Soir de novembre

Je m'en donne à cœur joie sur mon nouveau joujou. C'est si doux, si chaud. Nicole ne rase pas sa chatte; toutefois, les poils sont concentrés sur son mont de Vénus, ce qui laisse les lèvres bien accessibles à mes caresses buccales.

« Glisse un doigt dans mon vagin, mon chéri... » me suggère-t-elle. Mon inexpérience avait fait en sorte que je ne pense pas à utiliser mes mains. Mais bien sûr, elle a raison. J'ai vu faire ça dans un film porno. J'aurais dû faire des efforts pour mémoriser la technique.

Qu'à cela ne tienne, toutefois : Nicole semble apprécier mes caresses orales, malgré mon inexpérience. Les « Oh oui! » et les « Comme ça, c'est bon! » s'enchaînent, poussés par une voix de plus en plus rauque. « Oui, tu vas me faire jouir! » dit-elle soudain, en haletant de plus en plus. Mon doigt bien enfoncé dans son vagin sent les contractions qui l'animent. J'imagine avec délice le plaisir que je ressentirai quand j'y enfoncerai ma queue. Ma langue, infatigable, continue son œuvre. Le soin que j'ai mis à cette première leçon de sexe est bientôt récompensé par les halètements et les cris de ma partenaire. Je suis en extase : pour la première fois de ma vie, j'ai enfin amené une fille à l'orgasme!

« Doucement, » m'indique Nicole, pour calmer l'ardeur de mes caresses. J'obtempère. Le rythme de mes caresses buccales ralentit. Je me contente de longs et lents passages sur le clitoris tout gonflé de joie.

À nouveau elle me prend la tête à deux mains; mais cette fois, c'est pour me ramener à elle. « Mon chou, tu as le visage couvert de cyprine. Stigmates du tendre amant que tu deviens. » En effet, je sens que mes joues et mon menton sont tout mouillés. Nicole m'essuie un peu de ses mains, et me couvre de baisers pour absorber le reste. Je suis au paradis.

Mais bien bandé.

Empoignant mon membre, Nicole me dit « On va faire bon usage de cette belle érection! »

Ouvrant les jambes, elle y attire mon vit. Ça y est, le moment que j'attends depuis tant de nuits est arrivé. Instinctivement, je prends place entre ses jambes. La position du missionnaire, je sais que c'est un classique. Pour la première fois, c'est tout indiqué.

De sa main toute douce, elle pompe ma queue trois ou quatre fois avant de la guider vers son vagin.

La sensation que je ressens en la pénétrant est indescriptible. La douceur et la chaleur de cette muqueuse, la délicate pression que je ressens uniformément répartie sur mon gland, la proximité du corps nu de Nicole, la pointe de ses seins sur ma poitrine, son souffle dans mon cou, son parfum qui me grise, les baisers profonds qu'elle enchaîne, tout me propulse au septième ciel.

Mes hanches s'animent : j'ai tellement hâte de vivre ma première baise. La caresse du vagin de Nicole sur mon sexe me propulse au sommet de l'extase. C'est une chance qu'elle m'ait déjà donné un premier orgasme, sans quoi j'aurais éclaté avant même que mon chibre se soit enfoncé de tout son long.

« Vas-y doucement, mon chéri, » me chuchote-t-elle. « Nous avons tout notre temps. »

Je ralentis la cadence. Le plaisir que je ressens n'en est en rien diminué, bien au contraire. Quelle bonne guide elle fait pour mon initiation!

« Voilà, prenons notre temps : laissons le plaisir monter en nous. » J'obéis à ma guide. J'apprends pas trop mal, me semble.

Les sensations que j'éprouve sont encore plus merveilleuses que ce que j'imaginais du temps où je rêvais à ce moment. La chaleur de l'épiderme nu de Nicole m'enflamme. Mes lèvres ne peuvent se repaître des siennes. Ma langue et la sienne s'entremêlent dans un baiser d'une intensité qui me fait tourner la tête.

