À la recherche d'Erin

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

« Jamais. J'étais assez jeune en ce temps-là. C'est incroyable. Une stagiaire suce le président des États-Unis dans la Maison-Blanche. Pas étonnant qu'ils ne pensent pas la fellation comme étant du sexe! »

L'image de la malheureuse stagiaire s'agenouillant dans l'Oval Office nous frappa simultanément, et nous éclatâmes de rire.

Quatrième partie

La douleur était pire que je ne l'avais imaginé, mais en même temps, la sensation était mieux. La plupart des hommes ne comprennent pas ce que signifie permettre à un autre de te pénétrer ; de connaitre l'intimité physique de façon si complète. Comment pourraient-ils?

J'imaginais toutes sortes de choses alors que ses mains erraient sur mes seins. Arrête! Non, n'arrête pas! Sa main saisit ma cheville, passant les doigts sur ma jambe et reposant sur mon genou.

Je réalisai qu'il voulait que je sois plus ouverte. Avec sa main, il poussa mon genou, m'écartant les cuisses. Je ne m'étais jamais sentie aussi vulnérable et j'imaginais que je saignais abondamment suite à la violence initiale de l'acte au cours duquel il s'était enfoncé en moi.

Il n'avait fait que prendre position et il se lança avec une bouffée d'énergie. Je devins une tierce personne à ce qui suivit et je me suis retrouvée en haut, avec vue sur le lit et sur le cul ferme de Hernan, positionné entre les jambes d'une autre femme, la regardant alors qu'elle luttait contre elle-même dans la sombre chambre d'hôtel ; comme si ce n'était pas moi, mais une étrangère en train de se faire baiser en bas.

Je ne l'avais jamais regardée aussi intensément que maintenant, et sa beauté me surprit. Je l'avais souvent vue dans le miroir, mais à cet instant c'était comme si je la voyais pour la première fois. Et c'était vrai, d'une certaine manière, parce que cette femme qui avait toujours retourné mon regard était partie maintenant, disparue dans l'éther du sexe.

Elle attendit que la douleur s'apaise, mais elle ne s'est pas apaisée complètement, et ce, beaucoup plus lentement qu'elle avait espéré. Elle l'implorait d'arrêter ; pas de se retirer, mais de s'arrêter pour quelques moments, de lui offrir un baiser profond, indiquant, même si c'était un mensonge, que ça représentait quelque chose pour lui, qu'elle était différente des autres, qu'elle lui avait donné quelque chose de spécial, qu'il pourrait se rappeler lui avoir dit qu'il l'aimait il n'y a de cela que quelques heures plus tôt.

De ma position élevée, je pouvais voir où leurs corps se rejoignaient, mais pour elle c'était heureusement impossible, car le sang l'aurait affolée et elle l'aurait peut-être repoussé, et l'épisode n'aurait abouti à rien, et elle n'aurait au final pas connu l'intimité sexuelle. Et je comprenais ce qu'elle pensait ; qu'elle était censée se sentir bien, et pour la première fois elle n'était pas certaine qu'elle aurait dû laisser les choses d'aller aussi loin.

Mais il avait dit les mots, n'est-ce pas? Il les avait chuchotés si intensément, les mots qui rendent une femme sans défense. « Te quiero con todo mi corazon » avait-il chuchoté. Depuis cet instant, elle avait tout dirigé, avait voulu coucher avec lui, même en savant qu'il avait probablement menti.

« ¡Te adoro! » Elle cherchait l'obscurité de ses yeux impénétrables, tentant d'y trouver un morceau de vérité, un signe montrant qu'il était sensible à ce qu'elle avait fait pour lui... mais elle n'y trouvait rien.

Il était profondément fiché en elle maintenant. Tout s'était passé si rapidement. Je n'ai même pas vu son pénis, se dit-elle. Oh, ça avait fait mal et elle avait tourné la tête, la peau délicate de son visage à vif à cause de sa barbe de plusieurs jours. Se cachant le visage dans les poils de sa poitrine, elle contempla l'ourlet de sa jupe qui reposait maintenant juste au-dessous de ses seins qui se soulevaient -- des seins qui avaient été complètement exposés pendant les quelques minutes qu'il avait prises à retirer son soutien-gorge des objets délicats qu'il était censé protéger ; son armure, en quelque sorte, de dentelle maigre qu'elle avait choisie si soigneusement.

Elle sentit son souffle sur son oreille et gémit. Chaque gémissement pathétique le fit se lancer plus vigoureusement dans cette ouverture auparavant si secrète et si vierge, une ouverture qui indiquait un cœur brisé du début, un cœur qui savait que rien de tout cela n'était authentique, qu'elle partirait bientôt et qu'il resterait ici en Pérou pour faire ce que les hommes font après ces choses sont terminées.

