Les malheurs de Clotilde Ch. 01

Informations sur Récit
Une jeune trentenaire ne se rappelle pas de sa soirée.
6.1k mots
4.26
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9

Partie 1 de la série de 24 pièces

Actualisé 06/15/2023
Créé 12/19/2018
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Cette histoire est basée sur la déchéance d'une femme. C'est violent et difficile à lire pour une âme sensible. Si vous n'aimez pas le genre, vous n'aimerez pas cette histoire, alors inutile de la lire. Pour les autres, bonne lecture, car je pense que c'est mon meilleur texte écrit jusque à présent.

Je m'appelle Clotilde, mais tout le monde m'appelle Clo. J'ai trente-deux et je suis maman d'une splendide fille de dix-huit ans. Oui, vous avez bien lu les âges. J'ai eut ma fille à quatorze ans, avec Jeff qui partage toujours ma vie. Ma première relation sexuelle. On avait treize ans tout les deux, je n'ai pas aimé, mais je suis tombé enceinte. J'ai accouché le jour de mes quatorze ans. Ses parents comme mes parents sont des catholiques croyants. Ils ont refusé l'avortement. Mais heureusement, mes parents, comme mes beaux-parents sont riche. J'ai pus gardé l'enfant, une petite fille que Jeff et moi avons prénommée Emma. Nos parents, ainsi qu'une nounou se sont occupée de la petite tant que j'étais à l'école. Ainsi, Jeff et moi avons put faire des études. Il est avocat et moi architecte.

Si Jeff est fils unique, moi, mes parent m'ont eut jeune. Dix-huit ans, mais eux étaient déjà mariés. J'ai eu une sœur, Ninon, qui à aujourd'hui vingt-trois ans et un frère, Pierre, qui a dix-huit ans. Pierre est comme moi, il n'aime pas le sexe. Enfin je crois, car à son âge il est encore puceau. Quand à Ninon, elle a déjà couchée avec deux ou trois amants. On est proche, on se dit tout. Notre différence d'âge s'explique que jusque au progrès de la médecine, ma mère ne pouvait plus avoir d'enfants après moi. Sauf que ma sœur et mon frère sont nés plus tard. Pierre est étudiant en école de commerce. Ninon est prof de math en lycée. Ma mère est décédée il y a six ans, des suites d'une longue maladie. Ce fut dur, surtout pour mon père. Il s'en est remit, même s'il n'a pas refait sa vie.

Sinon de caractère je suis quelqu'un de profondément gentil. Je suis douce, naïve, comme un petit moineau apeurée. En effet je suis très, mais très peureuse. Pour tout vous dire, quand je vois au loin un clochard ou un type à l'air un peu voyou, si je suis téméraire je traverse la rue, sinon, la plupart du temps, je fais le tour du bloc d'immeuble pour les éviter. Ce que je fais aussi pour rentrer chez moi. Le parking que je loue se trouve en face de chez moi. Il y a un passage pour traverser et arriver juste devant chez moi. Mais pour cela je dois emprunter un bar fréquenter par des jeunes, souvent éméchés. Enfin quand je dis jeune, ils ont mon âge, entre vingt-cinq et trente ans. Bref, je vais au bout de la rue pour traverser, et revenir de l'autre côté, afin de ne pas passer devant ce bar. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. Je n'ai jamais connu la violence. Mes parents ne m'ont jamais ne serait-ce mit qu'une fessée.

Même mon mari, quand il hausse la voix, je panique. On ne s'est engueulés qu'une seule fois. J'ai tellement était terrifiée et choquée quand il a haussé la voix, que plus jamais nous ne nous engueulons. La violence me panique tellement que je me fige. Une fois, j'ai assisté à une bagarre dans un parking d'un centre commercial. Une dispute entre deux automobilistes. Dès que ça à gueulé, je me suis figé, immobilisé. Quand les coups ont fusé, je me suis urinée dessus. Les vigiles ont séparés tout le monde, mais je suis rentré chez moi, le pantalon trempé d'urine. Voilà comment je suis.

