Un EVG Qui Dérape Ch. 03

Cela faisait plus d'une heure et demie qu'Amélie était entrée dans ce sexshop avec Jordan, et tout était allé au-delà de ses attentes de voir simplement son ami jouer la pute, s'habiller conformément à son personnage, et faire en sorte que quelqu'un profite de son petit cul. Mais ce n'était pas moins de cinq hommes qu'elle s'était tapée!

- Ah, bah ça y est, je pense à Jordan comme à une fille! Elle est si naturelle aussi dans ce rôle! pensa-t-elle.

Amélie était songeuse, et si elle avait bien prévu que son ami finisse soumis à un (ou plusieurs) hommes au cours de cette nuit unique, tout s'était vite emballé, et son plan pour la suite pouvait donner lieu à quelque chose d'aussi inattendu que terriblement excitant. Elle savait que lorsqu'elle commençait à penser ainsi, la raison cédait au désir, et elle était prête à tous les excès pour parvenir à ses fins, quand bien même cela ne serait pas sans conséquence sur Jordan.

- Bon, c'est assez peu probable, mais on ne sait jamais.

A ce moment, elle ignorait qu'un petit coup du destin se profilait pour avancer dans la route de la déchéance qu'elle traçait pour son ami.

Tandis qu'Amélie était plongée dans ses réflexions, Jordan tentait désespérément de retrouver un minimum d'allure, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention de Momo.

- Ecoute ma belle, je t'ai dit que je n'étais pas méchante et je sais que ce soir est particulier pour toi, tu dois profiter pour vivre tes expériences avant de t'enfermer dans un mariage, ton amie m'a tout raconté. Je ne comprends pas pourquoi tu fais ce choix, tu es une salope, tu te prétends bisexuel mais entre ton comportement et ton ridicule pénis à côté de celui de Xander, qui fait pourtant la moitié de ton poids, tu as une voie toute tracée qui mène à ton petit trou! Je ne te vois pas réellement satisfaire de femme, et ton cul est un vrai aspirateur à bites : tu es fait pour te faire baiser!

Il marqua une pause, puis reprit :

- J'ai passé une très bonne soirée avec toi, et tu pourras revenir quand tu veux, j'ai toujours besoin d'une soumise suceuse sous mon comptoir quand je m'ennuie, et je pense que ta copine ne serait pas contre te voir enchainée à mes pieds à me satisfaire, moi et mes clients. Et tu sais aussi bien que moi que tu me rapporterais du fric. En attendant ces jours bénis, je veux t'offrir un cadeau de mariage : choisis ce que tu veux dans le rayon là-bas, tu n'es pas présentable.

Momo désigna le rayon de lingerie, ce qui humilia Jordan encore plus.

- Et vu l'état de ton cul, il te faudra un plug bien plus gros pour y tenir, alors va te servir là-bas.

Amélie avait entendu l'échange au moment où elle se rapprochait du petit groupe :

- Je peux aider peut-être?

- Votre amie a besoin d'une nouvelle tenue de salope, alors il serait bon de la guider. Et tout coule de son cul béant, alors prenez un plug anal plus gros.

- Ah oui, vous avez raison, ma copine a une petite fuite, se moqua Amélie en observant le sperme couler le long des cuisses. Allez, viens Jordie!

- Jordie? Bredouilla Jordan.

- Oui, ton objectif est de prouver qu'il est facile de jouer n'importe quelle rôle, non? Et tu as bien montré que tu le jouais... à fond?

- Ben, euh...

- Ben, euh, ben, euh... Ben c'est Jordie à partir de maintenant, considère-toi comme une femme, au moins pour cette nuit! Enfin, plutôt en petite pute. D'ailleurs, remercie ton homme!

- Comm...

Jordan n'eut pas le temps de finir sa phrase que Momo s'était de nouveau saisi de sa bouche pour l'embrasser avidement. Jordan ne résista pas, ferma les yeux, et laissa l'homme fouiller sa gorge, avant de lui claquer le cul.

- Dites-donc Momo, on dirait que vous lui faites de l'effet à notre petite Jordie.

- Elles finissent toute par m'aimer. Et je crois que je vais lui passer la bague au doigt... si vous permettez.

Intriguée, Amélie vit l'homme s'éloigner dans un rayon et rapporter un objet.

- C'est une cage à pénis.

- Ah, je comprends mieux! Je n'en avais jamais vu en vrai, mais elle ne semble pas un peu petite?

