Le Club - Partie 33

BÊTA PUBLIQUE

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- C'est à causes des drogues que vous prenez pour donner le change, expliqua Pantkin. Nous savions que le risque existait mais cela va plus vite que nous le pensions. C'est un problème. Peut-être qu'en baissant les doses...

- Alors je risquerais de me montrer incapable d'être en érection. Angel m'a testé dès mon arrivée, il m'a forcé à torturer une de ses victimes. Il voulait voir si cela me faisait réagir positivement ; si je n'avais bandé, je serais mort maintenant.

- Je savais que c'était une mauvaise idée, intervint Diomandé. Je vous l'avais dit quand vous m'en avez parlé.

Fosset hocha sombrement la tête en se souvenant du jour où ils avaient posé les derniers jalons de cette machination qui tendait à la folie.

CHAPITRE 5

Diomandé était entré dans le bureau de Fossett pour y retrouver les deux têtes pensantes de l'unité de Traque des Criminel Dangereux. Il venait de déposer Costanta à sa cachette et comptait discuter avec eux des raisons qui justifiaient qu'ils les aient abandonnés à leur sort alors que les hommes de Marius les pourchassaient dans les rues de Lilleland. Au lieu de cela, Fossett lui présenta ce projet insensé d'utiliser Morgan pour infiltrer le « club ».

- C'est absurde! Avait-il estimé. Pourquoi voulez-vous faire une telle chose?

- Parce que désormais le temps joue contre nous, répondit Fossett. Marius sait désormais que nous sommes sur sa piste et il ne va pas tarder à trouver la parade à mon coup de bluff. Nous sommes ici sur leur territoire et je ne peux pas transférer Hugo sans l'aval de mes supérieurs sauf que si je les contacte, ils me donneront l'ordre de revenir immédiatement. Si nous décidons de le conserver ici, les indicateurs de Marius finiront par nous retrouver. Dans cette éventualité vous savez comme moi comment tout cela finira.

- Marius nous massacrera tous comme ses hommes ont tenté de le faire au palais de justice.

- Exactement. C'est pour ça que notre seule chance est de prendre l'offensive et comme l'a dit votre ami Serfati, à Lilleland les règles du jeu sont différentes et si nous restons dans les limites de la régularité, nous nous condamnons nous-mêmes. Notre seul espoir est de tenter l'impensable.

- Et comment comptez-vous les duper? Ils ne se laisseront certainement pas avoir par de belles paroles.

- Pour s'intégrer Morgan doit leur livrer une marchandise de valeur et quoi de mieux que nos vies.

Diomandé s'était contenté de s'assoir en dévisageant le chef de l'unité TCD en se demandant s'il ne perdait pas la tête.

- Rassurez-vous, tempéra Pantkin, nous ne comptons pas mourir, seulement le faire croire à nos ennemis.

- Et comment voulez-vous réaliser ce miracle? Je vous rappelle que les ennemis en question ont à leur disposition les meilleurs moyens de vérification de la planète.

- C'est pour ça que nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de cadavres nous ressemblant et surtout d'un expert en informatique capable de pirater le serveur de données de l'office interrégional.

- Rien que ça! C'est un génie du crime que vous recherchez tout simplement.

- Nous pensions que vous aviez suffisamment de contact dans cette ville pour en connaître un. Après tout, qui vous a fourni toutes vos fausses identités et les faux documents pour acheter vos propriétés?

Diomandé sourit en se disant que ces « grosses têtes » avaient finalement bien fignol é leur petite affaire.

- Peut-être que je connais quelqu'un en effet mais que voulez-vous faire exactement?

- Nous sommes identifiables par différents moyens : les visages, bien sûr, et nous savons que Marius possède déjà nos photos mais aussi par l'ADN, les empreintes digitales ou les dossiers dentaires. Pour les officiers interrégionaux, toutes ces informations sont stockées dans une base de données spécifique et normalement inviolable conçue justement pour identifier le corps d'un agent décédé à coup sûr et très rapidement. Nous voudrions falsifier ces données pour duper les experts de Marius qui chercheront à identifier les corps que nous tenteront de faire passer pour les nôtres.

- Ainsi, pendant qu'ils se concentreront sur la certitude de leurs analyses, ils ne se rendront pas compte que ce sont leurs données de références qui sont fausses. Très rusé mais vous oubliez que ce ne sera certainement pas suffisant pour convaincre ces monstres.

