A Genoux

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A submissive crossdresser story.
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A genoux dans Votre salon. A genoux depuis trente minutes déjà, j'ai un peu mal et me dandine pour trouver une position moins inconfortable. Mes bas noirs n'offrent guère de protection et tout mon corps pèse sur quelques centimètres carré de contact avec le dur plancher en bois. J'ai les mains attachées dans le dos. Je suis seule. En sortant, Vous m'avez demandé de rester immobile. Bien sûr, je suis tentée de poser une fesse pour soulager mes genoux mais je désobéirais alors. Cette idée est insoutenable, bien plus que la douleur qui s'accentue pourtant. Le fait est que je n'ai rien d'autre à penser. C'est incroyable comme une petite douleur peut devenir envahissante quand l'esprit n'est pas distrait par une tâche ou une conversation quelconque.

Tout à coup un bruit de porte, quelques pas et Vous rentrez dans la pièce. Sans un mot, Vous Vous asseyez sur le fauteuil situé devant moi. La Déesse est de retour, ma douleur a disparu.

"Lèche mes semelles !"

Elles sont encore humides de la pluie qui mouille les trottoirs de Votre promenade. Je lèche consciencieusement les semelles rouges de Vos escarpins Louboutin et prends l'initiative de sucer leurs talons fins. Vous ne me reprenez pas. Un pied puis l'autre.

"Cela suffit ! Va chercher tes pinces."

Je me lève gauchement : les jambes sont engourdies et les bras dans le dos ne rendent pas le mouvement élégant ! Je me dirige tant bien que mal vers une petite table où deux pinces à seins sont reliées par une longue chaînette. Je saisis la chaînette avec mes lèvres fardées de rouge en prenant bien soin de ne pas tâcher le dessus de la table, puis la coince entre mes dents et retourne à ma vraie place : à Vos pieds, à genoux. Vous déboutonnez quelques boutons de mon corsage et cherchez mes tétons sous les faux seins en silicone maintenus par mon soutien-gorge. Vous les titillez quelque peu pour qu'ils s'érigent, puis les pincez entre vos ongles, fort, en variant la prise et le sens de traction. Je garde difficilement l'immobilité mais le message envoyé par Vos yeux est clair : j'y lis toute Votre détermination et Votre sentiment de propriété. Sans bouger, je murmure malgré la douleur :

"Je suis à Vous, Madame. Faîtes ce qu'il Vous plaira."

Pour l'instant, il Vous plait de torturer mes tétons. Vous finissez par remplacer Vos ongles par les pinces qui pendent à chaque extrémité de la chaînette, réajustez les faux seins, le soutien-gorge et les boutons de mon corsage. J'ai toujours la chaînette entre les dents. Comme elle est longue, elle n'est pas tendue et les pinces ne tirent pas sur mes tétons.

"J'attends une amie pour le thé. Ne me fais pas honte."

Quelques minutes plus tard, en effet, quelqu'un sonne à la porte et Vous allez ouvrir. Conversation, rires, bruits de pas. Vous rentrez toutes les deux. C'est au tour de Votre amie de s'asseoir dans le fauteuil en face de moi. Visiblement, Vous lui avez expliqué quoi faire. Elle prend la chaînette entre mes dents et me dit :

"Lèche mes semelles !"

Elle porte des bottes noires. Je lui rends le même service que celui que j'ai adoré Vous rendre il y a peu. Cette fois-ci toutefois, elle joue avec la chaînette et tire parfois dessus. La traction est immédiatement transmise aux pinces et donc à mes tétons déjà douloureux. Je sursaute et elle rit, et ... recommence. Elle est la chatte, je suis la souris. Elle semble adorer ce jeu.

"Tu nous a fait assez rire Elise. Va dans la cuisine."

Je me lève avec la même difficulté. Vous me précédez. Arrivées l'une et l'autre dans la cuisine, vous me mettez un collier en cuir muni d'un anneau, puis ouvrez la porte d'un placard à balais. Au fond du placard, une courte chaîne pend au bout d'un gros anneau fortement attaché au mur. Vous attachez cette chaîne à l'anneau de mon collier. Je suis la face collée au mur sur la pointe des pieds, les mains toujours attachées dans le dos.

"Ouvre la bouche !"

Vous ajustez un bâillon à boule.

"Puisque tu as été sage, je t'enlève tes pinces."

Je sursaute de douleur quand le sang afflue de nouveau au bout de mes seins.

