Un EVG Qui Dérape Ch. 04

Après s'être rafraîchies, Jordie et Amélie avaient retrouvé leurs amis pour la dernière partie de l'EVG, en boîte.

Toutefois, Amélie leur expliqua qu'ils ne les rejoindraient que plus tard dans la nuit : avec Jordie, elle devait faire un détour avant, ce qui amena les copains à rigoler en imaginant toutes sortes de scénarios que leur amie était bien capable de mettre en place : exposer Jordie dans les rues chaudes, la faire tapiner, et pourquoi pas l'amener à un chenil, plein de mâles seraient ravis de la voir. Amélie était amusée par cette dernière proposition, qui titillait d'un coup son esprit. « Et après tout pourquoi pas, une queue est une queue, un cul est un cul, non ? »  réfléchit-elle, en fixant Jordan intensément.

Jordan comprit ce à quoi elle pensait et lui fit un discret non réprobateur de la tête.

Amélie se contenta de lui retourner un sourire énigmatique et ils partirent pour le prochain rendez-vous.

Jordan était songeur. Il voulait tenir bon, mais les évènements s'enchainaient à un rythme que son cerveau n'arrivait pas à suivre, préférant occulter tous les excès auxquels il avait cédé, le dissimulant derrière ce sentiment de maîtrise de la situation et surtout, dans la perspective de baiser Amélie.

Il repensait à leur première rencontre au travail : Amélie était une jeune femme tout à fait charmante, avec de jolies formes, de beaux seins bien plein, près d'un 1 mètre 70, brunette au teint légèrement hâlé qui laissait entendre qu'il y avait du sang des îles qui coulait en partie dans ses veines.

C'était une jeune femme dynamique, brillante, professionnelle, drôle et la complicité avec Jordan avait été très vite naturelle. Et de fil en aiguille, la relation de confiance avaient conduit les conversations sur le terrain intime, notamment des fantasmes et d'envies plus ou moins réalisables.

Et ce fut sans aucun doute ce qui scella le sort qui se dessinait aujourd'hui.

Très sincèrement, Amélie aimait être dominée dans la sexualité, mais c'était une fausse domination, bien loin de celle de Jordan ! Elle gardait le contrôle et utilisait ses amants comme des jouets qu'elle manipulait : elle aimait être traitée de salope, d'être mise en situation comme une vilaine petite soumise, entendre des mots crus à son encontre.

Mais tout ça n'était qu'un jeu, et une fois pris son pied, elle reprenait le contrôle et mettait un terme au petit jeu, parfois même avant même que son amant n'ait eu son orgasme, cerise sur le gâteau qui se nommait « frustration ». Et elle adorait frustrer !

C'est vraiment cela qui lui a révélé ce désir de domination : qu'y a-t-il de plus excitant que de frustrer un mec, de jouer avec lui ? Bien sûr, il faut une certaine forme de complicité, car si elle peut être une vraie salope, elle a encore un cœur, comme avec Jordan : pas question de mettre leur amitié en péril, quoique, les évènements récents avaient montré Jordan sous un autre jour, bien plus soumis qu'attendu, prenant plaisir à en donner, notamment à des hommes !

Jordan savait quant à lui qu'Amélie avait toujours voulu transformer un mec en sissy et le faire tourner auprès de mecs bien gaulés, ce qui faisait partie des fantasmes qu'il lui avait révélés. Aussi, le chemin faisant, elle s'était rendu compte que sous ses airs parfois sérieux, il était un candidat idéal à ce poste, alors qu'il avait toujours rejeté avec mépris l'idée de domination par une femme, et encore moins par son amie et collègue avec qui il existait une forme de concurrence!

L'idée avait ainsi germé de longue date dans l'esprit d'Amélie pour le mettre en situation, mais il avait fallu la bonne opportunité et le bon travail psychologique pour lui donner envie : un défi, un gage, une carotte... et ce cocktail avait réussi à lever plein de verrous dans leurs esprits respectifs.

Au début, l'idée était de travestir son ami, ce qui finalement ne lui allait pas si mal. Puis, de l'exhiber comme une bimbo facile, de lui faire visiter quelques endroits chauds, et d'aviser en fonction des opportunités. Mais finalement, grâce à l'aide inattendue de sa future épouse, Amélie avait obtenu le sésame de la carte blanche pour aller plus loin, et Jordan, par fierté, avait accepté le jeu.

