Ma Logeuse Ch. 09

Informations sur Récit
Ma rencontre avec Carole.
4.5k mots
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1

Partie 9 de la série de 13 pièces

Actualisé 06/07/2023
Créé 11/06/2013
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Le lendemain, nous nous réveillâmes assez tôt. Je descendis préparer le petit-déjeuner pendant qu’Hélène allait prendre sa douche. Elle descendit un peu plus tard, habillée et prête au départ. Carole fit son apparition quelque minutes après, elle aussi habillée d’une jupe grise et d’un chemisier blanc, elle était légèrement maquillée. Elle se pencha sur Hélène pour lui faire la bise, puis me lança un « bonjour » chaleureux. Je leur servis leurs petit-déjeuner. Carole me regardait poser le café sur la table.

« Tu es un vrai trésor, tu fais la cuisine, tu prépare le petit-déjeuner… »

Hélène ajouta

« Oui, et il fait bien d’autres choses encore…c’est un véritable amour »

Je rougis un peu devant l’ambiguïté de cette déclaration, volontaire ou non.

« En fait, avec l’école, j’ai plus de temps libre que vous…et puis, c’est un accord avec Hélène…je paie un maigre loyer et en échange, je fais des tâches ménagères »

Carole me regardait de manière pensive.

« Tu portes ta…euh, ta cage toute la journée »

« Oui, toujours »

« Et elle ne se voit pas quand tu es habillé ? »

« Non, elle est pratiquement invisible…dans certaines positions elle me gêne un peu..et parfois, disons que si l’on regarde avec attention, on peut penser que j’ai une érection..mais la plupart du temps, on ne voit rien. »

« Tu n’as pas une copine ? Comment tu fais avec les filles ?»

« Tant que je serai ici…je n’aurai pas de copine…c’est le contrat passé avec Hélène…mais ça ne me gêne pas beaucoup »

Carole se retourna vers Hélène l’air un peu critique.

« Tu lui interdis sortir avec une fille ? »

« Je ne lui interdis rien…c’est un arrangement entre nous…il sait qu’il peut arrêter tout cela quand il veut…S’il vit comme ça, c’est parce qu’il le veut bien »

Elle me fixa à nouveau avec un regard inquisiteur tout en buvant son café Ayant fini leur petit-déjeuner, elles partirent ensemble au travail pendant que je montais me doucher et me préparer pour ma journée.

Le soir, elles rentrèrent vers 18h30 en papotant comme des collégiennes. Je me levais de mon fauteuil pour les accueillir quand Hélène me lança :

« Bonsoir petit-puceau, comment s’est passé ta journée »

Une bombe serait tombée dans le salon que cela ne m’aurait pas fait plus d’effet. Je fixais Carole qui affichait un sourire ironique. Visiblement, elle était déjà au courant. « Euh…bonjour Madame, très bien merci, et vous »

« Embrasse moi les pieds pour me dire bonjour »

C’était la première fois qu’elle me demandait de faire ça et la présence de Carole n’y était sans doute pas pour rien. Je me mis à genoux et posait des baisers sur ses escarpins sans qu’elle fasse un geste.

« Bon, ça va, maintenant dis bonjour à Carole »

Rouge de honte, je me retournais et embrassais les escarpins de Carole, sentant son regard fixé sur moi.

« OK, sers nous un apéritif et va préparer le repas »

Toute formule de politesse avait disparu et je compris qu’elles avaient parlé entre elles durant la journée et que les choses allaient changer.

Nous dînâmes comme la veille, elles, alimentant la conversation, et moi intervenant de manière rare. Après le dîner, Hélène proposa à Carole de prendre un bain, celle-ci accepta d’enthousiasme.

« Pascal, tu veux bien aller faire couler un bain pour Carole »

Je montai dans la salle de bain et ouvris les robinets, je les entendis monter quelques minutes plus tard et entrer dans la chambre, puis j’entendis la vois de Carole étonnée

« C’est quoi cet oreiller et cette couverture ?»

« C’est là ou dort pascal »

« Sur le tapis ? »

« Oui, c’est mieux pour lui, il n’est pas contre moi…ça évite qu’il bande de trop »

« Mais, c’est moi qui lui ais pris son lit ? »

« Non, ne te fais pas de soucis, il n’y dormait plus, il préfère dormir près de moi… ça lui permet de se rincer l’œil tous les soirs…et moi je préfère aussi l’avoir sous la main »

Elles entrèrent dans la salle de bain comme je fermais les robinets.

