Le Club - Partie 25

BÊTA PUBLIQUE

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CHAPITRE 4

Christine observait la lettre avec un mélange de soulagement et d'horreur.

-Elle est authentique? Demanda-t-elle regrettant immédiatement d'avoir posé cette question.

-Tu crois que je m'abaisserais à réaliser des faux pour obtenir ce que je veux de toi? Lui rétorqua Angel, visiblement outré. Gwendoline a totalement reconnu que ton père ne lui avait rien fait.

« De toute manière, ajouta-t-il pour lui-même, désormais Jacques Veron est le dernier de ses soucis ».

-A toi de tenir tes engagements, reprit-il, bien décidé à obtenir tout de suite ce qu'il désirait.

Elle hésita une seconde.

-Et où est Gwendoline maintenant?

-Entre de bonnes mains avec l'original de cette lettre.

Sous entendu, si tu ne fais pas ce que je te dis, nous avons toutes les armes pour détruire la réputation de ton père. De fait, elle se retrouvait toujours soumise au chantage mais au moins elle avait l'habitude de subir ce maître-chanteur là.

-Je ne sais pas comment mon mari va réagir, s'inquiéta-t-elle réalisant soudainement des conséquences de son engagement.

-Le plus simple est de ne pas lui laisser le temps de se poser de question. Tu vas l'appeler d'ici et lui annoncer que tu ne rentres pas ce soir.

Elle le regarda avec des yeux ronds pour essayer de comprendre s'il était sérieux mais il afficha une expression sans faille.

-Mais il va devenir hystérique, affirma-t-elle.

-Moi je pense qu'il va rapidement se calmer, lui rétorqua-t-il. De toute manière, dans la foulée tu téléphoneras au foyer pour poser deux semaines de congé pour raisons personnelles et ensuite tu couperas ton portable. Comme il ne sait que j'existe, il ne peut pas te retrouver.

-Mais c'est de la folie!

-C'est ainsi! Les deux prochaines semaines, tu vas les passer comme les autres soubrettes afin de bien t'imprégner des règles de cette maison et ensuite seulement, tu seras autorisée à ressortir dans la vie réelle.

-Et Octavio?

-En deux semaines, il aura largement eu le temps de se calmer.

Surtout qu'Angel comptait bien l'aider à se faire une raison. L'homme d'affaire se lassa de cette discussion, ses esclaves n'existaient pas pour discuter ses décisions mais pour combler ses désirs quels qu'ils soient. Il vint se serrer contre elle et lui déchira son chemisier, elle cria de surprise mais n'opposa aucune résistance ; finalement il l'avait déjà violée tellement de fois qu'elle savait que résister était inutile, il finissait toujours par l'emporter. Il sourit et se recula en la fixant de son regard bleu et froid. Elle saisit le message et enleva d'elle-même ce chemisier désormais inutile. Angel s'assit alors pour profiter du spectacle autant de son strip-tease que de sa soumission toujours plus totale. Elle se retrouva donc totalement nue, une tenue qu'elle ne connaissait que trop bien en sa présence et s'approcha de lui pour lui prodiguer une fellation mais d'un geste il lui intima l'ordre d'arrêter.

-Je ne t'ai pas présenté ta future camarade de chambrée, lui lâcha-t-il avec un sourire entendu.

Il projeta son regard derrière elle et elle se retourna pour voir arriver une femme d'une quarantaine d'année qu'elle ne connaissait pas. Elle se rappela alors qu'il avait depuis quelques temps déjà soumis une de ses voisines qui avait osé s'opposer à son projet de mur censé le protéger de cet ennemi invisible qui le terrorisait tant. Elle était brune et sa tenue de soubrette dévoilait parfaitement ses formes de femme mure qui plaisaient tant à ce monstre.

-Voici Sandrine, présenta-t-il. Sandrine est encore un peu résistante à nos coutumes mais elle se fait petit à petit à son nouveau statut de moins que rien.

Christine vit Sandrine frissonner à l'énoncé de ce terme injurieux mais l'ancienne bourgeoise eut le bon réflexe de ne pas réagir plus ; Angel pouvait se montrer d'une brutalité effrayante quand il se sentait insulté.