Mais. J'ai beau tenter de contrôler le va-et-vient de ma queue en elle, je sens un nouvel orgasme monter en moi. Inexpérience et intensité inouïe de cette sensation nouvelle.

« Je vais éclater, Nicole! »

« Oui mon chéri, jouis comme tu souhaites le faire! »

Une décharge électrique parcourt tout mon corps. Mon système nerveux est en surcharge. Je sens le sperme monter dans ma bite. Puis l'éclatement. Mes reins sont animés par des pulsions irrésistibles. Je me tords de plaisir en sentant ma queue gicler au fond du vagin de Nicole. J'ai bien dû lancer quatre ou cinq jets puissants.

Peu à peu, je reprends mon souffle et mes esprits. Mon corps s'est calmé. Je sens toute la chaude humidité dans laquelle baigne ma bite.

« Je suis désolé, » dis-je. « Je ne voulais pas jouir tout de suite. Je voulais te donner un autre orgasme. »

« Allons, » réplique-t-elle, « ne t'en fais pas. Tu m'avais donné un orgasme merveilleux avec ta bouche. Et l'orgasme n'est pas la seule forme de plaisir qu'on puisse éprouver au lit. La sensualité et le plaisir de faire perdre son pucelage à un jeune homme, ça compte! »

J'aime son sourire, sa douceur, sa compréhension.

« Et puis, les prochaines fois, tu seras bien meilleur, c'est certain. Je te prédis un bel avenir comme étalon! »

« Alors, c'est quand, la prochaine fois? »

« Quoi? Tu penses déjà à la prochaine fois, sans penser goûter le plaisir de cette soirée? »

Nicole me dit ça en riant. Je ne suis donc pas trop confus de mon faux pas.

« Sans compter que tu devrais plutôt penser à l'histoire que tu vas raconter à tes parents pour expliquer ton retard! »

Aïe! Elle a raison. Que dire?

« Allez, mon p'tit Roméo, il se fait tard et tu as de l'école demain. Et moi, je dois bosser. Je vais te déposer chez toi. Ou plutôt tout près : il ne faudrait pas que tes parents te voient descendre de ma voiture. »

J'acquiesce. À regret, je m'arrache à ses bras. Sans dire un mot, nous nous levons. Je retrouve mes vêtements encore un peu humides dans l'entrée. Nicole m'y rejoint.

Nous sortons de la maison. La pluie s'est calmée et il ne subsiste qu'une bruine quand même glaciale. Je prends place dans la voiture. Nicole lance le moteur et nous partons.

« Quand te reverrai-je? », me hasardé-je à demander.

« Ce soir, nous nous sommes croisés, comme nous aurions pu nous croiser à l'autre bout du monde. Nous avons vécu un moment merveilleux, plein de douceur. J'ai eu beaucoup de plaisir. Et je suis contente de t'avoir aidé à te débarrasser de ton encombrant pucelage. Je sais à quel point le statut de puceau est difficile à supporter. Mais il faut maintenant que tu te tournes vers les filles de ton âge. »

Je sais que son raisonnement est correct. Mais comme j'aimerais qu'elle écoute une voix autre que celle de sa raison...

Il est près de minuit quand nous arrivons près de chez moi. Par chance, on ne voit pas un signe de vie dans la maison. Mes parents ont l'habitude de me voir rentrer vers minuit et se mettent au lit sans s'inquiéter.

Je suis déchiré. Une partie de moi est en liesse, grâce à la perte de ma virginité. Mais une partie de moi regrette de ne pouvoir compter sur ma partenaire pour de nouvelles parties de jambes en l'air.

Nous échangeons un dernier baiser, très doux. « J'ai connu des moments délicieux ce soir, » lui dis-je. « Moi aussi, » répond-elle.

Aujourd'hui, vingt ans plus tard, je revois encore le sourire de Nicole.