.

- il ne faudra que deux ou trois jours pour le faire, je ne veux pas laisser ma voiture ici.

- Mais sans papier, on ne sortira jamais du pays

- Faites-moi confiance, avec quelques billets on passe partout.

Même si elles ne furent pas totalement convaincues, elles se préparèrent au départ en fouillant dans la villa pour se trouver des vêtements. Elles ne pouvaient pas voyager nue car là, ça risquait d'être plus difficile d'atteindre la France.

Elsa, en trouvant un appareil photo numérique, se mit à photographier toutes les autres statues de chair exposées dans la villa. Angélique connaissait l'une d'elles qui avait travaillé avec elle au club mais elle n'avait plus le temps de la réveiller.

En fouillant dans le bureau du collectionneur elles trouvèrent aussi quelques papiers assez compromettants qu'elles prirent avec elles. Lorsqu'elles découvrirent les actes de vente les concernant, Elsa sut qu'elle avait trouvé le jackpot.

En voyant le prix auquel elle avait été vendue, la jeune femme en eut des vertiges. Elle ne pensait pas valoir si cher surtout que sa sœur avait été achetée à moitié prix.

Autant le collectionneur avait mis le paquet pour protéger ses laboratoires et installations annexes, autant il n'avait pas trouvé la nécessite de faire garder l'intérieur de sa villa. Était-ce pour sa tranquillité ou par peur que des gardes soient mal intentionnés, mais cela permit aux trois fuyards de fouiller la demeure du milliardaire en toute tranquillité.

Lorsque les deux filles, les bras chargés d'affaires, découvrirent la fameuse voiture de Grégorio, elles crurent qu'il plaisantait. Jamais ce tas de ferraille n'arriverait jusqu'en France. En voyant l'air confiant de l'homme, elles décidèrent tout de même de tenter l'aventure avec ce superbe véhicule au risque de finir à pied.

- Vu qu'il n'y a qu'une place passager, il faudra la prendre à tour de rôle pendant que l'autre sera à l'arrière dans la caisse. Mais je vous rassure, j'y ai mis des coussins pour que le confort soit au maximum.

Les deux sœurs se regardèrent en pensant aux 2100 km qu'elles allaient faire dans ce cercueil roulant. Sans même se concerter, elles éclatèrent de rire en imaginant le voyage. De toute façon c'était leur seul moyen d'évasion et elles n'allaient sûrement pas se plaindre. Elles avaient eu une chance incroyable de trouver Grégorio sur leur route et en voyant le mal qu'il se donnait pour les sortir de là, elle ne pouvait que se taire.

C'est avec une joie non feinte que le trio embarqua dans la petite fourgonnette pour un voyage qui allait être très très long mais qui finalement se passera sans embûche particulière.

La fourgonnette était tellement pourrie que personne ne pensa à la contrôler par contre le petit nid douillet fait avec les coussins à l'arrière ne fit pas oublier l'inconfort du véhicule.

Chapitre 3 : la vengeance

Une semaine s'était écoulée depuis le départ de Bulgarie et les trois amis logeaient dans le petit appartement d'Angélique. Grégorio n'avait pas encore eu le courage d'avouer ses sentiments à Elsa de peur qu'elle le repousse. Il pensait que les treize ans qu'il avait de plus qu'elle pouvait être un frein à son amour.

Seule Angélique se doutait des sentiments de l'homme, voyant les regards qu'il lui lançait ou les attentions particulières qu'il lui prodiguait. Cela l'amusait tout en la peinant car elle estimait bien Grégorio et ne voulait pas le voir malheureux.

Pour qu'il n'y ait pas de problème, l'homme dormait sur le canapé et les deux sœurs dormaient dans la chambre.

Il y avait pas mal de sujets sans réponse comme la disparition de Fabienne mais la priorité, était tout autre.

Comment faire payer les responsables et leur faire regretter le mal qu'ils leur avaient fait.

Elsa avait été très en colère contre le club en apprenant qu'ils lui avaient menti. Angélique n'avait jamais eu affaire à un usurier et n'avait jamais été endettée. Ils l'avaient vendue contre son gré alors qu'elle leur faisait confiance.

Lorsqu'elle apprit que John et Milou étaient la même personne, qu'il les avait séduites toutes les deux pour pouvoir ensuite les trahir, Elsa eut presque des envies de meurtre le concernant. Elle se décida de se venger à la hauteur de ce qu'il avait fait même si pour l'instant elle n'avait pas trop d'idées.

Les trois amis étudièrent les documents récupérés chez le collectionneur mais il n'y en avait que trois qui compromettaient vraiment le directeur du club. C'était les deux contrats de vente les concernant et la photo de l'ancienne employée transformée en statue.

Il y avait aussi les papiers identifiant et localisant le collectionneur ainsi que les autres photos des statues. Il fallait juste trouver comment bien utiliser le tout sans que cela se retourne contre eux.

Quelques mois plus tôt, elle se serait contentée d'aller voir la police mais avec ce qui s'était passé, elle trouvait que cela aurait été trop léger avec le risque qu'ils ne soient pas inculpés.

Elle voulait surtout que John paye, elle voulait que sa sœur soit vengée ainsi que toutes celles à qui il avait fait du mal. C'est en regardant pour la centième fois les photos des statues qu'elle eut l'idée. Elle sourit rien quand y pensant et trouvait la vengeance digne du préjudice subi.

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