Le déclic était là. Elle avait misé gros pour réussir son coup, avec le sex shop : tout s'était décidé là, toute la suite de son plan en dépendait, car si Jordan refusait, que les amis ne venaient pas, et qu'aucun plan cul n'avait lieu avec un ou des mecs, ça se serait terminé avec simplement le restau. Sympa, mais frustrant.

Au final, il avait joué le jeu, elle n'avait même pas eu besoin d'agiter un joker de chantage qu'elle avait même envisagé grâce à toutes les vidéos prises et il s'était rapidement montré au rendez-vous en s'enfermant dans une spirale de plaisirs tabous, conduisant à une sorte de « coming sissy out » !

En quelques heures, après des mois et des années de préparation psychologique, Amélie avait fait de lui une petite pute, non seulement à des étrangers, mais aussi à ses meilleurs amis, ce qui était particulièrement excitant pour Amélie ! Et même si clairement Jordan avait été choqué en comprenant la ligne franchie avec ses amis, Amélie avait détecté que le trouble de son ami venait du fait qu'il se révélait surtout à lui-même, qu'il affrontait des désirs enfouis, sans plus aucune barrière morale.

Et la vidéo qu'elle venait de recevoir de l'enterrement de vie de jeune fille de Milena continuait à ouvrir le champ des possibles.

- Jordie, regarde un peu, tout semble bien se passer pour elle...

Jordan voyait Milena et leurs amies dans une soirée, entourées de strip teasers musclés comme des Apollon.

- Ah bah elle ne s'ennuie pas, c'est clair!

- En effet, mais comparé à toi, c'est soft, non ? Et puis, s'amuser avec de vrais mecs, ça peut lui faire du bien... regarde, toi par exemple, tu passes une nuit pleine et remplie, comme ton petit cul qui frétille. SI tu veux voir, j'ai toutes les vidéos pour te le prouver.

Jordan marmonnait, un brin jaloux malgré tout, mais il voyait Milena s'amuser comme jamais. Que pouvait-il répondre ?

Amélie avait planifié une soirée hyper open, et même si elle regrettait de ne pas être avec les filles, elle considérait que la soirée avec Jordan présentait beaucoup plus d'enjeux ! Aussi, pour s'assurer que tout avance comme il faut du côté de Milena, elle avait envoyé ses deux meilleures amies, Alix et Emma s'assurer qu'elle se lâche entièrement. Et ça prenait plutôt bien !

Quelques instants plus tard, ils arrivèrent devant le lieu prévu : Jordan remarqua qu'il s'agissait d'une sorte de boîte dont l'entrée dans cette petite rue sombre et non passante garantissait une confidentialité. D'ailleurs il n'y avait personne d'autre en vue.

- Bon, qu'as-tu prévu? On va danser ? demanda-t-il, tandis qu'Amélie pianotait quelque chose sur son téléphone.

- Ne sois pas si impatiente, et ce n'est pas une boîte mais un club libertin confidentiel avec des membres triés sur le volet. Et je ne parle pas que de leur membre, entre les jambes, ajouta-t-elle, espiègle, avant de conclure :

- Et ce sera l'occasion d'assouvir un de mes fantasmes, ma petite chienne...

Alors que Jordan était impatient de comprendre ce qui se tramait derrière cette réponse énigmatique, il avait de nouveau une forme d'excitation qu'il maitrisait mal, et il remerciait finalement cette cage en acier pour éviter de montrer une érection qui aurait été terriblement humiliante en public. Et par orgueil, il ne voulait pas offrir une nouvelle victoire à Amélie.

Les deux amis sortirent et s'approchèrent de l'entrée du club : Amélie expliqua au vigile, un black, véritable armoire à glace d'environ 30 ans, taciturne et froid, qu'elle était ici pour voir « Eric ».

Quelques instants plus tard, un homme d'environ 37 ans fit son apparition : grand, athlétique, en costume très classe qui dissimulait mal ses muscles, Eric dégageait une impressionnante assurance. Mais aussi une forme de dureté, qui transparaissait au travers de son regard pénétrant.

- Ah, bonjour Amélie ! Quel plaisir de vous voir, je ne savais pas si vous viendriez, mais je vois que tout s'est bien passé et que vous êtes là. Avec... ?

