Maîtrise De Genre : Épisode 06

Informations sur Récit
Mélanie prépare son foyer à recevoir un invité.
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Partie 7 de la série de 9 pièces

Actualisé 02/16/2024
Créé 02/04/2021
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À son réveil samedi matin, Mélanie constata qu'Allan était déjà levé. La bonne odeur de café et de pancakes qui montait du rez-de-chaussée lui indiqua que son mari était en train de lui préparer son petit déjeuner préféré, ce qui lui procura un de ces petits plaisirs qui pavent le quotidien.

Il devait être un peu plus de 9 heures, et le soleil illuminait la pièce par une fenêtre entre-ouverte orientée à l'Ouest, qui donnait sur un petit parc. Il lui en parvenaient quelques chants d'oiseaux et cris d'enfants. La chambre était très claire, décorée avec goût dans des tons beiges et agrémentée de meubles de bois blanc, très agréable sous cette lumière chaude. Elle l'avait décorée elle-même, avec soin, tenant à contrôler chaque détail, comme d'ailleurs pour toute la décoration de la maison. La quadragénaire se fit la réflexion qu'elle relativisait beaucoup son rapport au contrôle, depuis quelques jours.

Mélanie constata qu'elle avait dormi nue, ce qu'Allan n'avait pas pu manquer à son réveil. Elle sourit. Quelques jours plus tôt, cette idée l'aurait complexée. Ce matin, elle lui apportait une certaine satisfaction. Repoussant les draps, elle s'étira longuement, offrant ses courbes à la lumière matinale qui inondait la pièce. Profitant d'être provisoirement rassasiée par ces expérimentations de la veille, elle prit le temps de se détendre, et de réfléchir sur sa situation depuis que l'arrivée de son maître avait chamboulé son monde. Il était temps d'accepter quelques vérités. La fidélité qu'elle s'était imposée depuis des années était visiblement de l'histoire ancienne. Elle ne comprenait pas encore bien ce qui l'avait fait si complètement basculer, mais le switch était total. Elle se demanda un instant si Jeanne avait connu une expérience similaire. Elle se dit qu'il faudrait qu'elle l'interroge à l'occasion... Si sa tendre amie lui en laissait l'opportunité.

Toujours couchée, elle tendit ses muscles, et, se cambrant légèrement sur le matelas, caressa doucement son buste et ses hanches du bout de ses doigts. Elle effleurait à peine les contours de son corps, et se concentra sur cette sensation de frôlement, que complétait un opportun courant d'air, en laissant échapper de légers gémissements d'aise. Ce faisant, son esprit vagabond poursuivit sa réflexion. Si coupable que ses récentes tromperies la fassent se sentir, il semblait qu'elle n'avait pour le moment ni les moyens ni vraiment la volonté de les combattre efficacement. Ce constat, si terrifiant qu'il puisse être, n'était pas sans la troubler quelque peu sur des plans plus intimes. Jamais, de toute sa vie, elle ne s'était sentie si vulnérable, exception faite peut-être de ses fantasmes adolescents... qui ceci dit n'étaient jamais jusqu'ici sortis du périmètre sécurisant de son imaginaire le plus secret.

Profitant de ce moment de calme opportun entre deux tempêtes, Mélanie essayait de faire le point sur son état d'esprit. Son inexplicable soumission mise à part, d'autres anomalies étaient apparues dans sa vie ces derniers jours. Tout d'abord, elle n'avait jamais autant joui de sa vie. Et jamais été si peu complexé par son corps. Elle découvrait un plaisir, une fierté même à se sentir désirable qu'elle avait depuis des années cru réservées aux autres. Une semaine plus tôt, elle était encore gênée par sa nudité, même devant son propre mari. Maintenant, elle y prenait du plaisir. Elle se découvrait aussi un rapport nouveau au regard des autres femmes. Elle qui pendant si longtemps avait toujours détesté se sentir jugée, pour une tenue trop provocante ou une chaire dénudée, commençait à ressentir une fierté, une délectation à la jalousie qu'elle provoquait chez ses consoeurs. Elle se sentait même parfois tentée de provoquer cette envie, presque autant que chez les hommes. Cet effet était particulièrement marqué vis-à-vis de sa Maîtresse, Jeanne. Celle qu'elle avait toujours vue comme un idéal de désirabilité inatteignable commençait peu à peu à se muer en rivale. Le désir qu'elle avait vu dans les yeux de la blonde avait indéniablement eu un effet dramatiquement mélioratif sa confiance en son corps.