"Ne bouge pas d'ici."

Vous fermez la porte du placard après ce trait d'humour noir et, précisément, je reste dans le noir.

Je suis pourtant heureuse : Vous avez été fière de me montrer à Votre amie.

L'attente dans le noir est un exercice très particulier : la seconde peut devenir une heure ou l'inverse. La notion de temps est abolie. La moindre petite gêne peut s'imposer comme l'unique pensée possible. Ainsi, un bâillon à boule n'est pas fait pour faire mal mais pour imposer le silence. Mais un bord de lanière un peu dur frottant à la commissure des lèvres devient rapidement pour celle qui est contrainte le centre de son monde... Je vis donc l'esprit totalement focalisé sur ce point négligeable pour tout autre que moi pendant un temps que j'ai renoncé à évaluer. Vous ouvrez finalement la porte et me libérez de ce bâillon devenue insupportable et de la chaîne qui retient mon collier au mur. Vous l'a remplacée par une laisse.

"A quatre pattes ! Elise, suis moi"

Je Vous suis avec une vue imprenable sur Vos fines chevilles et Vos mollets galbés : je m'estime récompensée mais ne dis rien.

Vous m'emmenez dans l'entrée de Votre appartement. Votre amie est apparemment partie.

"A genoux, près de la porte. J'attends une livraison de fleurs. Si c'est le livreur habituel, tu le remercieras gentiment."

Je crois comprendre quel type de remerciement Vous attendez de moi mais n'en suis pas trop sure. Vous nouez un foulard autour de mes yeux, puis Vous éloignez et l'attente recommence.

Je suis donc à genoux, les mains toujours attachées dans le dos, une laisse qui pend à mon collier, un foulard qui me maintient dans le noir. Le temps passe doucement. J'entends parfois des bruits sur le palier me demandant si c'est le livreur attendu mais à chaque fois, il ne se passe rien.

La sonnette finit par retentir. Vos pas se rapprochent, Vous ouvrez la porte. Je Vous entends chuchoter avec quelqu'un. La porte se referme. Que se passe-t-il?

Tout à coup, je sens une masse de chair sur mes lèvres.

"Suce, salope !" dit une voix grave, mâle. Puis Votre rire cristallin.

J'ouvre la bouche.

Je fais de mon mieux pour satisfaire cet homme, ce qui n'est rien. Je fais surtout ce qu'il faut pour Vous obéir, ce qui est tout ce qui compte. L'affaire se déroule vite grâce peut être à mon savoir-faire mais surtout parce qu'il est pressé : après tout, la rapidité reste la qualité principale du métier de livreur !

"Avale !" dit le pressé.

Je m'exécute puisque Vous ne m'avez pas dit le contraire. Il se rajuste, nouveaux murmures entre Vous et lui et s'en va.

"C'est bien mon Elise ! Tu ne m'as pas déçue aujourd'hui, ni avec mon amie, ni avec cet homme."

J'en souris de satisfaction. Vous tirez sur ma laisse et me remettez debout, puis remontez ma jupe et caressez mon sexe à travers ma culotte en satin.

"Mais tu es toute mouillée ! N'as-tu pas honte, catin?"

Je grommelle une réponse : il vaut mieux parfois ne pas être trop clair. "On ne sort qu'à ses dépens de l'ambiguïté" aurait cité le défunt Président Mitterrand dans des circonstances, il est vrai, très différentes !

"J'ai une surprise pour toi. Ne bouge pas."

J'ai toujours le foulard sur les yeux et les mains attachées dans le dos et attends donc patiemment.

Je Vous entends fouiller dans un placard, ouvrir une boîte. Vous Vous rapprochez, baissez ma culotte et manipulez à nouveau mon sexe, sans ménagement particulier.

"C'est un nouveau modèle de cage de chasteté que j'ai envie d'essayer sur toi."

Quelques pincements et étirements plus tard, un clic net laisse penser qu'un verrou est en place. Vous confirmez :

"Te voilà verrouillée, ma beauté."

Je sursaute sous l'effet d'une décharge électrique ressentie juste là, sur mon clito.

"Oui, c'est un nouveau modèle. Quand j'appuie sur la télécommande, une décharge se produit. Via ton téléphone portable, cela marche même à distance ! Tu es contente?"

Le pire c'est que oui, je suis contente : l'idée d'être en permanence à Votre merci me satisfait plus que tout.

"Merci Madame".

