Le Modèle (Premier épisode)

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Arielle accepte de poser nue devant son professeur.
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LE MODELE (1er épisode)

Pendant plusieurs semaines, Arielle ne cessa de penser à ce qu'elle avait vécu dans la maison de correction (voir La Détention sur Literotica). Comme elle dessinait bien, elle se représenta dans toutes les positions qu'elle avait prises durant ce mémorable séjour sous les yeux de la Surveillante-Générale, de Mlle Germaine, du Père Guillaume et de son neveu Hippolyte. Le soir, dans sa petite chambre, elle multipliait les dessins qu'elle cachait soigneusement dans un tiroir de sa commode toujours bien fermé à clé. Quelle honte si quelqu'un les avait découverts! : elle s'était représentée nue, attachée, gémissant sous le fouet, exposée devant des témoins qui la dévoraient des yeux.

Excellente élève du cours d'arts plastiques, elle aurait eu grande envie de les faire voir à M. Deltaille, son professeur, mais elle rougissait à la seule idée de les lui montrer. Comme ses dessins étaient ressemblants, on aurait reconnu immédiatement ses traits. Elle se contentait donc d'exécuter avec le plus grand soin les travaux que le Professeur donnait à la classe.

Toutes ses compagnes cherchaient à attirer l'attention de M. Xavier Deltaille, le seul homme du corps enseignant de l'Institution. Mais Il était évident que ses préférences allaient à Arielle, sa meilleure élève, dont il appréciait ouvertement le talent. Elle envisageait de plus en plus de poursuivre ses études dans cette voie. Rêvant d'entrer dans quelque prestigieuse école d'art, elle obtint de ses parents qu'ils lui offrent des leçons particulières pour se préparer aux difficiles concours d'entrée dans les établissements auxquels elle aspirait. Elle put donc deux fois par semaine se rendre dans le petit chalet que l'Institution avait mis à la disposition de M. Deltaille, au cœur du parc, pour y installer son atelier. Arielle considéra comme un immense privilège de pouvoir entrer dans cette demeure qui faisait rêver toutes ses compagnes.

M. Deltaille, la cinquantaine élégante et discrète, était un homme raffiné, d'une politesse exquise. Il prenait manifestement plaisir à conseiller sa jeune élève; à lui donner une réelle culture artistique. Il aimait s'entretenir avec elle des bonheurs de la peinture dont elle entendait, elle aussi, faire son métier. Ces conversations créèrent entre eux une certaine familiarité. Arielle lui posait beaucoup de questions sur sa carrière, sur ses projets. Lui aussi l'interrogeait sur ce qu'elle aimait, sur ses rêves, ses désirs. Elle resta très discrète et se garda bien de lui parler des fantasmes qui la hantaient.

Mais un jour où il l'avait laissée seule un moment dans l'atelier, elle eut la curiosité de regarder les toiles qui étaient entreposées dans un petit réduit attenant à la pièce. Outre de nombreux paysages elle découvrit plusieurs tableaux de nu. Des femmes avaient posé nues devant M. Deltaille et, lui, avait peint sans cesser de les regarder! Arielle imagina ce qu'on peut ressentir quand on est une jolie fille, réservée et pudique, de rester sans voiles pendant de longs moments devant un peintre comme M. Deltaille qui observe votre corps dans ses moindres détails. Elle pensait au mélange de honte et de secret plaisir qu'elle aurait éprouvé au cours de cette exhibition honnête au seul service de l'art.

Quelques jours plus tard, il lui confia que parmi les nombreux projets qu'il avait eus en tête, il en était un qu'il regrettait de n'avoir pu réaliser. Il s'agissait d'une série de nus inspirés par des tableaux anciens qu'il s'agirait de réinterpréter. Loin d'en faire des copies, il aurait souhaité en garder l'esprit tout en renouvelant totalement les formes et les couleurs.

Arielle, cachant de son mieux son émotion, lui demanda pourquoi il n'avait pas mis cette idée à exécution. M. Deltaille lui répondit qu'il aurait fallu faire venir des modèles et que cela aurait posé de nombreux problèmes auprès de la Direction de l'Institution et qu'il souhaitait éviter tous les désagréments qui s'ensuivraient. Il se sentait bien dans son atelier et ne voulait pas que son installation soit remise en question.