- C'est un modèle 5 cm, un des plus petits que j'ai mais il semble adapté.

Momo releva la jupe et ajouta :

- Vous voyez, elle a un gros clito, tout au mieux...

Jordan était honteux, et son pénis semblait lui-même vouloir le confirmer, ratatiné, comme s'il était épuisé par toute cette aventure!

Amélie observa le pénis de son ami, un peu surprise :

- Oui, ce n'est pas fameux à bien regarder. Et comment ça se met car malgré tout, ça peut être juste, non?

- J'ai l'habitude de les poser à mes soumis. D'ailleurs, il y en a un qui va porter la sienne, vu les dégâts qu'il a fait sur votre amie, ajouta l'homme, en envoyant un regard noir à Xander, peu rassuré par ces propos.

Momo fit assoir Jordan sur la table d'entrée, lui écarta les jambes et se positionna à genoux devant sa récente proie, avant de manipuler son sexe avec une dextérité qui confirmait son expérience.

Jordan n'aurait jamais cru qu'une cage aussi petite pouvait être posée tandis qu'Amélie filmait ce moment afin de poursuivre la documentation de sa déchéance!

- Voilà, je vous l'avais dit : votre petite femelle docile ressemble un peu plus à une femme maintenant, en cachant son vilain petit bout de chair.

- En effet, impressionnant résultat, et très amusant, s'amusa-t-elle.

Momo lui tendit alors deux clés :

- Voilà, il existe deux exemplaires uniques, et vous en avez la garde! Sachez cette cage est faite en un alliage quasi indestructible, et fabriquée en Russie par les meilleurs ingénieurs : elle est impossible à retirer sans elle!

- Et bien, quel honneur vous me faites! Et quel plaisir, moi qui me disais que c'était quand même facile à enlever sans clé!

- Non, sans clé, c'est souvent difficile sans outil, et celle-là, je vous garantis qu'elle devra se couper son clito si elle veut s'en séparer! Et vous verrez que plus les soumises le portent, plus ça les rend dociles : elles pensent mieux à donner du plaisir qu'à en prendre, et si elles en prennent, ce sera par ce qu'elles auront joui par le cul!

- Oh, très juste cher Momo. Ca me sera particulièrement utile ce soir... ajouta Amélie, regardant les deux clés avec amusement et plaisir, savoir qu'elle tient Jordan sous son emprise et son bon couloir.

Momo interrompit ses rêveries :

- Je vais devoir rouvrir la boutique, alors hâtez-vous à lui trouver de quoi mieux la vêtir.

Amélie se dépêcha de lui trouver de quoi passer le reste de la nuit, et comme on ne change pas une équipe qui gagne, bas résilles, jupe courte rouge et noir, et corset noir. Une nouvelle perruque, cette fois rose.

Jordan se dépêcha de se changer avant l'entrée des nouveaux clients qui patientaient depuis quelques instants, et Amélie était satisfaite du résultat :

- On devrait te renommer... Foxy Lady? Sissy Lady? Sexy Roxy? Jordie Chérie? Hum, on va réfléchir en chemin, il faut retrouver nos amis qui attendent depuis un moment!

Les deux amis quittèrent ce lieux de débauche et prirent la voiture d'Amélie. Tout au long du chemin, Jordan restait silencieux.

- Alors, tu as perdu ta langue? Parce que je t'ai bien vu avec, tu l'as tellement utilisée...

- Malin ça... Ecoute, c'est quand même fou tout ce que j'ai fait... tu ne crois pas qu'on devrait un peu ralentir?

- Ne t'inquiète pas! Tu explores ta sexualité, j'ai carte blanche avec toi, et tu sais tout ce que tu as à gagner.

Amélie passa sa main dans l'entre-cuisses de Jordan, et s'amusa avec la cage. Jordan était torturé, sentant l'excitation monter, mais la cage l'empêchait d'avoir le moindre début d'érection, le frustrant terriblement.

Après une vingtaine de minutes de route, et autant de tripotage de cage qui donnait à Amélie un sentiment de toute puissance sur Jordie, ils finirent par arriver dans un restaurant branché à la réputation à la fois branchée et sulfureuse, où la réputation de libertinage allait de pair avec une forte mixité sexuelle.

- Tu vois? Tu ne seras pas la seule bimbo salope du coin! Allez, viens, on rejoint nos amis!

