Le Manoir Aux Fleurs Partie 12

Informations sur Récit
Le comte prépare sa cérémonie.
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Partie 12 de la série de 14 pièces

Actualisé 06/12/2023
Créé 06/28/2018
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Préparatifs

Les jours suivants, le lycée avait retrouvé sa sérénité même si les enseignants surprenaient plus souvent qu'à l'habitude des couples enlacés et les menaces d'exclusion temporaire n'y changeaient rien.

Viviane ignorait Gérald Qui refusait avec tact Les tentatives d'approches de certaines de ses jeunes collègues. Marie arrivait Le matin avec des valises sous les yeux qui ne laissaient aucun doute sur ces activités nocturnes avec son amant.

Au manoir, Léonard et Roseline s'était vite acclimatés à leur nouvelle vie. Léonard découvrait avec plaisir les secrets de bâtiment et se pâmait d'extase devant les appareils et les aménagements d'un autre temps qu'il avait à entretenir. Il pouvait donner toute la mesure de son génie manuel. Et de son côté, Roseline apprenait la gestion d'une grande maison et plongeait avec délices dans les archives mises à sa disposition par le compte pour faire retrouver aux salles et salons leur lustre d'antan. Elle menait à la baguette les ouvriers chargés de la décoration et Elsa et Myriam les deux jeunes servantes du comte. Le soir, épuisés et ravies, il se retrouvait dans la petite maison du parc et commençaient à parler d'avoir un bébé à la fin de leurs joutes amoureuses. Conquise par l'atmosphère libérale du manoir, Roseline en avait oublié les préceptes rigoristes de la religion du pasteur et s'ouvrait au plaisir que lui offrait son mari.

Tous les jours, Viviane passait du temps à s'informer sur les Régénératrices, mais sans succès. Elle hésitait à aller demander au comte. Elle craignait que lui aussi voulu abuser d'elle et de son pouvoir.

Elle s'acquittait de son rôle de coursier en fleurs auprès des sœurs pandorines. Un matin alors qu'elle frappait à la petite porte du monastère, La sœur portière La convié à entrer.

-Notre mère supérieure souhaiterait rencontrer la messagère.

Ravie d'être autoriser à entrer dans le bâtiment le plus mystérieux de la ville, Elle suivit La religieuse dans le dédale de couloirs de ce bâtiment gothique.

Seuls les talons de Viviane claquaient sur le seul, la religieuse marchait sans bruit, elle semblait flotter ou glisser sur le sol. Quand elles furent devant une lourde porte en bois massif, elle frappa et attendit l'autorisation d'entrer.

-Ma mère! Je vous présente la messagère.

Puis sans dire un mot de plus et sans attendre la réponse de la femme qui lisait un vieil ouvrage à son bureau, elle s'inclina et se retira toujours aussi silencieuse. Elle referma la porte laissant Viviane seule avec cette femme d'un âge indéfinissable vêtue d'une longue robe écrue, près du corps mais avec de fine bretelle dévoilant ses épaules.

Viviane ne savait pas comment se comporter face à cette femme.

-N'ayez pas peur ma fille, je vous remercie pour ce que vous faites pour nous.

-Je ne fais qu'obéir aux demandes de Monsieur le comte pour le remercier de m'héberger, ma mère.

-Ne m'appelez pas Ma Mère, tu n'as pas prononcé tes vœux du moins pas encore... Approche! Jeune femme que je te vois mieux.

En s'approchant, Viviane se rendit compte que la religieuse était aveugle, mais comment pouvait-elle lire ce grimoire? Quand elle fut à côté de la femme, celle-ci tendit les mains vers son visage. Elle la laissa lui caresser les joues, le nez, les yeux, les cheveux puis ses lèvres.

-Tu as un joli visage et des lèvres qui doivent plaire à tes amoureux.

Viviane était troublée, il lui semblait sentir des picotements quand les doigts de la sœur lui touchait la peau.

-Laisse-moi te découvrir davantage, cela fait longtemps que je n'ai pas découvert une femme aussi jeune que toi.

Viviane ne comprenait pas, la sœur qui l'avait menée ici devait à peine avoir la trentaine.

-Je comprends ton trouble ma petite, mais tout ne semble pas être ce qu'il y paraît. Sais-tu depuis combien de temps je suis ici dans ce couvent?

