Ombres & Complot - Chapitre 07

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Le Shérif remonta s'entretenir avec Ranos...
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Partie 7 de la série de 12 pièces

Actualisé 06/07/2023
Créé 11/25/2015
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Le Shérif remonta s'entretenir avec Ranos, seul à seul. Leur échange dura quelques minutes et elle n'entendit ni éclats de voix ni hurlement cette fois. Il redescendit quelques minutes plus tard avec les affaires dont elle avait besoin. Des vêtements noirs... Plus elle se fondrait dans l'ombre mieux ce serait... Et sa lampe torche en métal qui pouvait faire office de matraque.

Il la salua et partit de son côté en quête de la voiture.

Alis se changea rapidement, guettant les bruits provenant de l'étage, méfiante. Elle hésita à lui monter de quoi manger, au cas où, mais la tentation était encore trop grande. Il fallait qu'elle ait les idées claires pour ce qui l'attendait. Elle ferma à clé derrière elle et partit en trottinant à bonne allure.

L'air frais sur son visage lui fit du bien. Elle remis de l'ordre dans ses pensées et tâcha d'analyser la situation sous tout les angles. { Joe est aux mains de ces choses, avec lesquelles le Shérif entretient des relations pour le moins obscures. Ranos les approvisionne en femmes qu'il rends complètement... Nymphos? A l'aide de... Je ne sais même pas comment il fait ça... On lui file le bouquin, je sais même pas ce que c'est que ce bouquin, une voiture et il nous dit comment trouver Joe... Et après on le laisse disparaître dans la nature où il pourra réduire d'autres jeunes filles en esclavage... }

Elle grimaça. Elle avait déjà fait libérer des gens qui récidiverait certainement alors qu'elle était encore avocate. Mais là ça lui semblait différent...

Elle fut sortie de ses pensées en apercevant un mouvement du coin de l'œil. Il était vêtu comme un sans-abri, mais bien plus large d'épaules et massif que quelqu'un qui souffrirait de mal nutrition. Sa peau crasseuse semblait flotter sur son visage, ses yeux vitreux étaient vides de toute lueur. Et il se dirigeait rapidement vers elle, très rapidement.

Son cœur battit la chamade, la fatigue qu'elle avait accumulé lors de sa course s'évanouit instantanément, ses muscles se gorgeant d'adrénaline. Elle accéléra l'allure, l'homme sur ses talons.

Elle jeta un bref coup d'œil par dessus son épaule, augmentant ses foulées, contrôlant sa respiration. Il n'avait pas l'air essoufflé, il n'avait pas l'air de respirer tout court d'ailleurs, et il la rattrapait, indubitablement.

Le manoir n'était plus qu'à une centaine de mètres. Elle accéléra encore l'allure, mettant son cœur et ses jambes à rude épreuve, ses poumons la brûlant, les talons de son agresseur claquant sur le sol, terriblement près, de plus en plus près...

Et cette odeur... Cette odeur qui lui brûlait les narines de par sa puanteur et ces relents de poisson avarié...

Elle sentit des pointes lui raclait le dos et déchirer sa peau, la poigne se refermant sur sa veste, menaçant de la ralentir. Elle se pencha en avant, tendant les bras en arrière tandis qu'il tirait sur la veste en espérant l'arrêter, mais il ne s'en retrouva que la veste en main, bredouille, tandis qu'elle mettait toute son énergie dans une ultime accélération.

Elle tourna brusquement, sa destination à sa portée, le souffle chaud et putride de son poursuivant dans la nuque dont elle sentait le bras se tendre une nouvelle fois, et, d'une impulsion désespérée, elle se jeta de toute ses forces dans la fenêtre du manoir.

Sa vue se brouilla et elle eut l'impression de vivre la scène au ralenti. La vitre explosa sous l'impact alors qu'elle passait au travers. Elle eut vaguement le temps d'apercevoir la lourde table en chêne avant de s'écraser dedans. Elle rebondit sur le côté, tombant lourdement sur le tapis couvert d'éclat de verre.

Le monde tourna autour d'elle, elle aperçut vaguement sous poursuivant lui jeter un regard haineux puis s'éloigner en poussant un long râle de frustration, puis se fut le noir complet.