J'ai eus mon bac à 17 ans, mon diplôme de deuxième cycle d'architecture à vingt-deux ans. J'ai intégré le cabinet de Rudolf Heinz, qui comme son nom ne l'indique pas est américain. Il m'a embauché de suite, pour tout dire, il est venu me chercher. Je suis arrivée troisième de ma promo. Vous allez me dire pourquoi lui, plutôt que de plus grands cabinets, des plus connus? Tout simplement parce que si il me proposait un salaire très intéressant, mais moindre que certains autres, lui ne me ferais pas commencer comme assistante d'un autre architecte, mais directement en me confiant des projets. C'est la première chose qui a fait pencher la balance pour lui. La seconde, c'est qu'il a pris le temps de venir me voir en personne. Je ne lui ais pas caché que j'avais une enfant, de huit ans à l'époque. Il m'a dit que sauf contrainte, je pourrais quitter le bureau à l'heure nécessaire pour s'occuper de ma fille. Dans son cabinet, la famille compte autant que le travail. Tant que les résultats sont là, il n'y voyait aucun inconvénient.

J'ai été digne de sa confiance, et aujourd'hui, dix ans plus tard, j'ai quelques un des plus gros succès de sa boîte à mon actif. En plus de Rudolf, j'ai fais aussi une autre merveilleuse rencontre. Greg Gyver. Lui aussi est américain, mais il est disons différent. Déjà il a quinze ans de plus que moi. Ensuite il est homo, mais cela ne se voit pas beaucoup, pas du tout même, je ne l'ai su qu'après avoir bossée avec lui pendant trois ans. Et ce dans le même bureau, l'un en face de l'autre. Pour finir c'est un ancien Hell's Angels. Il en a la carrure, près de deux mètres pour cent-cinquante kilos de muscles. La barbe, la bandana, le gilet et les couleurs de son clan qu'il porte fièrement. Nous sommes petit à petit devenu amis. Il est vraiment drôle. Avec lui je parles de tout, il connaît ma fille, il connaît Jeff, mes parents, mes beaux-parents.

Je fait aussi du lundi au jeudi, deux heures par soir pour une association. Je donne des cours de français ou de math pour des jeunes. Jeune migrants ayant eut leurs papiers, mais parlant mal français. Jeune des cités en difficultés scolaires ou même des jeunes qui soit sorte de prison et ont ordre de prendre des cours pour leur libération conditionnelle, soit qui doivent en prendre pour éviter d'aller en prison pour des délits mineurs. Je le fais depuis que ma fille à seize ans et n'a plus trop besoin de moi. Je m'ennuyais chez moi, j'ai donc trouver ce travail bénévole. Je peux vous garantir qu'il m'apporte beaucoup.

Quand à moi et Jeff, nôtre relation à évoluée, suite à mon accouchement, j'ai perdu tout goût pour le sexe. Pendant quelques années, je me suis donnée à lui, sans envie. Attention, je ne parles pas de viol conjugal, lui d'abord n'en savais rien. Ensuite il m'a toujours demandé si cela me disais de faire l'amour avant de coucher avec moi. Si je disais non, il en restait là. Non, c'est moi qui lui disais oui, au moins deux fois par semaine. Je l'aimais comme une folle, et je l'aime toujours autant. Non, c'est le sexe qui me dégoûte. J'ai toujours simulée, je n'ai jamais ressenti d'orgasme. On ne faisaient l'amour qu'à la maman-papa. Pas de fellation, pas de sodomie ou de position bizarre. Puis à vingt-cinq ans, c'est devenu impossible. Je vomissais comme une malade, j'avais de la fièvre, le tout après chaque rapport sexuel.

J'ai été obligé de tout dire à Jeff. Je lui ai même proposé de divorce, que je comprenais très bien qu'il est besoin de sexe. Il m'a dit que lui m'aimait comme au premier jour, tout comme moi d'ailleurs. Qu'il était prêt à ne plus me toucher pour me garder. Alors, je lui ais proposée un marché. J'étais d'accord pour qu'il aille voir ailleurs, qu'il prenne des maîtresse ou des escorts. La seule chose que je lui ai demandée c'est d'être au courant de chacune, qu'il ne me cache rien, qu'il le fasse pour le sexe seulement. Il pourrait même partir deux ou trois semaines avec ses conquêtes, pour s'éclater. Je lui ais dis que c'était une exigence pour que l'on reste marié. Que sinon, un jour il me quitterais.

Jeff à accepté, il n'a prit une maîtresse que un an plus tard. Moi j'étais heureuse, je me sentais mieux sans sexe. Pour lui prouver mon amour pour lui, je me suis fais faire une reconstruction vaginale, avec une pose d'un faux hymen. Ainsi il pourrait vérifier quand il le voudrait que je n'ai couché avec personne. Jeff n'abuse pas, il reste quelques semaines avec ses maîtresses, puis quelques semaines seul. Greg est au courant de tout, il me dit sans arrêt qu'avec Jeff j'ai trouvé une perle rare. Que lui même extrêmement amoureux, il n'aurait pas accepté.

