Rose Rouge

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Éreutophobie. Pour beaucoup, ce mot ne veut rien dire.
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Disclaimer : Ce texte est une fiction, l'éreutophobie ne se soigne pas chez à coup de cravache mais chez un médecin, restez safe, sane, consensual svp.

*

Éreutophobie. Pour beaucoup, ce mot ne veut rien dire. Mais pour moi, c'est le diagnostic que je traîne comme un boulet attaché à mon pied depuis des années. L'éreutophobie désigne la peur de rougir. Dans mon cas, c'est bien plus compliqué que cela. Depuis l'adolescence, j'ai toujours fait preuve d'une timidité excessive. Tout le monde traverse ce type de période et mon médecin m'expliquait alors que mes rougeurs disparaîtraient naturellement avec l'age. Manque de chance, mon cas empira. A 20 ans, mes symptômes persistaient et s'aggravaient. C'est alors qu'on me diagnostiqua pour la première fois mon problème : Éreutophobie aggravée. Apparemment un « trouble du système nerveux sympathique » était à l'origine de mes symptômes, comme me l'expliquèrent les médecins du centre d'analyse. Cela n'avait rien de sympathique pour moi et je voyais chaque jour mon état s'aggraver.

Mes rougeurs se déclenchaient plusieurs fois par jour, lorsque j'étais confrontée à une situation stressante ou embarrassante. J'appris rapidement à en reconnaître les premiers symptômes : tout d'abord une tache rouge apparaissait juste en dessous de ma gorge, puis celle ci se « diffusaient » en longue traînées écarlates qui remontaient progressivement jusqu'au bord de mes joues, comme des flammes encadrant mon visage. J'avais observé ce phénomène plusieurs fois dans la glace. Je savais que les rougeurs changeaient parfois de forme, dessinaient des motifs complexes et alvéolés. Et j'en mourais de honte.

J'étais devenue experte dans l'art de me dissimuler derrière d'épaisses écharpes et cols roulés. Mais le cercle vicieux de ma condition m'apparut rapidement : j'avais honte de mes rougeurs, ce qui provoquait immédiatement une crise, et plus je tentais de les dissimuler plus les langues écarlates qui bourgeonnaient de ma poitrines remontaient vers mes joues et mes oreilles. C'était une torture psychologique qui me poussait à passer le plus clair de mon temps cloîtrée entre les quatre murs de mon appartement. Mes études furent brillantes, mais ma vie amoureuse était un échec cuisant. Et j'en portais sur le visage les marques brûlantes.

Mon médecin était ennuyé. Il m'avait redirigé vers des psychologues, des dermatologues, mais aucun traitement ne semblait fonctionner. Une opération fut même envisagée pendant quelques temps, mais les chances étaient minimes et la liste des effets secondaires trop inquiétante pour que je puisse m'y résoudre. Le prozac avait fonctionné pendant quelques semaines, mais je m'étais accoutumé à la substance et mes rougeurs avaient fini par revenir, aussi fortes qu'avant. Démoralisée, je m'apprêtais à l'aube de mes vingt cinq ans à embrasser une vie de recluse et à passer de longues années à cohabiter avec mon handicap. Je me résignais. Mais mon docteur ne l'entendait pas de cette oreille. Lors de notre dernière consultation, il s'excusa platement de ne pas être parvenu à m'aider mais parvint à me convaincre de tenter une dernière solution. Il me tendit une carte, complètement noire. En lettre argenté, on pouvait lire « Dr Edimond, domination et bdsm ». Je lui adressai un regard outré, sentant immédiatement le rouge enflammer mes joues, mais il m'expliqua que le Dr Edimond l'avait aidé à traiter un cas similaire au mien il y a plusieurs années et qu'il était parvenu à des résultats impressionnant. C'est ainsi que je me retrouvai un soir de décembre devant la lourde porte en bois du cabinet du Dr Edimond, absolument terrifiée par ce qui m'attendait de l'autre coté mais en même temps déterminée à tout tenter pour me débarrasser de mon mal. Prenant une grande inspiration, je poussai la porte.

