Le Pt'io

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Tel est pris qui croyait prendre...
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Partie 1 de la série de 3 pièces

Actualisé 06/11/2023
Créé 01/26/2022
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Le Pt'io

Je me faisais chier depuis ce matin. En plus je n'avais rien à glander de toute l'après-midi. Je roulais depuis une bonne heure au grès de mes envies dans les rues de la ville quand je suis passé sans trop le vouloir devant le bahut. C'était l'heure de la sortie des cours et j'allais lentement.

Coup de bol, j'ai tout de suite reconnu sa silhouette à une dizaine de mètres devant moi. Il avançait seul, sur le trottoir, son sac de classe sur les épaules.

Il marchait souplement et avec son gabarit très menu, on pouvait, de dos, le prendre pour une nana malgré le gros blouson noir qui le protégeait du froid. J'ai ralenti ma moto pour stopper à côté de lui au moment ou il s'apprêtait à traverser.

- Salut P'ti

Il a sursauté et reculé d'un bond contre la grille de la fac. Bien sûr, il m'a reconnu tout de suite. Nous nous sommes regardés en silence.

- Tu viens avec moi?

C'était plus un ordre qu'une question. Il n'a pas bougé. La pluie s'est mise à tomber. Fine et glacée. Nous étions à la fin de l'hiver.

- Allez montes! Il fait froid. Grouilles toi, on n'a pas que çà à foutre. Viens avec moi on va se réchauffer.

Il avait peur et cela se voyait dans son regard apeuré. Il a tourné plusieurs fois la tête à la recherche d'une aide quelconque. Mais il y avait peu de monde sur les trottoirs. Uniquement des étudiants qui traînaient en petits groupes et se fichaient royalement de nous.

A la fac, comme dans le quartier, c'était chacun pour soi. Aucun professeur n'oserait nous emmerder. Ils avaient tous peur de nos réactions.

Immobile face à mot, des ballants, corps légèrement voûté pour compenser le poids de son sac à dos sur ses épaules, et air craintif, c'était une proie idéale. J'avais trouvé comment passer mon après-midi de manière très agréable.

Je lui ai lancé mon regard le plus mauvais. Il savait déjà de quoi j'étais capable.

- Tu montes ou tu t'en prends une?

Il s'est approché à contrecœur, et a enfin enjambé le siège arrière. Nous nous sommes tirés de cet endroit pourri.

J'allais vite tout en faisant attention car la chaussée était glissante. La pluie tombait plus fort. Il s'est agrippé à moi, bras serrés autour ma taille, torse collé contre mon dos. Je filais en direction de ma piaule. Malgré la vitesse et le froid, je sentais sa chaleur et même ses tremblements. De peur ou de froids, je n'en savais trop rien. De toute manière, je n'en avais rien à foutre de ses états d'âme.

Nous sommes rapidement arrivés à destination. J'ai garé ma moto devant le bar-hôtel que tiennent mes vieux depuis de très nombreuses années. Le bâtiment de cinq étages était encore plus moche sous ce ciel gris avec ses murs lézardés et ses peintures écaillées. Il était assorti au quartier.

Nous sommes passés par l'escalier de service qui donne sur tous les couloirs des différents étages pour finir directement devant la porte de ma chambre au dernier étage. A cette heure-ci aucun risque de rencontrer un client. De toute façon, personne ne venait à cet étage si Je ne l'y avait pas invité. Même pas mes parents.

Ma chambre est sous les combles. Au départ, c'était deux chambres de l'hôtel, au dernier étage. Les clients ne les prenaient jamais car il n'y a pas d'ascenseur. Mes parents ont accepté que j'en fasse mon appartement. Ils ne voulaient pas que je les quitte. Cette solution présentait des avantages pour tous. J'en ai fait une grande pièce avec tout le confort. Sauf la cuisine bien sûr.

Nous sommes montés à toute vitesse. Le Pt'i essayait de garder mon rythme. Je le poussais devant moi chaque fois qu'il ralentissait. A cette heure-c1, 1l n'y a pas de clients dans l'hôtel.

De toute manière, 1l y a de moins en moins de clients. Le quartier devient trop pourri. Cela ne dérange pas mon père. Il dit que dans quelque temps se seront les putes qui viendront chez nous et que cela rapportera bien plus de blé que des représentants de commerces fauchés qui détaillaient les notes de frais et discutaient le moindre prix.