Lorsqu'elle reprit connaissance, la nuit commençait à tomber. Elle voulut se redresser et poussa un gémissement de douleur. Elle arracha un bout de verre planté dans son bras en serrant les dents. Elle était couverte de coupures et d'ecchymoses, mais rien de vraiment grave à première vue, heureusement. Alis fit une nouvelle tentative pour se relever, prenant garde à où elle posait ses mains. A peine debout elle fut prise de violents vertiges et s'accrocha à la table pour ne pas retomber aussitôt. Elle glissa une main sur son front pour y sentir un liquide poisseux, main qu'elle retira aussitôt en touchant la plaie, un éclair de douleur lui traversant le crâne. C'est là qu'elle avait du heurter la table.

{ Tu as repris connaissance... C'est déjà ça... }

Reprenant peu à peu la maîtrise de son corps, elle jeta un œil par la fenêtre détruite et manqua de chuter en reculant vivement.

Son poursuivant était toujours là, tournant autour du manoir, et il avait désormais de la compagnie. Elle nota au moins trois individus supplémentaires, tous débraillés et visiblement furieux.

{ Ils n'osent pas approcher... C'est déjà ça... } Elle s'efforça de chasser de son esprit la petite voix qui lui disait qu'il y avait quelque chose ici qui leur faisait peur...

Elle prit le temps de récupérer encore un peu et examina la pièce dans laquelle elle se trouvait.

Le manoir devait être une sacrée baraque ; la pièce était tout en longueur, traversée par une grande table en bois massif qui devait faire, au bas mot, entre huit et dix mètres de long. Des chandeliers tout en cristaux pendaient au plafond, suivant la table. Les murs, couverts de tapisserie, étaient nus, à l'exception de grandes bibliothèques aux livres méthodiquement rangés. Elle examina quelques instants les rayonnages ; des classiques, des recueils de philosophie, d'histoire, de biologie... Rien d'ésotérique ou de mystique là dedans, mais elle s'y attendait un peu, si le livre était si précieux que ça, il y avait peu de chance qu'il soit exposé en plein salon.

Elle prit la torche qui pendait à son côté et quitta prudemment la pièce par la porte qui donnait sur l'entrée { Autant procéder méthodiquement... }

Elle atterrit dans un vaste hall qui allait des grandes portes en bois de l'entrée à de grands escaliers de pierre couverts de tapis rouges. Deux rangées de colonnes sculptées soutenaient les deux parties distinctes de l'étage, fermées seulement par des rambardes de pierre.

Elle ne put retenir un sifflement admiratif.

Tout le rez de chaussée qu'elle explora pièce par pièce était de cet acabit. Une cuisine qui avait du abriter de nombreux domestiques, une salle à manger immense, aux murs couverts d'œuvres d'art, contenant un de ces vieux pianos richement décoré qui, seul, devait valoir plus que sa maison à elle.

Elle dut retenir sa respiration en découvrant la salle de bain. La pièce était toute en marbre et en miroirs. On avait creusé une piscine intérieure qui courait tout le long de la pièce, suffisamment longue pour qu'on puisse y nager.

{ Une telle opulence dans une ville aussi délabrée... }

Elle grimaça en apercevant son reflet dans le miroir. Sa blessure au front n'était pas chouette, son chemisier, déjà lacéré par son poursuivant était déchiré par endroit et elle était globalement couverte de sang séché.

Elle se débarbouilla un peu, évitant de frotter la blessure au sang fraîchement coagulé, et repris son exploration.

La dernière porte du rez de chaussée était fermée à clé. Elle décida de la laisser de côté et se dirigea vers l'escalier de pierre.

Outre les balcons intérieurs, chaque côté de l'étage comportait une unique pièce. Elle commença par la partie ouest et arriva dans une grande chambre, luxueuse ; lit à baldaquin, taxidermie, meubles anciens, et une grande cheminée. La chambre contrastait avec le reste du manoir par son absence totale de fenêtre. Elle commença à fouiller les meubles à la lueur de sa lampe et fut surprise de trouver essentiellement des vêtements féminins. Il y avait de superbes robes d'époques aux décolletés vertigineux et jupons bouffants, ainsi qu'un grand nombre de dessous féminins particulièrement aguicheurs.

