X à Domicile

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Petite annonce, grands effets, résultat tordant.
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X à domicile

— On ne s'en sort pas et on ne s'en sortira pas comme ça!

J'avais ruminé le silence durant une bonne demi-heure, je l'avais mâchouillé comme un vieux chewing-gum sans goût, je l'avais tourné et retourné dans ma petite tête de mâle obstiné à dominer les débats dans cette époque à l'outrecuidance féministe. Et je n'avais trouvé rien à dire, mais il fallait que je reprenne l'initiative et rompe cette absence de bruit pesante.

C'était donc fait.

— Et que proposes-tu pour remplir notre bourse? demanda ironiquement ma compagne. Quelle idée géniale vient de germer soudainement dans ton cerveau qui ne t'était pas venue auparavant? C'est-à-dire depuis que tu ne rapportes plus un kopeck... disons deux ans, c'est ça?

Finalement, la draperie du silence n'était pas si inconfortable... je regrettais de l'avoir quittée. Heureusement, le mot « bourse » prononcé plus tôt, pouvait fournir un déclic à n'importe quel obsédé sexuel de mon genre, et une petite lumière magique s'était mise à clignoter au-dessus de mon crâne me permettant de donner une réponse à ma chère et tendre.

— Je crois, repris-je un peu hésitant, je crois qu'on pourrait profiter de se vider les burnes pour remplir notre bourse.

— Faire du cul, mais tout le monde fait ça et... et gratis en plus! objecta aussitôt Élodie, ma compagne qui était aussi vive d'esprit que rapide à répondre à mes titillations.

— Non, ce que tout le monde ne fait pas, ce sont des séances à domicile, en live, avec scénarios concoctés par les spectateurs, style no-limits!

— Houlà, mais c'est que tu vas un peu loin là! s'effraya-t-elle en s'éloignant de moi et me fixant dans les yeux comme si elle essayait de jauger la réalité de ma pensée.

— Écoute Élodie, on n'a rien à perdre. On tente, si on n'sent pas, on n'fait pas. Mais si on veut s'en sortir, si on veut se remarier un jour, il nous faut du fric. Et tout ce qu'on a pour ça, c'est ton cul et ma bite. Et tes gros nichons aussi..., ajoutai-je avec un sourire en coin dirigé dans la bonne direction.

L'argument a porté, car elle s'est mise à réfléchir. Je crois que faire des ménages chez les gens et faire le ménage chez nous, la branchait pas tant que ça à vrai dire. Elle préférait m'astiquer et être astiquée qu'astiquer l'argenterie des autres. Et puis, elle avait déjà eu une expérience avec un vieux cochon pervers de plus de soixante-dix piges. Bon, c'était un peu sa faute aussi : faire du ménage à domicile en petite tenue puis sans tenue et enfin, sans retenue toute nue, elle avait testé. Là, c'était presque pareil... sauf que j'étais impliqué.

On a commencé à concocter une annonce. Une petite, mais bien dépouillée... Pas si facile à tourner en fait. Je commençais à rédiger un texte évocateur :

« Couple, elle un mètre soixante, voluptueuse, ni grasse, ni grosse, blondinette, aux yeux noisette et la bouche pipeuse, beaux seins aux longues tétines et fesses tout en rondeurs, le cul c'est son affaire! Lui, mince, un mètre soixante-quinze, châtain, traits émaciés, sexuellement TBM et très, très endurant. Vous propose une exhibition à domicile suivant le scénario de votre choix convenu à l'avance. Toutes options mêmes les plus osées seront étudiées. »

Élodie me fit quelques remarques.

— Maxou, Maxou, mon minou, c'est tout mou, mon chou.

Sur le coup, j'ai été vexé, j'ai cru qu'elle parlait de ma performance. Mais elle a enchainé de suite, ce qui m'a rassuré.

— Exhibition, on dirait qu'on va leur faire une danse du ventre sur table! Et puis toutes options... ça fait un peu vendeur de bagnoles... Faudrait être plus percutant, plus explicite!

Voilà que maintenant j'étais trop tiède. Souvent femme varie!

— Et qu'est-ce que tu proposes? demandai-je agacé, mais prêt à toutes les concessions.

— Tant qu'à faire il faut attirer le client, ne pas hésiter dans le "hardos", le "tendance", le "un peu craignos". Faut être bandant, quoi! C'est bien le sujet, non?