Et plus globalement, son esprit était en pleine mutation. Elle sentait à chaque instant ses désirs se réarranger en elle. Les complexes d'hier devenaient les plaisirs d'aujourd'hui. Le sentiment de honte, de vanité qu'elle avait toujours ressenti à la simple idée de se trouver belle se muait en une fierté, une satisfaction exaltante. Elle comprenait confusément que le Maître ne l'aurait pas choisie si elle avait été sans intérêt, et cet état de fait lui permettait d'accéder à une confiance en elle insoupçonnée. Elle sentait la profondeur avec laquelle cette relation la faisait évoluer, sans toutefois la changer totalement. C'est plutôt que ses désirs les plus honteux, enfouis en elle depuis des lustres, se muaient sous ses yeux en pulsions vitales, irrésistibles et jouissives. Et cette idée lui procurait un mélange d'excitation et de terreur indicible.

Mais, revenons à la réalité. Comme la douce odeur de petit déjeuner le lui rappelait délicatement, elle n'était pas la seule impliquée dans cette brûlante affaire. Et si elle avait à ce stade plus ou moins accepté qu'elle ne pouvait, pas grand-chose contre cette emprise qui lui interdisait même de vouloir s'en défaire, elle ne pouvait pas permettre qu'Allan ait à en subir les conséquences. Compagnon attentionné, mais parfois un brin protecteur, elle savait qu'il ne supporterait pas d'apprendre la vérité sur ses aventures extra-conjugales. À bien y penser, c'était même un miracle qu'il n'ait pas encore de soupçon trop explicite.

Parfois un petit peu jaloux, il était habituellement de ce genre d'homme prompt à se montrer inquisiteur au moindre retard imprévu, et à l'exprimer par des remarques à moitié ironiques dont la subtilité n'était pas la qualité première. Comme elle l'avait souvent rabroué sur ce sujet, il cherchait généralement à garder ses commentaires passifs agressifs pour lui. Mais, évidemment, il finissait toujours pas craquer au bout de quelques minutes, ce qui avait le don d'agacer notre héroïne. Ironiquement, c'était maintenant qu'elle avait vraiment quelque chose à cacher, et donc qu'elle faisait attention aux indices que son homme croyait savoir déchiffrer, qu'il n'y voyait que du feu. Ces années passées à supporter avec agacement chacune de ses crises de possessivité mal placées lui avaient probablement appris à instinctivement reconnaître quels indices lui mettaient la puce à l'oreille. Il en résultait qu'elle était capable de dissimuler son infidélité avec une facilité désarmante. Les jaloux pavent la voie à tous les cocus, pensa Mélanie avec un sourire coupable.

Indépendamment de cet aspect, Allan était un mari aimant, et aussi aimé que possible après dix ans de vie commune. Elle n'avait pas grand-chose à lui reprocher, et ressentait beaucoup de tendresse à son égard. C'était dans l'ensemble un homme bon, avec lequel elle avait beaucoup partagé, et partageait encore. Ils s'étaient soutenus mutuellement depuis leur rencontre, au bord de la mer, quand ils étaient si jeunes. Elle se sentait intimement responsable de son équilibre émotionnel, mais composait avec cette charge mentale dont elle était insatisfaite, mais avait fini par accepter.

Il en résultait que la perspective du repas du soir la torturait. Son Maître avait annoncé sa venue, et lui avait ordonné de veiller à ce que son mari soit présent. Cette idée effrayait Mélanie. Que pouvait-il bien avoir prévu? Comment pourrait-elle expliquer à son mari qu'elle accepte d'être traité ainsi? Allait-il exploser de colère? Ou au contraire fuir la maison? Ces idées l'angoissaient terriblement. Et d'ailleurs, pourquoi son Maître avait-il exigé la présence de son homme? Allait-il tout lui révéler? Allait-il la forcer à faire des choses devant lui? Un frisson parcourut tout son corps à cette simple idée, réalisant que cette idée la troublait à plus de niveaux qu'elle n'aurait voulu l'admettre.