{ Monsieur savait gâter Madame et en profiter à son tour il faut croire... }

Elle poursuivit son exploration de la chambre et aperçut un reflet métallique sous le lit alors qu'elle balayait la pièce de sa lampe.

Elle se mordit la lèvre en découvrant les chaines fixées au sol.

{ Il n'y avait peut être pas de madame finalement... Je suis pas sure de vouloir en savoir beaucoup plus... }

La chambre ne contenait pas grand chose de plus, aussi fit elle le tour du manoir pour rejoindre l'autre côté de l'étage.

{ Porte fermée à clef... Hmpf... } Elle glissa ses doigts sur la chambranle et examina un peu plus attentivement la porte.

Contrairement à la plupart des autres portes, celle ci semblait plus récente. Elle avait du être remplacée au fil des années. Le bois semblait moins solide. Elle se positionna de côté et prit sa lampe torche à deux mains, appuyant le bout métallique de la lampe un peu au dessus de la serrure. D'un mouvement de balancier, elle recula la lampe puis frappa violemment, le son du choc résonnant dans tout le hall. Le bois était marqué et la porte semblait avoir un peu plus de jeu. Elle répéta l'opération en y mettant plus d'entrain et la porte craqua, le bois se fendant. Une dernière poussée du pied acheva la porte.

Son enthousiasme face à cette réussite fut quelque peu miné par ce qui l'attendait.

Au fond de la pièce, des traces de sang séché couvraient le mur où pendaient des chaines. Au pied de ce même mur reposait des tiges et autres outils métalliques, appuyés contre un brasier froid depuis longtemps. Un chevalet trônait au milieu de la pièce dont le sol et les murs étaient jonchés de peintures plus ou moins achevées.

Elle se sentit prise de terreur et de dégoût en découvrant les tableaux. Des hommes, des femmes, et même ces choses qui peuplaient la ville, tous enchaînés, mutilés, découpés...

{ Pas étonnant que ces choses préfèrent se tenir éloigner de cet endroit... } L'ocre rouge dominait la plupart des toiles. Elle eut un frisson en découvrant la bassine pleine d'une substance noirâtre séchée au pied du chevalet. Ce n'était pas de la peinture.

Décidée à quitter cette pièce au plus vite, elle aperçut la petit clé suspendue à un clou, juste à côté de la porte. Elle la fourra dans sa poche et se hâta de redescendre au rez de chaussée.

C'est avec une certaine appréhension qu'elle glissa la clé dans la serrure de la porte qui demeurait infranchissable. Un cliquetis se fit entendre quand elle tourna la clé.

Elle poussa prudemment la porte, ne sachant pas trop à quoi s'attendre. Elle ne put retenir un soupir de soulagement en entrant dans un petit cabinet comportant uniquement des rangées de livre, un fauteuil et un bureau en bois massif. Une grande cheminée en pierre faisait face au bureau, le tout donnait une impression relativement chaleureuse, le sol couvert de grand tapis et les murs tapissés de tissus épais.

Alis commença par faire le tour des rangées de livre, méthodiquement. Elle grimaça. { Rien de beaucoup mieux que dans la grande salle... }

Son attention se reporta sur le bureau qui comportait un tiroir. Elle s'installa dans le fauteuil et l'ouvrit. { Des feuilles pleines de charabia griffonnées et raturées... Des crayons de bois... } Elle referma le tiroir et s'affala dans le fauteuil, soupirant. Elle détailla la pièce, plongée dans ses pensées, balayant les murs de sa lampe machinalement.

Elle se redressa soudain, le faisceau pointé sur la cheminée.

{ La cheminée devrait être de l'autre côté de la pièce... Là au dessus il y a l'escalier... Et le milieu de la chambre... }

Elle examina la cheminée de plus près. Le conduit d'évacuation était un trompe l'œil, il ne devait pas avoir plus d'un mètre de profondeur. Elle sourit et se mit à fouiller le bureau plus attentivement. Elle sortit tout les livres de la bibliothèque à la recherche d'un potentiel mécanisme, puis examina le dessous du bureau, le plancher sous le tapis, enfin elle explora du bout des doigts l'encadrement en pierre de la cheminée avant de sentir un pierre branlante. Elle entendit une série de déclic et dans un vacarme assourdissant le bloc de pierre au fond de la cheminée se souleva, révélant un passage.