Sentant qu'il fallait profiter de la chance qui s'offrait à elle, Arielle en rougissant lança

"je pourrais être votre modèle".

Stupéfait, M. Deltaille la regarda :

"Quoi?.... vous accepteriez...devant moi...".

Sans hésiter, Arielle ajouta :

" ce serait vraiment dommage d'abandonner un aussi beau projet. Je pense qu'il faut le réaliser sans tarder".

Encore tout bouleversé de la soudaineté et de l'audace de cette proposition, M. Deltaille était demeuré pensif. Sans lui laisser le temps de réfléchir davantage, Arielle lui demanda par quoi il souhaitait commencer.

Silencieux pendant quelques instants et n'osant pas regarder directement Arielle, M. Deltaille murmura :

"On pourrait essayer avec le Velasquez".

Curieuse, Arielle lui demanda ce qu'il représentait. Il valait mieux, lui dit M. Deltaille, qu'elle en regarde elle-même une reproduction et qu'elle décide après l'avoir vue si elle souhaitait toujours poser pour lui. Il lui donna cette référence pour qu'elle contemple le tableau à loisir avant leur prochaine rencontre:

(voir sur Internet : Velasquez Vénus à son miroir)

A peine revenue dans sa chambre, Arielle s'empressa d'allumer son ordinateur. Bientôt lui apparut le magnifique tableau de Velasquez où la Vénus au miroir déroule sa somptueuse nudité. Un dos féminin s'offrait délicieusement au regard depuis l'inclinaison gracieuse du cou jusqu'au creux de la taille si fine qui se prolongeait par l'admirable saillie de la hanche. Arielle dévorait tous les détails de ce corps dénudé. La chair désirable de la femme étincelait sans pudeur : les fesses, les cuisses, les longues jambes invitaient à suivre leurs courbes voluptueuses.

Aussitôt, Arielle s'imagina elle-même dans cette position qu'elle devrait bientôt prendre devant son professeur respecté. Comment oserait-elle? Comment pourrait-elle après s'être ainsi montrée dans toute sa nudité devant son professeur redevenir la bonne élève si réservée, si respectueuse qu'elle avait été jusqu'alors.

Mais en même temps elle découvrit que M. Deltaille avait eu le délicatesse de ménager sa pudeur : pour cette première épreuve, il avait choisi un nu qui se présentait de dos. Elle n'aurait pas à affronter son regard. Elle ne le verrait pas la voir toute nue..

Dans l'appréhension et l'impatience, elle attendit le moment de se présenter chez M. Deltaille. Souvent elle regardait la Vénus au miroir en éprouvant parfois une terrible honte à l'idée de ce qui l'attendait tandis qu'à d'autres moments elle était saisie d'une irrésistible envie de s'exposer nue sous le regard de son professeur. Comme, après quelques jours, elle ne lui avait pas fait savoir qu'elle refusait de poser, il devenait évident qu'elle acceptait.

Quand vint le jour de sa leçon particulière, elle traversa le parc tout anxieuse, respirant avec peine. Entrant dans l'atelier, elle vit que M Deltaille avait déjà tout disposé pour la séance de pose. Sur le divan s'étalaient des tissus aux vives couleurs et de nombreux coussins. Dans un coin avait été placé un paravent.

Un peu gêné lui-même, M. Deltaille lui demanda si elle allait bien et sans la regarder il commença à choisir ses crayons et ses pinceaux. Comme elle restait là, immobile et embarrassée, il lui dit qu'elle trouverait un peignoir derrière le paravent. Sentant son cœur battre très fort, elle se dirigea vers le coin de la pièce et à l'abri du paravent, elle commença à retirer lentement ses vêtements. Lorsqu'elle les eut tous quittés et déposés sur une chaise, elle enfila le peignoir puis se dirigea vers le divan.

