L'Île de Marana Chapitre 14

Je visite ainsi une bonne douzaine de village, un par jour puis parfois un tous les deux jours. C'est éprouvant, mais j'aime cette vie toujours nu entouré de ces géantes noires, qui tantôt me punissent tantôt me cajolent. Pour passer quelques minutes la tête sur une de ces grosses poitrines, je crois que je suis prêt à beaucoup plus.

Un matin, nous arrivons à une sorte de monastère, où nous rencontrons un groupe de magiciennes, ravies de me rencontrer et de renforcer leur pouvoir.

Les Magiciennes sont vêtues de rouge. Parfois des combinaisons de cuir, parfois des robes longues comme des moines chez nous. Les combinaisons sont pour le combat et les magiciennes de combat. Je ne croyais pas en la magie, mais maintenant oui. Une seule magicienne avec seulement un dixième de son pouvoir recouvré est capable de détruire une montagne, ou de fabriquer un mur invisible, des protections contre tout ce qui peut attaquer.

— Les bombes de ton monde ne servent à rien contre nous. Et nous pouvons nous dématérialiser plusieurs fois par seconde.

En effet, je la vois disparaître et réapparaitre plusieurs fois autour de moi en quelques secondes, elle me donne une gifle, disparaît et vient caresser mon sexe.

Je suis vraiment impressionné.

Nous restons quinze jours dans ce monastère. La centaine de magicienne vient me toucher, et chaque nuit, je partage la chambre de plusieurs d'entre elles. Le fait de faire l'amour avec moi accroit leur puissance. Je suis l'esclave béni des déesses.

C'est épuisé que je quitte l'endroit en compagnie des guerrières. A cheval dans les bras de T'Asha.

Je suis de plus en plus impressionné, lui dis-je. Je ne pensais pas que la magie existe, mais elles ont démontré le contraire, elles peuvent transformer tous les atomes en ce qu'elles veulent, vous êtes les plus puissantes de l'univers, il est impossible de vous battre.

— Nous détruirons toutes les armes de la terre, et détruirons tout ce qui génère de la pollution et de la destruction. Les femmes vivront en harmonie avec leurs mâles esclaves.

— Et celles qui n'aiment pas que leur mari soit un esclave?

— Elles seront libres de traiter leur mâle comme elles le désirent.

Le voyage continue, je visite des mausolées, des villages, les plus beaux endroits du monde. Des lacs roses, verts, bleus, rouges mêmes. Je visite un port dans la partie nord de l'île, un endroit différent, d'où les bateaux géants ressemblant à un hybride de drakkar viking et de trirème romain semblent être préparés pour des excursions. Les femmes de ce village sont toutes des guerrières, nous sommes dans une immense garnison où se rassemblent des milliers de femmes noires géantes de la taille de T'Asha, toutes chauves et farouches. Je les vois s'entrainer. A quoi bon? Me dis-je, elles se battent à l'épée mais leurs tenues sont des protections absolues, rien ne peut les atteindre, elles pourraient juste avancer sans armes et attraper les gens et leur tordre le coup.

— Il y a la joie du combat et de la chasse, m'apprend T'Asha. Les bateaux vont descendre sur les côtes des Caraïbes puis l'Amérique du Nord. C'est sans doute un pays qui se croit puissant, mais facile car nous leur couperons toute la technologie. Sans carburant, sans électricité, ils n'auront pas le choix.

— Et moi? Je dois retourner en France. Comment allez-vous me reconnaître?

— Rien ne t'arrivera.

Elle prend un couteau et me le plante dans l'estomac. Celui-ci s'arrête sur la peau et je n'ai absolument rien.

— Je suis aussi protégé comme vous?

— Non, tu es protégé par la déesse, rien ne peut t'arriver.

— Et si par exemple je suis dans un incendie, ou que je me noie.

— Les déesses viendront te sauver, aie la foi.

— J'ai la foi, je vous assure, maitresse. Je crois en tout ce que j'ai vu, tout est possible pour les Mars, et pour les déesses.

— Les déesses t'ont rendu immortel. Tu auras toujours l'air d'un jeune garçon, tu as dix-sept ans, mais tu en paraitras à peine quinze, pour intéresser les vraies femmes, celles qui pensent que les mâles doivent être petits et jeunes pour être dressés et contrôlés, et pour pouvoir profiter des performances sexuelles.

— Je vais devoir rester comme je suis? Je ne deviendrai jamais un homme?

Elle rit.

— Tu es un esclave, pas un homme, un joli petit mâle comme il faut.

Le voyage continue, jamais monotone. Les nuits succèdent aux jours qui succèdent aux nuits. Jamais je ne m'ennuie, chaque jour j'apprécie davantage cette vie. Un soir, alors que je retire les bottes de T'Asha, je lui demande.

— Maitresse, cela fait longtemps que nous sommes partis, il faudra que je rentre bientôt, ce sera la fin de mes vacances.