L'endroit ressemblait au cabinet de n'importe quel autre médecin. La plaque à l'entrée portait d'ailleurs la mention de médecin généraliste, j'en avais rapidement déduit que la carte que l'on m'avait donnée n'était pas la carte habituelle du Dr Edimond. De l'autre coté de la porte, je fus accueillie par une femme qui se présenta comme la secrétaire du cabinet. « Vous êtes Sophie A. qui nous a appelée au téléphone plus tôt? Celle que nous envoie le docteur Cartier? » Je hochai la tête, incapable de prononcer un mot. Mes rougeurs s'étaient déclarées dès que j'avais pris la décision de me rendre à ce rendez vous. Elle ne m'avaient pas lâchées depuis et l'idée que cette femme puisse être parfaitement au courant de mes symptômes empirait encore ma situation. Par réflexe, je baissais les yeux. « Je suis Jenna, l'assistante du docteur. J'ai transmis votre dossier à M. Edimond, il vous attend dans son bureau. C'est juste au bout du couloir, la porte blanche à votre droite » m'indiqua-t-elle en se levant pour designer du doigt la direction. Jenna était un peu plus âgée que moi, brune aux yeux bleus et un peu ronde. Son regard me suivit alors que je me dirigeai vers la porte, en la remerciant. Et je crus apercevoir son sourire alors qu'elle ne me lâchait pas des yeux, ce qui me replongea dans l'embarras. J'ouvris la porte, un peu plus brusquement que ce que je l'aurais souhaité et me retrouvai nez à nez avec le Dr. Edimond, assis à son bureau.

Celui ci ouvrit de grands yeux étonnés. C'était un homme, proche de la cinquantaine. Ses grands yeux bleus attirèrent immédiatement mon regard. « Excusez moi, qui êtes vous? » lança-t-il, presque contrarié d'avoir été dérangé dans la lecture de l'épais volume qui trônait sur son bureau. Je perdis complètement mes moyens, bredouillant les excuses et je fis mine de refermer la porte, par réflexe, mais Jenna vola à mon secours. « Docteur Edimond, c'est la jeune fille que nous envoie le docteur Cartier. Je vous en ai parlé l'autre jour. » Les grands yeux bleus d'Edimond s'agrandir et je crus apercevoir un mince sourire sur ses lèvres. « Bien sur, asseyez vous. Je n'avais pas pensé... Enfin allez y, prenez un siège. » Je m'asseyais sur le confortable fauteuil qu'il me désignait, tandis que Jenna s'éclipsait discrètement avec mon manteau. Je gardais mon écharpe, par habitude, mais je sentais que celle ci ne dissimulait plus vraiment mon embarras. Le Dr Edimond reprit la parole.

« Mon confrère m'a effectivement parlé de votre cas. Éreutophobie aggravée. Je suppose qu'il a du vous expliquer que j'avais déjà travaillé sur un cas similaire par le passé. Vous excuserez ma confusion, je ne m'étais simplement pas douté que vous seriez si jolie. »

Je sentis le rouge monter et embraser mes joues. Ma respiration s'accéléra et mon regard partit se perdre dans un infime détail du canapé en velours qui trônait près de la grande baie vitrée au fond de la pièce. Edimond n'en perdit pas une miette. Son regard s'était immédiatement fixé sur les taches rouges qui remontaient le long de mes joues. Il les détaillait d'un œil de professionnel, il observait la vitesse de la réaction, sa forme.

« Votre cas semble effectivement assez prononcé. Et comme je l'ai vu dans le dossier, une opération ne paraît pas la solution la plus appropriée. Le docteur Cartier a néanmoins du vous expliquer que mes méthodes n'étaient pas très orthodoxes. »

« O-Oui enfin... Il m'a juste donné votre carte. »

« Et vous avez une petite idée de ce que celle ci laisse entendre? »

« Je crois... »

Je n'en étais pas très sure en réalité. Le bondage, toute ces choses là, bien sur que j'en avais vu, que je savais en quoi cela consistait. Enfermée dans mon petit appartement, j'avais eu tout mon temps pour explorer mes fantasmes les plus inavouables et m'en créer de nouveaux, mais je n'avais jamais eu l'occasion de passer à l'acte. Dans la réalité, je ne savais pas vraiment ce qui m'attendait. Mais je restais déterminée, si cet homme pouvait m'aider à triompher de mes problèmes, j'étais prête à essayer. Je rassemblai mon courage à deux main et je posais la question qui me brûlait les lèvres.