-Non Madame...

-J'ai rencontré ton aïeule bien avant qu'elle ne sache ce qu'elle était et avant qu'elle engendre ta lignée.

-Vous savez qui je suis enfin surtout ce que je suis?

-Oh oui! Mes doigts ne trompent jamais... mais déshabille-toi petite...

La femme attendait. Viviane retira son blouson puis ouvrit son chemisier qu'elle pose sur une chaise. En retirant ses chaussures, Elle craignait d'avoir froid sur le sol en pierre mais fut surprise par sa tiédeur.

-Oui ce monastère fut construit avec le savoir des Romains et quand les bourgeois de la cité se gelaient dans leurs grandes maisons, nous étions au chaud.

Viviane n'était pas rassurée, cette femme semblait lire ses pensées. Elle attendait maintenant en sous-vêtements.

-Tu n'es pas encore nue... je le sais...

Gênée, elle finit de se dévêtir et frissonna nue, exposée à l'étrange regard de cette femme.

Celle-ci retira sa robe et vint se mettre devant Viviane.

-Laisse toi faire! N'aie pas peur.

Elle posa ses mains sur les hanches de la jeune femme et approcha son visage comme pour chercher un baiser.

Viviane traversée de frissons ne se déroba pas et accepta l'étreinte de la supérieure. Décidément pour des religieuses elles étaient bien surprenantes. Elle sut alors que la femme qui l'enlaçait pouvait lire dans ses pensées car elle lui dit.

-Nous ne sommes pas des religieuses chrétiennes, nous n'avons pas fait vœux de chasteté. Les hommes sont entendus dans cette enceinte sacrée mais pas l'amour. Le dieu ou plutôt la déesse que nous honorons a été oubliée par les hommes. Nous sommes les dernières sur cette Terre à la vénérer et bientôt, elle nous rejoindra en compagnie de son époux, le Grand Maître et toi tu vas jouer un rôle important dans cette Venue.

Viviane ne comprenait pas comment elle aurait pu jouer un rôle.

L'attitude de la supérieure de ce couvent La troublait, elle semblait en savoir beaucoup sur elle et sur ce qu'elle était et elle comptait bien profiter de l'occasion. Elle ne se rebella pas quand l'autre femme approcha ses lèvres des siennes. Le contact fut électrique, elle poussa un petit cri de surprise et recula mais aussitôt son corps demanda plus que ce baiser. Les deux femmes nues l'une en face de l'autre s'embrassaient tendrement.

Viviane connaissait déjà les plaisirs de l'amour avec une femme depuis que Marie était son amante, mais là c'était différent. Ce moment était solennel, empreint d'une gravité et d'un mysticisme qui emportait son esprit au-delà du plaisir des sens.

Viviane ignorait que la prêtresse avait été chargée par le comte de lui faire oublier Gérald.

-Ferme les yeux tu apprécieras davantage.

Viviane s'exécuta, déjà envoûtée par la voix qui la dirigeait. Les caresses voluptueuses de la supérieure sur son corps lui faisaient perdre pied. Tandis qu'une main lui effleurait les fesses, le dos, la nuque, l'autre lui parcourait le ventre en remontant jusqu'à la poitrine

-Ton corps est un délice, dit la prêtresse en empoignant les seins gonflés de désir de la jeune femme.

Viviane était prise de spasmes dans tout son corps tandis que l'autre femme lui pressait les seins avec une douce fermeté. Elle se cambrait maintenant pour les offrir à la bouche gourmande qui s'approchait.

La religieuse plaquait ses mains sur les fesses de la jeune femme pour rapprocher son pubis du sien. Viviane posa timidement ses mains sur les hanches de la femme pour s'envelopper totalement au creux de ses jambes. Elle était dans un état d'abandon total. Enlacées, fusionnées l'une à l'autre par leur sexe, elles entamèrent une longue danse, clitoris érigés, bouches unies ou occupées en alternance à se manger les seins.

-Tu vois, les hommes ne nous donnent pas autant de plaisir.

-Oui répondit Viviane dans un soupir de plaisir.

-Tourne-toi! Mains au sol! Les fesses bien hautes. Écarte bien tes jambes, ma petite.

