L'Île de Marana Chapitre 10

Informations sur Récit
Arno est en route pour le Temple Doré.
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Partie 10 de la série de 14 pièces

Actualisé 06/08/2023
Créé 02/14/2018
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— Dernière journée avant Mar'Salla, me dit la femme qui marche à mes côtés. Cet après-midi, nous serons arrivés en ville.

— C'était plus rapide que prévu.

— Tu as fait une partie du chemin avec nous. Quand nous te portons, nous allons beaucoup plus vite. A pied, nous faisons cette route en deux jours.

— Je m'imagine toujours mal vos grandes jambes, je me réfère toujours à mon monde. Quand pourrai-je avoir mes vêtements?

— Quand nous arriverons, si Tash'A le permet.

Un peu paniqué, je vais trouver la belle grande guerrière.

— Euh madame Tash'A, quand pourrai-je retrouver mes affaires?

— En vue de la ville. Tu es pressé?

— Non, pas du tout. Mais je n'oserai pas arriver nu en ville.

— Il faut que tu t'entraines, Arno, dès ton retour, j'attends à ce que tu sois tout le temps nu.

— Vous pourrez prendre mon sac.

— Nous le prendrons, mais nous ne le garderons pas, nous l'enverrons à Mar'Sil pour qu'il te soit rendu à ton départ.

Quelque part, cette dernière parole m'excite. J'imagine me retrouver ainsi loin de mes affaires avec Tash'A et ses amies.

Nous arrivons sans doute près de Mar'Salla, le chemin qui longe la rivière rejoint d'autres chemins et nous atteignons une route. Parfois, nous croisons d'autres géantes noires, je vois même deux femmes passer sur des chevaux de quatre mètres de haut.

Je me sens un peu gêné que ces voyageuses me voient ainsi marcher complètement nu entre mes amies guerrières.

Début d'après-midi, nous voyons enfin la petite ville de Mar'Salla.

Je marche entre deux guerrière et puis je cours pour rejoindre Tash'A.

— Madame, nous arrivons, est-ce que je peux récupérer mes affaires?

Sans s'arrêter, elle me regarde un long moment.

— Tu veux toujours faire ce voyage avec moi?

— Oui, dès que je reviens de la visite du temple. Où pourrai-je vous retrouver?

— A l'auberge du temple, ce n'est pas loin de l'embarcadère sur le fleuve.

Nous continuons d'avancer, et je n'ai toujours pas mes affaires. Nous croisons de plus en plus de monde.

— Tu as bien aimé ton voyage?

— Oui madame, vraiment, j'adore votre compagnie.

— Tu sais que pour entrer dans le Temple Doré, tu devras te purifier et y entrer tout nu?

— Me purifier?

— Tu verras sur place, les prêtresses t'expliqueront tout.

Nous marchons encore, et nous sommes vraiment proche de la ville maintenant. Je n'ose pas trop demander, mais finalement, il faut que je le demande, je ne peux pas entrer nu en ville, surtout que je vois arriver un groupe de filles blanches.

— S'il vous plait, il y a plein de monde, laissez-moi prendre mes affaires.

— Cor'Y, appelle-t-elle, apporter le sac d'Arno.

Une belle guerrière apporte mon sac et me le donne. Je m'arrête sur le côté ouvre mon sac. Tout est chiffonné et sent mauvais, le moisi humide.

Je n'aurais pas dû laisser mes affaires ainsi. Mais je trouve rapidement un short et un polo. Tout pue, et c'est désagréable à porter, humide ainsi sur ma peau.

Je n'ai plus de chaussures, juste mes espadrilles. Je rejoins vite Tash'A au moment où nous croisons le groupe de filles blanches.

— Tu es content? Me demande-t-elle.

— Il me manque plein de choses, et tout est moisi.

— Tu vois, il vaut mieux te débarrasser de tout cela.

— Non, je ne peux pas aller en ville tout nu.

Les filles blanches me hèlent.

— Ne va pas plus loin, me dit l'une d'elle en aparté.

— Pourquoi?

— C'est un pays de fous, de folles plutôt. Surtout pour les mecs, tu risques de ne jamais en revenir.

— Je ne crois pas, ce pays est formidable.

— Tu dois être fou aussi, termine la fille en partant.