« Voila Carole, votre bain est prêt »

« Merci Pascal »

« Bon, ma chérie, on te laisse…si tu as besoin de quelque chose, appelle, je reste dans la chambre »

Nous quittâmes la salle de bains tandis que Carole fermait la porte. Hélène ôta sa culotte de sous sa jupe et s’assit jambes écartée sur le bord du lit, sa jupe remontée sur son ventre, dévoilant les lèvres charnues de son sexe. Elle me murmura :

« Viens me sucer »

Stupéfait par la situation, je me mis à genoux et commençai mon office dans l’odeur chaude de sa chatte. Elle avait placée une main sur ma tête en guidait mes stimulations. Je suçais depuis un moment déjà quand son gémissement étouffé et l’afflux brutal de ses sécrétions m’informa de son orgasme.

Elle me maintenait la tête contre sa chatte, sans bouger, puis me manipulant à nouveau, elle me fit comprendre que ce n’était pas fini et je repris mon ouvrage délicieux. J’entendais de manière étouffé Carole qui sortait de son bain et je fus pris d’inquiétude à l’idée qu’elle nous surprenne dans cette position humiliante mais Hélène semblait n’en avoir que faire. Je fis de mon mieux pour accélérer la montée de son plaisir.

Enfin Hélène m’écrasa fortement la tête contre son sexe tout en serrant ses cuisses sur mes joues…je ne l’entendis pas proférer le moindre son durant cette extase. Après avoir récupéré un instant, elle me fit sortir d’entre ses cuisses et je me levais rapidement pour prévenir le retour imminent de Carole. Hélène de releva aussi en rabattant sa jupe, elle avait les joues rouges du plaisir qu’elle venait de prendre. Moi même, j’avais le visage inondé de sa mouille.

Quelques seconde plus tard, la porte s’ouvrit et Carole sortit de la salle de bain, en peignoir.

« Merci, ça fait du bien, ça fait une éternité que je n’avais pas pris un bain…bon, je vais aller me coucher »

Elle s’approcha d’Hélène et lui fit la bise, puis je la vis avec terreur s’approcher de moi..je n’osai pas bouger, j’étais imprégné de l’odeur d’Hélène et je sentais encore son humidité sur mes joues. Carole ne pourrai pas ne pas s’en apercevoir. Je la vis se pencher vers moi comme dans un rêve et me faire une bise sur les joues. Elle s’écarta de moi, en me fixant droit dans les yeux, puis quitta la chambre sans rien dire.

Je regardais Hélène consterné. Elle arborait un petit sourire complice, J’esseyais de me rassurer.

« Vous croyez qu’elle s’est rendu compte de quelque chose »

Hélène s’approcha et vint renifler mon visage.

« Ah oui, elle ne peut pas ne pas s’en être aperçue…va te débarbouiller et viens te coucher »

Quand je sortis de la salle de bain, Hélène était assise dans son lit l’air pensive, je me déshabillai et m’allongeai encore tourmenté par ce qui venait de se passer.

« Bonne nuit Pascal »

« Bonne nuit Madame »

Et elle éteint la lumière.

Le lendemain, Carole descendit pendant qu’Hélène était encore en train de se préparer.

J’appréhendais de me retrouver face à elle après ce qui s’était passé la veille mais c’était encore pire de rester seul avec elle. Elle se dirigea vers moi et me fis la bise.

« Bonjour Pascal, bien dormi ? »

Je scrutai son regard pour y discerner la moindre moquerie mais non, c’était simplement le regard chaleureux de quelqu’un qui dit bonjour à un ami.

« Oui, Merci Carole, et vous »

« Oui et non, j’ai eu un sommeil un peu agité…ah, au fait Pascal, merci pour le bain, c’était parfait »

Elle s’assit à table et j’étais en train de lui servir son déjeuner quand Hélène arriva. Elles discutèrent un peu, de choses et d’autres, de problème de boulot, d’une de leur copine qui venait de se faire larguer.

Je les écoutais en silence, tout en sirotant mon café.

Puis, comme la veille, elles se levèrent précipitamment et partirent au travail.

