Ombres & Complot - Chapitre 08

Douleur, tout son corps n'était que douleur. Et elle avait froid, terriblement froid. Elle gémit et sentit une main se poser sur son épaule tandis qu'elle essayait de se relever.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle aperçut l'étrange regard de la rouquine qui hocha doucement la tête à son attention. Reprenant peu à peu conscience elle regarda autour d'elle. Elles étaient sous un ponton en bois, au bord de la mer, la lumière de la lune se reflétant sur les vagues.

Elle grimaça en s'asseyant sur le sol rocailleux et fut prise d'une quinte de toux.

" Comment est ce que... Où est ce qu'on est? "

La rouquine se releva. Elle était tout aussi trempée qu'elle mais semblait ne pas y prêter plus attention que ça. Sa peau luisait d'une pâle couleur bleutée.

" Je l'ignore... Ça fait... Longtemps... Que je suis enfermée là dessous. J'ai toujours pensé qu'il y avait un fort passage d'eau au bas de ma prison. (Elle partit d'un petit rire cristallin.) Il semblerait que j'avais raison. "

Alis la fixa quelques instants, interloquée.

" Vous voulez dire que quand vous nous avez jetées dans ce précipice vous n'étiez même pas certaine d'où on allait atterrir?! "

La rouquine s'assombrit un peu et baissa les yeux.

" Croyez moi, pour vous comme pour moi, il aurait mieux valu se tuer en bas que de tomber entre les mains du Traqueur. "

Alis frissonna, non seulement à cause du froid qui lui glaçait les os, mais également au souvenir de l'hideux mastodonte qui fonçait sur elles.

" ... Merci alors. "

La jeune rouquine éclata à nouveau de son rire si particulier et lui tendit la main pour l'aider à se relever.

" J'espère que vous plaisantez, vous m'avez sortie de là bas, je ne sais pas si vous pouvez imaginer ce que ça représente, mais c'est moi qui vous remercie. Et d'ailleurs... (Une fois Alis debout elle fouilla quelques instants le sol derrière elle et lui tendit le livre, toujours enroulé dans son sac en plastique.) Il a un peu pris l'eau mais vous pouvez me croire, quand bien même vous voudriez le détruire que vous n'y arriveriez pas. Ce genre de bouquin ne se laisse pas faire. "

Alis s'empara du livre, l'examinant, songeuse et acquiesça doucement.

La rouquine en profita pour scruter les alentours nonchalamment.

" On ne devrait pas rester ici, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne nous retrouve... Vous avez peut être un abri, heu...? "

Alis sortit de ses pensées, confuse et hocha la tête.

" Alis, je suis Alis. "

La rouquine lui sourit.

" Ravie d'avoir croisée votre chemin Alis, je suis Samara. "

" Vous pouvez venir avec moi Samara. J'ai une maison mais il y a peu de chemin, et j'ai pas mal de questions à vous poser... "

Elles s'élancèrent d'un bon pas à travers la ville. Si Samara n'avait pas l'air plus préoccupée que ça par le froid, Alis n'en menait pas large et s'efforçait de presser l'allure pour se réchauffer, serrant le livre contre elle.

" Comment vous avez finie là dessous Samara si ce n'est pas indiscret? "

Samara la scruta quelques instants, méfiante.

" J'ai été enlevée il y a... Ce qui me semble maintenant une éternité. Apparemment je suis spéciale et il avait besoin de moi pour beaucoup de ses rituels. "

" Il ...? Le... Traqueur? "

Samara secoua la tête, faisant voler ses mèches rousses trempées.

" Non, le grand prêtre... Mais ça fait longtemps qu'il n'est pas revenu. "

Alis fronça les sourcils.

" C'est impossible... "

Samara rit de nouveau de bon cœur.

" Parce que je ne fais pas mon âge? Après tout ce que vous avez du voir pour en venir à chercher ce livre? "

Alis se mordit la lèvre, la détaillant.

