Le Club - Partie 27

BÊTA PUBLIQUE

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Avec sa chevelure blonde qui se teintait doucement de blanc et ses rides au coin des yeux et des joues, Costanza Molanta accusait le poids de ses quarante cinq ans mais elle restait toujours une femme impressionnante et Bella sentit immédiatement la force de son regard brun quand il la transperça.

« Elle sait! Comprit la militaire. Elle sait pourquoi je suis venue ».

Elle était consciente que cette pensée était absurde mais elle s'était imposée à elle comme une certitude profonde. Envahie par la panique, elle sortit alors son arme et la braqua sur la juge qui se crispa mais son expression ne montra aucune surprise, seulement de la déception.

- Alors c'était vrai, lui lança-t-elle. Il avait raison, tu es venue pour me tuer. Pourquoi?

Bella assura son emprise sur son arme pour conserver la force de mener à bien la mission que lui avait confiée le salaud qui menaçait de détruire sa vie et celle de toute sa famille.

- Je t'ai posé une question, Bella, insista le juge devant son mutisme.

- Elle ne vous répondra pas, fit une voix d'homme. On lui a certainement interdit de révéler le nom de ses maîtres et elle n'aura jamais la force de les trahir.

Elle tourna la tête sur sa gauche pour découvrir la présence d'un homme noir. Elle mit un certain temps pour reconnaître Thierry Diomandé qu'elle n'avait plus revu depuis l'époque où ils s'étaient battus ensemble dans les rues de Lilleland contre les hommes de Romero. Instinctivement, elle sut qu'il était le vrai danger et tourna son arme vers lui.

- Bella! S'affola Costanza. Tu dois d'arrêter avant d'aller trop loin! Quoi qu'il t'arrive, tu dois me le dire, je peux t'aider à t'en sortir.

Bella songea une seconde à accepter la proposition de son amie d'enfance mais rapidement, les paroles d'Uron reprirent le dessus et elle réalisa que personne ne pouvait la sauver. Son seul échappatoire était d'obéir dans l'espoir de satisfaire ses tourmenteurs afin qu'ils ne décident pas de ravager son existence plus qu'elle ne l'était déjà. Elle retourna alors son arme en direction du juge et voulut presser la détente. Malheureusement, Diomandé fut bien plus rapide qu'elle et bondit dans ses jambes, la déséquilibrant. Son tir partit se figer dans le plafond sous le regard atterré de Costanza.

CHAPITRE 9

Thierry avait réussi à désarmer Bella en la prenant par surprise mais il allait devoir en découdre avec elle au corps à corps en sachant qu'il avait affaire à un commando parfaitement entrainé et de 10 ans sa cadette. Il était plus fort physiquement mais manquait de pratique contrairement à elle. Ils roulèrent sur le sol et il tenta de l'immobiliser sous son poids mais elle se libéra et s'agenouilla. Elle fut cependant trop lente et il réussit à l'agripper par les épaules pour la ramener à lui. Il put alors lui expédier un coup de poing en plein ventre qui lui coupa littéralement le souffle. Il vit son regard se révulser mais elle tenta de riposter et son coup le manqua de peu. Il dut se résoudre à la frapper violement en plein visage et elle s'écroula alors.

Surpris par la rapidité de sa victoire, Thierry identifia en se relevant de multiples bleus sur le corps de la jeune femme dont il ne se savait pas l'auteur.

« Ils l'ont battue, comprit-il, et pas plus tard qu'aujourd'hui. Ils l'ont tellement affaiblie qu'ils ont rendu ma victoire inéluctable. »

Il ne pouvait pas comprendre le mode de fonctionnement de ces hommes qui se laissaient totalement dominer par leurs pulsions au point de mettre en danger tous leurs projets. Il n'avait cependant pas le temps de tergiverser sur ce genre de détails ; Costanza était sauvée mais le plus dur restait à venir : il fallait maintenant planifier la riposte contre le « Club » et décider quel avenir offrir à Bella Cathy. Il allait en parler à Costanza quand un grand bruit provenant de l'extérieur attira leur attention. Ils se précipitèrent vers la fenêtre pour constater, affolés que plusieurs hommes masqués prenaient d'assaut la résidence. Le garde en faction se révéla bien incapable de leur opposer une résistance digne de ce nom et déjà ils envahissaient le parc de la résidence. D'un regard, Thierry estima leur nombre à au moins une douzaine.

- Combien d'hommes sont affectés à votre protection, demanda-t-il à Costanza.

- Seulement quatre en comptant le garde de l'entrée, répondit-elle. Ils ne seront jamais capables de tenir compte un tel assaut. C'est impensable mais de toute manière dans quelque instants, la police sera avertie et ...

- Si j'étais vous je ne compterais pas trop sur le zèle de la police locale. Nous devrions plutôt partir.