Je me fous royalement de ce que pensent mes parents et de l'avenir du bar ou de l'hôtel. Mes parents ne vivent que pour le boulot et surtout le fric. Je sais que malgré leur air minable, ils ont un paquet de pognons qui lui-même fait des petits. Et je sais aussi que tout cela sera un jour à moi.

Je les aide de temps en temps mais c'est juste pour ne pas retourner en fac. C'est un marché entre nous, ils ne me font pas chier et j'en fais de même. Ils ont même fait insonoriser ma piaule pour que ma musique de dingues ne perturbe pas les clients. Tu parles. Ils n'y connaissent rien en musique. Ils vivent dans un monde de merde.

J'ai ouvert, poussais le môme à l'intérieur d'une bourrade dans le dos et fermais la porte à clef. J'ai mis tout de suite de la musique, pas trop fort, et ai allumé un clop. Une pluie violente frappait le toit juste au-dessus de nos têtes.

Le môme était planté au milieu de la pièce, aussi immobile qu'une statue. Il avait gardé son sac à dos sur les épaules. Un sac qui devait être bourré d'affaires de classes. Je savais que c'était un excellent élève. Qu'il avait de l'avance et qu'il était fait pour des études brillantes. Mais je savais aussi qu'il avait de sacrés problèmes personnels.

Tête baissée, il contemplait l'épaisse moquette. Il connaissait déjà ma piaule pour y être venu une fois. Je ne pense vraiment pas qu'il a oublié cette visite. Il ne pouvait pas avoir oublié.

Il est très mince, pâle, blond, sans un poil, les cheveux mi-longs, un semblant de moustache qui n'avait jamais connue de rasoir. Il n'y avait rien à raser d'ailleurs, sauf sa tignasse de gonzesse. Son physique était certainement un handicap pour un garçon malgré, ou à cause de sa beauté .

Vue notre différence de morphologie, j'aurai pu l'assommer d'une seule main. Il ne faisait pas le poids, au sens propre et au sens figuré du terme, et il le savait. C'est un tendre et il l'avait compris à ses dépens il y a quelques semaines de cela.

- Tu peux enlever ton sac et ton blouson. Personne ne va te les piquer ici. On est peinard. Je te conseille de te mettre à l'aise, le chauffage tourne au maximum.

Il a obéis très lentement. Ces gestes avaient une grâce surprenante pour un mec. Sans son Bombers et son sac à dos, il paraissait encore plus mince dans cette chemise trop large et ce pantalon qu'il n'arrivait pas à remplir.

Je suis parti dans la salle de bain pisser un coup. J'ai fait exprès de faire du bruit en urinant directement dans l'eau au lieu de viser la paroi. Il devait entendre la puissance du jet malgré la musique.

A mon retour, il n'avait toujours pas bougé. J'ai écrasé mon clop dans le cendrier et me suis lentement approché de lui. Je le dépassais de deux têtes et je ne parle même pas de la carrure.

Le martèlement de la pluie sur le toit s'est arrêté. J'ai poussé brusquement le Pt'io qui est parti en arrière. Il a heurté le lit et est tombé assis sur le matelas de mon vaste pieu.

J'ai bondi face à lui en levant la main comme pour le frapper. Il s'est protégé le visage avec son bras. J'ai arrêté mon geste à deux centimètres de sa joue. Il tremblait de peur.

- J'ai envie de te casser la figure.

J'ai tiré ses cheveux en arrière, l'obligeant à lever son visage vers moi. Il y avait de la buée dans son regard. J'ai approché mon visage du sien. Ses yeux étaient carrément mouillés. Il avait une respiration oppressée. Ma bouche était à dix centimètres de la sienne.

- Ouvre la bouche

Il a obéis. J'ai senti son haleine fraîche. Il a les yeux verts foncés. On voit des veines rouges et d'autres bleues sous la peau de ses joues. II est resté la bouche ouverte. Il a une belle dentition. J'ai serré ses joues de mon autre main pour l'obliger à garder la bouche ouverte.

J'ai craché rapidement. Mon jet de salive est entré directement. J'ai lâché sa mâchoire. Sa bouche s'est fermée sur mon mollard.

- Avales........ Allez avales. Avales ou je te casse la tête!

Il l'a fait en tremblant. Sa gorge s'est contractée pour avaler. Ses yeux se sont remplis de larmes. Il a eu un hoquet comme si il réprimait une envie de vomir. Bruits de déglutition.