- Bonjour Eric, oui la soirée fut absolument parfaite et plus encore, je vous montrerai tout ça tout à l'heure.

Jordan serra des dents en comprenant que ses exploits allaient être exposés.

Amélie reprit :

- Et voici Jordie, ma soumise... Allez, présente-toi ma chérie, Maître Eric est notre hôte, c'est à lui qu'appartient ce club.

- Euh, oui, bonjour Eric.

* SCHLACK *

Eric surprit Jordan d'une gifle. Amélie feint la surprise et intervint :

- Oh, pardon, j'aurais dû te donner les règles : ici, c'est soirée BDSM, tu es mon soumis, je suis Maîtresse Milie, et lui sera Maître Eric. Alors adresse-toi proprement à lui.

En temps normal, Jordan aurait certainement répondu avec fureur, mais le regard coquin d'Amélie doublé du sourire pervers qui le faisait tellement fondre, finit par le convaincre de jouer le jeu.

- Pardon Maître, je suis Sissy Jordie, je suis la soumise de Maîtresse Milie.

- Ah, très bien, je suis ravi de passer les prochaines heures avec toi. Il parait que tu cherches à vivre des expériences avant ton mariage ?

- Oui Maître, c'est exactement ça. J'ai accepté de suivre Maîtresse Milie afin de satisfaire...

- ... de satisfaire tout homme qui aurait des exigences, et il gagnera une nuit torride avec sa future épouse et moi-même si tel est le cas. A défaut, il devra accepter pendant quelques jours à se laisser convaincre que l'on peut psychologiquement amener quelqu'un à être une personne différente... et c'est là que vous, Eric, entrez en jeu ! précisa Amélie, qui avait déjà tout raconté de son plan à son ami connu sur internet.

- Je suis certain que l'on va bien s'entendre, et que notre petite soumise va bien obéir : elle ne risquerait pas de perdre ce pari, un tel cadeau avec la beauté que vous êtes, chère Miss Milie.

Bien que totalement gay, il embrassa Amélie tendrement sur la bouche, qui lui rendit le baiser, profitant des lèvres i douces du séducteur. Jordan était un peu jaloux : il n'avait jamais caché à Amélie une sorte d'admiration teintée d'amour transit, et ce baiser partagé le renvoyait à sa propre condition, plein de frustration. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Eric fit tourner la sissy pour bien l'observer, et tâta ses fesses, sa poitrine, comme une vulgaire marchandise :

- Elle est prometteuse : avec un petit régime et quelques séance de stretching, ses courbes ressortiraient mieux. Sans doute qu'avec un peu de chirurgie, vous pourriez en faire une magnifique bimbo, avec de beaux seins, ça lui irait parfaitement avec son visage et son regard qui varie entre innocence et luxure !

- Oh Maître Eric, vous devancez mes pensées ! s'excita-t-elle. J'ai toujours pensé qu'elle ferait une belle jeune femme provoquante avec une vraie poitrine ! J'ai toujours eu un faible pour les transsexuelles, quelque chose m'attire, et qui d'autre que Jordie pourrait mieux remplir ce rôle à mes yeux, avec son cul bien plein, sa petite bite en cage, et une belle paire de loches ?

Elle regarda Jordan avec avidité.

- Malheureusement, cela n'est pas ce qui est envisagé à court terme, à mon grand regret, même si je sais que j'en ferai une magnifique gagneuse. D'ailleurs, j'ai déjà un nouvel ami qui vient de nous proposer de l'aide pour la gérer... dit-elle, en pensant à Momo.

Eric l'interrompit :

- Quel dommage ! Mais il sera toujours temps d'en décider, rien n'est jamais irréversible.

- En effet, rien d'irréversible, à part peut-être la petite taille de sa queue, s'amusa Amélie.

- En effet Miss, il y aurait bien trop de travail de ce côté-là, son clito entre à peine dans une mini cage. Et ce serait de toute façon trop de chirurgie pour un résultat qui serait nécessairement décevant ! Pauvre future épouse, j'espère qu'elle trouvera son bonheur ailleurs !

- Ne vous inquiétez pas, ce soir, elle goûte à d'autres plaisirs et va surement en prendre conscience. Je ne serais pas une véritable amie si je ne lui offrais pas ce qu'il y a de meilleur et si je ne m'assurais pas de son épanouissement, comme je m'en assure pour Jordie...