- Et vous, vous oubliez que nous les surveillons depuis plusieurs semaines. Nous avons étudié leur personnalités et nous pensons que l'agent que allons leur envoyé sera capable de les « séduire ». En ce moment même, nous préparons Morgan afin qu'il puisse réagir de manière adéquate en présence de chacun des membres du « club ». Et en plus nous avons un plan, nous allons cibler un membre en particuliers : de Saint Servier.

- Le juge? Mais à ce que j'ai vu, c'est le plus paranoïaque de tous.

- Oui mais c'est aussi le plus vulnérable. Avez-vous remarqué la grande particularité du juge avec ses victimes. Elles sont toutes jeunes et surtout, il leur interdit la pilule alors qu'elle est systématique avec les autres. C'est logique, une femme enceinte représente un jouet bien moins amusant pour ces personnalités égocentriques et totalement immatures. Pour le juge au contraire, il recherche ouvertement à engendrer une descendance ; en vain pour l'instant en dépit du fait qu'il s'accouple régulièrement avec trois jeunes filles certainement toutes parfaitement fécondes. Son égo démesuré refuse de reconnaître l'évidence de sa stérilité et le conduit à continuer sa quête d'une descendance à tout prix, même par procuration.

- Par procuration?

- Oui et c'est là que c'est très intéressant. Il y a quelques jours, nous avons surpris une conversation entre le juge et Laroquette au sujet d'un certain Jérôme Gravers. Il semblerait que ce jeune homme ai permis à de Saint Servier de s'emparer de ses deux premières victimes, les sœurs Bonnet, avant que celui-ci ne l'élimine parce qu'il avait découvert qu'il envisageait de le trahir. L'histoire était édifiante mais aussi instructive, nous avons analysé que ce Jérôme était petit à petit devenu une sorte de fils spirituel pour le juge. Nous ne savons pas jusqu'où le juge serait allé mais une chose est sûr : il se cherche un fils, génétique ou non, alors nous allons le lui donner de telle façon à ce qu'il nous ouvre les portes du « club ».

- Mais qu'est-ce qui vous penser que de Saint Servier choisira spécialement votre homme plutôt qu'un autre?

Pantkin sourit et tendit une photo à Thierry. Elle représentait un homme noir d'une trentaine d'année ressemblant vaguement à Morgan.

- Qui est-ce?

- Nous pensons qu'il s'agit du frère du juge de Saint Servier, expliqua Fossett.

- Le juge n'a pas de frère.

- Pas officiellement. Mais sa famille a longtemps vécu en Afrique comme vous devez le savoir et notre enquête sur lui a révélé l'existence de cette personne. Il apparaît qu'il s'agirait du fils d'une domestique. Remarquez les traits du visage, les fossettes notamment et ces yeux si fins. Ce sont deux caractéristiques que l'on retrouve chez tous les hommes de la lignée de Saint Servier. De plus, d'après ce que nous savons, il aurait grandi dans la maison familiale des de Saint Servier, pas très courant pour un fils de domestique. Jusqu'à sa mort à l'âge de 30 ans, il semblerait qu'il était même très proche du juge alors adolescent.

- Comment pouvez-vous affirmer autant de choses?

- La famille de Saint Servier était influente et vous n'imaginez pas le nombre de reportages photos réalisés sur elle à cette époque ni tout ce qu'un bon expert psychiatrique peu tirer comme informations de simples photos prises sur le vif.

- Alors vous espérez que le juge va assimiler votre gars à son frère décédé voici plus de 40 ans et le prendre comme fils adoptif.

- Nous avons travaillé la ressemblance physique de Morgan avec cet homme et il saura sur quels boutons appuyer pour réveiller certains souvenirs de cette époque. C'est risqué mais si ça marche, alors nous auront les armes pour déstabiliser le « club ».

CHAPITRE 7

Diomandé avait fini par accepter ce plan et finalement il avait été lancé et ils s'étaient dit que tout fonctionnait finalement pas si mal mais c'était avant que Morgan ne voient sa raison vaciller sous les effets des drogues et avant qu'ils ne soient obligés de sacrifier Emily en victime volontaire à sa réussite. Quand ils avaient réussi à pirater le réseau vidéo de la villa d'Angel et profiter ainsi de la paranoïa de ce psychopathe pour l'espionner, ils avaient été édifiés par le calvaire vécu par la jeune policière mais aussi par l'apparente hystérie qui s'était emparée de Morgan. Il risquait de somber dans la folie et de devenir incontrôlable. Fossett sentait qu'il ne pouvait pas laisser les choses dégénérer sous peine d'avoir tant sacrifier en vain.

- Rassurez-vous Shermar, déclara-t-il. Nous allons accélérer les choses! Passez à la seconde phase du plan dès demain! Tant pis pour la sécurité, il est temps d'en finir au plus vite.

