Paralysie du Sommeil

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Sa paralysie du sommeil prend une tournure inattendue...
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Julia se rappelait de la première fois qu'elle avait eu affaire à la paralysie du sommeil. Elle avait 15 ans, et s'était réveillée en pleine nuit, incapable de bouger ou de parler, mais en proie à un sentiment de terreur irrépressible et viscéral. Et cette impression d'avoir un poids massif sur la cage thoracique, pas suffisamment lourd pour l'empêcher de respirer mais assez pour qu'elle soit incapable de bouger un seul muscle... Mais le pire n'était même pas ça. C'était la sensation qu'une présence malveillante se trouvait dans sa chambre, profitant du noir ambiant pour se cacher à sa vue. La sensation qu'elle était observée, épiée, fixée.

Lorsqu'elle s'était renseignée pour comprendre ce qui lui arrivait de temps en temps la nuit, l'adolescente avait pu lire que les causes de cette paralysie étaient mal connues, mais que le stress et l'anxiété pouvait jouer un grand rôle dans tout cela. À l'époque, cela lui avait convenu : après tout, pendant cette période ses parents étaient en plein divorce, et ce n'était pas exactement une séparation à l'amiable. Julia en avait beaucoup souffert, perdant presque espoir de temps en temps qu'ils arrivent à régler cette situation. Alors anxieuse, oui, elle l'avait beaucoup été pendant cette période.

Le problème était que cela avait perduré au fil des années. Pire, cela avait pris de nouvelles formes : la présence que Julia était persuadée de ressentir pendant ces quelques minutes était devenue plus que cela. Elle avait commencé à discerner une forme, rapidement devenue une silhouette. Une silhouette sombre et humanoïde, mais sans bouche ni nez : simplement deux yeux inquisiteurs qui ne la quittaient jamais, et qui la terrifiaient toujours au plus haut point.

Ces derniers temps, la silhouette avait même commencé à bouger : au lieu de rester dans le coin de sa chambre, près de la porte, elle se rapprochait, à chaque fois que la paralysie la touchait. Au fil des années, Julia avait consulté plusieurs spécialistes, mais aucun n'avait su lui donner une autre solution que de se laisser faire, de garder en tête que rien de tout ça n'était réel, et que dans quelques minutes, tout cela serait terminé. Toujours était-il que Julia était désormais une jeune femme et du haut de ses 21 ans, elle n'en déjà pouvait plus et était prête à prendre des mesures pour se débarrasser de ce fléau. Mais jusqu'ici, elle n'avait pas connu beaucoup de succès dans cette bataille...

C'est donc avec l'esprit préoccupé que Julia se prépara à aller au lit cette nuit-ci. Elle suivit sa petite routine, commençant à douter que la répétition du même schéma avant de rejoindre le pays des rêves l'aiderait à se mettre dans un état d'esprit favorable à éviter la paralysie, contrairement à ce que lui avait assuré le dernier médecin qu'elle avait consulté. Mais cela ne pouvait pas faire de mal... Alors elle se démaquilla, fit sa toilette, passa le shorty et le top en soie qui lui servait de pyjama. Elle rejoignit ensuite son lit, où elle lut quelques pages du roman qu'elle avait commencé il y a quelques jours puis, sans être réellement convaincue, éteignit la lumière de sa lampe de chevet et ferma les yeux par la même occasion.

Peu à peu, elle sentit le sommeil commencer à la gagner, et malgré l'appréhension qui la tenait généralement assez longtemps réveillée, cette nuit, Julia s'endormit pour de bon.

Mais cela ne dura pas bien longtemps. Seulement quelques heures plus tard, la jeune femme, bougeant beaucoup pendant son sommeil, se retrouva sur le dos... La position propice pour ses paralysies. Et lorsqu'elle finit par ouvrir les yeux, elle sut immédiatement qu'elle avait le droit à une nouvelle session cette nuit. Le poids sur sa cage thoracique revint en quelques secondes, et la certitude d'être épiée également.

Ses yeux fixaient la partie de la chambre où le mur en face de son lit et le plafond se rejoignaient en un parfait angle droit, mais elle ne le vit pas bien longtemps. Ses pupilles captèrent du mouvement, mais, paralysée, elle ne put pas bouger. Mais elle n'en eut pas besoin... Car la silhouette, cette même silhouette qui venait hanter ses nuits depuis des années, vint se mettre elle-même dans son champ de vision. Si elle n'était déjà pas paralysée, Julia l'aurait été par la peur : c'était la première fois qu'elle voyait son visage -- si on pouvait nommer ça ainsi -- aussi clairement. Elle n'avait pas l'impression qu'il clignait des yeux... Comme s'il n'avait même pas de paupières. Mais étant donné qu'il n'était, techniquement, que le fruit de son imagination, ce n'était pas très étonnant.

La scène aurait pu être tout droit sortie d'un film d'horreur : Julia, allongée sur le dos et un bras replié sur le côté, qui fixait dans les yeux une créature humanoïde penchée vers elle, qui était plus une forme qu'autre chose.