Les autres me regardent et se moquent même de ma tenue. Des Scandinaves, si j'en crois les intonations que je reconnais. Les touristes viennent de vraiment partout dans le monde. Il doit y avoir une raison. Je cours pour rejoindre le pas de Tash'A. Mes vêtements puent littéralement et ils me gênent. Nous entrons dans les rues de la petite bourgade. Mar'Salla se trouve sur le confluent de deux rivières assez larges sur lesquelles passent plusieurs ponts en pierre et en bois. C'est rustique, colonial, les maisons ressemblent à celles des vieux villages de l'Alsace. Nous arrivons à l'aiguille du confluent, sur lequel se trouve le port fluvial de la ville.

— Je dois aller m'enregistrer à la police, avertis-je Tash'A. Pouvez-vous m'indiquer où se trouve le poste?

— Je vais te montrer ton bateau.

— On m'a dit que la règle était de s'enregistrer d'abord, réponds-je. Je ne veux pas m'attirer d'ennuis.

— Tu as raison, je vais te conduire, et je dirai un bon mot pour toi.

Dans les rues, il y a un peu de monde, toujours des femmes noires géantes et quelques touristes, tout le monde me regarde comme un extraterrestre. Je suis une sorte d'attraction, il est vrai qu'il n'y a absolument aucun autre touriste masculin dans la ville, et il paraît que personne n'est arrivé jusqu'ici. Certaines filles semblent heureuses, d'autres semblent au contraire craintives et tentent de ne pas se faire remarquer. Il se passe des choses bizarres ici, mais moi en tout cas, je ne dois pas me plaindre. Ici, pour être apprécié, il faut se déshabiller et faire ce qu'elles disent.

— Tu veux que nous venions aussi avec toi? Demande la femme à côté de moi?

— Euh, oui, réponds-je troublé à l'idée de me retrouver encore nu au milieu d'elles.

Ainsi suis-je Tash'A vers le poste de police. Le bâtiment est plus petit que les deux autres que j'ai visités. Nous entrons dans la première pièce, le grand bureau. Il y a plein de géantes noires partout, presque toutes policières. Tash'A me mène devant une femme tandis que les autres restent dans l'entrée. Du coin de l'œil, j'avise une des filles avec lesquelles j'ai rendez-vous. Elle ne me voit pas car je suis encore caché par mes compagnes géantes.

— Bonjour madame, commencé-je, je me nomme Arno, voici mon laisser-passer. Je viens m'enregistrer chez vous pour mon arrivée à Mar'Salla, je compte prendre le bateau pour le Temple Doré.

— C'est un excellent mâle, annonce d'emblée Tash'A, j'ai voyagé avec lui et je réponds de son intégration et de son amour de nos lois et de nos mœurs.

— Merci, c'est bien noté, répond la policière en me souriant. Arno, nous allons passer aux formalités, va en salle 2 et reviens ensuite ici.

— Bien madame.

Je m'attends à ce qu'on vienne me prendre, mais il n'y a personne.

— Tu peux y aller seul, poursuit la policière indulgente, si tu respectes nos lois, pas besoin de te considérer comme un prisonnier. La salle deux est dans ce couloir derrière cette porte, m'indique-t-elle pour conclure.

Je regarde Tash'A qui me sourit aussi.

— Je t'attends, ne t'en fais pas.

Je vais jusqu'au couloir et y entre. Une femme géante en sort et me regarde.

— Que fais-tu tout seul?

— Euh, c'est la dame là-bas qui m'a dit d'y aller.

Elle regarde vers sa collègue et s'aperçoit sans doute que je dis vrai, car son air sévère devient vite souriant.

— Viens, je vais te montrer.

Elle va frapper et ouvrir la porte de la salle deux. J'entre et me trouve encore devant un haut bureau derrière lequel se trouvent deux policières.

— Bonjour mesdames, commencé-je. Je viens pour le contrôle.

— Dépose toutes tes affaires sur la table, me dit la première d'un air sympathique.

Je commence par mon polo, puis mes sandales et enfin mon short. Complètement nu, je soulève alors mon sac pour le déposer sur la table au dessus de ma tête.

Elles sortent toutes mes affaires du sac.

— Tu ne prends pas bien soin de tes affaires, me reproche l'autre.

— Je suis désolé. En fait, j'avais voulu faire ma lessive, et il a plu, et puis, j'ai dû partir et marcher plusieurs jours.

— Sans vêtements?