Viviane se retrouva pliée en deux, les fesses tendues vers la nonne, la tête en bas, bras et jambes écartées. La supérieure commença à se frotter et à se caresser, clitoris en avant sur le cul de Viviane qui restait en place en espérant faire plaisir à la femme qui la possédait. Son amante la tenait par la taille d'une main et de l'autre elle lui caressait le ventre et sa jolie chatte. Elle trouva son clitoris qu'elle caressa, pressa, tira, entre ses doigts. De son pouce la prêtresse jouait avec le bouton de Viviane tandis que son index et son majeur allaient se glisser dans la fente trempée. A présent, la jeune femme soupirait, gémissait, râlait de plaisir. La femme savait exactement comment amener Viviane à jouir de cette façon, Mais elle y alla doucement, prit son temps pour que Viviane monta progressivement et durablement en plaisir. Un orgasme d'une force que Viviane n'avait jamais connu jusqu'alors la fit tomber au sol.

La supérieure en profita pour présenter son sexe à La bouche de Viviane qui s'appliqua à lui rendre la jouissance qu'elle avait reçue.

Viviane sortit radieuse du monastère, elle en avait presque oublié Gérald et sa perversion. Elle ne vit pas l'ombre discrète qui l'observait mais ce fut la première fois qu'après avoir déposé les fleurs, Elle ne ressentait pas le besoin de se caresser et de jouir dans ce parc, cachée dans le bosquet où elle avait pris l'habitude de le faire.

Quand elle arriva au lycée, détendue, Elle fut surprise de ne pas trouver Marie dans la salle des professeurs. Ce fut une des collègues de Marie, professeur d'histoire qui lui annonça que son amie ne viendrait pas. Elle avait envoyé un message disant qu'elle était hospitalisée. Elle essaya de la joindre mais comme elle s'y attendait, Elle tomba sur le répondeur. Elle se promit de faire un tour dans l'appartement de Marie après ses cours. Elle en saurait sûrement un peu plus.

-Viviane écoute moi, c'est important...

Gérald tentait de lui parler, Elle l'ignorance avec superbe mais il insista.

-Laisse-moi, je ne veux plus avoir affaire à toi.

-Je t'ai vu ce matin... sortir du monastère... je sais ce que tu fais, je te demande d'arrêter, je t'en supplie...

Viviane haussa les épaules et s'éloigna sans regarder son ancien amant.

À la fin de la journée, elle se rendit chez Marie. Elle entra et appela son amie. L'appartement était vide. Elle en profita pour fouiller le bureau de Marie, à la recherche du journal intime de son amie. Elle y trouverait peut-être quelque chose. L'appartement était dans un désordre incroyable, cela ne ressemblait pas à son amie. Il y avait de la vaisselle sale dans l'évier, des restes de repas traînaient sur la table du salon et un peu partout elle trouvait des vêtements oubliés sur le sol. Le bureau ne semblait pas avoir servi depuis des jours, elle ouvrit les tiroirs mais ne trouva rien d'intéressant. Elle passa dans la chambre et fut horrifiée par ce qu'elle y vit. C'était pire qu'une caricature de chambre d'homme célibataire endurci. Elle ne savait pas par où commencer. Il n'y avait rien dans l'armoire, elle regarda dans les tiroirs de la commode et sous les sous-vêtements de Marie. Elle trouva ce qu'elle cherchait, un petit carnet à la couverture de cuir rouge. Elle le feuilleta rapidement avant de le glisser dans son sac et de rejoindre sa petite chambre au manoir. Elle n'en savait pas plus sur la disparition de son amie mais le peu qu'elle avait découvert dans carnet lui laissait à penser qu'elle aurait des informations sur l'étrange relation entre Marie et son démon.

En arrivant au manoir, elle vit une enveloppe devant sa porte. Elle reconnaissait La marque de son hôte. Elle se pencha pour ramasser l'enveloppe tandis que deux yeux félins épiaient ses gestes et se régalaient de cette croupe penchée moulée par le pantalon de toile.

Depuis que leur maître était obnubilé par sa cérémonie, les démons de sentaient plus libres et prenaient des libertés avec les règles. Quand elle ouvrit l'enveloppe et découvrit le message du professeur, elle partit dans une colère monstre.