Oups, je ne m'attendais pas à tant de concessions.

— Je t'écoute, fis-je autant intrigué qu'intéressé.

— Je remplace la dernière phrase par quelque chose comme : « S'offre à vous jusqu'aux limites de la loi pour réaliser directement sous vos yeux vos scénarios les plus extrêmes. Aucun tabou. »

— Wouah! Mais tu oublies le consensus nécessaire!

— C'est implicite, si on n'est pas d'accord, on n'fait pas!

***

On a inondé les sites spécialisés avec notre annonce. Pour tout dire, je n'étais pas très convaincu que celle-ci soit prise au sérieux. Enfin qu'on reçoive des réponses, oui. Mais que les réponses soient sérieuses, non. Eh bien, il y eut de tout. Élodie en choisit une qui lui semblait fiable, ni trop polie, ni trop vulgaire. On établit le contact et il s'avéra que de vraies personnes étaient prêtes à payer pour diriger nos ébats amoureux. Amoureux n'est pas le mot correct, politiquement correct oui, sûrement, mais ce n'est pas réellement le terme approprié, si vous voyez ce que je veux dire. Si vous ne voyez pas... franchement, n'allez pas plus loin, vous n'allez pas aimer la suite.

Nos contacts étaient limités : Monsieur et Madame D, nous ne savions rien de plus sur eux. Comme eux ne nous connaissaient que par nos prénoms et par photos interposées, photos totalement dépouillées d'artifices vestimentaires et très explicites certes, mais sans visages, et surtout inertes. Ils nous imposèrent une sorte de casting, bien rétribué à ce qu'ils affirmaient. Nous devions nous présenter le samedi suivant, en début d'après-midi, à une adresse qu'ils nous avaient communiquée. Nous serions reçus ; une somme d'argent liquide nous serait versée, et des instructions à suivre indiquées, tout cela pour réaliser un « essai ». Si satisfaisant, nous connaitrions la suite ; sinon merci et bye-bye.

— On dirait qu'on va passer un casting pour un théâtre porno, me dit Élodie un brin aguicheuse.

— Mais il n'y a pas trop de détails, ajoutai-je. Il n'y a pas de montant, on ne sait pas avec qui.

— J'aime bien, un peu de mystère, ça m'émoustille. Pas toi? dit-elle en me serrant la braguette et son contenu, tout en se lovant contre moi.

Vu sous cet angle, je ne discutais plus. Je m'attelais à vérifier que nos outils de travail fonctionnaient parfaitement. Nous les entretînmes avec entrain en les maintenant en bon état de marche durant toute la semaine.

***

Le samedi arriva. Nous étions excités. Ne pas savoir ce qui nous attendait tout en sachant que nous allions plonger dans une débauche, voire dans une perversion qui ne seraient pas nôtres, exacerbait notre libido et nos fantasmes et nous aidait à surmonter nos craintes de l'inconnu.

Le bus nous déposa à une centaine de mètres de l'adresse indiquée. Plus nous approchions du but, plus nos cœurs accéléraient, plus Élodie s'agrippait à mon bras. Je crois qu'elle parcourut les derniers mètres les ongles de ses deux mains incrustés dans ma chair. La sentir accrochée à moi me rassurait également, si bien qu'arrivés devant le portillon, je lui demandai :

— Je sonne ou on fait demi-tour?

Elle lâcha mon bras et appuya brièvement sur le bouton de la sonnette. Il n'y avait aucun nom au-dessus.

Une voix de femme se fit entendre dans l'interphone après quelques instants interminables :

— Oui, c'est pour quoi?

— C'est Élodie et Maxou, le couple pour le..., répondit aussitôt ma compagne.

Un bruit de relâchement de la gâche électrique retentit avant qu'Élodie ne termine sa phrase. Nous entrâmes. L'allée était courte. En haut de trois marches, sur le perron de la petite maison, une femme d'une cinquantaine d'années nous attendait. Je remarquai tout de suite ses lunettes à grosse monture et son chignon grisonnant qui lui donnaient un air sévère. Elle était vêtue de manière stricte, chemisier blanc, jupe serrée descendant sous les genoux, chaussures plates sans talon. Elle ne nous laissa pas le temps de parler.

— Je suis la gouvernante des personnes qui vous ont contacté, M et Mme D. Ils m'ont chargé de vous faire passer cet entretien. Sachez que je n'approuve en rien ce que je vais faire, je ne fais que suivre leurs instructions.