— Oui, j'étais complètement nu pendant toute la route depuis Mar'Oda, réponds-je fièrement.

— Il faudra quand même penser à laver tes affaires.

— Je le ferai madame, je viens d'arriver, mais dès que je sors d'ici, j'irai tout laver.

— C'est bien, continue à être bien obéissant. Va voir la préposée maintenant.

— Oui madame, je peux y aller tout seul?

— Oui, tu sembles savoir ce qu'il faut faire, et tu sembles obéissant, donc tu peux te déplacer seul.

— Pouvez-vous me dire qui je dois aller voir?

— Dans la grande salle, d'où tu viens.

Je ne peux m'empêcher d'être excité. Je suis ainsi nu en érection dans ce bâtiment, je dois sortir seul. C'est encore plus humiliant je trouve, car je ne suis pas forcé, je montre à toutes ces femmes que j'aime la situation. J'ouvre la porte et me retrouve dans le couloir. C'est bizarre, mais pas déplaisant. Je n'ai plus le choix, il faut que j'y aille. J'ouvre doucement la porte de la grande salle et aperçois Tash'A et les autres guerrières, puis tous les bureaux et les policières. J'entre. Tout le monde me regarde avancer tout nu avec la femme qui m'a accueilli.

— Voilà madame, je suis prêt, pouvez-vous m'indiquer où se trouve la personne que je dois voir?

On me prend le poignet, doucement.

— Viens Arno, me dit une femme vêtue de l'uniforme de la police, je vais te conduire.

Nous passons entre plusieurs bureaux. Tout le monde me regarde. Dans le fond se trouve un bureau avec une grande policière. Elle m'amène devant et glisse un mot tout bas à cette femme, puis me laisse.

— Viens ici, me dit la femme.

Je contourne son bureau.

— Il paraît que tu es un mâle de confiance, obéissant et qui aime nos traditions?

— Oui madame.

Elle m'attire entre ses genoux et me coince de la sorte, sans serrer. Mes aisselles reposent sur ses cuisses et elle commence à me poser des questions. Je dois lui raconter en détails tout mon voyage depuis mon arrivée dans l'île, et surtout tout ce qui s'est passé ces derniers jours, depuis que j'ai quitté le dernier bureau de police.

Je lui narre tout dans les détails.

— Il semble que tu comprends mieux nos lois, note-t-elle.

— Oui madame, au début, je n'étais pas habitué, mais maintenant je sais ce qu'il faut faire. Enfin, je fais de mon mieux.

— Je vois cela, tu es très courageux. Tu es le premier mâle à comprendre nos lois et à les accepter.

Tout est beaucoup mieux ici. Les femmes semblent gentilles et bonnes avec moi. Quand l'interrogatoire est terminé, elle me dit que je peux aller m'asseoir, en me désignant l'endroit où j'ai aperçu mon amie. En partant, je la vois faire venir quelques guerrières qui m'accompagnaient.

J'entre dans la cellule dont la porte de barreaux est ouverte. Les trois filles m'aperçoivent tout de suite.

— Arno, tu es arrivé, nous étions inquiètes.

— Vraiment? Je pensais être en retard, et vous êtes seulement arrivées maintenant?

— Nous avons aussi visité pas mal d'endroits.

— Qu'est-ce que tu leur as fait? Me demande sa voisine. Elles ont l'air très sympas avec toi, et tu peux te promener tout seul?

— Je ne sais pas, je crois que j'ai plu à quelques compagnes de voyage, et elles ont dit que j'étais un « mâle » très bien.

— Et qu'as-tu fait pour être un « mâle » très bien?

— Je ne sais pas. Rien de spécial.

— Parce qu'ici, elles détestent les mecs. Nous en avons vus plusieurs, ils étaient enchainés pour aller vers une prison vers l'est, Mar'Ogul.

— Et d'autres aux travaux forcés, maltraités et fouettés. Je comprends pourquoi il y a toutes ces rumeurs. Mais si on est une fille, on est bienvenue, surtout si on suit leurs principes.

— Quels principes?

— Les femmes sont supérieures et doivent dominer les mâles. Tu as quand même compris leur principe? D'ailleurs, elles ne sont que des femmes ici.

— J'ai remarqué.

— Cela ne te dérange pas?

— Non, au contraire, moi j'aime bien être avec des femmes, et les Mars sont quand même très belles.