-Je suis tellement heureux que tu viennes nous rejoindre, expliqua le maître des lieux, que je vais te faire un cadeau : Sandrine. A partir de maintenant, elle est ta chienne ou plutôt ta chatte. En dehors de moi, tu as toute autorité sur elle c'est-à-dire qu'elle ne peut rien te refuser.

Sandrine étouffa un hoquet d'horreur. Elle savait pertinemment ce que vivaient en ce moment les deux femmes Blenon sous le joug de Jennifer de manière officieuse et Angel était tout simplement en train de donner un blanc-seing à cette femme pour qu'elle fasse de même avec elle. D'un geste Angel lui intima l'ordre de venir vers eux et elle n'eut pas le courage de s'opposer à lui. Il se leva alors et installa Christine à sa place en prenant bien soin qu'elle écarte les cuisses au maximum. Quand Sandrine arriva à son niveau, il l'attrapa par la nuque et la força à s'agenouiller. L'ancienne bourgeoise tenta bien de résister mais la différence de force était bien trop grande et elle dut céder pour se retrouver le visage enfoncé entre les jambes de Christine qui elle restait totalement soumise au maître des lieux.

-Tu vas lui donner le maximum de plaisir, ordonna-t-il. Si elle ne jouit pas, je te jure que je te fouette jusqu'au bout de la nuit.

Consciente qu'il ne s'agissait pas d'une menace en l'air, Sandrine qui n'avait jamais eu de relation avec une autre femme sortit alors sa langue pour lécher l'intimité de Christine. Cette dernière posa alors ses mains sur sa tête et, sans violence, lui imposa de remonter jusqu'à son clitoris.

-Utiliser ta langue pour le titiller, conseilla-t-elle. N'aie pas peur de le mordiller un peu, ajouta-t-elle.

Etrangement, Sandrine sentit de la compassion dans la voix cette inconnue et ce fut bien la première fois depuis qu'elle était entrée dans cette maison qu'elle en rencontrait un peu. Elle s'exécuta. Christine se remit à lui donner des consignes puis poussa de petits gémissements de plaisirs. Bien que novice à ce petit jeu, Sandrine se montrait douée avec sa langue. La directrice du foyer se tordit doucement sous l'effet de la chaleur que les massages buccaux de l'ancienne bourgeoises lui apportaient. Puis soudainement, elle se redressa en criant, les yeux écarquillés : elle venait de jouir.

L'onde plaisir passée, Christine se réadossa dans le canapé et posa une main sur la tête de Sandrine toujours posée sur son ventre. Angel s'était délecté autant du spectacle que de l'étrange complicité qu'il avait su déceler entre les deux femmes et qu'il saurait utiliser pour les entraîner encore plus profondément dans ses perversités. En attendant, il désirait surtout se soulager. Il claqua des doigts et les deux femmes se séparèrent pour venir à lui.

CHAPITRE 5

Décidément, la journée ne s'annonçait pas sous les meilleurs auspices pour Marine Ospins. D'abord, elle restait sans nouvelle de Gwendoline depuis son arrestation qui datait de plus d'une semaine et maintenant elle apprenait que Christine Veron déposait deux semaines de congé impromptues. Ces deux faits ne pouvaient pas être sans relations et elle commençait à se demander si la disparition de la jeune fille n'avait pas été orchestrée par la directrice du foyer. Pourtant, jamais elle n'aurait cru cette dernière capable d'une telle chose et cela la paniquait car si Gwendoline craquait, elle savait qu'elle était la prochaine sur la liste.

-Calme-toi, se dit-elle. Gwendoline est la victime dans cette histoire et Christine n'a rien pour prouver l'extorsion. Quant à la mort de ce minable d'Armand, tu n'es pas liée à sa mort.

Cependant, elle n'arrivait pas à calmer sa petite voix intérieure qui lui hurlait de s'enfuir au plus loin avant que les choses ne se gâtent.

Elle fut tirée de ses idées noires par la sonnerie de son téléphone portable.

-Allô, fit-elle.

-Qu'est-ce qui se passe, bordel? Tonna la voix d'un homme qu'elle reconnut immédiatement.

-Je ne sais pas, Gwendoline...

-J'en ai rien à foutre de cette petite pute, je suis en train de tout perdre à cause de tes conneries, il faut qu'on se voit.

-A l'endroit habituel dans deux heures.

-Parfait.