Alors Jordan était rouge de honte face à ces mots perfides, et se demandait à quel point elle était sérieuse.

- Bon, chère amie, chère sissy, il est temps d'entrer. Mais il y a un test avant, Amélie...

- Je sais, et je pense le passer haut la main !

- Amé... Miss Milie, vous devez faire quoi ? demanda, interloqué, Jordan.

- Ah mais moi ? Rien, à part prouver que mon soumis l'est réellement, sinon on repart et je te ferai payer très cher cette honte, dit-elle en agitant son téléphone et les clés de sa cage à pénis.

- Esclave, si ça peut vous aider, je peux vous offrir un facilitateur. Je l'appelle, « la poudre du bonheur » ! Il sortit quelque chose qui ressemblait à un raille de coke :

- Sachez que ça me fait beaucoup de bien ! Malgré mon calme apparent, le travail que j'occupe est exténuant et le stress est omniprésent. Alors avec ce club, je trouve à déstresser, mais ce petit plus ne coute pas grand-chose...

- Euh, je ne sais pas si... répliqua, inquiet, Jordan.

- Allez, ne fais pas ta timide, prends une toute petite ligne, ça ne va pas te tuer, proposa Amélie. Ce sera juste pour une fois, et ce qui se passe à Lyon, reste... en toi ! Amélie rit sur le double sens de sa réplique, ce qui n'était pas pour rassuré Jordan.

Même si ce fut contre toutes ses valeurs, lui qui ne fumait même pas, et qui buvait peu, Jordan céda à son Eve et pris maladroitement une petite ligne, qui eut un effet quasi instantané sur le jeune homme.

Quelques instants plus tard, lorsque Jordan était clairement plus détendu, Maître Eric fit signe à Virgile de venir : sans cérémonie, le géant ouvrit sa braguette et sortit une queue si énorme qu'Amélie en était sidérée ! Déjà mi molle, elle faisait déjà une bonne vingtaine de centimètres !

- Esclave, si vous voulez bien, Virgile a attendu toute la semaine votre venue afin de vous tester.

Amélie arborait un sourire aux anges lorsqu'elle vit qu'après une très courte hésitation, Jordan avança vers le géant et s'agenouilla, en pleine rue, devant la queue monstrueuse.

- Votre soumise est prometteuse, très peu d'hésitation dans la démarche, voyons son envie. Sissy, vas-y, ne le fais pas attendre, suce ton dominant, ton mâle alpha !

Jordan était en quasi-extase ! Etait-il influencé par la drogue ? Sous l'emprise de son désir ? Peu importe, il savait juste que cette queue était... magnifique ! Parfaite, grande, grosse, elle le subjuguait...

Sans même s'en rendre compte, il avait déjà saisi la queue de sa main et la masturbait lentement. Amélie n'en perdit pas une miette en filmant de nouveau son ami poursuivre sa déchéance.

Jordan porta alors lentement le sexe à ses lèvres, le lapa avant de le faire entrer lentement en bouche : petit à petit, la bite noire grossissait, provoquant même un râle du géant placide, ce qui fit réagir Maître Eric :

- Et bien, il est rare que Virgile exprime du plaisir, votre soumise a vraiment de belles capacités. C'est bon, Virgile ?

- Oui patron, cette salope suce trop bien. Les potes vont être jaloux.

- Virgile, si tout va bien, ils auront peut-être aussi droit à un morceau, si Miss Milie accepte.

- Mais très certainement Maître Eric, je ne veux priver personne des atouts de ma belle...

A la surprise générale, Jordan réussit à avaler la bite géante en entier, dans une audacieuse gorge profonde inattendue qui plut tellement à Virgile, qu'il se saisit de la tête de la chienne à ses pieds pour la baiser comme s'il baisait le cul d'une des sissy du club. Il manqua d'étouffer Jordan, surpris par la violence de l'homme.

Heureusement, Virgile eut un orgasme rapidement, et s'assura sur chaque centimètre de son sexe soit complètement planté au fond de la gorge de Jordan, qui manquait de nouveau de s'étouffer en sentant giclées épaisses après giclées épaisses de sperme aller directement dans son estomac ! Même Amélie craint un instant pour sa santé : il ne manquerait plus qu'il annonce à la future veuve éplorée que son mari avait été tué par une bite géante !