Elles éclatent de rire.

— Esclave, cela fait quatre mois que nous sommes ici, et ce n'est que le début.

— Mais? Alors j'ai manqué mon retour?

— Tu en as encore pour très longtemps, le pouvoir n'est pas encore revenu, et tu n'as pas tout vu.

— Quatre mois? Mais c'est long.

— Ce n'est que le début, petit esclave. Tu as envie de t'habiller? De retourner à ta petite vie en Europe?

— Non, mais...

— Alors, profite de ton temps ici. Et sois obéissant. En ce moment, toutes les touristes sont parties, tu es seul sur cette ile, avec uniquement des femmes noires.

Notre voyage continue pendant des mois et des mois, par tous les temps, froid et chaleur, sécheresse et pluie torrentielle. Mais je suis toujours nu et de plus en plus enchainé, j'ai toujours mon collier désormais, et pratiquement toujours la laisse, depuis quelques mois maintenant j'ai en plus des chaines et anneaux aux poignets et aux chevilles, surtout lorsque nous sommes en bivouac. Et le soir, en bivouac, elles aiment à me cravacher de plus en plus et de plus en plus fort. Mon corps est couvert de marques rouges. Je dois rester à genoux, marcher à 4 pattes, elles sont sévères et parfois méchantes avec moi, mais souvent elles me prennent quand même dans leurs bras. Elles me fouettent et me cajolent ensuite. Une fois par mois des prêtresses me masturbent. Les dernières fois, j'étais attaché et fouetté alors que deux prêtresses me masturbaient. J'ai vu des milliers et des milliers de grandes femmes noires, j'ai été exposé dans des plaines avec des milliers de femmes à la fois, et chaque jour c'est plus dur, mais je me plais beaucoup. J'adore cette vie, et je peux visiter des mondes magiques et incroyables.

Un matin, nous arrivons en vue de la petite ville de départ.

— Tu reconnais? Me demande T'Asha.

— Oui maitresse.

— Nous avons tout visité. Ton voyage a duré 6 ans.

— 6 ans? Mais je n'ai même pas grandi, je suis toujours un garçon de 15 ans, je devrais en avoir 21.

— Je t'ai dit que tu étais immortel, esclave des déesses. Tu ne changeras plus.

Lorsque nous retournons au poste de police, mes affaires ne sont plus là.

— Pauvre Arno, me dit T'Asha. Tu n'as vraiment plus rien. C'est mieux pour un esclave.

Elles me laissent et rendent mon laisser-passer à la police. Etant donné mon statut, elles acceptent de me ramener au port principal.

— Vous me laissez retourner chez moi? M'étonné-je alors qu'on me conduit vers un bateau qui semble être celui qui m'avait amené, il y a déjà si longtemps.

— Temporairement, Arno. Des événements doivent se passer, et nous devons être entre nous. Mais les déesses veilleront sur toi.

Je retrouve même mon sac et toutes mes affaires. Incrédule, je me demande si je peux m'habiller, si ce n'est pas un truc pour me punir. Fébrilement, j'ouvre mon sac et retrouver tout ce qui m'appartient, y compris mon iPhone et le matériel confisqué lors de mon arrivée. Mon iPhone, souris-je. Pendant tout ce temps, il doit être devenu une pièce de musée. Ils doivent bien être à l'iPhone 20 maintenant, avec IOS 25.

Je n'en crois pas mes yeux, je l'allume et il y a encore de la batterie, presque 100%. Sans me faire voir, j'appuie plusieurs fois sur le déclencheur, j'aurai quelques photos de ce pays Marana.

Plusieurs femmes viennent me saluer. Elles m'embrassent.

— Nous nous reverrons bientôt, Arno, plus tôt que tu le penses.

— Tout le monde me croit mort chez moi. Depuis tout ce temps...

— Nous ne pouvons te garder ici, mais ce ne sera pas long.

— Habille-toi, me conseille Cor'Y, elles ne sont pas habituées en dehors de l'île.

C'est bizarre, je suis habillé maintenant, je monte sur le bateau, je vois des femmes de ma taille. Pendant que le bateau s'en va, je reste appuyé au bastingage pour voir l'île disparaitre progressivement. Bientôt, elle n'est plus là, comme à l'arrivée. Elle était apparue.

Qu'est devenu le monde depuis ces six longues années? Je regarde mes photos sur mon appareil. La date n'est pas de six année plus tard, elle est d'un mois plus tard, il n'y a qu'un mois entre ma dernière photo aux Bahamas et celle que je viens de prendre à Marana.

Aurais-je rêvé?

Je dois être fou. Nous sommes au mois d'aout, la même année de mon arrivée sur l'île. Et pourtant, j'ai bien vécu ce long voyage.

C'est un mystère que je dois élucider.

FIN du Livre 1

Les aventures d'Arno à Marana ne sont pas finies.