-Encore un homme qui veut profiter de moi... pensa-t-elle jetant l'enveloppe à l'autre bout de la pièce.

"Chère Viviane,

Je vous prie de bien vouloir être présente à la soirée que je donnerai samedi soir.

Pour cette occasion, vous porterez cette robe en organza rouge qui se trouvait dans le dressing à votre arrivée. Je sais que vous l'avez déjà porté et vous avez pu constater qu'elle se porte sans le moindre dessous.

Vous trouverez les chaussures assorties à cette robe dès que vous m'aurez donné votre pointure.

N'oubliez pas les termes de votre contrat de location.

Comte Wilhelm Van Dyck"

Elle se souvenait de l'essai et de la rêverie qu'elle avait eu en passante ce robe, elle en rougissait même si depuis elle avait vécue d'autres aventures bien plus folles.

Elle ne pouvait se soustraire à cette invitation, elle avait accepté le fait de répondre aux demandes du professeur.

Elle se dit que cela aurait pu être pire. Il ne lui demandait que de porter une robe et pas de participer activement à la soirée. Elle avait déjà entendu des gémissements et des cris en provenance des étages inférieurs lors de soirées qu'elle supposait similaire à celle à laquelle elle venait d'être conviée.

Toute à sa colère, elle ne fit pas attention à la forme orangée qui venait de se glisser dans sa chambre.

Elle décida de se calmer et de se détendre après cette journée riche en émotion en allant prendre une douche, elle regarderait Le journal de Marie en mangeant.

Elle se déshabilla et sortie sur le palier enveloppé dans sa serviette. La pièce où elle avait vue de la lumière l'autre soir était de nouveau vide, sûrement un invité éphémère pensa-t-elle. Sous le jet de la douche, elle se délassa et évacua les tensions de la journée. Elle repensait à la supérieure de couvent et l'envoûtante caresse qu'elle lui avait prodiguée, à cet affrontement bref mais intense avec Gérald et enfin l'inquiétude qu'elle ressentait pour son amie. Ses pensées se portaient aussi sur cette convocation du comte à cette soirée. Elle avait lieu lors de ce week-end prolongé pendant lequel une lointaine cousine du côté de sa mère adoptive l'avait invitée à venir découvrir la maison dont elle avait hérité. Viviane se souvenait de leurs jeux enfants, cela lui semblait dater d'une autre vie. Elle lui répondrait par la négative en lui promettant de se rendre disponible une prochaine fois.

Elle se retint de l'envie qui la prenait de se caresser et sortit de la salle d'eau pour rejoindre Sa chambre pour dîner.

Tout en mangeant, Elle parcourait Le journal de Marie. Elle découvrit que son amie avait croisé le chemin de Satiricon peu de temps après son arrivée dans la ville. Elle parcourait Les vieilles ruelles chargées d'histoire et il l'avait abordée alors qu'elle regardait les étranges gargouilles qui entouraient la chapelle du couvent des pandorines. Il repéra son intérêt pour ces vieilles pierres et lui en expliqua l'origine et leur symbolique mystique.

Elle ne le savait pas à l'époque, mais il avait usé de son charme pour la séduire Et ils finirent La nuit ensemble, enlacés après une joute amoureuse sans vaincue. Cette soirée avait réconcilié Marie avec les hommes.

Plus elle avançait dans Sa lecture et plus elle réalisait que son amie avait été envoûté par ce démon, mais elle semblait s'être abandonnée à lui volontairement. À aucun moment, Elle ne mentionnait de doute sur Sa volonté de lui appartenir, même quand il lui révéla sa vraie nature. Au contraire cela renforça l'amour qu'elle lui portait Et le sentiment de perte quand il disparut pendant de longs mois. Elle sourit quand elle lut le portrait que Marie avait dressé d'elle. Il était si juste et fut jalouse quand elle découvrit celui de Gérald.

À cet instant, Elle comprit qu'elle avait vraiment des sentiments pour cet homme qui lui avait menti.

Fatiguée, elle allait s'allonger sur son lit pour continuer sa lecture quand elle vit alors le gros chat roulé en boule sur son oreiller, elle se préparait à le chasser quand elle se dit que c'était peut-être seulement un animal qui était venu se mettre à l'abri de la bruine qui tombait sur la ville.