CHAPITRE 8

Thomas appuya les coudes contre le dossier du siège avant de la voiture et fixa un instant la camionnette sans se soucier un instant de la conversation qui s'y déroulait.

- Je ne vous demande pas comment vous vous sentez, osa-t-il finalement à l'intention d'Emily, je sais que vous vivez un véritable tourment.

- Non, lui rétorqua-t-elle sûr de son fait. Vous ne savez pas.

Il tourna vers elle un regard froid de certitude.

- Oh oui, je sais, répéta-t-il. Comment avez-vous pu accepter une telle folie?

- Il le fallait. Il faut les arrêter. C'est vous-même qui l'avez dit, nous devons accepter de prendre des décisions hors norme pour faire tomber ces monstres.

Il se remémora leur discussion sur le toit du hangar 17 et voulut lui dire qu'elle avait mal saisi le sens de ses paroles mais se trouva mal placé pour donner des leçons alors qu'il avait en son temps pris des décisions similaires... avec des conséquences tout aussi désastreuses.

- Ca ne va pas s'arranger, affirma-t-il. Ils vont s'amuser à vous détruire et Morgan ne pourra pas vous protéger, au contraire. Vous allez vous consumer, Emily.

- Je l'accepte, lui répondit-elle mais le tremblement de sa voix démentait la détermination de ses paroles.

Thomas eut l'impression de vivre un mauvais rêve et ne voulut pas rester une seconde de plus dans cette voiture sous peine de perdre toute mesure et de ne pas résister à l'envie folle de bondir au volant et de l'emmener le plus loin possible de Lilleland et de tout le mal qu'elle semblait être capable de faire subir à tous les innocents qui avaient le malheur de le rencontrer.

CHAPITRE 9

Damiano Filippi buvait un verre en ruminant sa colère. Il ne digérait toujours pas de devoir obéir à ce salopard d'Antonin Marius bien que le gros Tony lui affirmait que c'était la seule solution. Bien sûr, Damiano n'était qu'un porte-flingue, certes le meilleur de sa catégorie, et Tony était la tête pensante de leur duo mais il avait du mal à comprendre comment on pouvait se considérer comme le caïd de la mafia de Lilleland si on devait sans cesse se plier aux quatre volontés d'un autre et qui plus est au chef de la police. Il semblerait que le monde de Lilleland ne soit jamais à court d'aberrations.

- Tu ne te sens pas bien? Demanda Tatiana derrière lui.

Il se retourna et considéra la pute qui partageait son lit. Il s'agissait d'une grande blonde à l'air sauvage qui l'avait racolé quelques heures auparavant dans la rue. Il était un habitué des professionnelles du sexe qui n'osaient jamais lui refuser une passe gratuite en dépit de ses sales manières et de sa propension à oublier son porte feuille. Il afficha un sourire mauvais et la plaqua contre le matelas.

- De quoi je me mêle, lui lança-t-il. T'es là pour t'occuper de ma queue, pas de ma tête.

Le sourire de Tatiana s'effaça et il fut satisfait de la peur qu'il avait fait naître en elle. Il la libéra et conduisit sa tête vers son entrejambe. En professionnelle, elle commença à le sucer sans demander son reste. Allongé sur le dos, il regarda sa tignasse blonde qui allait de haut en bas avec un rythme régulier. Il sentit l'agilité de sa langue sur son gland et ses bourses et se sentit se détendre. Puis, il la força à se mettre à quatre pattes et la prit en levrettes. Elle haleta bruyamment sous ses coups de boutoir et il ne douta pas une seconde qu'il lui faisait réellement prendre son pied. Il finit par éjaculer sur son dos dans un râle de plaisir.

Etonnement, elle ne lui proposa pas de partir sitôt sa prestation terminée. Au contraire, elle lui apporta un verre de vodka et se lova contre lui. Il trouva cela étrange : il détestait les putes sentimentales mais apprécia l'alcool à sa juste valeur.

- Je te préviens, dit-il. Je n'ai rien d'un maquereau et si tu cherches un protecteur.

- Rassures-toi, répondit-elle. J'ai déjà un protecteur et il est 100 fois meilleur que toi, pauvre tâche.

Il s'écarta d'elle prés à la frapper pour la punir de cette injure mais le monde autour de lui se mit à tourner. Il se leva pour essayer de retrouver ses esprits mais rien n'y fit.

- Tu m'as drogué, salope, comprit-il avec un temps de retard.