Physiquement je suis très belle. Je suis une véritable blonde, j'ai les yeux vert, un visage d'ange. Mon corps est aussi beau. Des seins énormes, avec des aréoles rose foncées, épaisse et gonflées. Mes tétons aussi son épais, comme deux boutons de télécommande. Je suis mince malgré mon énorme poitrine, je fais du 80 E, j'ai un petit cul musclé, bien bombé, aux fesses rebondies. Parfaitement mis en valeur par ma chute de reins vertigineuse. Sans parler de mes longues jambes parfaitement galbées. Ma peau est laiteuse, d'une douceur extrême.

Sinon, je ne me suis jamais habillé sexy, mais là, encore moins. Je m'habille en nonne, me disent Jeff et Greg. Je ne met que des tailleurs ou des robes qui rendent mon corps informe. Arrivant au minimum en dessous de mes genoux, voir jusque à mes chevilles. Pour mes seins, je les emmaillotent dans du tissu, qui part de mon ventre totalement plat et que j'enroule autour de mon torse, écrasant ma poitrine. Peu de gens savent que pourtant je cache un corps de déesse. Seul Greg et Jeff doivent le savoir. Greg pas qu'il m'ait vu nue, non, jamais. Comme il est homo, je reste en tenue normale quand il vient chez moi. D'ailleurs, souvent il me fait sa blague, qui consiste à me demander si mes seins ont poussés en quelques heures.

Donc voilà, je ne sors pas, enfin si,une fois. Sur les dix dernières années je ne suis sorti que pour faire un resto avec Emma, Greg et Jeff, c'était il n'y a que quelques jours. Pour les dix-huit ans de ma fille. Ma fille elle, est aussi belle que moi, avec un corps de déesse. Elle aussi est une somptueuse blonde, quoique un peu moins pulpeuse que moi. On est très proche. Je sais qu'elle est encore vierge. Que les garçon l'attire, mais qu'elle veut non pas attendre le mariage, mais au moins d'atteindre sa deuxième année de médecine. Pourquoi cette date me direz-vous, là je n'en ai aucune idée, surtout que ce n'est pas encore certain qu'elle fasse médecine, Emma ne passera le bac qu'a la fin de l'année.

On est début juillet. Mon mari est parti deux mois avec sa maîtresse, dans la maison qu'elle possède dans le sud. La première fois depuis deux ans. Emma, elle, est partie le mois entier, pour encadrer une colonie de vacance. Je me retrouve seule, pour mes cinq semaines de vacances. Mais Greg aurait put parvenir à me faire sortir. Un groupe de rock mythique, donne un concert dans ma ville. Le groupe dont j'étais fan absolu en étant jeune. Sûrement le seul truc qui aurait put me faire sortir, mais pas seule J'ai essayée d'avoir une place pour y aller avec Greg et son petit ami, mais il n'y en avait déjà plus une seule. Il y va avec son nouvel petit ami. Il n'arrête pas de me faire râler depuis dix jours. Ce matin, on est vendredi, dernier jour de travail. La boîte ferme ce soir, cinq semaines, c'est pour cela que je suis en vacances. Il est neuf heures, je suis déjà au boulot depuis trente minutes. Je bosse sur un immeuble de bureau à Londres.

Greg arrive à son tour. Il a deux tasse de café à la main. Il en pose une sur mon bureau, comme tout les matins.

- Hello la nonne, bien dormi?

- Nickel et toi?

- Parfaitement bien. En plus on est vendredi. Le vendredi!

- Oui je sais, les vacances et le concert.

- C'est ça. Et toi soupe et dodo à vingt-deux heures?

- Non, vingt-et-une heures. Je suis seule, Jeff part ce matin n'oublie pas.

- Je n'oublies pas la nonne. Mais ce ne sera pas vingt-et-une heures que tu te coucheras.

- Pourquoi? Tu compte faire le planning de mes nuits de sommeil?

- Non, je n'ai plus de chéri. Il m'a quitté hier.

- Merde. Je suis vraiment désolé pour toi.

- Non, c'est pas grave, c'est moi qui est rompu, il ne me faisait plus bander. Puis pour tout te dire, j'ai un autre mec en vu.

- Cachottier, tu ne me l'avais pas dis!

- Oui, c'est mon côté rebelle et secret.

Je ne sais pas pourquoi, mais tout en me parlant, Greg me regarde avec un sourire énorme aux lèvres.

- Par contre j'ai un gros souci.

- Lequel? Tu peux compter sur moi pour t'aider, tu le sais.

- Oui, je sais. Mais je ne sais pas si tu voudras...