Le seul moyen de protéger Allan, réalisa-t-elle, était de veiller à ce qu'il ne soit pas présent le soir. Elle se souvenait qu'il avait prévu de faire une soirée entre mecs avec des amis à lui, le soir même. Si elle oubliait de parler du Dîner à Allan, il ne serait donc pas présent pour la soirée. Son Maître ne pourrait pas trop lui en vouloir de ne pas avoir prévu cette malheureuse indisponibilité, n'est-ce pas? Elle repensa au fiasco qu'avait été sa tentative de soustraire Adelyne, sa jeune stagiaire, à son Maître quelques jours en arrière. Cette fois serait différente, réussit elle à se convaincre. Après tout, il lui suffisait de laisser les choses se faire. Et enfin, si elle voulait protéger Allan, elle n'avait pas beaucoup d'autres options.

Malgré la gravité de ses réflexions, Mélanie réalisa que ses mains avaient des préoccupations plus sensuelles. En effet, ses jolis doigts, après avoir longuement caressé son buste, s'étaient visiblement concertés pour concentrer leur attention sur ses tétons, qui se durcissaient rapidement. Très tentée par un moment de plaisir solitaire, notre brune laissa son corps ondoyer doucement au soleil, profitant de cette chaleur matinale sur chaque centimètre carré de sa peau. Le sifflement de la cafetière italienne, venu du bas, l'interrompit sur cette pente si glissante. Prise d'un caprice, elle décida qu'elle avait envie d'une jouissance partagée, et qu'elle arriverait sans doute à trouver une utilité à ce pauvre Allan. Et puis, pensa-t-elle en reprenant le contrôle de ses mains, ce brave garçon lui avait préparé le déjeuner. C'était l'occasion de le récompenser pour ce bon comportement.

Résolue, elle se leva enfin, et offrit un instant ses fesses à la brise avant de passer une jupe et une chemise légère sur son corps nu. Elle sortit ensuite de la chambre d'un pas souple et parcouru le couloir obscur, avant de descendre l'escalier qui la menait vers le rez-de-chaussée, d'où montaient de bonnes odeurs.

La pièce était une grande cuisine à l'américaine, séparée du salon par un mur semi-ouvert. Une porte-fenêtre, qui donnait sur le jardin était ouverte en oscillo-battant, laissait entrer dans la pièce un courant d'air agréable. En y entrant, elle surprit Allan, vêtu de son plus beau pyjama, occupé à regarder quelque chose sur sa tablette tactile, qu'il posa un peu trop brusquement en l'entendant arriver. Magnanime, Mélanie décida de faire comme si elle n'avait rien vu pour ne pas le gêner. Levant les yeux vers elle, il eut un sourire lumineux et lui adressa la parole :

_ Oh, bonjour mon amour! Bien dormi? Je t'ai préparé un petit quelque chose!

Ressentant une pointe de culpabilité, Mélanie se réfugia derrière un sourire avant de marcher droit vers son homme afin de le remercier. Ce faisant, elle remarqua qu'un irrésistible magnétisme semblait faire instantanément converger les yeux de son homme vers la pointe de ses seins qui, il est vrai, maltraitaient quelque peu le tissu de sa chemise. Aiguillonnée d'une pointe de fierté, elle atteint Allan et l'embrassa en caressant ses épaules, avant de lui répondre :

_ Merci Allan, c'est super gentil! Ça me fait très plaisir.

Elle s'assit face à lui, et pris sa main dans la sienne, tout en se versant un café brûlant. Visiblement, Allan était fier de son petit effet, et, l'espace de quelques minutes, ils partagèrent en discutant un moment de complicité tout à fait sincère, qui fit presque oublier à Mélanie la raison pour laquelle elle ne portait aucun sous-vêtement. Après cet agréable petit déjeuner, sentant Allan en parfaite confiance, elle comprit que c'était l'occasion de revenir aux choses sérieuses. D'autant que dès qu'elle se serait assurée qu'Allan ne passait pas la soirée à la maison, elle pourrait l'attirer vers la chambre et libérer la tension qui n'avait cessé de monter en elle. Elle prit donc la parole de son ton le plus innocent :

_ Mon chéri, tu passes toujours la nuit chez tes amis, ce soir?

_ Oui, c'est ce qui est prévu.

_ Et tu rentreras vers quelle heure?

_ Dans la matinée demain, sans doute vers dix heures. Pourquoi mon amour?

