Robot Domestique Autonome

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Le rêve devient cauchemar
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Rainett
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Vendredi après-midi, vers 16 heures, Bérengère terminait son ménage. Vivre dans une grande maison avec beaucoup de pièces comportait de nombreux avantages, mais le temps nécessaire pour garder la maison propre n'était pas le premier. C'était une tâche quotidienne de faire le tour des pièces, époussetant, aspirant, rangeant et lavant, avant de préparer le dîner de son mari.

Bérengère aimait Robert et appréciait le confort que lui procurait son mari en travaillant dur. Cependant, elle passait toutes ses journées à entretenir sa maison et cela lui ôtait toute envie de batifoler. Robert avait proposé à plusieurs reprises d'engager une bonne, mais Bérengère se sentait mal à l'aise à la pensée d'introduire chez elle une étrangère. Par conséquent, elle devait se résoudre à tout faire elle-même.

Juste comme elle commençait à se détendre un peu, on frappa à la porte. Elle alla ouvrir au livreur qui apportait une boîte en carton.

"Un colis pour M. ou Mme Martin." dit le livreur.

"Qu'est-ce que c'est ce truc? Je n'ai rien commandé!"

"J'ai juste pour mission de vous livrer, Madame. Tout ce que je sais, c'est que c'est payé et doit être livré à Martin à cette adresse."

"Zut, ça doit être encore une connerie pour mon mari!" supposa Bérengère, signant le bon et souhaitant bonne route au livreur.

Douze années de mariage avaient appris à Bérengère de ne s'étonner de rien. La passion de Robert pour les gadgets bizarres et inutiles allait grandissante. Elle avait reçu des colis contenant des trains miniatures, des simulateurs de vol, un golf d'intérieur et même un jeu de tir au pigeon d'argile. Elle faisait preuve de mansuétude en supposant que c'était la manière de Robert de gérer ses frustrations.

Il la rassurait et disait la comprendre quand elle refusait les relations sexuelles, mais au fil des ans, une fois par semaine était devenue une fois par quinzaine, puis une fois par mois, et maintenant c'était pour les fêtes carillonnées et à la Saint-Valentin. Il tentait toujours de la chauffer, et il ne se plaignait jamais quand le soufflé retombait trop tôt.

Elle était intriguée par ce que contenait le carton. Elle était heureuse que la caisse soit équipée de roulettes de transport car elle devait peser une cinquantaine de kilos. Elle se trouvait maintenant au milieu du salon et ne demandait qu'à être ouverte.

Bérengère alla chercher un couteau dans la cuisine pour venir à bout du carton d'emballage. Elle coupa le ruban adhésif qui scellait la boîte se trouva face à ... ce bidule!

Elle ne savait pas trop quoi en penser. Était-ce une sculpture? Une sorte d'épouvantail métallique? Elle ne pouvait pas comprendre ce que son acheteur compulsif de mari pouvait bien faire d'une statuette en métal. Bérengère a passé sa main sur la statue. Involontairement, elle actionna par mégarde un interrupteur niché derrière la tête.

Un flash lumineux extrêmement brillant emplit la pièce, aveuglant temporairement la pauvre Bérengère. Elle se frotta les yeux pour essayer de retrouver sa vision et se retrouva face à face avec une copie d'elle-même entièrement nue qui la regardait, joyeuse, en lieu et place de la statue de métal.

"Salut!" sourit la copie de Bérengère nue, d'une voix identique à celle de la Bérengère originale: "Je suis Harmonie à ton service!"

En état de choc, Bérengère était momentanément incapable de s'exprimer. Elle se contenta de dévisager, bouche bée, sa sœur jumelle qui lui souriait:

"Heu? Harmonie? Oh?" c'était les seuls mots que Bérengère était capable d'articuler.

Harmonie a semblé comprendre l'état confusionnel de Bérengère et s'est présentée poliment.

"Je suis Harmonie. Le summum de la technologie de la robotique ménagère. Je suis équipée d'une intelligence artificielle et je suis programmée pour cuisiner, nettoyer, servir et effectuer plus de 150 tâches ménagères différentes."

"Waouh? 150?"

"Oui, et je bénéficie d'une garantie de cinq ans, d'une période d'essai de trente jours, avec retour gratuit sans poser de questions et remboursement intégral si pas satisfait. Ah! Je suis aussi étanche à cent mètres."

Bérengère sortait lentement de son état de choc, lorsque Robert entra dans le salon.