- Gares à toi si tu dégueulasses ma moquette

J'ai lâché ses cheveux. D'un revers de main, il s'est essuyé les lèvres, puis les yeux. Il reniflait. Sans perdre plus de temps, je me suis placé entre ses jambes. J'ai baissé mon fut et mon caleçon. Ma bitte s'est collée contre ses lèvres entrouvertes.

- Montre voir si t'as fait des progrès. Je suis sûr que t'es en manque. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu.

Sans aucune rébellion, Il a ouvert sa bouche en avançant la tête. Ma bitte est entrée dans son palais. Il a commencé à me sucer. Sa bouche chaude était comme du velours autour de ma bitte. J'ai fermé les yeux en tendant mon pubis. Ses lèvres charnues comprimaient mon gland puis le relâchaient, me l'aspiraient, allaient et venaient longuement le long ma hampe qui grossissait rapidement. Il me suçait vachement bien.

Je le laissais faire. Au bout de quelques minutes, j'étais tendu à fonds. Il n'arrivait plus à prendre mon sexe entièrement dans la bouche. A peine les deux tiers.

- Branles moi en même temps.

Il l'a fait. Il se débrouillait vraiment très bien pour m'exciter un maximum.. Mieux que les meufs. Bien mieux. Ça faisait bizarre, ma grosse bitte fichée dans sa peau très blanche. La bague rouge de ses lèvres parcourait ma hampe dressée. Il a accéléré le mouvement et salivait beaucoup. Mes poils étaient mouillés.

- Vas plus vite. Çà vient

Bruits humides de déglutition. Une de ses mains m'a serré les couilles pendant que l'autre continuait à me branler de plus en plus vite. Il faisait çà comme un professionnel de la bitte. Sa bouche coulissait de plus en plus vite le long de mon membre. Ma jouissance arrivait à toute vitesse du creux de mes reins.

- T'as intérêt à tout avaler. Toute la dose. T'as compris?

Dans un soupir, j'ai craché des longs jets au fonds de sa gorge. Il y en avait un bon paquet. Je me vidais en serrant les dents. Il a réussis à tout avaler sans perdre une goutte et a même continué à téter mon gland, jusqu'à ce que je recule pour libérer ma tige.

Putain, Çà c'est de la pipe! Il avait fait de sacrés progrès le Pt'io. Surprenant.

Je me suis refringué. Il avait la bouche pleine de mon foutre et les lèvres brillantes de salive. Il n'arrêtait pas d'avaler, même la bouche vide, comme si, il restait encore du sperme. Vu la quantité que j'avais giclé au fonds de sa gueule, il en aura pour un bon moment à se débarrasser de mon odeur intime.

Assis, le visage hagard, de la bave sur le menton, il ne cessait pas de se racler la gorge et de s'essuyer les yeux. J'ai eu pitié de lui.

- Tu veux boire un coup?

- Je veux bien de l'eau si tu as

Un tout petit filet de voix. Une voix tremblante. Une voix de jeune ado malgré son âge. Il n'osait toujours pas me regarder. Je lui ai servis son verre d'eau et me suis pris une canette. Il a bu d'un trait sa flotte et s'est raclé la gorge.

- Je peux partir maintenant?

Sa voix était un peu plus ferme.

- Tu déconnes mec! Tu restes. On n'a pas fini.

Je me suis assis en face de lui sur un petit fauteuil, guiboles étendues, largement écartées. J'avais tout le temps et lui aussi.

- Et surtout ne me dit pas qu'on t'attend. Je sais que ce n'est pas vrai. T'es comme moi toi, personne ne t'attend. Alors nous avons tout notre temps. Je n'ai pas encore fini avec toi.

Rien qu'en le voyant assis sans rien faire, à attendre mes ordres et mon bon vouloir, j'avais encore envie de lui et ma bitte était à l'étroit dans mon futal.

Sans me vanter, je pouvais jouir à répétition et bander longtemps. Cela faisait toujours flipper les meufs que je levais. C'est toujours elles qui criaient grâce devant ma bitte.

En plus, j'étais monté au-dessus de la moyenne. Dans un plumard comme dans la vie je savais me défendre. Je n'avais jamais eu aucun problème pour lever toutes les filles dont j'avais envie. Très rare étaient, celles qui refusaient. Ma piaule avait vu défiler un nombre impressionnant de gonzesses. Des mecs aussi. Cela dépendait de mon envie du moment. Mon lit était plus souvent défait que fait et ma consommation de capotes me coûtait autant que mes clops. Car bien entendu, je faisais très attention. J'ai finis tranquillement ma bière. Le môme était toujours assis sur le pieu. Il regardait le sol.