Il coupa la communication et Marine se dit que décidément elle passait une sale journée.

CHAPITRE 6

Elodie observait Guillaume Uron avec une expression impressionnée. Il fallait dire que l'homme n'était pas commun. A 29 ans, il avait repris en main une bonne partie des affaires de Sabato Orso, naguère le notable le plus influent et pour cette diplômée en économie, s'occuper de la gestion des comptes d'un tel homme représentait la chance de sa vie. Elle avait l'impression de vivre un rêve éveillé après avoir dû vivre pendant presque un an au foyer social aux côtés de marginaux de toutes sortes.

-Mademoiselle Leandro, je vais vous confier toute la gestion de l'Excelsior pour commencer, expliqua Uron, si vous vous comportez bien, nous verrons à vous intégrer dans mon équipe de comptable senior. Cela vous convient-il.

-Parfaitement, s'emballa Elodie. Je peux commencer dès aujourd'hui si vous voulez.

-Excellent. Vous devrez attendre demain car votre bureau est actuellement envahi par des fonctionnaires zélés qui vérifient la conformité des installations électriques. Cela fait deux jours qu'ils inspectent toutes les pièces de l'hôtel y compris mon bureau.

-Je comprends. Je serais là dès demain à la première heure.

Uron la regarda sortir avec un sourire carnassier au coin des lèvres.

CHAPITRE 7

Les dortoirs de l'école Oscar Bono étaient en ébullition avec l'arrivée des nouvelles étudiantes. Perdue au milieu du petit groupe de fraîches bachelières venues s'installer dans le but d'assister au stage de préparation à la section de science politique, Carla-Magdalena Mola traînait les pieds entre sa mère et sa tante. Elle serrait les poings à l'idée de devoir s'enfermer pendant trois mois dans cet endroit sordide alors que son petit amis Piotr allait continuer à s'amuser et certainement rencontrer d'autres filles. A moins d'un mètre d'elle, Ania, sa cousine, rongeait son frein au moins autant qu'elle. Une jeune femme d'une vingtaine d'année les guidait dans les couloirs. Elle s'appelait Sonia et était étudiante en troisième année d'études scientifiques supérieures.

-Voici la chambre d'Ania, expliqua Sonia. Elle a toutes les installations nécessaires pour ses études. Une fois bien installée, l'équipe éducative viendra la voir pour lui fixer ses objectifs.

Ania tourna un regard suppliant vers sa mère mais cette dernière ne plia pas. Soutenue par la volonté de sa sœur, Mireille Torra poussa même sa fille vers la chambre comme si elle la conduisait à l'échafaud et c'était ce qu'elle était en train de faire sans le savoir. Ania, d'une nature moins rebelle que Carla-Magdalena rendit les armes.

-Je reviendrais te voir dans quelques instants, expliqua Sonia. Dès que j'aurais conduit ta cousine dans sa chambre.

-Pas la peine de te presser, répondit Ania, dans un regain de rébellion.

Sonia eut un pâle sourire, consciente que dans très peu de temps cet esprit frondeur disparaîtrait pour laisser la place à une soumission totale dissimulée sous le masque de la sagesse. Elle ferma la porte pour bien indiquer à la jeune fille de ne pas quitter ce lieu qui allait devenir son seul univers pour les trois mois à venir et conduisit les trois autres femmes vers le bout du couloir.

-L'autre chambre est éloignée, remarqua Véronique Mola, la mère de Carla-Magdalena.

-Nous avons jugé utile de les séparer afin d'éviter qu'elles ne s'influencent, répondit Sonia.

-Je comprends. Vous savez ce programme est notre dernier espoir mais quand on voit à quel point il a été bénéfique à Morgane Bastier. D'ailleurs, je pensais qu'elle serait présente aujourd'hui.

-Elle l'est, confirma Sonia en se tournant vers une porte fermée à clé. Mais elle est occupée avec des... formalités administratives.

Ils arrivèrent finalement devant la porte de la chambre allouée à Carla-Magdalena qui était en tout point identique à celle d'Ania.

-Voilà ta chambre.

-Je ne rentrerai pas là-dedans, se buta la jeune-fille.

-Carla! Tonna sa mère.

-Pas question de rester ici! Je veux repartir et vous ne réussirez pas à me convaincre! Je suis majeure et je fais ce que je veux.