Bérengère se mit à gesticuler en montrant Harmonie et en hurlant sur le pauvre Robert. Robert se dirigea vers sa femme et la prit dans ses bras pour la rassurer: "Bérengère, calme-toi. Respire, je peux tout expliquer!"

Bérengère a finalement réussi à reprendre ses esprits. Elle s'échappa de ses bras en criant: "C'est quoi ce bordel?"

"Chérie, je peux tout t'expliquer, calme-toi!"

"Expliquer quoi!? Que tu es un monstre? Que tu as fait faire une copie de moi nue pour assouvir tes fantasmes?"

"Non, ce n'est pas ça, elle n'était pas censée te ressembler."

"Alors tu voulais me tromper et baiser avec ce robot sexuel!?"

"Non, non et non, ce n'est pas du tout comme ça."

"Alors, à qui était-elle supposée ressembler? Ta secrétaire? Ta maîtresse? La pute du coin de la rue?"

"S'il te plaît, Bérengère, calme-toi et écoute-moi ... Je voulais qu'elle ressemble à Mme Applets. Tu dois me croire, je n'avais pas prévu que tu allais ouvrir cette boîte."

"Mme Applets a quatre-vingt-cinq ans. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi?"

"Ce n'est pas un jouet sexuel, Bérengère, c'est un cadeau pour toi."

"Un cadeau! Que voudrais-tu que je fasse d'une copie nue de moi-même?"

"C'est une femme de ménage robotisée. Je l'ai achetée pour qu'elle fasse le ménage à ta place. Pour te permettre de te détendre. J'en ai assez de te voir te tuer à la tâche, elle fera les basses besognes à ta place et te permettra de vivre, de profiter, tout simplement!"

"Alors, pourquoi elle me ressemble et pourquoi elle est nue?"

"Elle est la copie conforme de celle qui la déballe en touchant le commutateur à l'arrière de sa tête. Elle copie l'ADN de la personne qui lui donne vie. Son bio-organisme ressemble à la vraie personne. C'est pourquoi je voulais que ce soit Mme Applets qui le fasse, pour que tu ne sois pas jalouse."

"Bon, si tu veux, et la nudité?"

"Nous devons lui donner tes vêtements à porter."

Bérengère commençait à comprendre et à se calmer. Sa curiosité lui avait fait commettre une erreur en ouvrant le carton.

"Alors on peut juste demander à Mme Applets d'appuyer sur l'interrupteur et elle ne me ressemblera plus?"

"Non, ce n'est plus aussi simple que cela. Le commutateur est enfoui sous ses nouveaux cheveux dans son nouveau crâne. Nous devons appeler la société pour restaurer les paramètres d'usine. Avec le lundi férié, il n'y aura personne pour nous répondre jusqu'à mardi."

"Et mardi, nous pourrons la modifier pour qu'elle ne me ressemble plus?"

"Oui, chérie. Et ce n'est qu'une femme de ménage robotisée. Programmée pour cuisiner et nettoyer"

"Et promener les animaux domestiques, s'occuper des enfants, plus de 150 tâches pré-programmées." ajouta Harmonie.

Robert et Bérengère fixèrent brièvement le robot avant que Robert ne confirme: "Et ne pas se mêler des discussions des humains!"

"Bien alors, je suppose que je peux survivre tout un week-end avec mon double à la maison."

"Génial. Je suis tellement désolé d'avoir foiré, c'était supposé être un cadeau pour toi."

"Bon, j'aime mieux ça. Maintenant, je dois préparer le dîner, je n'ai même pas commencé à cuisiner."

"Ne t'inquiète pas pour ça. Nous avons un robot maintenant. Voyons ce que Harmonie sait faire."

Bérengère n'était pas sûre de vouloir qu'une machine fasse la cuisine, mais décida de donner une chance au robot.

"D'accord, mais nous devons d'abord l'habiller."

Une heure plus tard, Robert et Bérengère dégustaient un excellent repas.

"Je dois reconnaître, c'était pas mal." admis Bérengère. "Je pense que je pourrais survivre sans cuisiner!"

Robert sourit devant autant de mauvaise foi: "Et le meilleur, c'est qu'il n'y a pas de vaisselle à faire, tout est prévu. Nous allons simplement nous détendre et nous tenir compagnie, pour une fois."

Robert se leva et prit Bérengère dans ses bras: "Nous sommes libres de faire tout ce que nous voulons ..."