Vous déliez mes mains, m'enlevez mon collier et le foulard sur mes yeux.

"Réajuste toi vite et file. Je t'ai assez vu aujourd'hui. Je te recontacterai."

Vous me laissez seule dans l'entrée de Votre appartement. Je réajuste ma culotte, saisis mon sac à main et mon manteau qui attendaient sagement sur le perroquet près de la porte. Je regarde ma tête dans le miroir, me donne un coup de brosse à cheveux, retouche mon maquillage. Deux minutes après, je suis sur le palier totalement désorientée après ces longues heures de soumission s'achevant aussi brutalement. Je sors de l'immeuble comme une somnambule et marche dans la rue indifférente à mon environnement. Tout à coup une décharge se fait sentir sur mon clito : je suis toujours sous Votre contrôle...

D'ailleurs, la confirmation du contrôle se matérialise par un texto. J'ai fait en sorte que Vos texto aient une sonnerie particulière : le seul fait de l'entendre me met déjà en émoi.

"Va à la boucherie de ma rue. Dépêche-toi, elle ferme à 20h00. Obéis simplement au boucher. Il sait quoi faire de toi."

J'ai les jambes qui commencent à trembler. Marcher dans la rue travestie est déjà en soi une expérience : quel va être le regard des autres? Vais-je être démasquée? Va-t-on me montrer du doigt? Se moquer de moi? Il y a aussi l'excitation de marcher sur des talons, de sentir l'air en haut de ses cuisses, d'adopter tous ces comportements et gestes féminins habituellement interdits aux hommes. Le monde semble tout à coup si différent : à la fois dangereux et excitant. Mais si en plus une épreuve est demandée comme celle qui m'attend chez ce boucher dont je ne connais rien, alors c'est plus fort que les montagnes russes : mon cœur d'ailleurs accélère ses battements...

Il y a encore une cinquantaine de mètres à parcourir. Que va me faire cet homme? Qu'est-ce que ma Maîtresse a convenu avec lui?

J'entre enfin dans la boutique. Une cliente est déjà là. Elle n'en finit pas de passer commande. Mon angoisse augmente au fur et à mesure que la liste de ses achats s'allonge. C'est enfin mon tour :

"Bonjour Monsieur, je suis envoyée par Mme X."

Il ne répond rien, fait le tour du comptoir, ferme la porte, baisse le rideau. Il marche autour de moi et m'examine comme si j'étais un de ces morceaux de viande pendus aux crocs de son étal. Il me prend par le bras fermement et me pousse dans son arrière-boutique. Là il ouvre un tiroir. Bruit de chaînette. Il me passe un collier autour du cou muni d'une laisse. Il prend mon sac à main et le dépose sur une commode.

"A quatre pattes, chienne. Suis-moi"

L'avantage de cette nouvelle situation, c'est que mes jambes arrêtent de trembler ! Il m'emmène dans une cours avec un jardinet. Je suis sur un bout de pelouse. Il remonte ma jupe et écarte mon string. Il me masse l'anus avec le doigt. Vu l'entraînement de l'après-midi, je suis déjà dilatée. Il accroche la laisse à un arbuste et s'éloigne pour revenir avec une courgette à la main. Sans autre préparation, il l'enfonce assez brutalement dans mon anus. Il s'écarte et prend des photos avec un téléphone portable.

"J'ai récupéré ton portable dans ton sac. Peut-être vais-je envoyer ces photos à tous tes contacts?..."

Je n'ai plus qu'à espérer qu'il plaisante. La vision de ces photos par mes correspondants habituels ferait des dégâts considérables dans ma vie sociale et professionnelle ordinaire.

Il disparaît. J'attends.

Le voilà de retour. Il enlève la courgette de mon anus et la jette dans un coin. Il me retire complètement ma culotte et ma jupe. Il détache la laisse de l'arbuste et me tire assez brutalement derrière lui. Je le suis à quatre pattes. Nous rentrons dans un petit bâtiment qui longe la cours. L'intérieur est carrelé de blanc : sol et murs. Cela ressemble à un laboratoire. Au milieu, quatre anneaux sont scellés au sol. Le boucher me met des bracelets en cuir épais aux poignets et aux jambes juste au-dessus des genoux. Les bracelets sont serrés forts et, dotés chacun d'une très courte chaîne, attachés aux anneaux du sol. Mes genoux sont très écartés. Je suis soulagée qu'il glisse en dessous une espèce de tapis de sol, semblable à ceux qu'on utilise dans les salles de fitness. Il me pose devant moi une gamelle pleine de croquettes crues : de la nourriture pour chien !