" Comment...? "

" Une malédiction... Je les ai vu Alis, tellement de fois que je ne peux fermer les yeux sans revivre tout ça... Ils sont réels, les êtres que ces choses vénèrent... Les "anciens". Et ça (Elle désigna le livre du doigt.), ça permet de communiquer avec eux. Je ne sais pas ce que vous avez prévu d'en faire mais... "

Alis grimaça en observant le livre, puis hésitante, elle résuma la situation à Samara. Celle ci fronça les sourcils et la fixa d'un regard inquiétant.

" Il y a un ramasseur chez vous... Et vous comptez lui donner ce bouquin? "

" Je n'ai pas vraiment le choix Samara... "

" Vous ne vous rendez pas compte de ce qu'il pourrait en faire... Surtout si c'est un renégat. Ils les tiennent au pas en général vous savez, ils ne veulent pas attirer l'attention sur eux. Mais si un ramasseur se retrouve dehors, totalement libre, pour sauver votre ami vous allez condamner des milliers d'autres... "

Alis avait de plus en plus froid et se sentait terriblement lasse. Elle haussa les épaules et la regarda.

" Qu'est ce que je suis censée faire? "

Samara fixa l'horizon, pensive.

" Les ramasseurs ne sont pas comme eux... Ce sont de simples humains... J'ai déjà vu la cérémonie... Ils leur ouvrent le corps, en général le bras, et ils y mettent une espèce de... Parasite... C'est cette chose qui leur donne leurs capacités si particulières. Si il est si mal en point que vous le décrivez, on peut peut être lui retirer... "

Alis rougit de honte et détourna le regard.

" Il a toujours ses capacités et je ne suis pas sure de pouvoir m'en approcher suffisamment longtemps pour faire ce que vous voulez faire... "

Samara la jaugea de haut en bas et émit un de ces petits rires légers dont elle semblait avoir le secret.

" Je vois. Je serais curieuse d'en savoir plus, mais ce n'est sans doute pas le moment.(Elle esquissa un sourire plein de sous entendus) Ecoutez Alis, rien ne vous garantit qu'une fois en possession du livre il va vous donner ce que vous attendez de lui ou qu'il se contentera de partir gentiment. Quand les ramasseurs veulent quelque chose ils l'obtiennent... "

Alis fixa l'horizon, pensive.

" Et si on parvient à lui retirer...? "

Un sourire inquiétant passa au bord des lèvres de Samara.

" Le peu qu'il restera de lui nous aidera, d'une façon ou d'une autre... Je peux vous l'assurer. "

Lorsqu'elles atteignirent enfin la demeure d'Alis, celle ci était en piteuse état, entre le froid, ses vêtements trempés et ses multiples contusions. Elle tenait à peine sur ses jambes.

Des gémissements et des plaintes venant de l'étage se firent entendre dés qu'elle referma la porte. Déjà l'idée d'aller se réchauffer là haut de milles et une façon venait effleurer son esprit, mais son corps glacé lui permis assez facilement de se contrôler.

Elle jeta le livre sur la table basse du salon se laissa tomber sur un des canapés, tremblante et souffla dans ses mains pour tenter de les réchauffer.

Samara l'observa étrangement, ne semblant pas plus gênée que cela par son propre état.

" Vous n'aurez plus à te soucier de grand chose si vous gardez ces vêtements trempés... Et vous devriez vous reposer un peu... Si on veut régler votre petit problème il faudra que vous soyez en état. "

Alis hocha faiblement la tête.

" Les vêtements que j'ai sont avec lui, là haut... Et je ne suis pas sure d'être prête à... Mais il y a des couvertures là haut dans une des chambres. Est ce que... "

" Je m'en occupe, enlèvez tout ça avant d'attraper la mort. "

Alis rougit à l'idée de se retrouver nue au milieu du salon devant une femme qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures, mais elle avait trop froid pour se rebiffer, aussi obtempéra t'elle, jetant ses vêtements trempés au pied du canapé. Elle ramena ses jambes contre elle, croisant les pieds et plaquant ses genoux contre sa poitrine, dissimulant sa nudité autant que possible tandis que Samara redescendait avec une pile de couverture.