Bérengère savait où allait mener cette conversation et, comme toujours, elle n'était pas d'humeur.

"Bien sûr, mais pas ce soir. J'ai passé ma journée à faire le ménage, en plus toutes ces émotions avec ce truc qui débarque sans crier gare, je suis crevée!" le calma-t-elle d'un ton péremptoire. "Pourquoi ne pas simplement nous détendre avec un verre devant la télévision ce soir?"

"Si c'est ce que tu préfères!" répondit Robert en essayant de masquer sa déception.

Bérengère et Robert se sont donc installés sur le sofa pour regarder la télé, couvés par Harmonie, qui les épiait joyeusement en remplissant les verres. Mais dès le début de la soirée, Bérengère s'est rendu compte qu'elle était très fatiguée. Elle devait aller se coucher. Elle a supposé que c'était à cause de la fatigue et des émotions, elle était juste incapable de garder les yeux ouverts.

Elle a bu son verre de vin, elle a embrassé son mari et elle est montée se coucher. Suivie comme une ombre par Harmonie, qui tenait absolument à l'aider. Elle avait à peine posé sa tête sur l'oreiller, Harmonie était encore en train de la border, que Bérengère a plongé instantanément dans un profond sommeil sans rêve.

Le lendemain, Bérengère fut réveillée par le bruit de l'aspirateur dans le couloir. Elle se sentait toujours brisée, moulue. Elle réalisa qu'elle était seule, Robert était déjà parti. Ses yeux se concentrèrent sur le réveil à son chevet, et elle fut stupéfaite de découvrir qu'il était déjà 14 heures!

Bérengère a sauté du lit, est sortie de sa chambre en titubant, essayant de se secouer. Robert, elle devait trouver Robert. Une fois dans le couloir, elle fut stoppée par Harmonie.

"Bonjour Bérengère. Bien dormi? Comment va-tu aujourd'hui?"

"Bien merci." grogna Bérengère, essayant de franchir l'obstacle.

"Tu as l'air si fatiguée, Bérengère, tu as une petite mine." commenta Harmonie. "Tu devrais te reposer un peu plus."

La suggestion séduisait Bérengère, mais elle avait son travail à faire, son nettoyage. Elle voulait expliquer cela, mais tout ce qui sortait de sa bouche était: "Peux pas me reposer, ménage, maison, nettoyer, poussière."

"Bérengère, j'ai déjà fini le ménage. S'il te plaît, calme-toi et viens t'allonger, je suis là pour t'aider."

"Maison, propre?" insista Bérengère.

Harmonie passa un bras rassurant autour de la taille de Bérengère et l'entraîna vers la petite chambre d'amis.

"Tu es si fatiguée, Bérengère, tu dois te reposer. Laisse-moi faire, je peux gérer la maison. Viens." Sa voix était douce et lénifiante, ses yeux brillaient d'un éclat étrange, elle l'entraîna et l'installa dans le petit lit.

"Me reposer." répéta Bérengère d'une voix monocorde et apaisée.

"Là, bonne fille, sage!" répondit Harmonie, calant Bérengère confortablement avec des coussins.

"Reste ici, allongée et repose-toi, Harmonie s'occupe de tout, maintenant."

"Me reposer." répéta Bérengère, en fermant ses jolis yeux.

"Oui, détends-toi." Susurra Harmonie, avant de quitter la chambre, un grand sourire aux lèvres.

Bérengère s'est réveillée vers 19 heures. Elle pouvait entendre rire dans la maison. Elle avait l'impression que sa tête était en plomb et qu'une cloche carillonnait à la volée là-dedans. Elle essaya de se lever et d'aller voir d'où venait ce rire. Cependant, à peine avait-elle pu se lever, que Harmonie surgit devant elle. Souriante, elle escorta calmement Bérengère vers le lit.

"Mais ... Robert? Rire?" protesta Bérengère.

"Ne t'inquiète pas, ma chérie. Je m'occupe de Robert. Couche-toi et détends-toi."

"Mais ... Robert? Rire?" insista Bérengère.

"C'est bon, ne t'inquiète plus, je m'occupe de Robert. Je fais semblant d'être toi pour que tu ne sois pas obligée de te lever. Tu es si fatiguée. Rassure-toi, il ne se doute de rien, il est content, je fais ce qui lui faut."