Une fois entièrement vidé, Virgile se retira sans ménage, laissant Jordan reprendre son souffle et ses esprits. C'était la meilleure suceuse qu'il avait eu à se faire et se demandait si son cul valait lui aussi le coup. Toutefois, par professionnalisme, il décida de reprendre sa position de vigile, sans parler, stoïquement.

- Test passé, vous pouvez entrer ! Mais une dernière chose : cette soirée sera animée, et un safe word est indispensable : lequel souhaitez-vous utiliser pour mettre un terme ?

- Je pensais à Roxy, si Jordie le veut bien, répondit Amélie, c'est un prénom qu'on a hésité à lui donner.

- Ah oui ? C'est amusant, j'ai connu une Roxy, une bonne sissy qui a fini... à Bogota je crois ! Une histoire que je vous raconterai volontiers un jour, très amusante et exquise, de ce soumis vendu pour un peu de fric par l'une de ses amies ! Je peux vous garantir qu'il doit encore occuper en ce jour une cave, toujours en joie de se faire baiser sur un vieux matelas puant la pisse... Une sissy qui a trouvé sa voix et qui est bien heureuse de servir à quelque chose !

- J'ai hâte d'en entendre parler, ça me donnera sûrement des idées pour la mienne cher Maître ! Et ainsi, si ma sissy crie « Roxy », elle aura donc terminé son EVG et aura perdu son pari. Aussi, jJe compte sur vous pour m'aider à atteindre sa limite!

- Je vous promets de faire de mon mieux, Miss.

Maître Eric avait rapidement plu à Amélie lorsqu'elle l'avait contacté par une application spécialisée dans les rencontres entre amateurs BDSM : elle y était pour trouver quelqu'un qui pourrait dominer Jordan au cours de son EVG. Elle avait reçu beaucoup de propositions mais peu qui entraient dans ce cadre, devinant des envies de baise qui auraient pu l'intéresser pour son ami, mais ce n'était pas le but, elle voulait le grand jeu !

Elle avait vu sur son profil qu'il se présentait comme un Maître sévère, libertin, qui pratiquait le sado masochisme, et qui avait juste besoin de se détendre en raison d'un travail particulièrement harassant, de directeur adjoint au sein d'une filiale d'un grand groupe.

Pour évacuer tout ce stress et la mauvaise énergie qui l'avait amené à devenir dur dans ses affaires et avec ses collègues, il avait cherché une réponse dans la salle de gym, ce qui lui avait permis de sculpter une silhouette que beaucoup enviaient, mais ça ne suffisait pas, et il ne voulait pas exagérer sur la coke qu'il prenait pour décompresser. La sexualité était un refuge, mais là aussi, il voulait plus, il voulait le contrôle, et il voulait trouver quelqu'un qui le comprenne et se soumette à lui dans la durée.

Quand Amélie l'avait contacté, le petit projet lié à son ami l'avait amusé : ça pourrait être amusant de soumettre un hétéro avant son mariage, voire peut-être même de le faire douter. Mais plus encore, lorsqu'Amélie avait raconté bien de ses fantasmes, il avait vu une opportunité de peut-être aller plus loin sans avouer toutes ses pensées à la jeune maîtresse.

Il avait préparé un petit scénario qui pourrait répondre à tout cela, fortement divertissant, et peut-être même plus encore : tout dépendait de la réussite d'Amélie, des réactions favorables de son ami, et de l'avancée de la soirée.

Jusque-là, c'était un sans-faute ! Et voir un hétéro se faire baiser de la sorte par Virgile l'avait bien excité : il était hors de question de laisser passer la chance, et si le scénario se réalisait, Amélie et lui y trouveraient un parfait compromis. Si ça ratait, il ferait en sorte de baiser Jordie comme il faut afin qu'il ne marche plus droit jusqu'à son mariage et n'oublie jamais ce qu'il venait de faire!

Jordan était toujours stone, il planait sans pour autant perdre complètement pied, même s'il ne faisait plus attention à la douleur lancinante dans sa mâchoire causée par les assauts répétés du vigile : il se dit qu'il faudrait qu'il s'améliore et s'entraîne pour ne rien sentir la prochaine fois. « La prochaine fois ? Mais je deviens fou, pourquoi je pense à une prochaine fois ? C'est elle qui aura ma bite dans la bouche et c'est elle qui subira mes assauts ! » se reprit-il.