Elle aperçut M. Deltaille qui s'occupait toujours de son matériel et ne regardait pas dans sa direction. Elle en profita pour retirer le peignoir qu'elle rejeta loin d'elle. Rapidement, elle s'allongea sur le divan en essayant de prendre la pose de la Vénus de Velasquez. Un petit miroir avait été placé devant elle. Elle y vit son joli visage dont les joues s'étaient empourprées. Elle entendait de petits bruits et imaginait les gestes de son professeur. Peut-être était-il déjà en train de la regarder. En repensant au tableau de Velasquez elle se représenta ce qu'il devait voir.. Elle aussi montrait son dos, ses fesses, ses cuisses. Elle imagina ce qu'auraient pensé ses compagnes si elles l'avaient vue là, toute nue, offerte à la vue de leur professeur.

Elle l'entendit qui s'approchait. Tout doucement il murmura :" je vais corriger un peu votre position". Avec la plus grande délicatesse, il toucha sa peau nue et déplaça légèrement sa cuisse pour accentuer la courbure de son corps. Elle ne put s'empêcher de frissonner légèrement à ce contact si troublant. Elle avait terriblement honte, mais elle commençait aussi à savourer cette honte "Je suis toute nue", se disait-elle, "je suis toute nue devant M. Deltaille qui ne cesse de fixer mon corps". Qu'éprouverait-elle dans les jours à venir quand elle se retrouverait en classe, devant lui qui l'aurait vue comme elle était maintenant?

Lorsque la séance fut terminée, pour ne pas l'embarrasser, M. Deltaille ne montra pas à la jeune fille le tableau qu'il avait esquissé mais lui donna un travail à exécuter pour la prochaine leçon, car les séances de pose ne devaient pas l'éloigner de sa préparation. Après avoir été son modèle elle redevenait son élève.

Durant les quelques séances qui suivirent, Arielle profita de la situation confortable que lui avait assurée le choix de M. Deltaille. Elle goûtait profondément le plaisir de se sentir nue et regardée sans devoir rencontrer le regard de son professeur..

Quand M. Deltaille lui montra le tableau qu'il venait de terminer, elle n'éprouva pas de gêne. Comme le visage de Vénus ne s'apercevait que dans le petit miroir où ses traits devenaient flous, le tableau représentait une belle étude de nu totalement anonyme. Personne n'aurait reconnu Arielle. Elle pouvait le regarder et même en discuter avec son professeur comme s'il s'agissait d'un tableau appartenant à l'histoire de la peinture.

Mais elle s'était engagée pour une série de tableaux où elle n'allait pas tarder à devoir s'exposer davantage La proposition suivante risquait en effet d'être beaucoup plus embarrassante. Il s'agissait encore d'un grand nom de la peinture : Jean-Dominique Ingres. M. Deltaille, qui redoutait que son jeune modèle ne frémît en voyant l'œuvre, lui expliqua qu'elle était inspirée d'un récit de l'Arioste, un auteur italien de la Renaissance. Rien de plus classique en somme mais quand Arielle en vit la reproduction...

(voir sur Internet : Ingres Roger délivrant Angélique)

...son regard s'attacha à cette figure féminine nue et attachée au rocher qui dans une splendide torsion de son corps laissait voir frontalement ses seins, son ventre et ses longues jambes nues. Certes le visage était de profil et pouvait encore esquiver le regard du spectateur mais le reste du corps s'offrait de face dans sa totale nudité.

M. Deltaille lui dit que le tableau s'intitulait Roger délivrant Angélique. Roger, un chevalier monté sur l'hippogriffe, une sorte de cheval ailé, s'apprêtait à transpercer de sa lance un monstre marin qui menaçait de dévorer la belle Angélique. Faite prisonnière par de cruels pirates, elle avait été dépouillée de ses vêtements, attachée nue à ce rocher et livrée à l'orque qui allait déchirer son beau corps.

Immédiatement Arielle imagina ce qu'elle éprouverait en étant ainsi exposée. Elle livrerait aux regards ses seins, son torse, son ventre et ses cuisses dont l'une serait légèrement avancée comme pour mieux s'offrir.

Arielle avait aussi remarqué que le pubis d'Angélique était lisse, comme c'était l'usage dans les peintures anciennes. Ce n'était pas le cas pour elle et elle souhaitait, malgré une certaine mode actuelle qui ne lui plaisait pas, conserver la jolie toison brune qui couronnait son sexe. Mais comment le dire? Elle finit avec bien des circonlocutions et en rougissant par y faire allusion devant M. Deltaille. "N'y touchez pas" s'empressa de lui répondre son professeur,"c'est beaucoup mieux ainsi!".