Il s'effondra sur le sol, inconscient. Tatiana enfila une nuisette et sortit dans le couloir. Elle tapa à la porte de la chambre voisine. Pierre Lamartine en sortit alors.

- Il est tout à vous! Dit-elle. Si tu veux me faire plaisir, ajouta-t-elle, fais crever ce connard dans d'intenses souffrances.

CHAPITRE 10

Théodora Lupa se réveilla avec un horrible mal de tête et les idées floues. Une affreuse sensation de froid l'envahit et elle se rendit compte qu'elle était allongée sur la surface dure d'un parquet. Elle jeta un coup d'œil circulaire et son cœur s'arrêta quand elle comprit qu'elle se trouvait à moitié nue au milieu du salon de la villa de David Angel. Ses souvenirs lui revinrent alors comme une vague nauséabonde.

Quand elle était rentré chez elle, la veille, elle avait trouvé la montagne noire qui servait d'homme de main à de Saint Servier devant sa porte. Cela faisait presque deux mois que le vieillard lubrique ne l'avait plus convoquée dans son antre et elle avait fini par s'imaginer que son calvaire avait pris fin. Ce monstre silencieux s'était approché sans un mot et elle avait écouté la petite voix en elle qui lui intimait de prendre ses jambes à son cou. Malheureusement pour elle, avec son petit mètre 70, elle ne pouvait pas espérer semer ce géant et il la rattrapa en quelques enjambées. La suite n'était plus que douleur, comme à chaque fois que de démon posait les mains sur elle et elle avait fini par sombrer dans l'inconscience pour finalement se réveiller dévêtue dans la maison de l'autre monstre responsable de sa déchéance. Dévêtue? Elle réalisa que ce n'était pas le cas mais qu'elle portait une de ces tuniques qu'elle ne connaissait que trop bien : le tablier des soubrettes d'Angel. Son sang se glaça dans ses veines.

- Tu es réveillée, c'est bien, fit la voix d'Angel dans son dos.

Ce fut comme un coup de fouet, elle se remit debout pour faire face à ce démon et au même moment un son de cloche résonna à ses oreilles. En quelques instants, 6 jeunes femmes surgirent de toutes parts répondant à l'appel du maître des lieux. Théodora leur trouva un air affreux, certaines portaient même des bleus sur tout le corps.

- Mes chères petites chiennes, lança Angel sur un ton badin. Je vous présente Théodora, pour celles qui ne la connaissent pas encore. Comme vous pouvez le voir, elle rejoint notre petite famille en tant que dernière soubrette.

Théodora manqua s'effondrer en réalisant le sens de cette affirmation. Ce monstre venait tout simplement de lui annoncer qu'elle se retrouvait prisonnière de ce purgatoire. Elle voulut ouvrir la bouche pour protester mais la soubrette la plus proche d'elle lui expédia un coup de poing en plein ventre qui lui coupa le souffle.

- Le maître n'a pas fini de parler! Tais-toi!

- Merci Jennifer, sourit Angel alors que Théodora se pliait en deux de douleur. Comme vous le savez il n'y a que 6 places dans les chambres et c'est pour ça que Théodora n'aura pas cellule réservée. Chaque soir, si elle n'est pas celle que j'aurais choisi pour la baiser, elle ira prendre la place de l'heureuse élue ce qui aura un avantage. Ainsi le petit jeu du « qui encule qui » n'aura plus de joker comme jusqu'à présent. Tout le monde y participera en permanence.

Un silence accueillit cette nouvelle. Jusqu'à présent, ce jeu pervers qui voulait que chaque soir, une soubrette sodomise sa compagne de cellule à l'aide d'un gode affreusement douloureux offrait parfois un répit. Quand l'une des deux était choisie par Angel pour subir ses assauts durant l'essentiel de la nuit, l'autre pouvait, faute de partenaire, passer une nuit au calme. L'arrivée de Théodora les privait de cette maigre consolation.

- De plus, ajouta Angel. Théodora n'est pas encore au fait des règles de cette maison et c'est pourquoi j'ai décidé que vous alliez devoir les lui apprendre et c'est pour cela que je déclare qu'à partir d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre, Théodora est la moins que rien de cette maison. En résumé, vous pourrez toutes lui faire tout ce que vous voulez sans aucune retenue, elle est autant votre chose que vous les miennes.

Un nouveau silence suivit cette annonce et Angel se retira alors vers l'étage en laissant les femmes seules. Les 6 soubrettes se dévisagèrent, visiblement indécises sur la conduite à tenir devant cette nouvelle annonce. Théodora quant à elle restait immobile, consciente qu'une partie de son avenir se décidait en ce moment, s'il restait une once d'humanité chez les femmes qui se trouvait en face d'elle, elle pouvait échapper au pire. Malheureusement pour elle avec un bourreau aussi habile qu'Angel, ses espoirs s'avéraient bien vains.