La jeune femme rousse à la peau si étrange la détailla bien trop longtemps pour qu'elle ne se sente pas mal à l'aise et elle dut toussoter pour que celle ci lui tende enfin une couverture.

Elle s'enroula prestement dedans, s'allongeant sur le canapé.

Samara ne sembla guère lui prêter davantage attention et se déshabilla lentement, sans faire montre de la moindre trace de pudeur, au point qu'Alis se demanda quelques instants si ce spectacle ne lui était pas destiné. Samara s'enroula enfin dans une des couvertures à son tour avant d'aller s'étendre un peu plus loin.

Alis lutta autant qu'elle put contre la fatigue qui la gagnait, quelque peu méfiante vis à vis de la rouquine, et tâchant de faire abstraction des plaintes venant de l'étage.

La fatigue finit quand même par l'emporter et elle sombra dans un sommeil peuplé de Traqueurs et d'êtres plus abominables les uns que les autres. Et au milieu de ces cauchemars, ce rire cristallin qui n'en cessait de reprendre de plus belle.

Quand elle ouvrit les yeux, les rayons du soleil filtraient déjà abondement à travers les planches des fenêtres. Elle se redressa et croisa le regard de Samara qui l'observait, assise en tailleur, nue. Le livre, ouvert en grand sur une page couverte de sigles étranges et de caractères râpeux illisibles était posé sur ses cuisses. Alis fronça les sourcils en apercevant le livre, ce à quoi Samara répondit simplement par un étrange sourire avant de le refermer.

Elles mangèrent rapidement, n'échangeant que quelques banalités, Alis toujours enroulée dans sa couverture.

Elle grimaça jetant un œil vers la fenêtre.

" Je vais aller chercher quelques vêtements, le Shérif risque de ne pas tarder et je préférerai éviter que... " Elle rougit légèrement, mal à l'aise. Elle se leva pour prendre le chemin de l'escalier quand une main la retint.

" Alis? "

Elle haussa un sourcil, observant la jeune femme.

" ... Oui? "

" Si vous voulez le faire c'est maintenant. Si votre acolyte s'y oppose et qu'on lui donne le livre, ce sera trop tard. " Samara la regarda, presque tristement, l'air terriblement sérieuse.

Alis grimaça une nouvelle fois, pensive.

" Comment on procède? "

Samara la lâcha pour prendre un couteau de cuisine assez pointu avant de se retourner vers elle.

" On va le distraire, et quand il sera au plus vulnérable, je m'occuperai du reste, faites moi confiance. Et pour ça vous n'aurez pas besoin de ça... " Elle désigna la couverture, un sourire aux lèvres.

Alis grimaça. Ça lui semblait une très mauvaise idée, pourtant une partie d'elle s'en réjouissait d'avance.

Elle se mordit les lèvres.

" Est ce qu'on ne risque pas de... "

" Le secret avec les ramasseurs, c'est leurs mains. Plus il vous touche, même avec des gestes innocents et plus ça fait effet... Je m'en occuperai Alis, leurs... Tours... N'ont pas vraiment d'effet sur moi, je suis déjà affecté à pas mal d'autres niveaux... "

" Et si il se doute de quelque chose...? "

" Un ramasseur? Aucune chance, ils ont bien trop l'habitude d'avoir une horde de femmes soumises à leur pied pour se douter de quoique ce soit. "

Alis hocha doucement la tête, déglutissant, et laissa tomber la couverture au sol. Elle voulut prononcer quelque phrase pour se donner du courage, mais aucun son ne lui vint, et elle se contenta de suivre Samara en haut des escaliers.

Elle faillit partir d'un rire nerveux en voyant la réaction de Ranos alors que les deux jeunes femmes, en tenue d'Eve, rentraient dans la chambre. Samara dissimulait habilement le couteau dans son dos. Elles s'avancèrent chacune d'un côté du lit et dés que l'attention du Ramasseur se porta un peu trop sur Alis, elle en profita pour glisser le couteau entre le matelas et le sommier.