- Lève-toi

À nouveau son regard de chien battu avant de m'obéir.

- Approche

Il s'est avancé de trois pas.

- Enlève ta chemise...

Le même regard avant de baisser la tête. Ses doigts longs et très fins ouvrent les boutons lentement. Il sort les pans de sa chemise de son pantalon. Sa liquette lui arrive au ras des fesses. Il s'en débarrasse. II porte un tricot de corps jaune paille à manches courtes. Son cou est très long. Ses cheveux flottent au niveau de sa nuque. Les bras sont aussi fins que le visage. On ne voit même pas les muscles sous la peau très blanche. Les poignets sont très fins.

- Enlève le tee-shirt

Il le passe par-dessus sa tête. On voit ses côtes. Son ventre est creusé, sa taille fine . Il est maigre. Non pas maigre, mais plutôt très mince. Debout devant moi, torse nu, il attend mes ordres. Il a la chair de poule. Absolument aucun poil sur le torse. Même pas sous les aisselles.

- Tes pompes et tes chaussettes maintenant

Je le regarde se déhancher et se pencher pour faire ce que je lui ai demandé. Il est très souple avec des mouvements empreints de féminité. Dans certaines postures, avec ses cheveux longs qui lui cachent le visage, on le prendrait presque pour une meuf.

Cette comparaison me fait bander encore plus. Je ne suis pas sûr, mais je crois que je ne me suis jamais fait un mec qui parait aussi jeune que celui-là. Je n'arrive pas à croire qu'il a la vingtaine. Son pantalon à du mal à tenir autour de ses hanches, malgré la ceinture serrée au dernier cran. D'un geste gracieux, il repousse de la main ses cheveux rebelles.

- Tourne toi

De dos c'est vraiment une femme avec cette taille très fine qui fait paraître ses hanches assez larges. Le grain de sa peau est très lisse. Ses omoplates ainsi que les vertèbres de sa colonne vertébrale pointent sous cette peau si blanche.

- Baisse ton falzar.

Il a un mouvement d'hésitation. J'élève la voix.

- Baisse ton futal rapidos mec!

Bruits de boucle de ceinture et de fermeture éclair. Le pantalon tombe autour des chevilles. Il porte un boxer-short en coton qui moule parfaitement son petit cul. Le tissu colle à sa peau. On devine même sa raie. Les fesses sont toutes petites, très hautes, fermes et bien arrondies. J'admire le spectacle. Sa taille très mince, ses fesses étroites et bien joufflues, ses jambes fines et nerveuses. Et toujours pas de poils, même sur les guiboles. Il est carrément imberbe.

- Penche toi un peu que je vois mieux la camelote

Il se baisse légèrement. Son short jaune paille moule parfaitement ses rondeurs. Il est hyper bandant dans cette position.

- Approche

Il recule vers moi et se retrouve entre mes cannes, contre le siège. J'ai son cul à cinquante centimètres de mon visage.

Je le chope par la taille, pour l'asseoir sur moi, son cul contre mon sexe. Il pèse rien. Mon bras fait sans problème le tour de sa taille. Je le bloque dans cette position, ses fesses collées sur ma bitte. Je me frotte contre elles. Ma queue est de plus en plus à l'étroit dans mon pantalon. Je passe ma main sous ses fesses et me débraguette. Nos slips frottent l'un contre l'autre. Ses omoplates et sa colonne vertébrale ressortent encore plus sous la peau blanche. Je l'attire contre mon torse.

Mes grosses paluches passent devant et caressent son torse. Mes doigts trouvent les pointes de ses seins. Ses tétons sont incrustés dans les mamelons. J'ai du mal à les saisir entre mes doigts. Je serre. Il gémit. Cela m'excite encore plus. Je serre de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il crie de douleur. Je le fait crier plusieurs fois avant de lâcher les pointes meurtries. Je le soulève légèrement d'un bras et de ma main libre, je baisse mon slip sous mes couilles. Il est à nouveau assis sur moi.

Ma bitte nue frotte le tissu de son boxer. La chaleur de ses fesses réchauffe mon gland décalotté. Je frotte ma queue de plus en plus vite contre le short. Ma queue se cale entre ses fesses, dans sa raie. Seul le mince tissu de coton sépare nos peaux moites. Il est inerte sur moi et me laisse faire. J'accélère en le tirant bien sur moi. Il ne me faut que quelques minutes, pour lâcher à nouveau ma crème sur le tissu maltraité. |

Au même moment, la sonnerie de mon téléphone portable nous fait sursauter les deux. Je jure. Mon portable est dans mon blouson que je n'avais même pas pris la peine d'ôter. Je prends la ligne sans lâcher le gamin.