- Je ferais n'importe quoi pour toi, tu es mon meilleur ami.

- Merci de l'honneur. Donc voilà, je me retrouve donc avec une place de plus pour le concert ce soir. J'aimerais que tu viennes avec moi.

- Waouh!

J'ai bondis de joie sur ma chaise.

- Bien sûr, je suis d'accord. J'en rêve depuis mes dix ans!

- Oui, je sais, puis c'est les seuls à être capable de te faire sortir!

- Avec les dix-huit ans de ma fille, il y a tout juste vingt jours de ça. N'oublie pas.

- Je n'oublie pas.

Je fut toute heureuse le reste de la journée. On aurait pas put me faire plus beau cadeau. Le premier concert de ma vie, à trente-deux ans. Surtout pour ce groupe, le groupe. On a convenu que j'irais chercher Greg, on prendrais ma voiture. J'ai un tout petit véhicule de ville, qui se gare de partout. Le concert commence à vingt-et-une heures, je passerais le prendre à dix-neuf heures. Pour l'occasion je me suis un peu maquillée. Pas grand chose, du noir sous les yeux et un rouge à lèvres. Je me suis habillée plus court que d'habitude. Ma jupe de tailleur arrive juste au-dessus du genoux. Bien entendu, je me suis emmailloté les seins. Il fait chaud, j'ai donc opté pour un chemisier blanc à manche longue, mais je n'ai pas mis la veste de mon tailleur.

Greg remarque de suite le changement dans ma tenue quand il ouvre la porte de sa villa.

- Ouah! La mini-jupe! Le maquillage de fou!

Bien entendu, il se moque de moi, si pour moi, je suis habillée courte, pour tout le reste du monde je suis habillée comme une fille très très sage. Finalement, changement de programme, on y va en taxi. D'habitude je ne bois pas, mais là, alors que Greg s'est préparé un mojito, j'ai voulus en goûter un. C'est bon, je l'ai bus en entier. Je suis bien décidée à en boire un autre après le concert. Même si j'ai la tête qui tourne un peu. Il faut dire que à trente-deux ans, c'est mon premier verre alcoolisé. J'ai tout mes points, ce soir c'est la fête, je ne conduirais donc pas. Et Greg étant un vrai trou sans fond, il est hors-de-question qu'il conduise ma voiture adorée. Le taxi arrive vite, il nous dépose devant le stade. Oui, le stade, le groupe étant énorme, il va remplir le stade de la ville. Je suis joyeuse. Le double effet du groupe mythique et du mojito. Alors que l'on avance un peu, on me tape sur l'épaule. Je me retourne.

- Meyer!

C'est notre jeune stagiaire, il a dix-neuf ans, il est juif et super sympa. Bien que je trouve son regard assez bizarre. Parfois on dirais le regard d'un pervers. Mais je me fais sûrement des idées. Il n'a jamais fais ne serait-ce qu'une blague sur le sexe ou même les femmes. Greg se retourne aussi en entendant le prénom du stagiaire.

- Meyer? Tu fais quoi là?

- Je viens prendre une douche, mais il y a une longue queue... Alors j'hésite...

Sa réponse nous fais rire, surtout qu'il garde son sérieux. Meyer reprend.

- Non, je viens voir le concert.

- Tu es avec des amis?

- Non Clo, je suis seul. Peu de jeune de mon âge écoute de la musique de vieux. En tout cas aucun de mes nombreux amis!

- Musique de vieux, enfoiré... Tu reste avec nous alors?

- Je ne voudrais pas m'incruster.

Greg renchérit.

- Allez, reste, ce sera l'occasion de se connaître en dehors du taf. En plus on va boire un verre après.

- Bon, alors d'accord.

Le concert fut mythique. Le pied. Je suis vraiment heureuse d'avoir put y aller. Ensuite on va boire un verre. Il est minuit trente quand on entre dans le pub. Greg et moi restons au mojito, Meyer tourne à la bière. J'en bois deux. Je suis saoul, mais pas au point de pas pouvoir marcher ou des trucs de ce genre. Le pub ferme, il est deux heure. On sort, j'aurais bien bu encore un peu. C'est tellement rare que je sorte. Je le leurs dis.

- Moi, j'aurais bien bu encore un verre.

- Ben on peut aller chez moi. Propose Greg.

Sa proposition me va.

- D'accord pour moi!

- Je suis à pied, de chez toi ça va être galère pour rentrer.

Meyer paraît embêter de ne pas rester avec nous. Greg à la solution.