Jordie se rigidifiait un peu en marchant au milieu du brouhaha et de la musique ambiante, ayant pris conscience de l'absurdité de sa tenue dans un tel endroit, qui ne laissait que peu de doute sur le fait qu'elle passait au mieux pour une salope travestie, au pire pour une sorte d'escort bon marché.

Ils avaient rejoint la table de leurs trois amis : Gad, Nic et Jay.

- Aaah enfin vous voilà! s'exclama Nic, un verre de whisky à la main.

- Amélie, peux-tu nous présenter cette charmante jeune femme qui t'accompagne? demanda Gad.

- Oui, voici Jordie, une future mariée qui enterre sa vie de femelle! lui répondit tout sourire Amélie.

- Elle semble fatiguée : elle a eu une dure soirée? s'inquiéta faussement Jay.

- Dure, et même très dure, répondit Amélie, lançant un regard complice à Jordan. Et bien elle s'est donnée très durement à son travail, on ne peut pas dire le contraire, elle s'y est abandonnée corps et âmes pour répondre aux besoins de ses patrons!

- Salut les mecs! dit Jordan, avec un sourire un peu gêné.

- Salut Jordie, vous avez un beau petit cul bien moulé, dit Gad en lui saisissant par surprise les fesses. Et bien ferme avec ça, en insistant un peu trop au goût de Jordan. Certainement des effets de l'alcool déjà englouti.

- Enfin Gad, c'est une lady qui s'entretient, elle joue au foot, ça affermit! s'amusa Amélie, en passant les mains sous la jupe et en lui serrant les fesses, sous le rire amusé des amis.

- Oh, je vois, elle doit savoir satisfaire dans les vestiaires, dit Nic.

- Une vraie pro, confirma Amélie, en poussant le plug dans le cul, et en le repoussant à chaque fois qu'il semblait reprendre sa position, sans que les amis ne le sachent.

Les amis éclatèrent de rire aux dépens de Jordan, qui tentait de garder le peu de dignité qu'il avait encore.

Tout au long du repas, les discussions fusèrent, les souvenirs vinrent, les blagues potaches aussi, et l'alcool aidant, Jay finit par prendre la parole en baissant le ton...

- Bon, Amélie, franchement, c'était de la folie plus tôt, quand on s'est vus... il faut raconter à Jorda... à Jordie, pardon.

- Vas-y, raconte-lui, elle sera toute ouïe, et elle n'est pas si innocente que ça, s'amusa Amélie, ravie de ce qui allait être révélé.

- Comment-ça, vous vous êtes vus quand avec Amélie?

- A un moment, elle nous a donné rendez-vous dans un sex shop...

Jordan ne réalisait pas encore bien où Jay voulait en venir. Il poursuivit :

- Cette coquine d'Amélie nous a demandé de ne pas prendre de plaisir pendant un mois, pour cette occasion!

- Et dieu sait que vous savez que j'ai besoin de consommer, ajouta Nic.

- Même moi j'ai joué le jeu, confirma Gad, dont tout le monde connaissait le libertinage hors couple, en raison d'un mariage peu stimulant sexuellement. Il reprit :

- Bref, tout à l'heure, elle nous a donné rendez-vous dans un sex-shop un peu paumé, en nous disant qu'il y aurait une pute payée par tes soins, Jordie, et franchement, on se disait qu'il y aurait une embrouille, on ne te voyait pas nous offrir ça ce jour-là et en plus tu n'étais même pas là!

- On s'attendait à un vrai coup fourré avec une bonne blague comme tu sais les faire, ajouta Nic, genre c'est toi qui aurais débarqué pour te foutre de nous!

- Et pourtant, on a eu droit à une vraie salope! s'enjoua Gad. Amélie nous a dit qu'elle était au fond dans le glory hole, prête à nous servir, se chauffant avec un tas de godes!

Jordan blêmit d'un coup.

- Non, vous voulez dire que...

- Bah évidemment, si tu nous payes une pute, c'est pas pour qu'on la regarde se trémousser!

Les amis éclatèrent de rire. Amélie adressa le regard le plus pervers qu'il soit à Jordan, qui sentit son cul se contracter.

- Et oui les garçons, c'était un cadeau bien mérité, et vous savez que ce n'est pas facile de trouver des petites salopes aussi dociles!

- Ah ah, tu as raison ma belle! Celle-là, de la première qualité, j'y retournerai bien tu le sais... Ajouta Gad, avec une pointe d'amertume.