- Allo

- Salut Alex

- Salut

C'est Farid. Mon pote de toujours. Celui avec qui j'ai grandi. Celui avec qui j'ai fait toutes les conneries possibles et inimaginables. Mon double. Mon frère. Un emmerdeur de première dont je ne peux me passer. C'est ensemble qu'on avait levé le loupiot.

Farid et moi, c'est à la vie, à la mort. Depuis toujours et pour toujours. Pas besoin de se parler pour ce comprendre. On a envie des mêmes choses au même moment. C'est mon jumeau d'esprit et de cœur. C'est une des rares personnes auxquelles je tiens. Et je sais que tout ce que j'éprouve pour lui est partagé. C'est comme cela depuis toujours.

- T'es ou Alex?

- Chez moi

- Qu'est ce tu fous chez toi

- Je m'amuse

- Seul?

- Non

- T'es avec qui?

- Avec le pt'io

- Le petiot?

- Oui. Celui qu'on a levé il y a un mois

- Ha ouais. Il en redemande?

- Non c'est moi qui ai été le chercher. J'avais rien à faire et.je l'ai rencontré. Et toi t'es ou?

- Chez moi.

- Et tu fais quoi?

- Je suis avec Néneh. On s'amuse aussi.

Mêmes choses au même moment. Lui avec une femme et moi avec un homme. Sans se concerter. C'est toujours comme cela. Inexplicable.

- Vous êtes en train de téter ou tu la fourres?

- Les deux mon pote les deux. Mais elle en redemande.

- De quoi?

- Des deux mon frère. Des deux. Et toi? T'en es ou avec le morveux?

- Il m'a taillé une pipe et il est en train de me remettre en forme. J'ai son petit cul sur ma bitte.

- T'es en train de le tringler?

- Non. Ça, c'est pour tout à l'heure. Pour le moment, il a juste le slip sale et mouillé.

- Garde le au chaud alors.

- Pourquoi?

- Avec Néneh, on s'est dit que tu pourrais nous rejoindre. Elle a envie de te voir, et on pourrait s'amuser ensemble. Ça te dit?

- Pas de problème. Je peux même venir avec lui

- Pourquoi pas. Attend mec j'explique à la meuf

J'attends en regardant le môme. Il est debout de dos avec le fond du slip taché et humide. Je lui dis de se rhabiller. Il veut enlever son slip. Je lui dis de le garder. C'est excitant. Il se rhabille pendant que je finis avec Farid.

- Pas de problème mec. La meuf est encore plus excitée. Elle ne demande que cela. Je lui ai dit que le môme était vachement appétissant. Je suis sûr qu'il va lui plaire.

- OK on vient.

- On vous attend. A tout de suite.

Je coupe. On se rajuste et nous quittons ma piaule. Mon pote n'habite pas loin. À cinq bonnes minutes de marche. En plein cœur de la zone où il n'y a plus, depuis belle lurette, aucune force de l'ordre. Personne n'ose entrer dans ce quartier à part les habitués.

Malgré le temps menaçant, j'ai décidé d'y aller à pieds. Je dis au gamin ou on va. Le petiot veut partir. Je lui dis de la fermer et de me suivre. Je sais parfaitement que personne ne l'attend avant le milieu de la nuit. Il baisse la tête comme à son habitude et me suit. Il a du mal à marcher aussi vite que moi.

oooOOooo

Nous entrons dans la citée. Autre monde. Murs tagués, débris de voitures désossées, dépotoir de détritus divers, mômes qui jouent dans la rue. Cris et odeurs d'ailleurs. Tous nous regardent méchamment. Je les connais, et eux, me reconnaissent aussi. A partir de ce moment, plus personne ne nous emmerdent. Certains d'entre eux me lancent des cris de joies dans un incroyable mélange de langues. Nous entrons dans l'immeuble délabré. L'ascenseur est en panne, comme d'habitude. Nous montons les huit étages à pieds. Le môme souffle comme un phoque alors que c'est une promenade de santé pour moi vu mes entraînements. Des bruit de musiques et des cris a chaque palier. Vies et odeurs du monde. Des mondes disparates cloîtrés dans ce quartier, pour l'abri des nantis et des gens de biens. Ghettos et promiscuités. Débandade de l'ordre civil et moral. Nous arrivons au huitième. Je frappe à la porte.

ANDRERP95
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