Je restais un moment pensif. Il est vrai que depuis que Carole était avec nous, la vie était plus agitée, et pour moi, les sensations plus fortes. Rompant le train-train quotidien qui s’était établie avec Hélène dans lequel nous n’avions plus grand-chose à cacher l’un à l’autre, elle intervenait comme un trublion qui modifiait nos rapports. Le fait de redécouvrir sa pudeur, sa retenue, son espèce d’innocence ravivaient des sentiments qui s’était un peu assoupis.

Le même rituel du baiser des pieds se reproduit le soir, quand elles rentrèrent. Bien que toujours très humilié par cette nouvelle idée d’Hélène, et surtout quand il s’agissait d’embrasser les chaussures de Carole, je fus moins dévasté que le veille puisque ça s’était déjà produit et que Carole savait maintenant à quoi s’en tenir.

Après le repas, Je débarrassais le table pendant que les deux femmes s’installaient sur la banquette pour regarder la télé. Quand je revins dans le salon j’entendis l’ordre habituel d’Hélène.

« Petit-puceau…viens t’allonger là »

C’était la première qu’elle me demandait cela depuis que Carole était avec nous et j’eus à nouveau un frisson d’humiliation. Je m’allongeai à ses pieds, comme d’habitude elle posa sur ma figure ses pieds, chauds de sa journée de travail, et comme d’habitude, cela me fit bander dans ma cage.

« Vas-y Carole, fais comme moi, pose tes pieds sur lui »

Je sentis les pieds de Carole se poser sur mon bas ventre, l’un directement sur ma cage. Je sentais sa chaleur à travers son bas. C’était la première fois que Carole avait un contact avec moi et j’en ressentis une excitation extrême. Carole s’exclama d'un air stupéfait.

« Eh…mais il mouille »

Je compris que mon liquide d’excitation avait fuit de ma cage. Hélène tenta de rassurer son amie.

« Oui, ça arrive quand il est excité… »

Les entendre parler ainsi de moi comme si je n’étais pas là, comme si j’étais un animal renforça mon humiliation et mon excitation. Carole avait reposé ses pieds sur moi mais je sentais maintenant qu’elle les frottait doucement contre les barreaux de ma cage, provoquant un mélange de plaisir et de douleur. Je me mis à respirer plus fort, m’imprégnant encore davantage de l’odeur fauve des pieds d’Hélène. Je commençai à bouger le bassin instinctivement, allant au-devant des pies de Carole, perdu complètement dans un univers sensuel où la seule chose qui comptait pour moi était d’atteindre enfin le plaisir. La douleur dans mon pénis devenait aiguë, à la limite du supportable »

« Il va jouir »

Carole avait dit cela d’une voie rauque, tout en retirant ses pieds de mon sexe

Il y eut un instant pendant lequel j’attendais avec impatience que la douleur reflue, mais il était trop tard et, je me sentis couler, me vider comme disait Hélène. La seule sensation que j’éprouvais était une immense douleur dans la verge qui me fit venir les larmes aux yeux et un immense désespoir d’avoir encore éjaculé sans aucun plaisir ni aucune sensation d’apaisement.

Hélène retira ses pieds de mon visage et se pencha sur moi.

« Ben alors petit-puceau, qu’est ce qui t’arrive »

Je sentais toujours mon sperme chaud s’écouler sur mon ventre. J’étais mort de honte de m’être ainsi exhibé devant Carole.

« Tu as jouis ? »

« Non, je me suis juste vidé »

« Tu vois Carole, je t’avais dit que je te montrerai comment on fait éjaculer un homme sans vraiment le faire jouir, je ne pensais pas te le montrer si tôt mais voila »

Carole répondit par un profond soupir. Hélène ajouta sarcastique.

« Je vois que si lui n'a pas joui, ce n'est pas le cas de tout le monde »

Il y eut un silence, seulement perturbé par la respiration saccadée de Carole. Puis elle prit la parole d’une voix un peu chevrotante.

« Excuse moi…je n’avais jamais ressenti ça… »

« Tu n’as pas à t’excuser ma chérie, maintenant, les choses sont plus claires…tu semble aimer ça autant que je l’aime »

« Je ne sais pas, je n’avais même pas imaginé que cela puisse m’arriver comme ça, pratiquement sans me toucher »

Hélène se leva et revint avec un torchon qu’elle me tendit.

« Essuie toi et sert nous un digestif…je crois qu’on en a tous besoin »

Nous nous retrouvâmes à siroter un cognac, Carole et moi aussi gênés l’un que l’autre et Hélène qui semblait ravie de la situation. Ce fut elle qui pris la parole.