- Mais..., balbutia Costanza qui visiblement ne réalisait pas ce qui se passait. Alors emmenons Bella.

- Hors de question! La contredit Thierry qui ne savait que trop bien les conséquences d'un tel acte de miséricorde. Elle nous ralentirait et nous devons penser avant tout à sauver nos vies.

CHAPITRE 10

Marius regardait ses hommes envahir la résidence du juge Molanta les mains crispées sur son talkie. Son équipe constituait le plan B du club qui devait intervenir si jamais Bella Cathy restait trop longtemps sans leur donner de nouvelles. Le Club avait décidé de mettre ce plan au point après que Marius leur ait révélé ses dernières découvertes et visiblement ils avaient eu raison.

Les membres de son équipe étaient donc chargés de nettoyer la zone afin de rattraper l'incurie de la pute d'Uron. Ils éliminèrent les gardes de la résidence sans problème.

- Devon nous annonce qu'il a reçu leur appel au secours, expliqua Igor qui se trouvait assis à côté de Marius dans la voiture. Nous avons une heure environ avant que les gens ne s'étonnent que la police ne réagisse pas.

- De toute manière, c'est nous la police.

Avant qu'Igor ne puisse lui rétorquer quoi que ce soit, le talkie sonna.

- Nous sommes dans la maison, expliqua la voix de Bogdan. Il n'y a plus personne en dehors de la blondasse en uniforme dans le bureau.

- Où est l'autre connasse? Hurla le commissaire dans le talkie.

- Disparue mais nous avons trouvé une porte donnant sur l'arrière de la propriété.

Marius jura et coupa la communication en se disant que tout cela ne pouvait pas être normal. Il se tourna vers Igor.

- Préviens l'équipe qui se trouve sur l'avenue Jeunechamps! Qu'ils rattrapent les fuyards.

- Les fuyards? répéta Igor surpris que Marius affirma que Molanta ne fut pas seule.

Mais Marius ne s'occupait déjà plus aux côtés de son second et sortit de la voiture pour se camper en plein milieu de la rue.

- FOSSETT!! Hurla-t-il. Je sais que tu es là. MONTRE -- TOI SI TU EN AS LE COURAGE!

Il resta quelques instants sans bouger au milieu de la rue et alors William Fossett apparut à l'autre bout de la rue.

CHAPITRE 11

- Tu n'es pas obligé de lui répondre, fit Pantkin en tentant de calmer la tension qu'il sentait monter chez le chef de son unité.

- Tu sais très bien que c'est faux, lui rétorqua-t-il en sortant de la voiture qu'ils avaient garé à distance respectable. Que personne ne quitte son poste quoi qu'il arrive, ajouta-t-il.

Finalement, ils avaient décidé que Diomandé serait le seul à se dévoiler aux yeux du juge Molanta afin de ne pas risquer de mettre en danger l'unité de Fossett pour laquelle les conséquences pouvaient être bien plus importantes. Ils s'étaient donc placés en position d'observation avec ordre d'intervenir uniquement si tout déraillait sauf qu'ils n'avaient pas prévu que les membres du « Club » pousseraient l'audace jusqu'à prendre la résidence du juge d'assaut. Le pire restait à venir puisque Marius semblait avoir découvert leur présence.

Fossett se présenta donc dans la rue Saint Omer pour faire face au commissaire en chef de la police locale de Lilleland. Ce dernier n'avait pas changé depuis l'époque où il avait tenté de le faire tomber pour ses basses œuvres. Il affichait toujours cette arrogance si commune aux hommes qui comme lui ne doutaient pas de leurs aptitudes et savaient capables de tous pour arriver à leurs fins.

Fossett se campa à moins d'un mètre de Marius et le fixa droit dans les yeux. Marius sourit devant ce défi, sûr de son fait.

- Nous revoilà face à face, déclara-t-il.

- Une fois de plus, répondit Fossett.

- Sauf que cette fois, tu es allé trop loin. Je crois que ta volonté de me faire tomber tourne à l'obsession.

- Tu te donne une importance que tu n'as pas. Je suis ici pour quelqu'un qui vaut bien plus que toi et tu le sais très bien : Amanda-Jean Carpenter.

- Désolé, j'ai appris qu'elle avait quitté ton équipe mais à ce que je sais tu n'as pas beaucoup de chance avec ton personnel féminin ces derniers temps. Je sais aussi que tu as dû déplorer la perte de la regrettée Emily Proctor. Mes experts scientifiques ont retrouvé des traces de sa présence sur le lieu de l'explosion accidentelle du bureau du juge de Saint Servier. Voilà qui doit être gênant pour toi car une fois que j'aurais transmis à tes supérieurs la preuve qu'un de tes hommes a commis une telle effraction, tu seras fini.

