Room and Board 03

- Venez, dit la femme imposante, habillée en noir. Elle les fit rentrer dans un bureau et s'asseoir. Cette femme était l'abbé. Elle était impressionnante. Elle ne finissait pas de lui poser des questions, lui demandant de suivre la parole et les préceptes.

- Je sais que ce n'est pas facile pour un jeune comme toi. Le monde actuel n'est pas propice à la religion. Mais tu as de la chance avec Mme Henri, elle va s'occuper de toi et te faire devenir un paroissien modèle. Elle me l'a promis et je sais qu'elle tiendra sa parole. Moi j'attends de toi que tu l'écoutes et que tu lui obéisses, elle te guidera tout au long de ces années à venir, n'est-ce pas?

- ...euh..oui...Madame....l'Abbé...

La femme eut un grand sourire.

- Alors conduit-toi bien en toutes circonstances. Tu sais que c'est moi qui t'ai recommandé à elle, après avoir discuté avec M. Juliard. C'est lui qui décide qui va habiter à quel endroit. Pour tous ses étudiants. Il m'a demandé ce que j'en pensais de toi, alors je t'ai proposé comme jeune paroissien modèle, j'en ai un à chaque fois et tu es le suivant. Je suis contente que Jacqueline ait confirmé mon impression. Nous allons nous voir souvent tous les trois, et puis il faudra aussi venir te confesser chaque semaine. Pour ce qui est de ton école, il me donne carte blanche pour suivre certains étudiants, leur comportement et leur éducation. Il aura des moments agréables et des moments plus durs, mais cela dépend de toi et de ton comportement. Sache que je soutiendrais toujours ta logeuse qui va devenir ta marâtre, ta professeur et ta confidente pour ces prochaines années. Pour la préparation au baptême nous verrons avec Jacqueline, ça m'est égale, nous pouvons tout aussi bien faire la cérémonie de purification ici que chez elle. Tu me diras, dit-elle en regardant la femme

- Oui, je verrais comment le garçon s'adapte. Je peux aussi demander à ma voisine, à deux c'est plus facile pour laver un garçon.

Elias suivi le dialogue essayant de comprendre, sans succès. Mais cela ne lui plaisait pas. Il resta muet, impressionné devant la femme Abbé.

Le dimanche acheva de se noircir avec la rencontre du directeur de l'école qui lui expliqua ce qu'il attendait de lui. Un comportement exemplaire comme jeune paroissien modèle, c'est lui qui l'avait sélectionné et proposé à Mme Henri. Il savait qu'elle cherchait un pensionnaire serviable, agréable et avec de la tenue. Et de préférence un garçon. Il ne voulait pas entendre parler de lui si ce n'est en bien. Tout comportement inadéquat lui serait signalé et il l'expulserait immédiatement et s'assurerait que ses collègues ne veuillent pas de lui, dans tout le pays.

Le garçon garda la tête baissée, vaincu par cette journée et les rencontres. Il avait compris que son projet de changer de logement était perdu. La femme était respectée et ils ne lui laissaient pas le choix. Savaient-ils comment elle se comportait? Son col de chemise était serré mais elle lui avait interdit de l'ouvrir. En fait elle l'avait fait garder ses habits toute la journée, les réajustant fréquemment comme s'il était trop jeune pour s'en occuper. Elle mettait souvent sa main sur son épaule, autour de sa taille, et caressait son visage familièrement devant les personnes qu'ils rencontraient, comme pour montrer qu'elle était responsable de lui et intime.

Jacqueline vit que le garçon se résignait. Elle avait vu dans ses yeux ce matin un air de bravade et d'espoir, et elle savait qu'il avait décidé de partir malgré son argent. Mais les rencontres de la journée l'avaient dompté. Il semblait perdu et abandonné. Elle décida d'y aller doucement et progressivement.

Il était dans le jardin et ramassait les feuilles. Il faisait chaud et elle lui avait fournit des habits pour le jardin, un short et un tee-shirt.