Puis, sans nous laisser le temps de quoi que ce soit...

— Voici le montant rétribuant l'entretien d'aujourd'hui.

Elle nous jeta une petite liasse de billets, Élodie la saisit et n'eut pas le temps de compter.

— Il y a six cents euros, dit la gouvernante, c'est bien payé à mon avis. Mettez ça dans votre sac ou rendez-les-moi si vous n'êtes pas d'accord et partez.

Au ton de sa voix, je sentais qu'elle aurait bien aimé qu'on parte. Élodie fourra la liasse dans son sac à main.

— Bien. Déshabillez-vous, continua la gouvernante constatant notre accord.

— Ici? demanda Élodie.

La gouvernante répondit d'un ton sec :

— Écoute ma poulette, je ne vais pas répéter à chaque fois ce que je dis, ça ne m'intéresse pas plus que ça. Tu es venue passer une sorte d'audition. Tu es payée pour ça, tu fais ce qu'il t'est demandé de faire et tu ne discutes pas, compris?

— ...

— Compris?

— Oui...

— Oui, qui?

— Oui, Madame.

— Bon! Eh bien, alors à poil, les tourtereaux. Et en vitesse, il commence à cailler.

On était au début du printemps, en avril, et il ne faisait pas très chaud. Nous nous sommes déshabillés rapidement en bas des marches sous le regard amusé de la gouvernante qui nous surplombait du haut du perron. Dans notre dos, on entendait le bruit de la circulation automobile dans la rue. Je me souvenais qu'on n'avait pas croisé beaucoup de piétons durant la centaine de mètres séparant l'arrêt de bus de cette baraque.

— Mettez vos affaires dans le sac qui est sur votre côté et venez me rejoindre, lança la gouvernante lorsque nous fûmes nus. Allez, dépêchez-vous, quelqu'un va finir par vous voir depuis la rue! Et j'ai pas envie qu'on me prenne pour une perverse. Laissez le sac à l'entrée, ajouta-t-elle lorsque nous fûmes à sa hauteur.

Elle nous conduisit dans une pièce qui devait être le séjour au vu de sa taille, mais qui avait été dégagé de la plupart de ses meubles. Elle nous fit mettre au milieu de la pièce et nous dit d'attendre, côte à côte, debout, mains croisées dans le dos. Je soupçonnais la présence de caméras dissimulées un peu partout au vu de diodes rouges clignotantes. Il se passa un long moment, mais il faisait plus chaud ce qui nous permit de nous détendre. Presque entièrement. Élodie me regardait et souriait.

— Tu n'es pas effrayée? lui demandai-je.

— Un peu, mais ça m'excite aussi vraiment, je commence à mouiller! Ta bite est gonflée, on dirait..., me fit-elle remarquer en mode moqueur.

— J'ai moins froid! Et je commence à avoir envie de...

— Chuuut, la revoilà.

La gouvernante ne cherchait pas à nous surprendre, seules ses instructions pouvaient être étonnantes.

— Je dois mesurer vos caractéristiques intimes, dit-elle, restez immobiles mains croisées dans le dos. On va commencer par ça, ajouta-t-elle en désignant mon sexe avec une moue, ce qui était à la fois nouveau et vexant, car ma bite n'avait jamais croisé de regard féminin dédaigneux.

Je ne m'y attendais pas, elle m'attrapa soudainement la chose dédaignée et commença à la branler énergiquement. J'esquissai un geste des mains mais...

— Qu'est-ce que j'ai dit? Mains croisées dans le dos!

Je rectifiai la position et me laissai faire, après tout ce n'était pas désagréable. Je bandai rapidement sous l'action énergique de la gouvernante décidée. Elle stoppa le va-et-vient lorsqu'elle estima la turgescence maximale atteinte.

— Bien, voyons voir, 21, presque 22 cm du sol au plafond suivant la prise de mesure et plus de 16 cm de circonférence, pas mal du tout.

Elle hochait la tête d'un air approbateur. Et visiblement, la gouvernante était toujours une femme, car elle ne lâchait pas ma queue et jouait avec comme une chienne avec un os. Si ma taille ne changeait pas, ma raideur augmentait à chaque instant et je commençais à souffler comme un taureau en rut dans une arène remplie de vaches en chaleur. La salope retira sa main et me laissa comme un porte-drapeau un jour de défilé de 14 juillet.