- Certainement mais je doute que tu transmettes jamais ces informations.

- Et pourquoi cela?

- Parce qu'Emily Proctor a survécu à l'explosion et surtout qu'elle n'a pas été la seule rescapée. Ton ami Hugo Galliano est vivant lui-aussi et je peux te dire qu'il s'est montré très... reconnaissant.

- C'est du bluff. Personne n'a pu se sortir vivant d'une telle explosion.

- Alors pourquoi n'avez-vous pas retrouvé leurs corps? Je peux te donner un enregistrement de ses confidences, elles sont très circonstanciées.

- Tu ne peux pas t'en servir, tu n'as aucun mandat officiel.

- Effectivement mais si tu me dénonces, une enquête sera mise en route et tout ce que mes collègues trouveront deviendra alors des preuves. Si moi je ne peux pas m'en servir, eux le pourront. Alors vas-y! Dénonce-moi! Tu provoqueras ma chute mais je t'entrainerais avec moi.

Marius serra les poings en sentant que Fossett ne bluffait pas et qu'il le haïssait suffisamment pour mettre toute sa carrière en danger sans le seul but de le faire tomber. Il envisagea une seconde de le faire exécuter dans cette rue à cet instant mais il se ravisa immédiatement conscient que les hommes de son unité pourraient alors utiliser les preuves qu'ils possédaient.

- Ce n'est que partie remise, le menaça-t-il. Nous nous reverrons.

- J'espère bien, répondit Fossett bien trop heureux de s'en tirer à si bon compte.

CHAPITRE 12

Thierry et Costanza courraient dans la nuit de Lilleland sans trop savoir par où fuir. L'unité de Traque des Criminels Dangereux ne répondait pas aux appels du détective privé ce qui indiquait qu'ils avaient dû se frotter à une résistance inattendue. Costanza n'était pas habituée à un tel exercice physique et Thierry sentait qu'elle s'épuisait et il dut se résoudre à ralentir le pas.

- Nous devrions... appeler la police, proposa la juge en reprenant difficilement son souffle.

- Quand comprendrez-vous que la police fait justement partie du problème? Répéta Thierry.

- Ce cauchemar ne peut pas recommencer, fit-elle.

Comme pour la contredire deux policiers en uniformes débouchèrent d'une intersection et, en les voyant, sortirent leurs armes. Thierry fut pris de vitesse et dut se contenter de lever les bras.

- On se calme les gars, fit le détective. Je me rends!

- Je suis le juge Molanta, tenta Costanza. On a tenté de me tuer.

- Ne bougez pas! Cria l'un des policiers en agitant son arme dans leur direction. J'ai des ordres très stricts, si vous bougez vous êtes morts! Benoît! Ajouta-t-il en direction de son collègue. Préviens le commissaire que nous tenons ses fuyards.

Benoît ne dit rien, il fit mine de prendre son talkie et l'autre flic reporta toute son attention sur Thierry et Costanza ce qui fit qu'il ne le vit pas tourner son arme vers sa tête et ouvrir le feu à bout portant. Costanza sursauta de surprise devant cette action totalement incroyable.

- Il y a des patrouilles dans toutes les rues, assura Benoît. Si vous voulez vous en sortir, suivez-moi!

Ils suivirent alors ce bon samaritain sans comprendre quelles pouvaient être ses motivations.

CHAPITRE 13

Marius entra dans le bureau du juge Molanta, bouillant de rage après sa rencontre avec William Fossett. Bogdan et trois autres de ses hommes l'attendaient.

- Alors? demanda Marius.

- Elle est introuvable, osa Bogdan visiblement gêné. Pourtant nous avons envoyé des bleus dans toutes les rues.

- Retrouvez-la! Cette pute est dangereuse.

Et surtout, il ne voulait pas se ridiculiser une nouvelle fois devant les membres du club. Il se força à retrouver son calme et jetant un coup d'œil sur la pièce alentours et son regard s'attarda sur la blonde d'Uron qui était allongée dans un coin, inconsciente. Il se rappela qu'il n'était pas le seul à devoir assumer les conséquences de ce fiasco. Il appela alors Guillaume Uron. Le millionnaire écouta calmement son discours.

- Tout cela est gênant, estima-t-il avec un flegme qui fit remonter la rage du commissaire. Nous allons devoir réviser tous nos plans. Je vous recommande d'effacer au mieux nos traces.

- Je sais ce que je dois faire et justement, que dois-je faire de votre poupée?

- Je n'ai ni le temps ni l'envie de venir la récupérer pour l'instant. Elle est a vous pour l'instant, disposez d'elle selon vos désir.

Marius se tourna alors vers Bogdan.

- Prends donc l'autre pute, lui ordonna-t-il en indiquant Bella. Emmène-là au QG et amusez-vous donc avec elle.

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