Ses gémissements étaient nettement perceptibles entre ses coups rapides. Il ne leva pas la tête, mais continua de grogner alors que son rythme s'accélérait. Ne faisant pas attention ni à sa peur ni à ses timides demandes de tendresse, il continua jusqu'à ce qu'après quelques minutes, elle l'embrassa, entourant son cou de ses bras en signe de supplication, ne sachant que faire d'autre.

Tout à coup, elle prit ses oreilles dans ses mains et repoussa sa tête. Un regard étonné se dessina sur son visage alors que leurs regards se croisèrent. Elle savait qu'elle n'avait qu'un instant, un instant rempli de la chaleur et de la sueur de deux corps qui s'étaient rejoints d'une manière profane, sans pour autant s'unir réellement. C'était, pensa-t-elle, sa dernière occasion de le pénétrer.

Ses yeux le sondèrent alors qu'il tirait ses cheveux châtains dans une tentative de détourner son regard scrutateur, d'échapper à son emprise -- mais en vain ; c'était déjà trop tard. Elle avait vu et en un instant avait réalisé qu'il n'y avait que la vanité, la conquête égoïste, dépourvue même de la trace d'amour qu'elle avait tant espéré y trouver.

Ne voyant que le vide, elle se détourna de l'obscurité de ses yeux, du masque porté si souvent par les hommes latins en compagnie des femmes ; un masque qui l'excluait de savoir qui il était ou s'il lui donnerait un morceau d'affection au-delà des quelques gouttes de semence qu'il allait déposer à l'intérieur d'elle.

Quelques moments plus tard, Hernan s'enleva des seins endoloris qu'il avait écrasés sans considération quelques minutes avant. Ses yeux fermés très fort, il poussa un hurlement mesuré, l'inondant de la chaleur de sa semence. En dépit du fait qu'il se lançait plus vigoureusement que jamais, il s'éloignait de plus en plus avec chaque coup ; un pouce, un pied, un mile, jusqu'à ce qu'enfin il s'effondra sur elle de tout son poids, une dernière fois.

Le calme s'installa. Enfouir son visage dans l'oreiller lui permit de retrouver son calme après le départ de M. Hyde, de reprendre son souffle épuisé. C'était fini et tout était silencieux, à l'exception du bruit de leur respiration qui avait l'air d'alterner, dont l'intensité diminuait alors qu'elle comptait en silence les intervalles entre chaque souffle. Enfin, seul un silence glacé resta.

Cinquième partie

« C'était de ma faute, Heather, et au final il ne m'a resté sentiment de vide. Toutes mes aptitudes à lire les pensées des autres ne m'ont servi à rien. Je n'étais que la vulnérabilité sous une forme féminine. Mais je me suis fait ça à moi-même. J'ai choisi Hernan ; j'ai voulu qu'il prenne quelque chose qu'il ne pourrait jamais me retourner. Finalement, il n'a fait que ce que je lui ai dit. »

« J'ai fait l'expérience du vide que sont les rapports sexuels en l'absence d'une vraie affection, Heather. Comme la plupart des filles, j'avais lu des histoires de déflorations de femmes, quand je lisais furtivement les romans dans la section adulte de la bibliothèque à Ballintra. Je cherchais des romans avec des souvenirs, de la joie, des avertissements, et, oui, même la peur de tout ce qui pourrait suivre cet acte. Mais en fin de compte, ces romans ne m'avaient rien appris.

« Et après? » ai-je demandé.

« Après... Mon Dieu, Heather -- après. Qu'est-ce j'avais fait? Je me souviens être restée éveillée après que Hernan se soit assoupi, me laissant regarder une chambre vide par-dessus son épaule. Comme un enfant, j'avais espéré que cette même chambre serait pleine de... quelque chose ; de passion ou d'amour et... je ne sais pas. Malgré le poids de cet homme sur moi, je ne sentais qu'un isolement cuisant et ma conscience me disait que tout cela ne serait suivi que par la peur.