— Et trop grandes. Tu leur arrives à la taille.

— Et même plus bas pour les guerrières.

— Elles fouillent toujours autant? Me demande la troisième.

— Oui, je viens de donner mes affaires. Je ne sais pas si c'est nécessaire, elles n'ont qu'à fouiller une seule fois au départ.

— Oui, tu as raison.

— Alors, vous avez un bateau pour le temple?

— Nous venons d'arriver.

— La guerrière qui m'accompagne va m'en désigner un. Il paraît qu'il y a trois journées de bateau pour aller, une journée et demi pour revenir, et le temps sur place.

— Oui, moi, je suis excitée de voir tout cet or, toi pas?

— Pas tellement, ce doit être beau, mais je préfère voir l'architecture. De toute façon, tu ne peux pas en prendre. Et puis, il paraît qu'il y a l'eau dorée. Je me suis baigné dans une de leurs sources, c'était magique.

— Comment? Quelle source?

— A Mar'Oda, elles ont une source d'eau rose. C'était très beau, j'en ai bu, je me suis senti vraiment très bien.

— Tu es allé dans une source? C'est interdit.

— Je suis allé, je n'étais pas tout seul, ce sont elles qui me l'ont montrée.

Les filles me regardent bizarrement. Puis, elles se font appeler.

— Nous t'attendons au port, me dit la dernière qui quitte la cellule.

J'attends un moment, puis une géante noire vient à l'entrée de la cellule.

— Viens Arno.

Je me lève et vais à sa rencontre. Je me retrouve tout nu dans la salle bondée de géantes noires. Il y a mes compagnes de voyages et plein de policières. Je vais voir la préposée, précédé par la femme qui me guide au milieu de cette foule compacte. C'est vraiment génial, j'adore de plus en plus me retrouver tout nu au milieu de ces femmes noires géantes.

Je me retrouve devant la policière préposée à la vérification des touristes.

— Arno, sourit-elle, tu as bien agi. La capitaine est très contente que tu te sois présenté spontanément et directement. Nous avons eu des échos des autres postes de vérification à Mar'Sil et Mar'Oda, tu as les compliments de dizaines de femmes qui t'ont côtoyé. Tu as une conduite qui devient chaque jour de plus en plus exemplaire. Même les guerrières sont contentes de toi. Tu es imprégné de mœurs Mars, et c'est très bien, et ce qui ne gâte rien, tu as un corps très sexy.

— Merci madame, me rengorgé-je.

— Je t'encourage à continuer. Si tu as de bons rapports, les contrôles seront meilleurs.

— Oui madame, je l'ai remarqué.

— Où vas-tu maintenant?

— Je dois trouver un bateau pour aller au Temple Doré.

— C'est une excellente idée. Je suis certaine que tu apprécieras ton voyage.

— Est-ce qu'il y a aussi un poste de police là-bas?

— Bien sûr, un peu plus petit. Quand tu t'y présenteras, elles vont aussi te présenter aux Grandes Prêtresses, ce sont elles qui te prendront en charge et qui te purifieront. C'est encore une entité avec les vieilles traditions, cela pourra te sembler bizarre, mais obéis bien aux instructions.

— Bien sûr, je sais qu'ici, je dois faire tout ce que l'on me dit.

— C'est très bien. Tu vois que tu es toujours bien traité dans ce cas. Au revoir, Arno, bon voyage.

Je me retourne après l'avoir saluée et fais face à cette foule compacte de géantes noires. J'avise Tash'A.

— Merci madame, je crois que votre bon rapport sur moi a changé beaucoup de choses.

— Tu le mérites, et tout le monde le pense. Tu as finalement compris que les contrôles font partie du lot, et tu t'y soumets, au début tu n'avais pas compris.

— C'était la première fois, mais finalement, ce n'est pas désagréable, au contraire.

Les femmes sourient.

— Je vais aller chercher mes affaires, dis-je. Pourrez-vous me montrer le bateau?

— Bien sûr.

— Il faut que je nettoie mes affaires, tout est occupé de pourrir.

— Oui, fais cela. Quand tu reviens, n'oublie pas, il te sera interdit de t'habiller.

— Oui madame, réponds-je avec appréhension.

Je récupère mon laisser-passer. Il est maintenant agrémenté d'étoiles roses et rouges sans que je ne puisse en comprendre la signification. Ensuite, je vais trouver mes affaires. Quelques guerrières m'accompagnent. Je retrouve mon sac en tas. Cela ne change pas, on ne prend pas soin des affaires.