Pendant quelques jours, elle rêva de cette pose qu'elle allait devoir prendre et qui correspondait tout à fait à ses fantasmes les plus secrets. Elle était seulement très gênée à l'idée qu'elle allait s'exposer ainsi devant M. Deltaille.

Lorsqu'arriva le jour de cette épreuve qu'elle désirait et redoutait à la fois, elle entra dans l'atelier timidement. Elle vit que M. Deltaille était en train d'enfoncer une sorte de crochet dans la paroi qui fermait l'espace où elle avait posé jusqu'alors. Il lui expliqua que c'était pour soutenir ses bras afin de lui épargner une position trop fatigante. Effectivement elle avait vu dans le tableau d'Ingres qu'Angélique, dont les mains étaient attachées au rocher, étendait ses bras devant elle. Elle n'avait pas pensé que la pose serait difficile à tenir. Elle apprécia la prévenance de M. Deltaille qui lui demanda de se préparer. Tenant à la main une petite cordelette, il attendait patiemment qu'elle se dévêtît. Derrière le paravent elle se déshabilla rapidement et ne prit pas la peine de mettre le peignoir comme les dernières fois, puisque M. Deltaille l'attendait là tout près pour l'installer dans la pose de la belle Angélique.

Elle se présenta donc devant lui toute nue et se laissa guider vers la paroi sur laquelle M. Deltaille venait d'enfoncer le crochet. D'un geste doux il lui prit les mains et les lia l'une sur l'autre avec la cordelette qu'il fixa sur le crochet. Il la pria ensuite de reculer pour que ses bras soient bien tendus comme si elle voulait de toutes ses forces s'échapper sans pouvoir y parvenir. Telle Angélique livrée au monstre marin, Arielle était livrée sans défense aux regards qui allaient se repaître de sa nudité.

A ce moment, pour lui faire prendre la pose qu'Ingres avait assignée à Angélique, M. Deltaille posa délicatement ses mains sur les hanches nues d'Arielle. Très lentement il imposa une légère rotation à son corps qui offrit de face, comme sur le tableau, ses seins, son ventre, ses longues jambes. Au contact des mains de son professeur, Arielle ne put s'empêcher de frissonner. Il la touchait et pouvait en même temps contempler de tout près son corps entièrement dénudé. Il recula de quelques pas pour vérifier que la pose était bien celle qui convenait. Arielle éprouva un immense plaisir à se sentir ainsi regardée sans pouvoir cacher ses seins et son sexe que désignait la jolie toison brune. Comme elle restait cependant un peu gênée d'être vue de si près par M. Deltaille, elle renversa sa tête en arrière à la manière de l'Angélique d'Ingres. Ainsi son regard évitait de croiser celui de son professeur.

M. Deltaille descendit de la petite estrade et prit place à quelques mètres, près de la toile qui avait été posée sur un chevalet. Arielle entendit le glissement des fusains sur la toile tout en se gardant bien de regarder dans la direction de son professeur. La pose était difficile à tenir puisqu'elle imposait au modèle de tourner son corps vers le peintre alors que ses bras et sa tête étaient de profil. A la fois parce que la posture était fatigante mais aussi parce qu'elle souhaitait sentir à nouveau les mains de son professeur sur sa peau nue, elle cessa à plusieurs reprises de maintenir la pose, ce qui obligea M. Deltaille à se lever pour remettre le beau corps d'Arielle dans sa position frontale.

Soudain, folle d'inquiétude, Arielle entendit les pas de quelqu'un qui entrait dans l'atelier. Attachée et nue, elle ne pouvait bouger.

"Salut; vieux, comme je passais par là, j'ai voulu te faire un petit coucou" dit une voix masculine. "Alors qu'est ce que tu fais de beau aujourd'hui?".

M. Deltaille dut désigner au nouveau venu le livre d'art ouvert sur la reproduction du tableau d'Ingres.

"Ah oui, reprit l'autre; c'est le Roger délivrant Angélique du père Ingres. Depuis mon enfance, je le connais. Il m'a toujours fait bander. Ah cette femme nue et attachée! On aimerait bien être à la place de Roger. Et puis tu as un chouette modèle. J'aurais dû apporter mon appareil!".