« Et... Cette autre patiente... Qui avait le même problème que moi... Vous avez réussi à obtenir des résultats? »

« Patiente? Ça n'était pas une patiente, mais un patient. Un homme d'une cinquantaine d'année environ. Et nous avons constaté les premiers effets positifs du traitement au bout de deux mois. »

Edimond s'amusait visiblement de la situation.

« C'est pour cela que j'étais surpris de vous voir à ma porte. Cartier ne m'avait pas prévenu que vous étiez si jeune. Je ne m'en plains pas, croyez moi. »

Les commentaires d'Edimond me mettaient dans tous mes états, mais malgré ma confusion et mon trouble, j'avais retenu l'information la plus importante. Deux mois. Cela me paraissait si court, presque miraculeux. Rien de ce que j'avais testé auparavant ne m'avait laissé entrevoir de tels espoirs.

« J'imagine que Cartier n'a pas eu le courage de vous détailler les étapes de mon traitement. Le pauvre homme est bien trop pudique. Ma thérapie vise à habituer votre corps à son embarras, à associer le stimuli honteux celui qui vous fait tant rougir, à un stimuli de plaisir. Je ne pense pas pouvoir débarrasser entièrement de votre problème, mais si vous suivez ma méthode et que votre corps réagit comme je l'espère, je pense être en mesure de limiter considérablement vos rougeurs. Contrairement à l'opération, il ne s'agit pas vraiment d'une ablation de votre système nerveux sympathique. Plutôt le contraire, nous allons le faire fonctionner à plein volume afin d'habituer votre corps à cette état et de diminuer la force de vos réactions épidermiques. »

Je me concentrais sur la voix d'Edimond. Les résultats qu'ils évoquaient me paraissaient inespérées. Mais je craignais ses mystérieuses « méthodes » qu'il n'avait pas encore eu le temps de m'expliquer. J'étais de toute façon bien trop intriguée pour m'arrêter là.

« Bien évidemment, le traitement sera probablement un peu désagréable au début. Voire humiliant. Je veux vous pousser dans vos retranchement, jouer avec vos limites afin d'habituer votre corps à cet état. Vous disposerez toujours d'une porte de sortie, il vous suffira de crier « rouge » et le traitement s'arrêtera immédiatement. Le mot me semble parfaitement bien choisi. Mais n'en abusez pas : si vous voulez que ma méthode fonctionne, il vous faudra endurer le traitement. »

Edimond tournait autour du pot et semblait prendre toutes les précautions du monde pour ne pas m'effrayer. J'étais maintenant rouge comme une pivoine, mais la curiosité me dévorait. Je n'aimais pas être traitée comme une jeune innocente que l'on préserve du mal. C'était un traitement, et je voulais savoir exactement à quoi m'attendre. Faiblement, je bredouillais ma question, à peine intelligible. Les yeux d'Edimond se plantèrent dans les miens et il prit enfin la peine de me répondre.

« Ce que cela signifie, Sophie, c'est que deux heures par semaine, le vendredi soir, tu te pointeras dans ce bureau. Et là, tu seras mon jouet. Je vais te torturer, t'humilier et te rabaisser plus bas que terre, te traiter comme ma chienne et peut être, si tu es sage, te baiser sauvagement. Tu goûteras à toutes mes idées perverses et je prendrai soin de ne rien t'épargner. Quand tu sortiras d'ici, je t'aurais appris à aimer la honte. De gré ou de force. Est-ce que tu comprends? »

La voix d'Edimond était froide, neutre et sans la moindre intonation. C'était comme se heurter à un mur alors que l'on ne s'y attendait pas. Lui qui prenait des pincettes l'instant d'avant me semblait maintenant si lointain, si cruel. Je restais pétrifiée, je ne parvenais pas à croire ce que je venais d'entendre.

Mais en même temps, avais-je le choix? Je sentais trop clairement la brûlure des marques rouges qui montaient lentement le long de ma gorge depuis plusieurs minutes, et celle ci me rappelait les échecs successifs des précédents traitement. La méthode d'Edimond pouvait elle faire quelque chose pour moi? Après tout, si je ne constatai aucun progrès ou si ses méthodes m'étaient insupportables, je pouvais toujours arrêter. Bien sur, j'étais inquiété. Edimond n'était peut être qu'un fou, et je m'étais jeté dans ses griffes. Mais le Docteur Cartier m'avait recommandé d'aller le voir et je lui faisais entièrement confiance. Alors, pourquoi ne pas essayer?