"Mange, petite chienne !"

Comme j'hésite une forte claque sur la fesse me rappelle que je n'ai guère le choix. J'attrape une croquette entre mes lèvres et la mâche prudemment. C'est nettement moins mauvais que ce que j'aurais cru.

"C'est bien ! Continue. Je veux que tu en manges au moins la moitié".

Il s'en va. Je m'applique lentement à manger ce curieux repas.

La porte s'ouvre de nouveau et je me retrouve tout à coup avec un museau de chien à cinq centimètres de mon nez !

"Tu vas partager ta gamelle avec Rex ! Ainsi, vous ferez connaissance."

Le chien, un grand berger allemand, mange goulûment. Je le regarde, sidérée. Une nouvelle claque sur les fesses me rappelle ce qu'on attend de moi. Je glisse ma tête près de celle du chien et attrape une nouvelle croquette. Heureusement, la gamelle est assez grande et nous ne nous gênons pas trop.

Le boucher se tient à nos côtés. Avec le dessus de sa chaussure, il caresse doucement le ventre de son chien. Je me rends compte que le chien montre bientôt une belle érection.

Enfin, la gamelle est vide. Le boucher me passe alors une espèce de crème sur la raie des fesses. Le chien passe derrière moi et très vite, je sens sa langue me lécher la raie avidement. Je gémis.

"Je savais que tu aimerais, petite chienne"

Le chien cesse et met ses pattes avant sur mon dos. NON !

Je sens qu'il cherche à introduire son sexe dans mon anus préparée par la courgette et la longue après-midi d'abus divers.

Irai-je jusque-là dans l'obéissance?

« Arrêtez ! Cela suffit ! ». C'est la voix de ma Maîtresse.

Le chien est écarté. Encore toute tremblante, je fonds en larmes. Ma Maîtresse s'accroupit devant moi et prend mon visage entre ses mains.

"Chchchut... C'est fini. C'est bien mon Elise. Je t'ai suivie tout le temps. J'étais là, à côté. Je voulais savoir jusqu'où tu étais prête à aller pour m'obéir. C'est bien. Calme-toi. Jamais je n'oublierai que tu as accepté tout cela pour moi."

"Je suis à Vous Madame." soupiré-je entre deux sanglots. "Je suis à Vous."

Elle me détache, enlève mon collier.

"Habille toi" dit-elle en me tendant ma culotte et ma jupe.

"Refais toi une beauté, ton sac à main est là"

Je m'exécute. J'ai les mains qui tremblent encore mais parviens à retoucher mon maquillage convenablement.

Je remets mon manteau. Elle me prend par le bras. Nous traversons la boutique et nous retrouvons dehors. Aucune trace du boucher et de son chien. Je ne souhaitais pas particulièrement les revoir.

"Prends un taxi et rentre à ton hôtel. Nous restons en contact."

En voilà un qui passe justement. Elle lève le bras. Le taxi s'arrête. Je monte encore sous le choc de cette succession d'événements. Elle ferme la porte en glissant "à bientôt !". Le taxi démarre et s'éloigne. Une décharge dans mon groin. Je sursaute. J'avais oublié la cage de chasteté et son dispositif électrique.

Je souris dans le taxi qui se faufile dans la ville : je suis vraiment à Elle !

Elise, il est temps que je t'amène à mon salon de beauté habituel !"

Voilà une annonce bien surprenante. Je suis depuis deux heures chez Vous en cette fin d'après-midi d'automne et rien ne présageait Votre décision. A dire vrai, j'ai eu bien des pensées en tête depuis que je suis chez Vous mais pas celle-là. Peut être conviendrait-il de décrire ma situation pour le comprendre : je suis ligotée serrée, assise sur une chaise sans quasiment pouvoir bouger, un gode assez gros, qui vibre de façon aléatoire, enfoncé au plus intime de ma personne, des pinces à sein posées sur les tétons. La chaînette qui relie ces deux derniers passe dans ma bouche que Vous m'avez demandée de garder bien close. Vous êtes allée et venue pendant tout ce temps sans Vous occuper de moi, sauf pour changer les pinces à sein de place de temps en temps ce qui a provoqué de ma part maints gémissements qui ne Vous ont guère attendrie...