— T'inquiète pas, sourit-elle, la prochaine mesure devrait te mettre en berne rapidement!

Ben justement si, à présent je m'inquiétais! Elle me montra une sorte de cône, se terminant de manière bien large, et je compris qu'il était question de ma largesse d'esprit et de mon ouverture aux vannes de cul. En l'occurrence, surtout du mien, et du bon fonctionnement de ses vannes.

Elle me fit pencher et appuyer le buste sur l'assise d'une chaise. Puis ayant graissé la porte arrière, elle entreprit l'introduction du plug anal. Je aillais, je ouillais à quoi elle répondait : « écarte! » ou mieux encore : « écarte plus! », quand elle ne renchérissait pas d'un : « écarte davantage! » Je prenais cher. Je finis écartelé avec l'impression d'avoir un bus en feu dans le couloir rectal, couloir non prévu pour ce genre de circulation à contre-sens ; un bus qui aurait atteint le terminus et ne repartirait jamais pour le trajet inverse. Une sorte de plaque pressait contre mes fesses qui empêchait le suppo gigantesquissime de disparaître dans mes entrailles.

— En longueur, ça peut aller beaucoup plus loin, en largeur aussi mais faudrait encore travailler la dilatation, nota la poinçonneuse qui n'officiait pas porte des Lilas. Bouge pas, le temps de t'habituer. Passons à madame.

Le tour de poitrine fut simple, il suffisait de demander. Mais je ne sais si ma palpation avait déridé la gouvernante, elle éprouva le besoin d'apprécier par elle-même la consistance et la résistance des pare-chocs d'Élodie. Peut-être voulait-elle s'assurer qu'ils n'étaient pas siliconés? En tout cas elle lui fit subir un examen minutieux, examen auquel Élodie ne resta pas insensible, d'autant que ses longues tétines bien dressées et bien dures ne pouvaient cacher le plaisir qu'elle ressentait. Les doigts avides de la gouvernante se firent un plaisir d'étirer cette longueur un peu plus sous les gémissements approbateurs de la bouche sensuelle de ma compagne. Tellement approbateurs que je retrouvais ma vigueur perdue sous les assauts du tunnelier : le taureau avait retrouvé le chemin l'arène malgré le bus garé à contre-sens en zone habituellement non autorisée.

Je voyais la chatte d'Élodie briller de mille feux, elle jetait les reflets d'un désir qui me rendait littérairement fou. La gouvernante revint à ses fonctions premières d'arpenteuse sexuelle et enfila un gant de latex. Sans attendre, elle se mit à fouiller la fente qu'elle avait repérée comme prête à accueillir quelques doigts d'inquisition. Les gémissements devinrent cris, glapissements presque lamentations puis râles et enfin encouragements à ce que la main se vrille, se courbe, se torde dans la chaleur moite de sa vulve. Ma gonzesse jouissait de l'examen, et ne s'en cachait pas. Son orgasme en construction me mettait dans tous les états, je bandais tendu comme la corde d'un arc. J'avais l'impression que le bus encastré entre mes fesses me poussait au cul pour m'inciter à sauter ma femelle, les femelles, toutes les femelles et même les autres si elles existaient. Soudain un énorme « Ouuuiiii » ou « Je jouuuuiiiis » (je ne cherchais pas à savoir malgré la répétition prolongée de ces cris de victoire), emplit la pièce : Élodie avait joui orgamastiquement, et pas qu'un peu. Au point que l'invention d'un nouvel adverbe paraissait plus que nécessaire, indispensable.

— Ce n'est pas fini, enchaina la gouvernante, il faut mesurer l'arrière.

Mais alors que je m'étais montré réticent à perdre la face, Élodie se tourna promptement, courbant ses courbes sans faire de courbettes maniérées et présenta son séant en termes bien évidents. Elle se prêta à l'exploration crémeuse de sa vallée fessière, acceptant d'être enduite abondamment là où elle allait être défoncée. Je vis l'engin, l'obus, la fusée, le monstre sur lequel ma gueuse s'empalait, lentement, avec délice, un déliiiice... indescriiiiptiiiible! À tel point que mon bus semblait un aimable jouet Nourev ou Kinky Toy. La gouvernante lubrique et ma lubrifiée en chaleur poussaient l'une comme l'autre sur ce pieu de latex avec maints cris et chuchotements (les chuchotements, c'est juste pour la littérature) érotiques et voilà que mon supplice de Tantale (ce n'est pas un nom de bus) recommençait.