« -Oui... Oui je comprends. »

« -Je comprends, monsieur. » me corrigea Edimond

« -Je comprends, monsieur. »

A cet instant, je compris confusément que j'avais perdu. Un voile embruma ma vision et les battements de mon cœur s'emballèrent soudainement. Quelque chose se passait, sans que je sois vraiment capable de comprendre quoi. Edimond, en revanche, semblait parfaitement en contrôle de la situation. Il se leva et vint se placer face à moi, s'adossant au bureau.

« -Très bien. Nous commençons le traitement immédiatement. Déshabille toi. »

Enlever mes vêtements était l'une de mes plus grandes frayeurs. Me sentir ainsi exposée, offerte au regard était mon cauchemar récurrent. Plus jeune, je redoutais les cours de piscine à l'école car j'étais immédiatement la risée de tous les enfants. Mais je m'étais préparée à cette éventualité. J'avais pris l'habitude de montrer ma peau à mes docteurs, de toute façon. Simplement cette fois, c'était clairement différent.

En tremblant, je me levais et je quittai lentement mes vêtements sous le regard d'Edimond. Je gardais uniquement mes sous vêtements, comme j'avais l'habitude de le faire. Cela suffisait amplement pour découvrir l'entrelacs de langues brunes qui me parcouraient la poitrine et se rejoignaient toutes sur ma gorge. Le regard du docteur se porta sur elles, puis revint vers mes yeux.

« Allons, Sophie. Tu te doutes bien que cela ne va pas suffire. Enlève tes vêtements. »

Je fermais les yeux, incapable de bouger. Je tremblais comme une feuille. Edimond fit quelques pas et se positionna derrière moi. D'un geste, il fit sauter la fermeture de mon soutien gorge, qui tomba à mes pieds, révélant mes seins au grand jour.

« - Cartier m'a vraiment fait un joli cadeau avec toi. Tes seins sont magnifiques, on voudrait les mordre. »

J'avais toujours détesté mes seins. Je détestais mon corps, et ma peau. Mais j'étais à sa merci, de lui et de ses commentaires, et je ne trouvais rien de mieux à répondre qu'un timide merci. Il m'intima l'ordre de continuer. A contre cœur, je fis tomber ma petite culotte sur le sol. J'étais nue, face à cette inconnu qui m'avait promis les pires horreurs et qui méthodiquement détaillait mon anatomie. Je ne pouvais le voir, mais je sentais ses regards qui pesaient sur mon épaules, mes reins, sur mon cul. Ce n'était plus mes rougeurs qui l'intéressaient, c'était mon corps qu'il voulait.

« Écarte les jambes. »

Sans mot dire, je m'exécutais. Je sentis ses doigts qui suivaient la courbe de mon dos, puis entre mes jambes, sans ménagement. Il saisit soudainement mes cheveux et m'attira contre lui, pendant que son autre main s'affairait à fouiller mon intimité.

« Ce n'est que le début Sophie. La première fois est toujours un peu délicate, mais tu t'en tires très bien. »

J'avais perdu le contrôle depuis l'instant ou j'avais mis le pied dans ce cabinet. En face de moi, je voyais l'imposante bibliothèque du docteur, remplie d'ouvrages obscurs et ésotériques. Je sentais son souffle quand il me chuchotait à l'oreille. Mes jambes se dérobaient sous moi mais il me tenait fermement contre lui, tandis que sa main jouait avec ma chatte. Il glissa un pouce vers mon anus, mais ne s'attarda pas. Pour lui, c'était une simple entrée en matière, mais pour moi, c'était l'expérience la plus déstabilisante de ma courte existence.

Il finit par me relâcher et je me sentis lentement tomber vers le sol.

« Mets toi à genoux. Ton visage plaqué contre le sol. Attrape ton cul et écarte le. Voilà, reste comme ça. Ne bouge plus. »

Je savais qu'il m'observait, qu'il se délectait du spectacle. Mais je m'exécutais, sans vraiment savoir pourquoi. J'étais ensorcelée, le sang battait à mes tempes et j'entendais à peine la voix d'Edimond. Je comprenais néanmoins très bien les ordres qu'il me donnait, et je m'appliquais à lui obéir, incapable de résister.