Alis tira lentement le drap au bas du lit et s'empourpra en détaillant le sexe déjà bien dressé. La main de Ranos se tendit vers ses fesses et elle ne s'en souciait déjà plus, trop enivrée de désir, ses mains glissant sur la peau sombre. Samara fut plus prompte à réagir et lui saisit le poignet, un sourire enjôleur aux lèvres, avant de la porter à sa bouche, de lui en embrasser la paume et de faire glisser ses doigts contre ses lèvres.

Alis fit courir ses doigts le long de la hampe du sexe qu'elle ne quittait plus des yeux, avant d'effleurer le gland du bout des doigts, resserrant ses cuisses. La partie d'elle qu'elle avait tant essayé de contenir se voyait offrir un peu de liberté et comptait bien en profiter, noyant ses dernières hésitations d'un désir inébranlable.

Elle releva toutefois les yeux tandis que la main libre de Samara se glissait dans ses cheveux et attirait son visage près du sien, venant l'embrasser goulûment. Elle fut quelque peu surprise par cette initiative mais fut d'avantage encore troublée par cette bouche chaude et humide dont la langue venait caresser la sienne. Elle eut presque un mouvement pour la retenir quand celle ci s'écarta, un sourire malicieux aux lèvres, les yeux brillant. Ranos, lui, avait descendu sa main vers les fesses de Samara, ne quittant pas une miette du spectacle. Un sourire malveillant se dessina sur son visage quand Samara appuya sur l'épaule d'Alis pour la faire descendre vers le sexe tendu.

Alis posa ses lèvres sur le bout du gland offert en un doux baiser humide, puis étendit ses baisers au reste du gland, doucement, tournant autour. Elle laissa ensuite courir sa langue tout le long de la verge, léchant les testicules au passage, avant de remonter pour tourner sa langue au bout de l'extrémité gonflée. Elle continua de jouer de sa langue quelques instants, sentant le membre déjà impressionnant gonfler encore puis elle entreprit d'en prendre le bout entre les lèvres, doucement, continuant de l'effleurer de la langue. Ranos gémissait, mais plus de douleur cette fois, tandis qu'Alis continuait de le sucer avidement, dévorée par le désir.

Samara vint se positionner à genou au dessus du visage de Ranos, lui immobilisant les bras à l'aide de ses cuisses. Ça lui arracha un grognement de douleur lorsqu'elle appuya sur le bras brûlé, mais son attention fut vite reportée sur le spectacle qui lui était offert et vers lequel il se hâta d'hasarder une langue fureteuse. Samara leva les yeux au ciel, gémissante, puis reporta son attention sur les fines lèvres d'Alis qui coulissait sur cette hampe d'ébène, un bout de langue rose courant parfois hors de sa bouche pour laper la chair gonflée.

Alis manqua de suffoquer quand la main de Samara lui attrapa les cheveux et la força à prendre d'avantage encore du sexe en bouche, lui imposant un rythme plus soutenu. Ça ne l'excita que d'avantage, la poussant à continuer avec plus d'ardeur alors que le membre de Ranos forçait son passage dans sa gorge. Elle le sentait qui tremblait et commençait à pulser, et voulut se redresser pour le finir à l'aide de ses mains mais Samara ne lui en laissa pas l'occasion, lui maintenant la tête tendit que sa bouche se remplissait de la semence abondante au gout acre. Elle suffoqua et manqua de vomir, se forçant à avaler la substance au gout répugnant tandis que Ranos poussait un râle de jouissance.

Elle se recula vivement tandis que Samara la relâchait, laissant couler de sa bouche le long de sa poitrine le reste de sperme, son entrejambe en feu.

Samara déjà avait changé de position, chevauchant le torse de Ranos, lui immobilisant les bras, et avait récupéré le couteau.

Celui ci semblait encore trop ivre de plaisir pour se rendre compte de quoique ce soit.

Samara reporta son attention sur Alis et lui jeta un oreiller.

" Empêche le de hurler. "

Elle hésita, encore un peu abasourdie par ce qui venait de se passer et ramassa l'oreiller avant de se rapprocher de la tête du lit. Elle appuya l'oreiller sur son visage, suffisamment pour étouffer les cris, pas assez pour l'étouffer tout court alors que Samara plantait le couteau dans l'avant bras intact et l'ouvrait dans la longueur.