- Et bien tu es le nouveau, dit une voix ferme qu'Elias ne reconnu pas. Il vit une femme obèse et souriante qui était dans le jardin d'à coté, visiblement une autre voisine.

- je....oui...

Le visage de la femme se durcit, visiblement énervée.

- Viens ici un moment, j'ai quelque chose à te dire.

Elias la vit s'éloigner et rejoindre une maison haute et ancienne. Il hésita un moment, puis décida de la suivre. Elle était sur le pas de sa porte et l'attendait.

- Allé, allé, tu traines garçon, dit-elle impatiente.

Il était tellement surpris qu'il fit comme elle disait et rentra dans la maison. Le salon était très grand et meublé avec soin. Il se retourna alors que la femme refermait la porte. Il se sentit tout à coup mal à l'aise. Il regarda la femme qui s'asseyait sur un fauteuil et montrait le sol à ses pieds, lui indiquant d'approcher. Elle était grosse avec une énorme poitrine qui tendait sa chemise. Le décolleté était bas et découvrait le haut de ses seins blancs, il rougit en voyant les tétons pointés contre l'habit. Il releva la tête brusquement et vit qu'elle le dévisageait. Il se sentit mal à l'aise ne sachant pas si elle l'avait vu regarder ses seins. Elle était immobile, son visage trop maquillé avec un rouge à lèvre exubérant. Il hésita, pensant un moment partir sans donner d'explications, mais renonça, ne connaissant pas cette femme avec son air autoritaire. Il s'avança sans réfléchir à l'endroit qu'elle continuait à pointer du doigt.

- Tu es le nouveau boy de Jacqueline, dit-elle sans attendre sa réponse. Je m'appelle Madame Barbara....tu es plutôt mignon, continua-t-elle en souriant et le regardant de la tête aux pieds.

Il rougit sous le compliment, et les yeux qui le fouillaient sans gêne.

- Tu as une petite amie? demanda-t-elle curieuse

- ...je....non.....je...., bafouilla-t-il confus et surpris de son audace.

Le visage de la femme se ferma, devenant sévère, presque inquiétant. Il se figea, se demanda ce qu'il se passait.

- Je ne supporte pas les garçons qui ne savent pas se tenir. Je m'en doutais en te voyant, jeune et mignon, mais complètement non-éduqué. Je vais devoir commencer par le tout début, et cela risque de prendre du temps..... La première chose que tu vas apprendre, c'est à me répondre correctement et cela commence par me dire "Madame" ou "Madame Barbara".

Elle attendit sa réaction en le fixant fermement, sévère.

- ah....euh....oui Madame...Barbara...dit-il en masquant sa stupeur.

Elle laissa un long moment de silence, le rendant de plus en plus nerveux

- Il faut que tu saches que j'ai un arrangement avec ta logeuse pour les tâches domestiques, son boy peut aussi les faire chez moi, je la paye ensuite directement. Et c'est plus intéressant chez moi car je paye mieux, une heure quotidienne valant comme deux chez elle.....

- ...ah....oui, merci.. Madame Barbara, finit-il par dire en la voyant s'impatienter

- Mais j'ai plusieurs exigences, dit-elle en le coupant brusquement. D'abord la correction, j'exige que tu sois toujours irréprochable, poli, obéissant et attentif à mes ordres.

-.....oui...Madame Barbara, dit-il voyant qu'elle attendait encore. Il devenait nerveux, et se demanda comment s'échapper de ce traquenard. Il n'aurait jamais du la suivre et entrer.

- Je vais t'apprendre les manières, comment te tenir droit et immobile lorsque je te parle, quelle position à garder lorsque j'ai besoin de toi pour servir mes amies. Sachant qu'un jeune rustre comme toi ne connaît pas grand-chose de sophistiqué, il faudra te dégrossir rapidement pour que tu puisses me servir de manière acceptable et être présentable à mes invitées ces prochains jours.

- ...oui Madame....souffla-t-il, commençant à s'énerver et cherchant un moyen pour abréger cette conversation déplaisante, sans risquer un clash de voisins.