« Je crois qu’il faut qu’on discute tous les trois. Ce qui s’est passé ce soir était imprévu, mais doit nous amener à réfléchir à ce que nous allons faire ensemble pendant ces quinze jours, Carole, qu’est ce que tu en penses »

« Je ne sais pas…tu m’avais raconté des bouts de ta vie avec Pascal et, très sincèrement, je ne comprenais pas du tout le plaisir que tu pouvais en tirer. Quand tu m’as invité chez toi, en dehors du fait que ça me tirait une épine du pied, j’étais un peu curieuse de voir comment ça se passait. Et puis, quand j’ai vu Pascal, quand je vous ai vu tous les deux, j’ai commencé à éprouver une certaine envie…et quand tu m’as impliqué un peu plus dans votre vie, bien que ça me gêne, je me suis laissée faire…mais ce qui vient de se passer ce soir, pour moi, c’est une découverte et je ne sais pas trop où j’en suis »

« Et toi, Pascal ? »

« C’est compliqué... quand vous m’avez dit que Carole allait venir, pour moi, il était sur qu’on ne pourrait pas continuer à vivre comme d’habitude. Et vous m’avez obligé à l’accueillir, et on a commencé à jouer autour d’elle, sans l’impliquer vraiment et ça m’allait très bien. Et puis ce soir, pour la première fois, elle a été impliquée dans un jeu entre nous. Ça a été super, mais ce que je me dis, c’est que tout dépend d’elle. Ce soir peut être une expérience d’un soir sans lendemain, ou on peut essayer d’aller plus loin, je ne sais pas vraiment comment, mais moi, je veux bien essayer si elle le souhaite »

« Bon, si je résume, soit on oublie tout, soit on essaie de faire une sorte de ménage à trois, et c’est Carole qui décide…c’est ça »

« Oui, c’est à peu près ça »

« Carole, ma chérie…la balle est dans ton camp.. »

« Vous me laissez un peu reprendre mes esprits avant de vous donner une réponse »

« Tu as tout le temps que tu veux, il n’y a aucune contrainte…et n’oublie jamais que tout ce que nous faisons est toujours consensuel. Il suffit que l’un de nous trois veuillent arrêter, et on arrête tout. La seule règle, c’est qu’il n’y a pas de retour possible. Si l’on arrête…on arrête définitivement Bon aller la nuit porte conseil, allons nous coucher »

Le lendemain matin, à nouveau, Carole descendit avant Hélène et vint me faire la bise Elle paraissait préoccupée et mangeait en silence. Hélène entra quelque minutes plus tard. Au bout d’un moment, se rendant compte de l’attitude de Carole, elle s’inquiéta

« Carole…il y a quelque chose qui ne va pas ? »

« Non, non, ça va »

« Écoute Chérie, tu peux tout nous dire, s’il y a quelque chose qui te dérange et si on peut y faire quelque chose ? »

« Non, c’est juste que…enfin, je réfléchis »

Elle leva la tête pour regarder Hélène et posa sa main sur la sienne.

« Ne t’inquiète pas je te dis…tout va bien »

« Carole, si tout ceci te gène, si tu veux qu’on arrête tout pendant que tu es avec nous, il n’y a aucun problème… »

« Non…ce n’est pas ça…en fait, normalement c’est ce que je devrais te demander. Tout ce truc est tellement bizarre…tellement loin de moi…mais ce qui me dérange…c’est que ça commence à me plaire.»

« Carole, laisse moi te dire une chose, on a tous notre jardin secret. Et la plupart d’entre nous ne le connaissons même pas. ’Connais toi toi-même’ disait Socrate…ce qu’il faut que tu comprennes avant tout, c’est qu’il y a entre Pascal et moi un respect et une complicité qui existent entre très peu de gens. Je sais ce dont il a envie et je le lui donne, il sait ce qui me plaît et il le fait. Il se trouve, et c’est là toute la magie de notre relation, que ce dont il a le plus envie, c’est de faire ce qui me plaît. Il nous a fallu franchir bien des barrières pour en arriver là. Moi, j’avais déjà fait une partie du chemin et lui, il s’est laissé guider. Toi, si tu veux nous rejoindre, cela ne pourra être que dans le rôle dominant et le passage est plus dur à faire…Encore une fois, ne te presse pas…je te propose une chose, on reprend une vie ’normale’ jusqu’à ce que tu nous dises de faire autrement »

« Euh..oui….je ne sais pas…on peut, peut-être, essayer comme ça.. »

« Bon…Pascal, à partir de maintenant, tu restes habillé à la maison…D’accord ? »

Nous nous regardions dans les yeux.