Il n'y avait que ténèbres à portée de vue et ça ne la rassurait guère. Ragaillardie par sa trouvaille, elle prit son courage à deux mains et se glissa dans le passage, guidée par le faisceau de sa lampe. Elle descendit un long escalier en colimaçon fait de pierres polies avant d'atteindre un couloir plus grand.

Elle s'arrêta, se plaquant contre une des parois et baissa sa lampe en entendant l'écho d'un bruit lointain. Se forçant à respirer doucement pour contrôler sa peur, elle repris son avancée, plus lentement, en longeant le mur. Il lui semblait percevoir de la lumière au bout du couloir. Si elle n'était pas seule elle avait intérêt à ne pas se faire prendre. Il était trop tard pour faire demi tour.

Elle s'arrêta à nouveau tendant l'oreille et se sentit soulagée en reconnaissant le bruit de ruissellements d'eau. Il devait y avoir une source souterraine ou des égouts dans les parages.

Elle reprit sa traversée d'un pas un peu plus assuré.

Alis fut prise de vertige en quittant enfin le couloir de pierre. Elle arriva sur une balustrade qui donnait sur une immense grotte dont elle ne parvenait à voir le fond. Des puits de lumière jaillissaient du plafond, au milieu des innombrables stalactites.

Un escalier partait de son promontoire pour s'enfoncer plus bas vers une vaste plateforme.

Elle emprunta prudemment l'escalier, chaque coup d'œil par delà la rambarde lui coupant le souffle.

Elle coupa sa lampe, jugeant la luminosité ambiante suffisante et fronça les sourcils. Il devait faire nuit à cette heure. Qu'elle que soit l'origine de cette lumière, elle ne venait pas de l'extérieur.

{ Encore une bizarrerie au pays de l'étrange... }

Elle lâcha un soupir et scruta les environs, avançant prudemment. Elle se trouvait sur une plateforme ronde de grande taille. On avait creusé des étagères, des bancs et ce qui ressemblait à des autels dans la pierre. Le tout était couvert de divers bibelots étranges, de carafes renversées ou encore pleines de quelque étrange liquide à l'odeur nauséabonde. Elle trouva quelques livres abîmés mais rien qui ne lui sembla pertinent. Elle poussa un cri rageur auquel ne lui répondit que l'écho. Il n'y avait qu'obscurité autour d'elle, pas d'autre plate forme en vue, et rien d'intéressant une nouvelle fois. Elle se laissa glisser le long de l'autel de pierre et pris sa tête entre ses mains, se demandant ce qu'elle avait pu louper.

Elle plissa les yeux et se redressa soudain ; elle était certaine d'avoir senti un courant d'air froid dans le bas de son dos. Elle parcourut la jointure entre l'autel et le sol du bout des doigts. Il y avait bien un léger quelque chose. Prenant son courage à deux mains tout en cherchant des appuis corrects elle commença à pousser l'autel. Voyant celui ci bouger très légèrement, elle redoubla d'effort. Elle serra les dents, sentant ses blessures se réveiller et sa tête tournait, et elle poussa d'avantage tandis que l'autel glissait sur le sol.

L'autel dissimulait un passage doté d'une échelle de corde qui plongeait à nouveau dans les ténèbres. Alis cala sa lampe allumée comme elle put dans sa ceinture, et commença sa descente.

Au bout de quelques minutes la lampe révéla enfin la fin de l'échelle et une nouvelle pièce particulièrement sombre.

Alis posa pied à terre et récupéra sa lampe avant de se plaquer contre la paroi en entendant un gémissement.

Levant sa lampe et révélant la forme présente devant elle, elle se figea, stupéfaite.