« Je me sentais mouillée et moite, et il s'était endormi avant de se retirer de mon corps épuisé. C'est le moment où les questions sont arrivées, l'une après l'autre. À quoi pensait-il? Est-ce que ça fera mal quand il se retirera? Le liquide qui coulait entre mes cuisses, est-ce que c'était sa semence ou mon sang? »

« Serait-il entré sans capote, sans m'en informer? Aurais-je dû en m'assurer? J'étais distraite au début, je le sais. Je me suis demandée soudainement -- dans le cas où il en aurait utilisé un -- se serait-il déchiré? Cassie m'avait dit que c'était arrivé une fois avec son petit ami. Peut-être que les capotes ici ne sont pas de bonne facture. Peut-être... oh, il y avait des centaines de peut-êtres. »

« Je pouvais sentir mon corps se détendre alors que ce qui me semblait être un monstre d'érection sortait de mon cervix. Je pouvais sentir son odeur maintenant alors que son corps commençait à retourner dans la solitude qu'il n'avait jamais vraiment abandonnée. On s'est séparés et il dormait, son souffle maintenant régulier. »

« Je n'osais pas bouger de peur de le réveiller. »

« Pourquoi avoir peur? » ai-je demandé. « Peur de quoi? »

« Avant d'avoir couché avec lui, je n'avais pas peur du tout, mais après, j'étais pleine d'inquiétudes : et si je tombais enceinte de cet homme que je ne connaissais pas? Un homme qui habitait un monde différent du mien ; loin de la sécurité d'Irlande, la petite ferme où j'avais passé mon enfance, où je m'étais occupée de ma mère quand elle était malade, où mes sœurs vivaient encore ; des sœurs qui m'admiraient. Pourraient-elles comprendre ce qui s'était passé? Serais-je une mauvaise influence pour elles? »

« Non, Heather, l'autre côté de la virginité n'était pas comme je l'avais imaginé. Je me sentais angoissée, une émotion qui a persisté pendant des semaines interminables après mon retour ; après avoir retraversé les Andes en transit vers l'Irlande, où j'attendrais mes règles dont je m'étais plainte tellement de fois avant ; des règles pour lesquelles j'allais prier et, finalement, que j'allais accueillir comme l'aurore.

Dernière partie

Presque inaperçu, le bruit du café s'était éteint, alors que les clients retournaient au marché. Après être restées plongées dans nos pensées mutuelles pendant ce qui a semblé des heures, le cliquetant de la vaisselle nous éveilla, rompant l'isolement auto-imposé du passé et nous ramenant à la sécurité relative du présent.

Tout était tranquille maintenant et je savais que notre interview était presque terminé. Je ne sais comment, mais l'écrivain et le sujet avaient réussi à combiner leurs pouvoirs de concentration à l'exclusion de tout ce qui avait été, et le passage de l'appréhension à l'amitié nous surpris toutes les deux.

Je sentis qu'une sérénité avait remplacé le malaise initial d'Erin. En racontant son histoire, elle avait d'une certaine manière retrouvé le charme et beauté qu'elle avait cachés avec tant de facilité, laissant briller son esprit de jeune femme, égayant nos environs malgré les rayons décroissants du soleil de l'après-midi.

Son regard me surprit un peu, compte tenu de la raclée qu'elle avait endurée ces dernières heures, mais je ne voyais que la beauté de ses yeux enchantés ; des yeux où je devinais un bonheur imprévu, mais bienvenu.

Elle me regarda avec patience alors que je finissais de griffonner mes notes.

« Si seulement j'avais une histoire plus heureuse à raconter, Heather » dit-elle, un air d'affection mesurée dans sa voix.

« Erin » dis-je, la regardant directement maintenant. « Moi aussi j'aurais aimé que le Pérou ait été une expérience plus heureuse pour toi, mais tu as raconté ce qui s'est passé avec courage et sincérité. Ton expérience touche celle de tellement d'autres femmes et ton histoire les aidera peut-être dans leurs propres voyages. Je t'en suis reconnaissante, et j'ai presque tout dont j'ai besoin pour écrire ton histoire maintenant. »

« Presque tout? »

« Oui, presque... C'est encore une histoire sans fin. »

Je vis une ombre d'amusement apparaitre sur son visage alors qu'elle chuchotait « Comment? Qu'est-ce qu'il reste à savoir, Heather? »

La regardant avec prudence, je posai ma question finale. « Il faut que je sache quelque chose, chérie. Quand tu es partie au Pérou, tu croyais en l'amour ; qu'il existait vraiment, et que tu pourrais le découvrir un jour. Est-ce que tu y crois toujours? »

Fin

12
Veuillez évaluer cet récit
L’auteur apprécierait un commentaire de votre part.
  • COMMENTAIRES
Anonymous
Our Comments Policy is available in the Lit FAQ
Publier comme:
Partagez cette Récit

Histoires SIMILAIRES

Le dépucelage de Melle Emerson Saga en Parties. Part 1.
Camille Partie 01 Première année d'université pour Camille.
Une Fleur d'Afrique du Nord Rencontre avec une belle maghrébine.
Le Modèle Obligée de servir de modèle pour des cours de peinture.
Adorable Severine premiers pas vers le plaisir
Plus d'histoires