Les mots de son médecin se répétaient dans sa tête : il fallait juste qu'elle patiente, qu'elle se calme, et cela serait terminé avant même qu'elle n'ait eu le temps de dire « Ouf »... Pourtant, la scène dura, et dura encore. Et alors que la silhouette n'avait pas bougé pendant de longues secondes, le bras de cette dernière -- ou en tout cas, ce qui semblait être son bras -- se mouva, jusqu'à ce que Julia sente une très légère pression sur son estomac. Comme si quelqu'un avait posé sa main à cet endroit.

Cela ne dura qu'une seule seconde, et pourtant, cette sensation fut comme gravée dans l'esprit de la jeune femme. Elle ne pouvait pas baisser les yeux pour s'en assurer, toujours incapable de bouger, mais elle sentit très clairement ce qui ressemblait à des doigts remonter le long du haut de son corps, à travers son haut de pyjama. Mais ils ne se contentèrent pas de cela, aussi doux ce dernier soit-il. Les doigts de la silhouette s'infiltrèrent en dessous du tissu, glissant sur sa peau jusqu'à atteindre sa poitrine.

Lorsque l'un des doigts frôla son téton, Julia réalisa avec sidération qu'il était dur et érigé. De peur, probablement, ou peut-être de froid. Quoi qu'il en était, la silhouette commença à le titiller, appuyant dessus, le pinçant entre deux doigts, avant de brusquement comme s'en désintéresser.

Julia comprit pourquoi lorsqu'elle sentit à nouveau son toucher... Sur la peau à l'intérieur de sa cuisse. La jeune femme sentit sa respiration se couper pendant quelques secondes, sentant le bout des doigts glisser très lentement sur sa peau, se rapprochant dangereusement de son intimité. Ils n'en restèrent pas loin bien longtemps... La jeune femme aurait bien été incapable de laisser sortir un quelconque mot, dans l'état si particulier où elle était plongée, mais si les circonstances avaient été différentes, un gémissement aurait sûrement passé la barrière de ses lèvres : car ce doigt qui s'était immiscé à l'intérieur de son intimité avait beau être une intrusion qu'elle n'avait pas recherché, à la seconde où cela se fit, une douce sensation de chaleur naquit au niveau de son ventre.

Cet amant était inattendu... Mais elle ne pouvait décemment pas nier qu'il n'en était pas moins bon dans le domaine. La manière dont son doigt allait et venait entre ses lèvres intimes, mêlant délicatesse et vigueur, la faisait se sentir si bien qu'elle n'avait même pas envie que la paralysie s'arrête, cette fois-ci.

Et si jamais elle avait cherché à le démentir, la cyprine qui avait tellement de mal à se contenir dans son intimité aurait été un bon indicateur du contraire. Elle était trempée, littéralement trempée, ce qui la surprenait d'autant plus : Julia n'était pas de ces femmes qui produisait beaucoup de ce liquide si particulier, en temps normal, mais cet amant faisait visiblement ressortir chez elle un côté qu'elle n'avait jamais soupçonné chez elle auparavant.

Comment pouvait-elle imaginer tout cela? Comment était-ce même possible? Cela n'avait rien à voir avec ses paralysies du sommeil précédentes : cela durait bien trop longtemps, et jamais, ô grand jamais, la silhouette ne s'était rapprochée, et encore moins avait posé ses mains sur elle. Et si la première s'affairait toujours autant entre ses jambes, la seconde passait sur tout son corps sans s'arrêter une seule seconde, caressant sa peau déjà brûlante sous le plaisir.

Ce plaisir qui la transcenda à tel point que la jeune femme finit par atteindre le point de non-retour. La paralysie la força à apprécier cela d'une toute autre manière qu'avant : elle ne pouvait ni bouger, ni pousser un long gémissement, et se contenta alors de ressentir l'onde de plaisir se propager dans l'entièreté de son corps, dans chaque parcelle de son organisme, sans exception.

Et juste comme ça, ce fut terminé. Julia rouvrit les yeux, et la lumière qui s'infiltrait dans la chambre à travers les rideaux de sa fenêtre lui fit réaliser que l'aube venait de pointer le bout de son nez. Elle se redressa, sentant tous ses muscles être quelque peu endoloris, comme si elle avait réellement fait des folies de son corps la veille. Et pourtant... Il n'y avait plus qu'elle dans la chambre. Il y avait-il même véritablement eu quelqu'un d'autre? La jeune femme n'aurait aucun moyen de le savoir. Mais une chose était sûre, elle n'avait pas uniquement rêvé tout cela : une petite tâche humide sur son drap housse, à un endroit très particulier, lui prouva le contraire.

Peut-être que l'appréhension de ses paralysies pourrait s'amenuiser, désormais, en laissant place à un tout autre sentiment...

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1 Commentaires
Patoche95Patoche95il y a plus de 2 ans

Bonjour,

Histoire originale, j'aime, c'est bien écrit et plaisant à lire. J'espère une suite, ce récit ouvre une multitude de scénarios possible puisque l'héroïne a "apparemment" bien "appréciée" cette visite, même si elle n'a pas pu participer.

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