- Je sais, avec Aline, c'est pas la joie de ce côté-là, et je suis hyper contente que tu aies pu te lâcher comme jamais.

Elle embrassa goulument son ami, comme un signe de complicité profonde, sous les acclamations des deux autres amis.

Jordan ne savait plus ce qui se passait, mais étrangement, une vague de chaleur l'envahissait. Ce n'était pas que dû à l'alcool.

Amélie abandonna le baiser, et lui promit :

- Sache que la petite salope viendra travailler régulièrement dans cette boîte, si jamais tu avais encore envie... dit-elle, en lançant un regard profond à Jordan.

- Oh, j'y retournerai, c'est sûr! C'est Jay qui lui a baissé le cul le 1er, moi j'ai eu droit à ses lèvres hmmm quel régal! Mais bon, tout ce qui se passe aujourd'hui...

- Reste ici, notre règle d'or! confirma Amélie.

Nic ajouta, dévisageant cette fois "Jordie" :

- Et crois-moi, si elle n'avait pas été là, tu y serais passée à sa place. Tous les amis se turent et regardèrent Jordan, ou plutôt Jordie la salope, sans se rendre compte de ce qu'ils disaient.

Jordan était en état de choc : il s'était fait baiser par ses meilleurs amis, selon un plan machiavélique de sa copine, et il avait l'impression de perdre le contrôle de la situation, d'autant qu'elle avait fait la promesse qu'il devrait de nouveau se faire sauter dans cet infect sex-shop! Etait-elle sérieuse ou continuait-elle à lui faire vivre une expérience extrême? Heureusement qu'il avait changé de tenue, sinon ils auraient pu comprendre. Savaient-ils en fait?

Face à toute ses questions, il se rappelait son but : garder la main, s'affirmer, avec le but le plan à trois. Aussi, il prit la parole :

- J'espère que vous avez bien profité les gars, je suis sûr que cette petite chienne docile s'occupera parfaitement de toi, Gad, et saura vous servir, elle a dû aimer ça, elle a une réputation dans la sexualité débridée! dit-il en défiant Amélie, surprise par ce discours. Il continua :

- Je pense peut-être qu'elle devra se faire payer, c'est une vraie pute, donc prévoyez un peu d'argent quand même, elle ne deviendra pas votre petite amie d'un coup de baguette magique, même si vos queues ont bien joué ce rôle!

Les amis rigolèrent, et Amélie reprit la parole:

- Je vous garantis qu'elle vous servira, dit-elle sournoisement en agitant la paire de clés sous les yeux de Jordan, qui en comprenait le sens. Mais bon, ne vous inquiétez pas non plus, elle n'est pas très chère, a priori elle baise un peu tout ce qui bouge, elle a de l'expérience... dit-elle, avec une pointe de perfidie.

- Oui, c'est pas faux dit Jay, j'ai bien senti que son cul avait de l'expérience!

- Et elle pompait comme une chienne affamée, ajouta Nic.

Les amis commencèrent à raconter toute sorte de détails humiliants en rigolant, tandis que le combat pour garder le contrôle se poursuivait entre Jordan et Amélie, chacun jaugeant l'autre du regard.

Plus tard, Jordan se leva pour aller aux toilettes, suivi d'Amélie.

- Alors, comment apprécies-tu cette soirée?

- Très bien, et je te promets qu'une fois que tout cela sera terminé, Milena et toi serez à mes pieds, et je te jure que j'utiliserais absolument tous tes charmes et tous tes orifices, sans exception!

Amélie lui sourit :

- J'espère bien, mais pour le moment n'oublie pas qui est le chien en cage, dit-elle, en exposant les deux clés de la cage à pénis.

Arrivé devant les toilettes, Jordan hésita : entrer chez les hommes ou chez les femmes? On ne pouvait le confondre avec une femme, mais aller dans les toilettes des mecs pourrait s'avérer explosif. Amélie le remarqua et intervint :

- Allez, tu n'as qu'à aller faire ça dans la ruelle derrière, juste derrière cette porte. Donne-moi ton sac à main, Barbie, je surveille le passage!