Craignant qu'Arielle ne soit gênée par ces propos un peu cavaliers, M. Deltaille s'empressa de dire :

"Arielle est l'une de mes élèves".

La jeune fille ne put s'empêcher de tourner la tête pour voir quel était ce nouveau personnage qui parlait d'elle avec une telle désinvolture. C'était un homme qui paraissait avoir à peu près le même âge que M. Deltaille mais sa tenue vestimentaire était bien différente. Plus bohême, plus "artiste", cet homme regardait fixement la jeune fille nue qui, comme Angélique, aurait voulu se sauver pour échapper au "monstre" qui la dévorait des yeux. Elle se sentit devenir toute rouge de honte.

Comprenant que ses paroles étaient peut-être déplacées, l'inconnu s'écria sans quitter des yeux le jeune modèle nu :

"Ah! Excusez-moi, Mademoiselle!"

.Puis se tournant vers M. Deltaille :

" Bravo, mon vieux! Je sens que ça va être magnifique!

Bon. Je te quitte. Je vais te laisser travailler.

A la prochaine! Au revoir, Mademoiselle."

A peine le visiteur était-il sorti que M. Deltaille fournit quelques explications à Arielle.

."C'était Robert Benoit, un de mes vieux camarades de l'École des Beaux-arts".

M. Deltaille resta un moment silencieux puis il ajouta :.

" Il a choisi de s'orienter plutôt vers la photographie. Il a beaucoup de talent. Il fait aussi des vidéos, des courts-métrages de qualité."

Arielle comprit que celui qui l'avait vue dans toute sa nudité était aussi un artiste, qu'il devait aimer ce qui était beau et que le long regard qu'il avait jeté sur elle était plutôt un hommage.

M. Deltaille était toutefois embarrassé et avait peur qu'Arielle ne soit blessée par cette visite inopinée et par la liberté de ton de son vieux camarade.

"J'espère que vous ne vous êtes pas sentie offensée par ce qu'il a dit. Il est resté très "Beaux-Arts" dans ses manières.

-.Non pas du tout" se contenta de répondre Arielle.

A vrai dire, si elle l'avait osé, Arielle aurait pu dire à son professeur que non seulement elle ne se sentait nullement offensée mais qu'après avoir ressenti un vif mouvement de honte, elle avait été bientôt traversée dans tout son corps par un frémissement de plaisir à l'idée que ces deux hommes âgés pouvaient la contempler dans sa complète nudité si ostensiblement montrée alors que ses mains solidement attachées lui interdisaient d'esquisser le moindre geste de pudeur.

Arielle se demandait aussi si M. Deltaille, en dépit de sa réserve et de sa discrétion, n'éprouvait pas lui aussi un certain plaisir à voir sa jeune élève sans voiles. Toutefois il n'en montrait rien, même s'il avait deviné qu'Arielle satisfaisait elle aussi des fantasmes bien cachés.

En tout cas il n'hésita pas à lui faire voir le tableau quand il fut terminé. Bien qu'elle y fût de profil, Arielle se reconnut immédiatement dans la représentation de la belle captive. Si le tableau était vendu, l'acheteur pourrait contempler à loisir la délicieuse femme nue qui lui ressemblait tellement.

Quelques jours plus tard. M. Deltaille lui confia qu'il avait organisé dans une galerie une présentation de son projet. Les deux premiers tableaux pour lesquels Arielle avait posé étaient accompagné des reproductions des œuvres qui les avaient inspirés. Pour donner aux visiteurs l'envie de s'offrir de belles études de nu, M. Deltaille avait fait placer sur les murs de la galerie des reproductions des autres tableaux qu'il se proposait d'interpréter. La Vénus et l'Angélique avaient trouvé immédiatement des acheteurs. D'autres visiteurs, séduits par le projet, avaient déjà déposé une réservation pour les futurs tableaux

L'un de ces amateurs était particulièrement attiré par un tableau qui s'intitulait Phryné devant l'Aréopage. Cette fois M. Deltaille n'hésita pas à en montrer la reproduction à la jeune fille : (voir sur Internet : Phryné devant l'Aréopage)

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