"Je te détache, Réajuste toi rapidement. Nous partons dans 10 minutes."

C'est donc sans plus de préavis que nous marchons quelques minutes plus tard dans la rue. Vous devant, moi à Vos côtés légèrement sur l'arrière, position qui convient à la bonne soumise que j'essaie d'être. Rapidement nous entrons dans un salon de beauté, heureusement pour moi, peu fréquenté. Vous échangez quelques mots avec l'employée disponible. Visiblement Vous Vous connaissez. Elle m'entraîne dans une cabine fermée par un rideau. A mon grand soulagement, je ne vais pas être humiliée publiquement.

"Fais ce que Nadine te dira comme si c'était moi qui te le demandais. Je reviens, j'ai quelques courses à faire." Et Vous voilà partie.

Nadine, puisque c'est son nom, me demande de m'asseoir dans le fauteuil de la cabine et commence sans plus attendre un long travail de démaquillage puis de remaquillage. Je n'ai jamais été maquillée par une professionnelle et suis assez curieuse du résultat. Mais la glace, que l'on s'attend à trouver dans un endroit comme celui-là, est tournée face au mur et je ne vois rien. Ma perruque gêne ; Nadine l'enlève et continue à appliquer couche après couche de divers cosmétiques inconnus. Cela dure. Je ne bouge pas et finis plus ou moins par somnoler.

Je me ressaisis quand elle me dit :

"Madame B. a laissé un sac pour toi et demande à ce que tu enfiles ce qu'il y a dedans. Tu mettras tes habits actuels dans le même sac. Je reviens dans dix minutes. Tu devrais avoir fini."

Saisie de curiosité, je vide le sac et me rends compte que les vêtements contenus sont d'un style assez vulgaire : une jupe courte en simili cuir, un haut moulant dans un tissu stretch rose fluo, une courte veste noire avec des dorures un peu partout et surtout une haute paire de bottes avec des talons d'une hauteur que je m'interdis habituellement pour ne pas attirer l'attention. J'enlève mes vêtements et enfile ceux-ci. Ils sont bien ajustés mais, comme on dit dans les romans de gare, ne laissent guère de place à l'imagination de celui ou celle qui me regarderait... J'ajoute les quelques bijoux trouvés au fond du sac qui ne relèvent pas le niveau des vêtements, notamment une espèce de collier serré en cuir avec des clous dorés qui fait furieusement penser à ceux qu'on trouve plus souvent au cou des chiens. Bon, avec tout cela, je suis toujours sans perruque. La mienne a disparu. En revanche, mes cils paraissent avoir doublé de poids et de longueur. Je m'apprête à retourner la glace pour évaluer les dégâts de mon nouveau look quand Nadine entre dans la cabine avec à la main une perruque de longs cheveux blonds et un petit sac à main rouge pétard.

"Assieds-toi sur ce tabouret et ne bouge pas pendant que je mets la perruque."

Elle y passe cinq bonnes minutes et ajoute des épingles à cheveux ce que je ne fais pas habituellement. Elle termine son travail par quelques tractions :

"C'est bien, ma belle, elle tient comme il faut ! C'est fini. Tu peux payer au comptoir. On a mis ta carte bleue dans ton nouveau sac à main. Laisse toutes tes anciennes affaires ici. Tu les retrouveras plus tard. Ta Maîtresse t'attend au coin de la rue dans une voiture gris claire. Dépêche toi."

Après avoir payé, je me retrouve dehors sans autre forme de procès et commence à marcher sur mes échasses vers le carrefour indiqué. Je jette quelques coups d'œil à mon reflet dans les vitrines et ne reconnais pas la silhouette élancée que mes yeux de myope croient déceler. Une pharmacie dispose d'une glace donnant sur la rue, je m'arrête et ai le choc de ma vie : la perruque, le maquillage, les habits... Et ces yeux : faux cils, mascara, doublé de noir, paupières peintes en bleu. Je regarde une pute ! Je n'ai jamais été aussi crédible, mais ce n'est pas une femme qui a cette expression ébahie dans la glace : c'est une pute ! Affolée comme jamais, je file vers le carrefour en rougissant, pressée de me mettre à l'abri d'une voiture pour éviter le regard de toutes ces passants qui m'entourent. Heureusement, Vous êtes là au volant de la voiture annoncée. Je ne perds pas de temps à m'installer à Vos côtés et me sens enfin protégée.

Elisefr
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