-Alors dans ce cas, tu devras te préparer à dormir sous les ponts dès ce soir, la menaça sa mère.

Carla-Magdalena se retourna vers elle et la nargua en souriant, persuadée qu'il s'agissait une nouvelle fois d'une menace en l'air. Sonia réalisa que cette fille était une enfant gâtée totalement immature et n'avait pas envie de supporter la crise d'une jeune adulte pas encore réellement sortie de l'adolescence alors qu'une fois toutes les étudiantes installées, elle devrait encore honorer ses « obligations » au directeur. Elle poussa doucement Véronique Mola et attrapa Carla-Magdalena par le poignet pour la projeter à l'intérieur de la chambre qu'elle referma à clé. La jeune fille se mit alors à tambouriner contre la porte en hurlant mais comme la chambre était insonorisée personne ne pouvait l'entendre à moins de se trouver à quelques centimètres. Sonia se tourna alors vers les deux mères.

-Elle va rapidement se calmer et les professeurs lui parleront alors, assura-t-elle. Vous verrez qu'à la fin du stage, elle vous remerciera.

Elle dut se mordre la lèvre pour ne pas hurler à son tour en prononçant ces paroles.

CHAPITRE 8

Dans la chambre de Morgane Bastier, parfaitement verrouillée, la jeune fille remplissait ses « obligations administratives ». Ce qui voulait dire qu'elle était en train de se faire prendre en levrette par le directeur Laroquette, tout émoustillé par le fait de retrouver ses petites esclaves personnelles après quelques semaines passées à n'avoir dû se contenter que de la seule Anita. Dans moins d'une heure Sonia viendrait à son tour se joindre aux festivités mais pour l'instant le vieux pervers se contentait du plaisir de limer le vagin jeune et souple de la néo-étudiante qui lui était toute dévouée. Morgane, positionnée à quatre pattes sur son lit, ahanait d'un plaisir qu'elle n'arrivait toujours pas à saisir complètement.

Les cris de Carla-Magdalena se répercutèrent dans la chambre et Laroquette cessa son action sous l'effet de l'étonnement. Il se retourna alors vers sa console de surveillance. Morgane ne contestant jamais aucun de ses ordres et son bureau voyant passer trop de visiteurs étrangers, il avait donc installé les écrans de contrôle des caméras espions placées dans toutes les chambres de ses étudiantes suivant un système inspiré de celui de David Angel dans sa chambre. Il constata donc que la plus jeune des deux petites-filles de Patricio Moratti faisait preuve d'une résistance au dessus de la moyenne et cela l'excita. Il quitta le lit pour s'approcher de l'écran qui diffusait l'image de cette jeune fille en train de s'acharner sur une porte qui refusait de s'ouvrir. Il zooma alors sur elle pour la détailler. Elle devait mesurer un peu plus d'un mètre 70 avec une silhouette élancée. Ses longs cheveux châtains battaient l'air alors qu'elle continuait à s'énerver sur une poignée de porte qui ne s'ouvrirait jamais. Laroquette posa la main sur l'image de ce visage fin.

-Tu es comme un cheval fou, déclara-t-il à haute voix. C'est très bien, tu n'en seras que plus plaisante à monter.

D'un geste, il ordonna à Morgane de le rejoindre et la jeune fille le rejoignit à quatre pattes, sans se soucier une seconde de l'humiliation que cette posture représentait pour elle. Elle posa les mains sur la table et dressa les fesses au maximum afin que Laroquette puisse la prendre à nouveau de la meilleure des façons. Le pistonnage reprit alors pour le plus grand plaisir du vieil homme qui pouvait en sus tripoter l'opulente poitrine de la jeune fille. Durant tout l'acte, le directeur ne quitta pas des yeux l'écran qui montrait Carla-Magdalena qui s'épuisait petit à petit dans une vaine colère.

CHAPITRE 9

Emily et Thomas avait pris leur quartier dans un petit hôtel des quartiers sud de Fortlud. L'officier avait du mal à vraiment comprendre le malaise qui s'était emparé de son compagnon depuis qu'ils étaient arrivé dans cette ville tant elle lui semblait différente de Lilleland. Incontestablement, Fortlud apparaissait comme une ville authentique avec ses petits immeubles en pierres anciennes et ses habitants semblaient vivre à un rythme bien différent de la folie continuelle des hyperactifs de Lilleland. Pourtant Thomas restait tendu comme une corde à arc et elle pressentait un traumatisme dans son passé qui expliquait ce comportement.