- Si tu veux, tu peux rester dormir chez moi, j'ai cinq chambres d'amis, demain je te raccompagne.

La proposition de Greg illumine le visage de Meyer.

- Si cela ne te gêne pas, c'est OK.

On appelle un taxi, on ne l'attend que dix minutes.

Arriver chez Greg, il nous prépare un mojito. On discutent de divers sujets. Dans la bonne humeur. Je crois que je n'ai jamais autant ris de ma vie. La dernière chose que je me rappelle c'est le deuxième mojito que me sers Greg, je regarde l'heure, il est trois heures. Après c'est le trou noir.

Je viens de me réveiller, je suis encore dans le coltard. J'ai du mal à réfléchir, et ce goût immonde dans la bouche, c'est horrible. Vite, que je trouve la force de me laver les dents. J'ouvre les yeux, il fait grand jour. Je suis dans ma chambre. C'est bizarre, je me suis bien fais mon masque de nuit hier soir, mais j'ai oublié de l'enlever. D'habitude je ne le garde que dix minutes sur le visage. Maintenant il est tout séché sur moi. Il faut dire que je devais être bien saoul, je ne me rappelle même pas être rentrée chez moi. Je me passe ma main dans mes longs cheveux blonds ondulés, je la retire vite. J'ai mis du masque de nuit de partout dans ma chevelure. Je souris, mais j'ai presque honte. Je devais être drôlement saoul pour faire ça.

Il va falloir que j'aille prendre une longue douche, et surtout me laver les cheveux et les dents, mais j'attends un peu. Je suis trop dans le brouillard. J'ai chaud, j'enlève le drap qui me recouvre. Merde, je suis nue. Je ne dors jamais nue, même si je ne m'habille pas beaucoup pour dormir, je mets toujours un string ou une culotte propre, en plus d'un petit tee-shirt. Je jure que plus jamais je ne boirais. Je devais être drôlement faite, j'ai mis du masque sur mon corps. J'en ai sur les seins, le ventre, même les poils blonds et drus de mon sexe. Mon dieu, j'espère que je n'ai pas déconné au point de m'en mettre dedans. Quand on est alcoolisée au point où je devais l'être, c'est possible. Enfin je crois.

J'ai peur, mon mari me tuera si j'ai fais ça. Il ne me croira jamais quand je lui dirais que c'est à cause de l'alcool, il pensera que je le trompe. Je mets dix minutes au moins avant de pouvoir descendre ma main vers mon sexe. Je tremble. J'entre délicatement un doigt en moi. Je respire, mon faux hymen est bien là. Je suis soulagée. Je prends mon téléphone sur la table de nuit, pour voir l'heure. Il est quinze heures. J'ai bien dormis. Il y a trente appels en absence de Greg, il doit se faire du souci. Tant pis, il avait qu'à me faire dormir chez lui Je l'appellerais après la douche. Je vais pour reposer mon téléphone quand j'arrête mon geste. Mon dieu, c'est quoi ce délire. On est lundi! Je suis sortit le vendredi soir. Je ne me rappelle pas du tout du samedi et du dimanche...

Je compose le numéro de Greg en urgence, il doit pouvoir m'expliquer. Il décroche à la première sonnerie. Je n'ai pas le temps de placer un mot.

- Putain, Clo, où tu étais?

- Je... je ne sais pas...

Brusquement j'ai envie de pleurer. Je n'étais donc pas avec Greg.

- Comment tu ne sais pas?

Greg crie dans le téléphone, ça résonne dans ma tête.

- Je viens de me réveiller. Je n'ai aucun souvenir. Je ne me rappelle que du...

- Du quoi?

- Attends, je réfléchis...

Mon dernier souvenir me reviens. Trois heures du mat, deuxième mojito. Je le dis à Greg.

- Là, je peux t'aider un peu.

Greg reprends après avoir pris une courte pause.

- Tu en as pris quatre autres ensuite, tu les as bu trop vite. Puis à quatre heures tu as voulus partir, je t'ai proposé de rester dormir. Mais tu as refusée. J'ai insisté, tu a commencé à t'énerver. Comme tu étais cohérente, tenais bien debout, je t'ai laissé partir. Meyer et moi t'avons accompagné au taxi que tu avais appelé. Après je ne sais pas. J'ai dormis jusque au soir, Meyer aussi. Je t'ai passé un appel. Mais comme il était tard, j'ai pas insisté. Meyer est rentré chez lui. Moi je t'ai appelé toute la journée hier, et toute la matinée aujourd'hui. Tu ne m'aurais pas appelé, j'aurais appelé les flics.

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