La jeune femme devait avoir vingt ans tout au plus, des cheveux roux qui ne descendaient guère que jusqu'à ses épaules, la peau incroyablement pâle, presque translucide. Elle était plutôt fine et les restes de robe en soie fine ne faisait rien pour dissimuler son corps. Agenouillée au sol, les cheveux tombant sur son visage, ses poignets étaient prisonniers de chaines métalliques accrochées au mur.

Elle leva un regard suppliant vers Alis tandis que celle ci la détaillait de sa lampe, et Alis eut un mouvement de recul en apercevant ses yeux. A l'exception de son iris d'un bleu luminescent, ils étaient complètement noirs.

" Aidez moi... Il va revenir... "

Alis se rapprocha prudemment, assurant sa prise sur sa lampe.

" Qui êtes vous? Qu'est ce que vous faites là? Et qui va revenir? "

" Si il vous trouve ici... Je vous en supplie, je vous dirais tout, mais nous devons partir. Aidez moi, pitié. "

La jeune femme avait vraiment l'air mal en point. Alis balaya la pièce de sa lampe et aperçut une pile de livre sur une étagère.

Il y avait quelque chose de malsain dans ces écrits, elle pouvait le sentir et elle en était encore à quelques mètres.

Elle fouilla rapidement dans la pile et opta pour celui qui l'affectait le plus. Un volume couvert de cuir noir dont les pages semblaient également anormalement volumineuse. Rien que de poser sa main dessus elle sentit son sang se glacer.

La captive l'observait avec de grands yeux, stupéfaite.

" Vous ne devriez pas... Surtout pas celui là... "

Alis l'observa, hésitante, puis posa le livre près d'elle sur le sol et commença à examiner les chaines qui maintenait l'inconnue captive.

" Je n'ai pas vraiment le choix, j'en ai besoin pour sauver un... Ami. "

" Ce livre ne peut sauver personne, bien au contraire... "

Alis se recula un peu, et saisit sa lampe à deux mains, tendant les bras au dessus de sa tête pour amorcer le coup.

Aussi tôt la jeune femme se recroquevilla comme elle put et ferma les yeux... Avant qu'Alis n'abatte violemment le manche de sa lampe sur une des attaches plantées dans le mur. L'attache rouillée et usée par le temps céda et la prisonnière releva de grands yeux vers elle, un de ses bras libres. Elle n'osa piper mot tandis qu'Alis s'en prenait à la deuxième attache. Celle ci résista un peu plus longtemps mais finit par céder au rythme des coups violents mais tout aussi bruyants qu'y asséna Alis.

La jeune femme la contempla quelques instants.

" ... Merci, vraiment... On doit filer maintenant, venez, je sais comment sortir d'ici, mais avant... "

Alis eut un geste de recul, méfiante, mais la jeune femme rousse se contenta de fouiller un vieux bureau dans le coin de la pièce. Elle redressa la tête plusieurs fois, tendant l'oreille, puis finie par en sortir un sac plastique qu'elle tendit à Alis.

" Enroulez votre livre là dedans et surtout fermez bien, faites moi confiance. Maintenant on quitte cet endroit... "

Alis obtempéra sans souffler mot, elle avait des tas de questions qui lui trottaient dans la tête mais ça attendrait qu'elles aient quitté cet endroit infernal.

Alors qu'elles achevaient de quitter la petite pièce et arrivaient sur la plate forme entourée par le vide, Alis la vit se crisper en fixant l'escalier de pierre. Elle suivit son regard.

La créature qui fonçait sur eux était énorme, chacun de ses bras s'achevait par des bouquets de tentacules, et là où aurait du se trouver ses jambes, il n'y avait qu'un long appendice qui glissait sur le sol, comme si cette horreur avait été croisée avec quelque limace mutante. Le tout était surmontée par un faciès bouffi couvert d'yeux qui devait comporter pas moins de trois bouches garnies de dents jaunâtres particulièrement pointues.

Alis sentit que ses jambes ne la portait plus, tétanisée d'horreur. Elle sentit la jeune femme l'attraper par le bras et la tirer brusquement vers elle sans qu'elle puisse reprendre son équilibre, la lampe tomba au sol tandis que la jeune femme les jetait toutes les deux du haut de la plate forme, dans le vide. Elle eut l'impression de flotter dans les airs quelques longs instants, puis tout fut noir.

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