Ma bite était au bord de l'explosion. Une cavalerie entière de spermatozoïdes en furie tambourinait contre l'extrémité de mon gland cramoisi. Dans un grand « ploop », le mastodonte s'incrusta dans le fondement d'Élodie accompagné d'un « Whaoou » de plaisir (prière de prolonger la lecture du "haoou" de Whaoou longtemps, longtemps, longtemps pour reproduire l'effet recherché). Illico, elle ne put s'empêcher de s'agacer le clitoris avec une intensité frénétique digne d'une tornade tropicale. Mais la douairière improvisée interrompit ce début de frénésie enthousiaste d'une méchante claque sur la main suivie de sa jumelle acariâtre sur le cul d'Élodie.

— Tu as assez joui comme ça, tu n'es pas payée pour avoir des orgasmes, commenta la duègne.

Élodie se le tint pour dit, mais elle afficha une mine boudeuse frustrée de coïta interrupta que je lui connaissais trop bien.

Dans la poche de la gouvernante, une sonnerie de portable retentit. La femme sortit le téléphone et écouta en prenant une mine d'institutrice convoquée dans le bureau de la directrice, car victime de chahut et tohu-bohu, les turbulents de la classe.

— Très bien, je vais faire ce que vous dites, répondit-elle puis elle raccrocha.

Elle s'adressa à nous :

— Monsieur et Madame D sont satisfaits de la présentation physique. Ils veulent voir ce que vous êtes capables de faire et surtout de ne pas faire... C'est bien joli de prétendre accomplir des trucs extrêmes sans tabous, mais maintenant il faut le prouver!

Je savais que cette phrase n'était pas une bonne idée! Je le savais!

La duègne nous amena à la cuisine et nous fit boire une décoction innommable. Sans nous dire ce que c'était, mais j'ai supposé que ça n'était rien de bon, rien qu'au goût! J'avais raison. Quand on a eu fini de boire le litre et peut-être plus, elle nous le dit.

— C'est un lavement hyper puissant. Dans quelques minutes, vos intestins vont se tordre! Il va falloir que vous suppliiez M. et Mme D de vous autoriser à vous soulager, puis moi de vous retirer le plug. Ensuite vous irez dehors, creuserez un trou et ferez ce que vous avez à faire. Vous reviendrez après avoir recouvert ce trou, vous montrerez votre trou du cul -- propre, le trou du cul -- et vous vous renfilerez le plug.

Elle avait raison, quelques minutes plus tard l'enfer se déchainait dans notre ventre. Nous ne savions pas comment agir. Sauf que nous devions vraisemblablement nous adresser à une caméra, et sans perdre de temps. Élodie se prosterna et baisa presque le sol, laissant ses lèvres quasiment collées par terre durant de longues secondes. Je l'imitais. Nous étions face à une diode rouge, qu'on pouvait supposer témoin d'une caméra, une diode minuscule qui nous dominait de tout l'éclat de sa misérable lueur rouge et de la toute puissance de l'ouragan qui se levait dans nos tripes. Puis Élodie releva le buste légèrement, mains croisées sur la poitrine et tête baissée en signe de soumission, elle implora ses maîtres, nos maîtres de nous autoriser à nous soulager. Elle se prosterna à nouveau dans l'attente de la réponse.

Je m'obligeais à répéter ses gestes et ses mots.

Il s'écoula quelques minutes avant que le téléphone de la gouvernante sonne à nouveau. Il fallait recommencer. Mme D n'était pas satisfaite, il manquait le féminin de Maître dans la supplique, ce qui était insupportable de goujaterie patriarcale. Et tant qu'à recommencer, il nous fallait être plus convaincants, plus humbles, plus serviles, plus avilis et... plus soumis en somme. Vraiment plus soumis. Beaucoup plus soumis. Beaucoup, beaucoup plus soumis. Nous refîmes notre supplique obséquieuse quatre fois. Je vis la gouvernante sourire dès la deuxième fois : « Plus soumise, la supplique, plus soumise! » transmettait-elle après chaque échec. Malgré ses dires, le soi-disant « je n'approuve pas ce que je vais faire », elle prenait manifestement plaisir à nous voir subir ces épreuves humiliantes et à nous obliger à renouveler nos manifestations de soumission tandis que nos ventres gueulaient leur mécontentement à subir nos piètres prestations.

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