Mélanie avala sa salive. Pour elle qui n'aimait pas mentir, la suite allait être ardue.

_ Je voulais organiser une... heu... une interview, à la maison.

Mais qu'est-ce qui lui prenait de bafouiller comme une gamine prise en faute par sa maîtresse! Le mensonge aurait dû passer comme une lettre à la poste. Mais avec ses bafouillements, elle allait finir par éveiller le doute dans l'esprit de son compagnon. Il fallait qu'elle se reprenne, et vite!

_ Avec qui?

_ Oh, une... je veux dire un... un homme d'affaires.

Raté. Merde. Allan leva un sourcil.

_ Ah bon, et qui donc?

_ Je ne sais pas bien. Il m'a été imposé par les actionnaires du journal. Sans doute un vieux croûton, j'ai accepté de faire l'entretien pour leur faire plaisir... je ne suis même pas sur d'en tirer un article correct.

Allan serra les lèvres, visiblement quelque peu agacé par la nouvelle. Il répondit plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu :

_ Ah, je vois. Ce n'est pas la peine que je m'inscrive tout de suite sur Tinder, du coup?

Elle lui jeta un regard, réalisant qu'elle n'allait pas avoir besoin de surjouer l'exaspération. Il faut dire que l'agacement s'ajoutait à une frustration sexuelle de moins en moins supportable. D'autant qu'Allan savait pertinemment qu'elle n'aimait pas ce genre de pseudo blagues soi-disant innocentes.

_ Si tu veux, Allan. Mais donc, je voulais juste confirmer avec toi : je ne te compte pas pour ce soir?

_ Non, ça ira. J'espère qu'il va bien se passer, ton entretien.

Un ange passa. Tous deux mangeaient en silence, visiblement maintenant gênés. Allan reprit la parole.

_ Tu pourrais me donner son nom, à cet homme d'affaires? J'aimerais pouvoir le googler.

_ Tiens donc, rétorqua Mélanie, mi-agacée, mi-coupable. Et pourquoi donc?

_ Curiosité.

Mélanie se sentit rougir. Elle ne voyait pas comment sortir de ce guêpier. Elle soupira fortement pour masquer son trouble.

_ Je... je la connais, ta curiosité, Allan. Tu te souviens de notre dernière discussion sur l'importance de la confiance?

_ Je n'ai pas le droit de suivre ton travail?

Mélanie le regarda dans les yeux. Pour la première fois de leur relation, la jalousie d'Allan n'était pas entièrement dénuée de fondement. Cependant, le comportement de son compagnon l'agaçait tellement que l'énervement prit le pas sur sa culpabilité.

_ Allan, tu m'as fait un très bon petit déjeuner. Je te suis très reconnaissante, et j'ai beaucoup apprécié le moment que nous passons ensemble. Et la, tu es en train de tout gâcher avec ta possessivité.

Allan, sentant le vent tourner, tenta de biaiser avec une méthode bien connue de tous les maris jaloux :

_ Arrête avec tes grands principes. Tu vois bien que c'était juste une blague!

_ Allan, je sais très bien ce que tu es en train de faire. Et tu es en train de me mettre en colère. Je... je t'ai déjà dit que je n'ai pas à me justifier. Tu sais pertinemment que je n'ai pas à me justifier. Tu me fais confiance comme je te fais confiance!

_ Mais enfin Mélanie, je ne... je... Son ton changea. Je suis désolé, mais...

Alors qu'Allan répondait comme il le pouvait, Mélanie, d'agacement, s'était penchée en avant pour se lever, donnant incidemment à son mari une vue privilégiée sur le col plongeant de son chemisier. Elle vit instantanément le regard d'Allan se perdre vers son anatomie, soumis à une irrésistible gravité, ce qui tempérait un instant le mal-être de cette femme d'une dose de délicieuse vanité ; teintant sa seine colère de luxure... Pendant ce temps, Allan clignait des yeux, continuant de bredouiller, toujours incapable de s'extraire de la contemplation dans laquelle il s'était égaré :

_ Je veux dire je... que...

Entrevoyant une issue à cette situation, Mélanie se résolut en un instant à profiter de tous les atouts à sa portée. Elle se leva lentement, s'exposant toujours plus à son Mari, puis reprit la parole, cette fois sur un ton... plus mutin.