-Comment es-tu rentré? Bah! Ce n'est pas grave, tu me tenir compagnie ce soir.

Elle s'installa sur son lit et repris sa lecture. Marie avait consigné ses impressions, ses états d'âmes mais aussi ses réflexions sur la nature de son amant et du comte.

Elle ignorait ce qu'il projetait mais elle se doutait que cela risquait d'avoir un impact important sur la vie de nombreuses personnes et de la ville.

Malgré l'intérêt qu'elle portait au journal, Viviane Ne put s'empêcher de fermer les yeux et de partir dans un rêve qui lui semblait Si réel.

Le chat roulé en boule à ses pieds se déplia Et elle vit une jeune femme à la chevelure rousse lui sourire. Elle était allongée au-dessus d'elle et se penchait Pour l'embrasser. Viviane offrit ses lèvres en fermant les yeux.

Les baisers de cette femme étaient doux. Elle se laissait aller. Elle l'aidait même à retirer son t-shirt pour lui permettre de poser ses lèvres sur la peau nue de son corps. Sa poitrine attendait avec impatience d'être caressée, câlinée. Les deux femmes ronronnaient de bien-être. Viviane caressait les cheveux, et elle guidait cette bouche qui savait explorer chaque recoin de Sa peau pour en extraire le désir.

Quand la langue explora son nombril, elle tendit son bassin en avant pour l'inviter à venir découvrir son intimité.

Elle ne se fit pas prier et Viviane sentit Le souffle chaud de la respiration se son amante sur Sa fente demandeuse. Elle écarta Les cuisses pour s'offrir à cette caresse qui s'annonce voluptueuse.

Quand la femme-chat posa Sa bouche sur le sexe prêt à l'accueillir, Elle se releva d'un bond Et hurla en disparu dans un nuage de poussière orangée.

Viviane sortit de Sa torpeur stupéfaite. Ce n'était pas un rêve, Un démon, enfin pour cette fois ci une démone, séide du compte était entré dans Sa chambre et avait tenté de la subjuguée. Elle ne comprenait pas pourquoi comme lors de cette soirée de débauche avec Marie et Satiricon, Le démon s'était enfuit en hurlant alors qu'elle voulait lui offrir de plaisir.

Elle se demandait si elle devait en parler au professeur. Une petite voix en elle la poussait à n'en rien faire et de demander à Gérald.

L'esprit torturé par ces questions, elle eut du mal à trouver le sommeil.

Dans son bureau, Le comte finalisait avec Léonard Le détails pratiques de la soirée à venir. Il avait accepté d'y participer avec son épouse. Marie et Satiricon seraient aussi présents même si la jeune femme n'était plus qu'un corps décharné contenant un esprit captif de ses pulsions. Ses deux servantes seraient là, ainsi que la grande prêtresse du monastère. Pour l'équilibre entre les hommes et les femmes, son ami le baron de Clifford serait présent avec son majordome même si ceux-ci n'étaient pas instruits dans les mystères de la Dame, leur présence seule suffirait à la tenue de cette cérémonie.

La jeune Viviane serait le point focal de cette soirée qui devrait se dérouler dans la chapelle du monastère. À l'issue de cette cérémonie, l'esprit du Grand Maître serait attiré par la Régénératrice avec laquelle il s'accouplerait.

Il en résulterait la conception d'un enfant qui pourrait accueillir l'esprit démoniaque lorsque le comte sera en possession de l'objet que Keireen était partie chercher.

Si tout se passait bien, lors de l'équinoxe de printemps, l'équilibre instauré par la Dame serait rompu, et lui deviendrait Le nouveau Maître au sanctuaire du temps.

Ce fut avec un sourire jubilatoire aux lèvres qu'il demanda à Elsa de le rejoindre dans sa chambre et de s'acquitter de son devoir envers lui. Il n'avait pas encore épuisé son potentiel énergétique, mais il savait qu'à l'issue de la cérémonie, il devrait les remplacer, Myriam et elle. Keireen serait déçue mais c'était comme cela.

Les jours qui précèdent cette soirée, Viviane fut sollicitée quotidiennement Pour déposer des brassées de pandora au monastère. La sœur portière l'invitait à rejoindre la supérieure dans ses appartements et invariablement, cela se finissait par une joute amoureuse dont Viviane en sortait épuisée.

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