- Et deuxièmement, et là dessus je suis intraitable après m'être fait volée des objets de valeur par un des boys, j'exige que tu sois complètement nu lorsque tu es à mon service.

Elias sentit comme un coup dans son estomac, alors que les mots de la femme prenaient leur sens.

- Comme cela tu ne peux rien me cacher, et lorsque tu as terminé, je te rends tes vêtements et tu les remets devant moi.

-....mais.....mais....bafouilla-t-il

- Ne t'inquiètes pas, lorsque tu travailles dans mon jardin, je te laisse mettre un short, ce n'est que pour l'intérieur. Ici, il n'y a pas soucis, en dehors de moi, il n'y a que la femme de ménage et mes amies, que je préviendrais à l'avance, dit-elle en souriant. ça ne les gênera que tu sois nu, et comme tu es bien équipé m'a dit Jacqueline, elles seront plaisamment surprises, dit-elle en riant

La femme se leva et se mit devant lui. Il était écarlate, comme paralysé devant elle. La femme passa sa main sur la tête du garçon et le coiffa.

- Je sais qu'à ton âge les garçons sont pudiques, mais tu vas vite d'habituer et ça ne te posera plus de problèmes dans quelques jours d'être nu dans ma maison. Tu trouveras cela finalement agréable de ne rien porter et d'être admiré par les différentes femmes qui feront ta connaissance.

Elle le prit par l'épaule et le poussa vers la porte qu'elle ouvrit. Elle le poussa dehors.

- Je dois d'abord demander à ta propriétaire si elle est d'accord pour que tu sois ici une fois par jour. Mais en général elle apprécie mon influence sur son boy, même si mes méthodes sont très différentes des siennes. Viens demain après-midi, à 16h, tu frappes à cette porte. Si elle a accepté je te donnerai les détails de mes exigences et ce que j'attend de toi.

Il était choqué et il sentit qu'elle le poussait dehors. Ce que lui avait dit la femme semblait inacceptable et pourtant elle en parlait comme si cela allait de soi. Elle était complètement folle, pensa-t-il. Il avala difficilement et décida finalement se s'arracher à sa torpeur. Il pensa à en parler à Mme Henri mais renonça ne sachant pas comment répéter ses propos. En marchant il fut surpris de sentir son pénis durcit et qui pulsait violement.

La journée du lendemain fut éprouvante pour Elias. Les professeurs semblaient ligués contre lui, le faisant transpirer et lui donnant des raisons importantes pour se soucier de son année. Il commençait à douter de lui. En plus, pas moyen d'entrer en contacte avec les élèves, qui s'éloignaient de lui malgré ses tentatives. Il se sentait de plus en plus déprimé.

Il releva la tête en entendant son nom. C'était Mme Hermione avec ses commissions. Elle lui souriait et il se surprit à être content de la voir. Elle lui fit répéter la même scène que la veille. Il parla longuement, soulagé que quelqu'un se préoccupe de lui. Subitement elle se leva pour le congédier. Il se leva et fut surprit de sentir sa verge tendue. Il marcha rapidement dans le hall en suivant la femme et se mit à genoux pour enfiler ses chaussures. Et soudainement il paniqua en la voyant sortir un billet de son porte-monnaie.

- Oh non, vraiment je ne peux pas accepter, protesta-t-il voulant éviter qu'elle voit son érection et soit choquée alors qu'elle allait mettre sa main dans sa poche.

- Allez, suffisamment protesté. Tu ne vas pas me faire une scène à chaque fois, lèves-toi, dit-elle d'une voix douce.

Il était écarlate et se leva, sachant qu'il ne pouvait pas mettre sa main devant lui pour se masquer, au risque de rentre son érection encore plus évidente. Il se figea, n'osant pas la regarder alors que la main de la femme rentrait dans sa poche droite.

Oh, gémit-il sachant que sa verge était poussée de ce coté. La main descendit encore et butta contre sa virilité.

- Voilà, c'est bien Elias, merci pour ta gentillesse et ta fraicheur. A tout bientôt. Il sortit de la maison le visage écarlate.