Je me croyais au sommet de l'embarras. Je sentais maintenant tout mon corps qui s'empourprait, mais au creux de ce chaos qui m'embrouillait l'esprit, je ressentais aussi l'excitation d'être ainsi offerte, soumise et exposée. Cela avait quelque chose de libérateur, paradoxalement. Jamais je n'aurais eu le courage de me tenir dans une position aussi osée devant l'un de mes rares amants. J'étais plutôt du genre à exiger que la lumière soit éteinte et que nous restions sagement sous la couette. Mais là, j'étais agenouillée dans ce luxueux cabinet, exhibant mon cul en pleine lumière. Et cette situation provoquait en moi une explosion d'émotions contraires, partagées entre le plaisir et la honte.

Edimond tira une petite chaise et s'assit face à moi. Je n'osai relever les yeux, je préférais à cette instant enterrer mon visage dans le sol. Soudain, j'entendis la porte s'ouvrir et j'entendis le claquement des talons de Jenna sur le sol, juste derrière moi. Ma respiration se bloqua et je sentis des larmes me monter aux yeux. Il n'avait pas fermé la porte! Son assistante resta silencieuse et je me sentis mourir de honte, puis soudain elle prit la parole.

« Je vois que vous ne perdez pas de temps Edimond. Tenez, voici le reste de son dossier. » Elle s'approcha de lui et lui tendit un dossier médical, qu'il commença à compulser en retirant ses chaussures. Intriguée, je fis mine de relever la tête, mais il posa immédiatement ses deux pieds sur ma nuque et me maintint face contre sol.

« Merci Jenna. » poursuivit Edimond en tournant les pages du dossier d'un air distrait. J'étais devenu son repose pied, en l'espace de quelques minutes, et j'enrageais contre moi même. Pourquoi n'etais-je pas capable de protester? Pourquoi laissait il son assistante me voir dans une position si humiliante? Je sentais le poids de ses pieds sur ma nuque, qui me maintenait dans ma position. Mes mains étaient toujours agrippée à mes cuisses, et j'écartais, comme il me l'avait ordonné. Je devais m'y résoudre : prisonnière de ses ordres, j'étais incapable de bouger.

« Oui, j'ai préféré ne pas perdre de temps. Son cas est particulièrement prononcé. D'ailleurs, je pense que je vais avoir besoin de vous Jenna. »

J'entendis les talons claquer sur le sol autour de moi. Jenna rodait autour de mon corps ainsi offert, elle aussi m'observait.

« Effectivement, je vois bien les marques dont le docteur Cartier nous avait parlé. C'est très impressionnant. Ma pauvre petite, tu dois en souffrir terriblement »

Cette simple parole réconfortante était une ancre de bienveillance dans un océan d'humiliation. Je m'y accrochais et à cet instant, Jenna me sembla être un ange veillant sur moi.

« Comment puis je vous aider Docteur? »

« -Eh bien, vous vous souvenez de ce pari que vous aviez perdu sur le cas du patient Merimel? J'aimerais réclamer mon dû immédiatement. »

Jenna eut un bref rire, coquin. Puis tomba à genoux aux cotés du docteur.

« C'est de bonne guerre » lanca-t-elle en ouvrant le bouton de sa ceinture. D'un geste expert, elle extirpa son sexe en érection et le prit dans sa bouche. Elle ne perdait pas temps, prenant son sexe entièrement dans sa bouche. Médusée, je levais les yeux vers cet étrange spectacle. Edimond semblait profiter de l'instant, il avait laissé mon dossier sur le bureau et savourait, la tête en arrière, les coups de langues experts de son assistante. Elle aussi appréciait la situation, mais je voyais bien, alors qu'elle prenait à nouveau dans sa bouche la queue du docteur, qu'elle me jetait des coups d'œils amusés. Elle s'interrompit.

« Elle vous plaît Docteur? Pas la peine de me mentir, je vois bien qu'elle vous plaît. Vous ne l'avez pas frappée, vous ne l'avez pas attachée, vous êtes bien trop gentil avec elle. Le dernier patient, vous le traitiez comme un animal, comme un jouet. Elle, vous la préservez, c'est cela? »

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