-A Fortlud, Thomas est en danger, lui avait expliqué Thierry en lui demandant d'accompagner son ami, et vous devrez le protéger aussi contre lui-même.

Elle voulait le questionner pour comprendre dans quel pétrin elle s'était fourré mais il ne lui laissa pas le temps. Sitôt arrivé, il décida qu'ils devaient se rendre dans cet endroit qu'il appelait « la forteresse ».

-Et vous avez une idée de la tactique à adopter pour y arriver? demanda-t-elle.

-Tout à fait, répondit-il. Nous allons passer par le boulevard principal afin que tout le monde nous voient. Je veux qu'Yvon sache que « le frère » est là et qu'il vient pour lui. Plus il sera nerveux mieux se sera.

« Les hommes nerveux réagissent souvent violement, pensa-t-elle ». Mais elle n'eut pas le temps de partager cette pensée avec lui car il était déjà parti.

Le boulevard Sari était quasiment la seule artère de la ville où deux voitures pouvaient circuler de front. Ailleurs, elles devaient sinuer dans les rues suivant des itinéraires complexes qui pouvaient décourager les moins aguerris. Il remontait en pente douce sur presque un kilomètre de la place Stanislas où se trouvait leur hôtel jusqu'à la place du 26 novembre qui donnait accès vers la haute ville et vers la « forteresse », tristement célèbre. Thomas connaissait des itinéraires plus discrets pour rejoindre le repaire du parrain de la mafia locale mais il préférait avancer au grand jour. A Fortlud, « le frère » était chez lui et il tenait à le faire savoir. Ce fut ainsi qu'Emily et lui commencèrent à remonter le boulevard Sari comme deux touristes en goguette.

-Qui allons-nous voir exactement? Demanda Emily.

-Yvon Parini est le parrain de Fortlud, répondit Thomas. La pègre locale ne fonctionne pas comme à Lilleland : Une famille la contrôle depuis plus d'un siècle suivant un modèle quasiment monarchique. Cette famille ce sont les Parini et ici, ils sont plus puissants que les représentants de l'état.

Emily fronça les sourcils et Thomas capta son trouble.

-Il y a une quinzaine d'année la pègre de Lilleland était bien plus organisée qu'elle ne l'est maintenant. Un homme la contrôlait, il s'appelait Fausto et il avait étendu son autorité jusqu'ici. Les Parini étaient comme une vieille dynastie sur le déclin et Paul l'avait parfaitement compris ; c'est d'ici qu'il a lancé sa grande OPA sur l'empire de Fausto mais pour cela il s'est livré à une véritable purge au sein de la famille Parini et Yvon est l'un des rares à avoir survécu.

Emily voulut poser une question quand elle surprit un comportement étrange chez un des passants qu'ils venaient de croiser. L'homme s'étaient arrêté sur leur passage et s'étaient retourné en se tenant le menton l'air dubitatif comme s'il venait de voir quelque chose d'impossible pour son esprit. Il fixa la nuque de Thomas pendant de longues secondes sans se soucier du regard d'Emily pesant sur lui puis il repartit, affichant toujours la même expression empreinte de doute. Quelques instants plus tard, ils croisèrent une femme qui s'arrêta net devant eux, les yeux écarquillés comme si elle venait de croiser le diable en personne et en même temps, Emily repéra un homme de l'autre côté du boulevard qui téléphonait sans les quitter des yeux.

-Je crois que maintenant notre ami Yvon sait que je suis de retour en ville, annonça Thomas avec un rictus mauvais au coin des lèvres.

CHAPITRE 10

Marine arriva à l'appartement où elle devait retrouver son amant à l'heure qu'elle lui avait fixé. Il n'était pas encore là et elle dut attendre ce qu'elle n'apprécia pas vraiment surtout en pensant qu'elle était venue à sa demande. Finalement le bruit d'une clé tournant dans la serrure lui annonça qu'il arrivait enfin et elle quitta son siège pour l'accueillir. Elle vit tout de suite à son expression qu'Octavio Malanese était dans une rage noire.