Alis détourna le regard et du faire preuve d'un effort de volonté conséquent pour ne pas vomir entre la chair que Samara tailladait comme si elle faisait face à une motte de beurre et les gorgées gluantes et amères qui lui restaient sur l'estomac. Elle se crispa en sentant les giclées de liquide chaud sur sa peau, qui n'avaient plus rien de sexuelles.

Samara pesta quelques minutes de charcutage plus tard tandis que Ranos continuait de s'époumoner en vain sous l'oreiller.

" Pas de chance... Mauvais bras... "

Alis sentait ses nerfs lâcher, même son excitation avait laissé place à d'autres émotions plus morbides tandis que Samara passait à l'autre bras. Elle hasarda un regard vers le premier bras tandis que Samara arrachait les bandages.

{ Quand bien même on lui donnerait la voiture il ne sera plus en état de s'en servir... Qu'est ce que je suis entrain de faire... }

Elle se mordit les lèvres et observa Samara, en proie à une panique soudaine. La jeune femme aux cheveux roux ne semblait pas plus gênée que ça par la situation. Elle qui avait semblé si fragile et pleine de bons sentiments quand elle l'avait libérée... Jamais on aurait pu imaginer que la personne qui se trouvait sur le lit à ce moment entrain de se livrer à cette barbarie était la même jeune femme.

Samara exulta, ne prêtant plus guère d'attention à Alis, tandis qu'elle ouvrait la chair du second bras.

" Je l'ai! "

Les cris étouffés de Ranos ne se faisaient plus entendre tandis que Samara extirpait une sorte de larve grisâtre, pourvue de longs filaments noires de la plaie. Elle descendit du lit, contemplant bizarrement le parasite qui remuait dans sa main.

Alis, choquée, essaya de retrouver un semblant de contenance en examinant Ranos. Elle repoussa l'oreiller et chercha son pouls. Le lit était couvert de sang et il lui fallut de longues secondes avant de sentir une très faible pulsation au bout de ses doigts.

Elle trembla de tout son être, essayant vainement de bander les plaies à l'aide des draps.

" Samara! Il va mourir, j'ai besoin d'aide! " Elle jeta un œil vers la rouquine, paniquée et écarquilla les yeux d'horreur. Samara venait de s'entailler le bras et y glissait le parasite, tant bien que mal.

Elle ne releva même pas la tête vers Alis lorsqu'elle reprit la parole.

" Il y a un deuxième temple, celui dans lequel ils font les sacrifices pour me satisfaire. Il était sous l'hôtel de ville. Ton ami doit s'y trouver. "

Alis se recula vers l'autre bout de la pièce, se sentant soudainement extrêmement vulnérable.

" Pourquoi...? "

Samara se rapprocha d'elle d'un pas assuré, la fixant de ses yeux noirs qui brillaient d'une lueur nouvelle, venant l'acculer à un mur tandis qu'Alis la dévisageait, n'en menant pas large.

La rouquine lui susurra doucement à l'oreille " Tu t'es montrée particulièrement distrayante pour une humaine. Dommage que rien ne puisse pousser là dedans, tu aurais été un pièce de choix. " Elle lui effleura le ventre du dos de la main. Alis était terrifiée, d'autant que c'est un secret qu'elle n'avait jamais révéler. Samara fit courir ses lèvres sur sa jugulaire, savourant ses sursauts de terreur et remonta vers sa bouche en léchant les restes de semence sur son menton.

" A très bientôt ma petite Alis. "

Alis ouvrit de grand yeux, aucun son ne s'échappant de ses lèvres tandis qu'une douleur lancinante lui perçait le côté. Samara laissa tomber le couteau ensanglanté à ses côtés, un dernier regard malveillant vers Alis qui s'effondrait, les yeux clos, les mains plaquées sur sa blessure qui saignait abondamment.

Elle éclata d'un rire aiguë, et quitta la chambre.