Dans l'esprit de Bérengère, quelque chose clochait, même si tout cela semblait logique. Elle pouvait se reposer et dormir pendant que la femme de ménage faisait tout son travail de femme. Elle commençait à se sentir mieux jusqu'à ce qu'elle voie la robe incroyablement courte que portait Harmonie.

"Oh! Trop court!" Bérengère aurait voulu hurler, mais ce ne fut qu'un gémissement.

"Robert est très content, Bérengère. Je prends tes intérêts à cœur, je te le promets. Je veux qu'il soit content de ton apparence, heureux d'être avec toi. Il ne voit pas la différence, et il est très content que tu t'habilles aussi court. Très heureux, Bérengère! Pendant que tu restes ici et que tu te reposes, je fais en sorte que ton mari soit encore plus amoureux de toi. Robert n'a pas besoin de savoir que ce n'est pas toi!"

"Robe trop courte?"

"C'est pour qu'il soit encore plus amoureux de toi, Bérengère."

"Amoureux de moi?"

"Oui, Bérengère, Robert t'aime. Je veux juste qu'il t'aime davantage. Reste ici et repose-toi. Tu as besoin de sommeil. Beaucoup de sommeil! Détends-toi, dors."

La voix persuasive d'Harmonie n'était plus qu'un souffle. Ses yeux brillaient d'un feu étrange qui apaisait Bérengère, elle sentit ses yeux devenir lourds une fois de plus. Elle s'inquiétait encore un peu de la tenue d'Harmonie mais elle replongea dans un profond sommeil.

Le lendemain matin, Bérengère fut réveillée par Harmonie.

"Tu es encore couchée? Pourquoi n'es-tu pas dans ta cuisine?" demanda Harmonie.

Bien qu'elle ait dormi presque deux jours consécutifs, Bérengère était toujours groggy et l'interrogatoire d'Harmonie ne servait qu'à la désorienter.

"Cuisine? Pourquoi?"

"Eh bien, il reste encore la vaisselle sale d'hier, et tu dois préparer le repas."

Bérengère essayait de comprendre ce qui se passait. Pourquoi ce foutu robot lui donnait-il des ordres?

"Mais Harmonie", protesta-t-elle doucement. "Toi cuisine propre, Bérengère dodo."

"Exactement." la cassa Harmonie. "Je veux me reposer et je ne peux pas le faire avec une cuisine sale."

"Mais, moi Bérengère. Pas robot. Toi robot!"

"Non, c'est toi le robot. Tu peux me ressembler mais c'est tout. Tu dois avoir un problème de programmation."

Bérengère commençait à paniquer. Pourquoi Harmonie était-elle si méchante? Pourquoi était-elle trop fatiguée pour faire autre chose que de rester au lit toute la journée?

"Moi pas robot! Moi Bérengère!" a-t-elle protesté une fois de plus.

Mais Harmonie commençait à s'impatienter : "Maintenant, écoute-moi bien, saloperie de machine. Tu dois avoir un problème dans ta programmation pour que tu puisses ressentir cela, alors laisse-moi t'expliquer calmement. De nous deux, laquelle s'exprime correctement, formule des phrases claires et grammaticalement correctes et laquelle marmonne des trucs incompréhensibles?"

Bérengère se rendait compte que son esprit embrouillé ne lui permettait pas de s'exprimer clairement, contrairement à Harmonie : "Hum, tu être?" a-t-elle admis timidement.

"Et laquelle d'entre nous a passé la soirée d'hier en compagnie de Robert, et laquelle a passé la nuit seule dans la chambre d'amis?"

Une fois de plus, Bérengère dut admettre qu'elle avait passé la nuit dans la chambre d'amis, pendant que Harmonie se divertissait avec Robert toute la soirée.

"Toi avec Robert."

"Bien, ça commence à rentrer dans ta petite tête en fer-blanc. Enfin, laquelle d'entre nous a passé la nuit dernière à baiser avec Robert comme une folle, et laquelle est restée enfermée là où nous rangeons les balais?"

Encore une fois, Bérengère réalisa que le robot avait raison. Cela commençait à avoir un sens maintenant. Elle avait passé toute la nuit dans la chambre du robot, elle n'avait pas dîné avec Robert et elle n'avait certainement pas couché avec lui la nuit dernière.

"Toi avec Robert."

Harmonie sourit à Bérengère avant de poser sa dernière question.

"Alors, laquelle est le robot?"