_ Et bien, Allan, que veux-tu dire?

Elle marcha vers lui d'un pas félin, prédateur, contournant la table pour l'atteindre. Allan essayait de résister, tentant de mettre un semblant d'ordre dans ses idées. Ce n'avait jamais été son fort, et Mélanie le savait pertinemment.

_ Je... Heu... C'est-à-dire que nous... que...

La belle quadragénaire, atteignant son homme, se pencha doucement sur lui, approchant sa main gauche de sa nuque qu'elle effleura. Elle vit pratiquement le frisson parcourir le corps d'Allan. De l'autre main, elle ouvrit la chemise de pyjama de sa proie pour caresser lascivement son torse, en laissant ses doigts descendre sur son ventre un petit peu rebondi. Peu habitué à ce genre d'attentions, il avait rarement eu l'air aussi perdu. Ne comprenant pas le comportement de sa compagne, il n'osait visiblement pas vraiment bouger. Mais était-ce de peur qu'elle n'aille plus loin, ou bien qu'elle ne s'arrête? La journaliste s'en fichait.

_ Mélanie, je ne comprends pas ce que tu...

Posant de sa main gauche un doigt autoritaire sur les lèvres du brave garçon, Mélanie lança un regard vers le bas, à la base des cuisses d'Allan. Comme elle l'avait deviné, les boutons qui auraient dû en fermer la braguette de son pantalon étaient inexplicablement déjà défaits. Mélanie envoya sa main si blanche serpenter vers les tréfonds de cette opportune ouverture. Alors que ses doigts parcouraient la raideur qu'elle venait d'y découvrir, elle chuchota à l'oreille d'Allan paralysé :

_ Allan... je crois que tu as besoin d'attention. N'est-ce pas?

L'homme fit un très rapide signe de la tête, frémissant entre les doigts de sa compagne, sa respiration comme suspendue aux frôlements de ses mains. Il devait se dire que c'était Noël en avance. Sentant son piège se refermer, c'est ce moment que Mélanie choisit pour décocher sa flèche. Elle saisit fermement le membre de son homme et, donnant à son poignet un mouvement de vas et viens, elle reprit :

_ Mon chéri, pendant que tu me fais cette petite crise de jalousie... Veux-tu vraiment que je regarde l'historique de navigation de ta tablette?

Elle sentit immédiatement Allan se tendre de nouveau, une rougeur manifeste lui venant aux joues. Le pauvre homme avait toujours eu une inexplicable honte de sa consommation pornographique, pourtant parfaitement banale. Il était longtemps allé jusqu'à lui raconter qu'il ne se livrait jamais au péché d'Onan, accusant des virus informatiques imaginaires de remplir l'historique des différents appareils de la maison de sites saugrenus. Accélérant le mouvement de son poignet, Mélanie raffermit sa prise sur sa victime, et lui porta l'estocade.

_ Alors, tu vas gentiment et raisonnablement arrêter de me casser les couilles avec ta jalousie à la con, Allan. Je me fais bien comprendre?

L'intéressé, visiblement dépassé par ce cocktail de honte, de surprise et de luxure, tourna vers elle un visage effaré ou toutes ces émotions se mêlaient. Croisant son regard, il comprit qu'elle attendait une réponse, et bafouilla une série d'affirmations tout en hochant frénétiquement la tête. Mélanie constata l'ascendant qu'elle venait de prendre sur cet homme, et sentit un sourire pas si différent de celui qu'elle avait vu sur le visage de Jeanne la veille s'étaler entre ses joues. Devinant que son homme était proche de l'éjaculation, elle lâcha sans prévenir son pénis, avant de contourner le mâle en transe et de s'asseoir face à lui sur la table, les jambes élégamment écartées.

Lorsque Allan, qui reprenait frustré le contrôle de son corps, releva la tête, il écarquilla les yeux, découvrant l'oubli de sous vêtement que sa compagne avait commis au lever. Mélanie ne lui laissa pas le temps de revenir de sa surprise. Comme possédée, elle vit ses jambes graciles se refermer inexorablement autour des épaules de son mari, et se nouer derrière sa nuque impuissante. Ce faisant, elle posa ses deux mains sur le crâne de son docile compagnon et, le guidant gentiment vers sa vulve, lui chuchota :

Malmort
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