Jordan se dit que c'était en effet la meilleure option, et décida de se mettre dans un coin tranquille. La ruelle était totalement sombre, étroite, et contrastait avec le resto si animé dont il entendait la musique rassurante, quoi qu'un peu trop lointaine. Il avança péniblement pour trouver des poubelles derrière lesquelles se soulager, mais au moment de sortir son pénis, il réalisa qu'il était en cage, et que la seule méthode viable pour ne pas se souiller serait d'uriner accroupi, comme une femme.

Alors qu'il essayait de se positionner sans trop savoir où il était, son manque de maitrise de sa tenue de bimbo salope avec ses chaussures à talon haut, il tomba au milieu des cartons le cul ouvert et les jambes écartées.

- Mais c'est quoi ce bordel! Hurla un SDF qu'il n'avait pas vu avant. Il poursuivit, pendant que Jordan maugréait :

- Oh, mais on dirait un ange tombé du ciel! Bah alors ma belle, on cherche un coin tranquille avec René?

- Euh, pardon, dit Jordan, d'une voix efféminée.

- Mais il n'y a pas de pardon à donner ma jolie, un beau petit cul comme ça, on va pas s'plaindre, hein? dit-il, en lui posant la main sur les fesses.

Jordan remarqua que René, un peu plus de la cinquantaine, en partie édenté et ventripotent, était bien aviné au point de ne pas réaliser que Jordan n'était pas une femme. Il puait la sueur et l'alcool, et sa dernière douche devait dater de la dernière fois qu'il avait été sobre sans doute.

- Allez, viens faire un câlin à René, ça fait 7 ans que j'ai pas vu un petit cul bombé comme le tien, les putes habituellement trainent pas trop ici, mais puisque tu es tombée du ciel...

- Attendez monsieur...

- Oh, du monsieur dis donc! Ya qu'à pôle emploi et aux restos du cœur qu'on me donne du monsieur, je peux te dire! Tu es bien éduquée ma jolie!

- Je vais vous laisser tranquille...

- Comment ça, tranquille? Mais tu viens chez moi sans être invitée, le cul à l'air comme une pute, tu démolis ma maison, et tu veux partir? Non non ma belle, va falloir payer...

- Je pense qu'il vaut mieux que...

* SCHLACK*

Le SDF venait de gifler Jordan, qui resta abasourdi.

- Maintenant ma petite salope, tu fermes ta gueule et tu m'écoutes : ici, t'es chez René, et René, on le respecte, c'est le chef des miséreux de la rue, alors soit tu me files 100 euros, soit tu me payes autrement...

Jordan se rendit compte que son sac était resté entre les mains d'Amélie :

- Attendez, je vais retrouver mon amie et je vais vous donner...

* SCHLACK *

- Mais rien du tout! Tu es une pute et t'as même pas un euro sur toi? Et tu veux me faire croire que t'as une amie qui va payer? Tu me prends pour un con? Tu veux que je dise aux copains de venir s'occuper de toi? ET ils sont pas aussi gentils que le vieux René!

Bien que plus petit que lui, René se saisit avec fermeté du bras de Jordan, et l'obligea à se retourner, contre le mur.

- Alors, on va faire ça simple : je vais te baiser!

- Attendez, non, vous ne pouvez pas...

Le SDF fessa plusieurs fois Jordan qui ne put s'empêcher de gémir et d'avoir des larmes couler sur ses joues. Mais une forme d'excitation revenait : décidemment, il se découvrait bien plus soumis et passif qu'imaginé!

- Voilà de quoi te détendre, ma belle. C'est quoi ton petit nom, tu ne t'es pas présentée, ce n'est pas très respectueux tu sais?

- ... Jordie, monsieur...

- Bien Jordie, tu es prête maintenant? Tu vas obéir à René, d'accord?

Jordan voulut se ressaisir, et ne plus se laisser faire par cet imbécile de vieil alcoolo, il ne craignait pas se battre et lui mettre la raclée, mais au moment de se retourner, il aperçut au loin Amélie qui le regardait, sans doute inquiète de ne pas le voir revenir.

Enfin, « inquiète » n'était pas le mot : elle arborait un sourire satisfait, et elle filmait toute la scène, pour de nouveau immortaliser son humiliation et se moquer de lui plus tard en présence de ses amis. Sauf qu'il n'y avait pas que ça...

Amélie avait compris que Jordan allait échapper au sans-abri, et elle lui fit un geste « non » de la tête, que Jordan ne put que comprendre : il avait promis d'accéder aux demandes de chaque homme, et refuser équivaudrait à renoncer à son plan à trois, outre le gage à régler...