Je prends un short, un polo et mes seules chaussures qui me restent, des sandales. Avant de m'habiller, je range tout dans mon sac. Je ne sais même pas si je pourrai ravoir ces tâches de moisissures, mes vêtements semblent foutus.

Je veux mettre mon short quand je sens une main me caresser les fesses.

— Cela va faire bizarre de te voir habillé, me dit une des guerrières.

— Tu es sur que tu ne veux pas rester tout nu? Me demande une autre en caressant également mon corps.

— J'aimerais, mais nous sommes en ville. Il y a beaucoup de monde, et je dois aller au bateau.

— C'est vraiment dommage.

— Je reviendrai vite, promets-je.

— Et tu voyageras tout nu avec nous?

— Oui, promis.

Tellement excité, j'ajoute même

— Et je laisserai mes affaires ici, je n'en aurai plus besoin, du moment que j'ai le minimum pour rentrer en France.

— C'est une excellente nouvelle, me dit Tash'A. Je m'attends donc à ce que tu la remplisses.

Je parviens à me vêtir et nous sortons. Tash'A reste seule avec moi pour me conduire au port. Elle me désigne un bateau blanc amarré au milieu du port, entre plusieurs autres bateaux. Nous allons voir tout de suite la capitaine et elle lui dit un mot en aparté.

— Arno, sois le bienvenu sur mon bateau. J'apprends que tu es un excellent mâle, j'en suis ravie. Tu as des amies?

— Oui, enfin, je les connais depuis mon arrivée. Nous nous sommes promis de voyager ensemble jusqu'au temple.

— Où sont-elles?

— Je vais aller les chercher, elles doivent être ici tout près.

— Je t'accompagne, me dit Tash'A, je vais te montrer l'auberge où me retrouver quand tu reviens.

— Oui, réponds-je, j'ai hâte de continuer le voyage avec vous.

— Vraiment.? Tu connais les conditions?

— Bien sûr, je resterai tout le temps nu jusqu'à mon départ.

— Tu as bien compris.

— Merci.

— Pourquoi?

— De m'accepter, et de me faire vivre un tel voyage.

Elle me regarde bizarrement.

— Je suis curieuse de connaître tes impressions après ta visite du Temple Doré. Sois bien obéissant aux Grandes Prêtresses. Montre ta dévotion.

— Je suivrai vos conseils. Merci.

Tash'A me soulève pour m'embrasser et puis me redépose avant de rejoindre son auberge. Un peu plus tard, je tombe sur les Françaises occupées de discuter avec les deux Coréennes du début et trois filles arabes.

— Tu as pu enfin sortir?

— Oui, réponds-je, tout s'est bien passé, vous venez? Le bateau nous attend, nous pouvons passer la nuit à bord, il appareille demain matin.

— Est-ce qu'il y a assez de place pour nous toutes?

— Je suppose, le bateau est assez grand.

Je m'aperçois que tout le groupe me suit. Les trois Françaises, les deux Coréennes et ensuite cinq filles arabes et encore une Américaine noire. C'est bizarre de voir une fille noire de ma taille.

— Qu'est-il arrivé à tes vêtements? Me demande une des Coréennes.

— J'ai fait une lessive, et il a plu, puis j'ai dû tout prendre dans un sac. Il n'a pas fallu longtemps pour que ça moisisse. Je vais faire une lessive sur le bateau.

— Tu étais à poil?

— Oui.

Nous arrivons au bateau et la capitaine vient nous accueillir.

— Arno, tu m'amènes tes amies? C'est très bien. J'ai une cabine pour douze personnes.

— Nous nous en accommoderons, certifié-je pour tout le monde.

La capitaine appelle une femme d'équipage qui nous mène par un couloir exigu dans l'entrepont. Elle ouvre une porte d'une petite cabine avec des couchettes superposées. Quatre rangées de trois lits l'un sur l'autre. Ce sont des couchettes pour notre taille, deux mètres par cinquante centimètre, avec à peine trente centimètres entre les rangées.

— C'est toujours plus confortable que le bateau qui nous a amenées, dit une Arabe.

— Il paraît que le voyage est fantastique, la plus belle partie de l'île, en tout cas ce que nous sommes autorisées à visiter.

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