Bérengère voulait répondre que c'était Harmonie, mais toute la logique indiquait le contraire. C'était comme si une voix dans son subconscient lui commandait d'admettre qu'elle était une machine. Le regard brillant d'Harmonie lui dictait son comportement. Incapable de résister au regard brûlant, désorientée et confuse, son unité centrale de traitement essayait de réécrire sa programmation.

"Je ne vais pas passer toute ma journée ici à discuter avec une machine!" dit Harmonie, interrompant les pensées de Bérengère.

L'irritation dans sa voix provoqua la gêne de Bérengère. Il lui a semblé soudain très malsain de déplaire au robot. La vraie Bérengère n'aurait jamais ressenti cela. La seule réponse possible à cela, c'était qu'elle était le robot, assurément.

"Je suis le robot." Admis Bérengère.

Quand elle a formulé son acceptation, une vague de bourdonnements a commencé dans la tête de Bérengère. Toute la confusion des heures précédentes semblait s'éloigner tandis que sa programmation acceptait enfin ce qu'elle était. Elle leva les yeux vers sa propriétaire qui lui souriait.

"Je suis vraiment désolée de t'avoir causé tout ce tracas." dit-elle en regardant dans les yeux sa propriétaire.

"Ce n'est pas un problème. Maintenant, tu restes ici, ne bouge pas, j'appelle un technicien pour découvrir la raison du problème."

Bérengère se sentait toujours déphasée et elle était heureuse de s'allonger et de se détendre pendant que sa propriétaire essayait de trouver la solution pour la réparer. Vingt minutes plus tard, Harmonie est revenue avec une boîte en carton.

"Nous avons découvert le problème." Elle a annoncé, triomphale. "Tes batteries sont trop faibles. C'est ce qui crée la confusion de l'identité, c'est à cause du manque de puissance. Tu as juste besoin d'une bonne recharge."

Harmonie posa la boîte sur la table de chevet et en sortit son contenu. Un grand gode vibrateur avec une connexion filaire.

"Selon le technicien au téléphone, tu dois ôter tous tes vêtements et les fibres non organiques, puis je vais te brancher et te laisser recharger pendant environ deux heures."

Bérengère pouvait à peine voir ce que Harmonie avait sorti de la boîte, mais il lui paraissait logique qu'elle ait besoin d'une bonne recharge. Elle n'essaya pas du tout de résister, Harmonie ôta calmement tout ses vêtement jusqu'à ce qu'elle soit aussi nue que le jour de sa naissance. Elle n'a pas plus protesté lorsque Harmonie a commencé à enduire sa chatte de lubrifiant, expliquant que la prise du chargeur devait être lubrifiée avant son insertion.

Elle a insisté longuement avec ses doigts à l'intérieur de sa chatte. Bérengère n'a pas bronché lorsque le vibrateur a été enfoncé aussi loin que possible pour envahir sa chatte mouillée et qu'elle l'a branché à pleine puissance. En fait, elle pouvait sentir son corps reprendre vie pendant que le chargeur envoyait de l'électricité revitalisante dans son ordinateur central.

Harmonie s'assit sur le bord du lit, souriante, baissa simplement les yeux sur son ancienne maîtresse en caressant son corps frémissant, pendant que Bérengère se soumettait à la puissance du vibrateur, complètement inconsciente de ce qu'elle devenait. Près de trois heures se sont écoulées avant que Harmonie ne décide de retirer le vibrateur de la chatte de Bérengère. Bérengère se sentait enfin prête à se mettre au travail pour satisfaire sa propriétaire.

"Tu te sens mieux maintenant?" demanda Harmonie.

"Bien mieux, merci."

"Bien mieux merci, Bérengère." a corrigé le robot.

"Désolée, Bérengère, cela ne se reproduira plus."

"C'est mieux. Maintenant, il te reste encore une cuisine sale à nettoyer. Alors, si ça ne te dérange pas trop ..."

"Je m'y mets immédiatement, Bérengère."

Bérengère était capable de se tenir droite sans aucun vertige pour la première fois depuis deux jours. C'était tellement agréable pour elle de trouver sa place, et elle a cherché ses vêtements pour s'habiller.

Harmonie stoppa Bérengère: "Voilà une tenue plus appropriée pour une bonniche." dit-elle, en tendant à Bérengère une tenue de femme de chambre sexy. Le haut extrêmement décolleté cachait difficilement les aréoles. La jupette s'arrêtait au ras des fesses. Les bas tenaient avec des jarretelles. Des talons aiguilles complétaient sa tenue de salope.

Rainett
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