CHAPITRE 11

- Qu'en pensez-vous? Fit le juge en se tournant vers Morgan.

- C'est un appartement superbe. Estima le policier.

Il se tourna pour admirer le luxe de cet immense meublé de 200 m² installé en plein cœur des quartiers rénové que le juge voulait lui offrir. Il ne pouvait que reconnaître que le vieux vicelard se montrait d'une générosité impressionnante et espérer qu'elle dénotait d'un attachement véritable et non pas d'une manœuvre visant à l'utiliser dans un de ses plans pervers. Il tenta de ne pas penser à cette possibilité et se concentra sur son propre plan.

- Je ne mérite pas tout ça, fit-il. Pour l'instant, je n'ai pas encore réussi à localiser Costanta Molanta.

- Ce n'est qu'une question de temps, assura le juge. Même assisté de Serfati, Diomandé est isolé et nous sommes tout puissants. Il finira par tomber.

- Cependant, je ne cesse de repenser à notre rendez-vous de la nuit dernière. Je ne comprends pas pourquoi il n'est pas venu. Il n'avait aucune raison de me soupçonner à priori.

- A ce que je sais Serfati est un homme de la grande époque, un paranoïaque dans l'âme. Il doit se méfier de tout le monde.

- Alors pourquoi accepter la rencontre si c'était pour me balader? Non, je pense qu'ils me faisaient confiance au début mais qu'on lui a révélé des informations qui lui a fait changé d'avis.

- Et qui serait ce «on» selon vous?

- Il n'y a pas grand monde.

- Méfiez-vous, le coupa le juge dont l'esprit acerbe avait parfaitement saisi le sens de ses propos. N'accusez pas des personnes à qui je dois tellement et qui peuvent vous offrir énormément.

- Cependant...

- Assez! Plus de discussion en ce sens!

Morgan n'insista pas mais il se sentit rassuré par la réaction du juge. Ce dernier avait surréagi à ses accusations indiquant que ses doutes à l'encontre de certains de ses alliés n'étaient toujours pas dissipés.

CHAPITRE 12

Les soubrettes n'avaient finalement hésité que quelques secondes avant de se livrer à une véritable curée. Théodora avait bien tenté de leur échapper mais à une contre 6 dans un endroit clos, elle n'avait aucune chance. On l'agrippa par les cheveux pour la tirer en arrière et elle chut violement contre le sol. Quand elle voulut se relever, un poids vint comprimer sa poitrine pour la maintenir sur le sol. Elle vit alors le regard révulsé de rage d'Amadine Blenon se planter dans le sien. Il ne restait plus grand-chose de la femme de notable qu'elle avait naguère considérée comme son amie. On lui étira les bras et les jambes pour l'emprisonner définitivement. Amandine pivota alors et plongea vers son entrejambe désormais totalement exposé. Elle n'avait jamais oublié l'horrible soirée d'intronisation des membres du « club » ou Théodora l'avait livrée au chauffeur du juge et à la douleur que le membre surdimensionné de ce géant noir lui avait fait connaître ; l'heure de la vengeance avait sonné. Elle plongea sa main dans le vagin de l'ancienne politicienne et y introduisit deux doigts qu'elle écarta largement autant pour tester l'élasticité de l'orifice que pour s'amuser à faire souffrir sa victime. Théodora cria ce qui ravit Amandine qui ne se trouvait que trop rarement dans la position de la tortionnaire volontaire. Elle enfonça alors un doigt supplémentaire puis la main tout entière. Elle se positionna mieux et commença à s'enfoncer dans l'intimité de la jeune femme qui se débattait pour échapper à cette brutale intromission mais les autres soubrettes maintinrent leur emprise sur ses membres, l'obligeant à conserver sa position écartelée. La main d'Amandine réussit donc à envahir son vagin et la douleur fut telle qu'elle se mit à hurler comme le jour où Kono l'avait sodomisé dans le salon du juge. L'ancienne maîtresse des lieux ne s'arrêta pas en si bon chemin et s'enfonça jusqu'au poignet et ce furent des supplications qui replacèrent les hurlements. Pour Amandine, tombée au bas de la chaîne alimentaire de cet univers pervers, sentir quelqu'un la supplier fut comme une jouissance et elle se sentit presque libre. Malheureusement, ce moment de liberté ne dura que quelques secondes car on la rappela brutalement à la réalité.