« D’accord Hélène »

« Et tu dormiras sur la banquette du salon »

Je baissais la tête

« Bien »

Carole leva vers moi des yeux désolés.

Pendant les trois jours qui suivirent, nous reprîmes donc une vie ’normale’. Hélène se montrait polie envers moi et nos rapports devinrent, en apparence, juste amicaux. Carole avait perdu la gaieté communicative qu’elle avait en arrivant et ne semblait pas vraiment à son aise.

Un matin que nous étions seuls dans la cuisine, elle posa sa main sur la mienne et me fixa de ses grands yeux verts.

« Pascal, je suis désolée »

« Il ne faut pas Carole…tout va bien…détendez-vous. Ça me fait du bien de retrouver une vie normale »

« Enfin, normale…vous avez toujours votre cage »

« Carole…cette cage, en dehors de sa fonction, c’est un symbole…comme une alliance dans un couple marié…Je me suis donné à Hélène et j’en porte la preuve sur moi tous les jours… Je sais que vous ne nous comprenez pas mais ne voyez pas cette cage comme une torture…Comme vous l’a dit Hélène, il suffirait que je lui demande pour qu’elle m’enlève ma cage et que nous vivions comme nous le faisons en ce moment jusqu’à la fin de l’année…mais il ne me viendrait plus à l’esprit aujourd'hui de le lui demander »

« Mais enfin…il y a une chose que je ne comprends pas chez toi…tu n’as pas envie de faire l’amour à une fille ? »

« Nous faisons l’amour à notre façon »

Nous nous retournâmes Carole et moi, pour voir Hélène adossée au chambranle de la porte »

« Bonjour Hélène…mais je croyais que vous m’aviez dit qu’il était vierge »

« Ça ne veux pas dire qu’il ne peut pas me donner de plaisir »

Carole était un peu perdue, elle regardait alternativement Hélène et moi…puis je la vis rougir un peu.

« Tu veux dire, avec ses doigts….avec sa bouche ? »

Un grand sourire illumina le visage d’Hélène qui vint s’asseoir à table avec nous pour prendre son café.

« Oui, bien sur…mais pas seulement »

Je commençais à nouveau à me sentir mal à l’aise à les entendre parler de choses aussi intimes comme si je n’étais pas là et je décidais d’y mettre fin.

« Mesdames, nous avions dit que nous vivions ’normalement’, est-ce que vous pensez que c’est une discussion décente ? »

Elles partirent toutes les deux d’un rire nerveux.

« Oui, tu as raison, mes frasques avec mon jeune locataire ne regarde pas Carole…tant qu’elle ne souhaite pas que cela la regarde. »

Fidèles à leur habitude, elles partirent en coup de vents sitôt leur déjeuner avalé tandis que je montais prendre ma douche.

Dans l’après-midi, Hélène me téléphona pour me dire qu’elle ne rentrerait pas le soir. Je me doutais que Bertrand était rentré de voyage mais, bien que ressentant toujours une boule dans l’estomac à l’idée qu’Hélène allait passer la soirée avec lui, je n’en éprouvais plus la jalousie maladive du début.

Carole arriva vers 19h. J’étais en train de travailler dans le salon, nous nous fîmes la bise et elle vit ce que je faisais.

« Mon pauvre Pascal, je t’ai pris ta chambre »

« Ne vous inquiétez pas, je peux aussi bien travailler là »

« Si tu veux, tu peux travailler sur ton bureau, ça ne me gêne absolument pas »

« Merci Carole, alors je le ferai quand vous n’êtes pas là. J’ai préparé le repas, voulez-vous un apéritif ? »

« Ah oui, ma foi, c’est pas de refus. Si tu as du martini et du gin ? »

Elle était installée dans la banquette quand je lui servis l’apéritif demandé. J’avais moi même pris un fond de scotch, ayant besoin d’un peu de cœur au ventre pour affronter cette soirée sans Hélène.

Elle me cueillit à brûle-pourpoint.

« Es-tu heureux Pascal ? »

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