L'étrangère

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Thémis amnésique est recueillie.
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Nathlie
Nathlie
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Elle paraissait très fragile comme s’il eut pu la briser par mégarde… Il l’observait déjà depuis quelques minutes par la fenêtre, il l’avait vue courir, complètement affolée. Sans qu’il air rien pu faire pour l’empêcher, elle s’était littéralement jetée sous les roues d’une voiture. C’est alors qu’il était sortit en trombe du bâtiment.

Elle gisait à présent sur la table d’examen de son cabinet médical. Elle était très belle, mais son teint tellement livide qu’elle faisait irrésistiblement penser à une fragile poupée de porcelaine.

Il s’était évidemment assuré que sa vie n’était pas en danger, mais il n’arrivait pas à la considérer comme une patiente habituelle, elle éveillait irrésistiblement en lui un instinct protecteur qu’il ne se connaissait pas… du reste il faudrait qu’il s’occupe sérieusement de retrouver ce chauffard. Mais il y avait plus urgent. Pour l’instant elle ne réagissait pas, toujours inconsciente. Il serra les dents en revoyant mentalement sa tête frapper durement le sol. Il se rapprocha encore un peu de la table et lui parla doucement, examinant ses vêtements déchirés, c’est alors qu’il vit du sang, un premier et rapide examen lui avait révélé qu’elle ne souffrait d’aucune fracture, mais son bras était recouvert d’une large plaie. Il lui fallait ôter cette chemise déchirée pour pouvoir la penser.

Elle se réveilla lentement, mais n’ouvrit pas les yeux. Elle se sentait en danger… mais était bien incapable de ce rappeler quoi que ce soit. Sa tête la faisait horriblement souffrir et elle se demandait ce qui pouvait bien en être la cause lorsqu’elle sentit quelque chose frôler sa poitrine. Elle ne put retenir un sursaut de frayeur et ouvrit grand les yeux, hurlant de terreur en avisant l’homme penché sur elle, entrain de déboutonner son chemisier. Elle se débattit et de toutes ses forces tenta de se relever…

Surpris par son brusque réveille, il ne réagit tout d’abord pas et la laissa s’élancer vers la porte. Là elle se retourna et regarda autour d’elle comme une bête traquée.

Elle était dans une toute petite pièce, et le seul meuble visible était l’espèce de lit sur lequel elle était allongée quelques minutes auparavant. Ce qu’elle pensait être une porte ne comportait aucune poignée, se rendit-elle compte, elle la frappa mais rien ne bougea. Elle se retourna brusquement, l’homme n’était même pas distant d’un mètre. Il était tout en blanc, leur regard se rencontrèrent, il avait les yeux vert émeraude mais étrangement rassurant… Il ouvrit la bouche et lui parla doucement comme pour l’apaiser. Mais elle ne comprit rien, ils ne parlaient pas la même langue!

L’affolement la reprit et elle se rendit compte qu’elle tremblait de tous ses membres. Elle était dos au mur et ne voyait aucun moyen de fuir. Il avança vers elle et elle bondit dans l’espoir de lui échapper. Mais il n’eut qu’à tendre les bras pour la saisir. Elle s’agita dans tous les sens pour se dégager. Il la serra alors de plus en plus fort, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle ne serait libre que quand il en déciderait ainsi. Elle tremblait toujours et à cela s’ajoutait maintenant sa respiration haletante, elle sentit une des mains de l’homme se poser sur sa nuque et la caresser gentiment tout en lui murmurant des mots qu’elle ne comprenait pas. Mais sa voix profonde finit par l’apaiser peu à peu. Alors il desserra lentement son étreinte sans qu’elle cherche à s’enfuir. Elle se sentait tellement perdue, pourquoi ne comprenait-elle rien à ses paroles? Elle essaya à son tour de dire quelques mots, mais se rendit très vite compte que l’incompréhension était mutuelle.

Il se sentait complètement désemparé, elle ne le comprenait pas! Et en plus elle émettait un dialecte inconnu, pourtant cela faisait déjà plus de cent ans que la langue unique était utilisée par chacun. C’était tout simplement impossible! Une vraie énigme, mais pour l’instant il fallait s’occuper de son bras. Il lui pris la main et l’entraîna à nouveau vers la table. Là, à force de gestes, il lui fit comprendre qu’elle devait s’asseoir et ne put retenir un soupir de soulagement quand elle s’exécuta enfin après un long moment d’hésitation.

Comprenant ce qu’il voulait, elle obtempéra avec méfiance, se rendant toutefois bien compte qu’elle n’avait pas trop le choix. Mais lorsqu’il voulut à nouveaux s’attaquer à son chemisier, elle se révolta et émit un «non » retentissant. Il ne pouvait décemment se tromper sur le sens de ce mot. Et quand il dit «lè », il lui fallut un moment pour comprendre qu’il lui donnait la traduction. Elle le répéta plusieurs fois et consciencieusement. Avec soulagement elle se rendit compte qu’il abandonnait sa première intention.

Un placard s’ouvrit alors comme par magie, il en sortit un pyjama bleu et elle comprit qu’il lui était destiné. Ce n’est qu’à cet instant qu’elle se rendit compte du triste état de ses vêtements ; déchirés par endroit et même tachés de sang. Machinalement elle commença à déboutonner son pantalon pour s’en débarrasser, mais réalisa brusquement qu’il l’observait toujours et sentit ses joues s’empourprer. Il se détourna volontairement lui permettant de se changer, ce qu’elle fit rapidement, et le surveillant tout de même du coin de l’œil. Il était à la recherche de quelques choses dans un de ses placards, dont elle n’avait toujours pas compris comment ils pouvaient bien s’ouvrir. Ensuite il revint vers elle et lui remonta la manche, en se changeant, elle avait remarqué la blessure qui s’étendait sur presque tout son bras. Elle n’avait pourtant pas mal… quoi que maintenant qu’elle avait le temps de s’en préoccuper ce n’était plus tout à fait vrai…. Alors elle comprit avec soulagement qu’il allait la soigner.

Quand il nettoya la plaie, elle ne put retenir un gémissement de douleur. Il recommença alors à lui parler avec douceur mais quand il toucha à nouveau sa blessure, ses yeux se remplir de larmes. Bien qu’elle ne puisse les retenir durant les minutes suivantes, elle se laissa faire. Après qu’il eût fini, il lui apporta un verre qu’il approcha lui-même de ses lèvres. Elle eut un mouvement de recul mais il l’encouragea de sa voix calme et profonde. Elle décida de lui faire confiance et bu ce qu’il lui tendait, pourvu que cela soit un analgésique....

Ensuite, il mit ses mains sur ses épaules et la força gentiment à s’allonger. Elle n’opposa pas la moindre résistance et réalisa qu’elle était épuisée. Ses yeux se fermèrent malgré elle et elle sentit la main de l’homme sur son front, apaisante. Un instant plus tard ses lèvres furent effleurées du moins c’est ce qui lui sembla, elle se demanda si elle rêvait, mais en tout cas elle était certaine d’une chose, cela n’avait pas du tout été désagréable. Elle sombra doucement dans le sommeil avec la présence désormais rassurante de l’homme à ses cotés.

Quand elle ouvrit à nouveau les yeux, elle le vit qui dormait sur une chaise à coté d’elle. Elle l’observa un long moment, admirant sa chevelure blonde qui ondulait jusque sur le col de sa blouse blanche. Il était très impressionnant, grand et très musclé. Il ouvrit alors les yeux et elle s’assit brusquement en frissonnant, ils étaient impénétrables et elle se demanda ce qui allait bien pouvoir se passer à présent.

Ayant pris sa décision, il lui prit la main et la fit se lever devant eux la porte s’ouvrit. D’un pas rapide, il lui fit parcourir les longs couloirs qui les amenèrent à la salle du grand conseil. Il la sentit se réfugier derrière lui et revendiqua son rôle de protecteur. Elle lui avait appartenu depuis le premier instant, il le savait. Face aux vingt personnes réunies autour de la table, il exposa brièvement la situation. Son appartenance au conseil lui proférait un pouvoir dont il abusa quelque peu en ne les laissant pas revenir de leur surprise et en les plantant là, entraînant sa protégée avec lui.

Elle avait de la peine à le suivre, il marchait très vite, manifestement absorbé par ses pensées. Ils sortirent et se retrouvèrent devant quelque chose qui ressemblait à une voiture, il la fit monter à bord et à la suite d’un court trajet ils s’arrêtèrent. En face d’eux se trouvait une belle maison et elle imagina à juste titre qu’il s’agissait de la sienne. Ils entrèrent par une porte «magique » et elle fut surprise qu’il n’y ait personne à l’intérieur. Il l’emmena tout de suite à l’étage où il n’y avait qu’une immense chambre et une salle de bain. Il y entra résolument et commença à faire couler un bain qu’il agrémenta d’une bonne dose de savon parfumé à la vanille. Il lui fit comprendre que c’était pour elle et s’en alla brusquement.

Plusieurs minutes après son départ, elle remua enfin et ôta le pyjama qu’elle portait toujours. Elle s’observa dans la glace, essayant de se souvenir, mais sans succès. Elle était plutôt jolie à condition d’aimer les rousses bien entendu… Malheureusement la longue masse de ses cheveux était emmêlée et une énorme ecchymose soulignait une de ses pommettes. Elle fit la grimace en découvrait au fur et à mesure toutes celles qui parsemaient son corps. Se détournant brusquement, elle entra dans l’eau et s’y enfonça jusqu’au cou. Cela soulagea quelque peu son corps douloureux, elle ferma les yeux tout en soupirant…

Quelques minutes plus tard, elle trouva le courage de se laver les cheveux tout en réfléchissant. Elle se sentait tellement perdue, à part son prénom – Thémis- elle n’avait plus aucun souvenir. Il lui restait quelques vagues impressions, par exemple elle était certaine de ne jamais avoir entendu l’étrange langage que l’ont parlait par ici. L’histoire des portes et des placards aussi la tracassait, cela lui était complètement étranger. Elle avait manifestement eu un accident, ce qui expliquait ses contusions mais pas qu’elle se retrouve dans un monde tout à fait inconnu… Et l’homme qu’allait-il faire d’elle? Seule, livrée à elle-même son imagination galopa et l’angoisse la saisit. Sa respiration s’accéléra et une sensation d’étouffement s’empara d’elle, comme si une chape de plomb lui comprimait la poitrine. Elle se leva vivement et s’enveloppa d’une grande serviette de bain qu’il avait sortie à son intention.

Elle passa ensuite dans la chambre qu’elle traversa de long en large, nerveusement, dans une veine tentative visant à soulager la tension qui l’habitait. De longues minutes plus tard, épuisée autant physiquement que nerveusement, elle s’effondra sur l’immense lit placé sur une estrade. N’ayant pas d’habits à disposition, elle se glissa sous les draps blancs. Là elle ne tarda pas à s’endormir.

Nathlie
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David9David9il y a environ 13 ans
Interessant

Y a t'il une suite de prvue? Le dbut s'annonce bien prometteur

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