Le Manoir Aux Fleurs Partie 11

BÊTA PUBLIQUE

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-Vous voyez?

-Ce n'est pas possible, ce n'est pas mon Léonard... Elle l'a envoutée.

-Croyez-vous au vaudou, Roseline?

-Je ne devrais pas ma religion me l'interdit mais mon enfance aux Antilles m'a appris à ne pas toujours rejeter le surnaturel et les croyances ancestrales.

-Alors dites-vous que Madame de Longueville a envoûté votre mari. Pardonnez-lui! Il n'est pas responsable de ses actes.

-Mais il faut le retrouver, s'il a conscience de ce qu'il a fait, il doit être dans tous ses états.

-Ne vous inquiétez ma chère amie, j'ai envoyé mes hommes à sa recherche, mais ils ne l'ont pas trouvé au lycée. Il a disparu en ville, mais ne vous inquiétez pas on va le retrouver. Savez-vous où il pourrait se rendre?

Roseline réfléchit un peu et lui dit que lorsqu'il a envie de se retrouver seul, son mari à l'habitude de se rendre sur le port à marcher sur les quais pour voyager par procuration en regardant les cargos en escales, ou alors chez le pasteur, s'il pense avoir quelques choses à se faire pardonner.

Van Dyck demanda à Myriam de rester avec Roseline le temps que son mari revienne et de tout faire pour qu'elle fût à l'aise. Il lui fit un clin d'œil complice, la jeune servante comprenait parfaitement le sens de ce geste.

Au lycée, la fin de la journée fut plus calme et lorsque la cloche sonna la fin des cours, Marie, Viviane et Gérald discutaient ensemble sur le parking. Ils essayaient de comprendre comment la directrice qui était pourtant initiée aux mystère de la Dame avait pu céder si facilement à la tentation.

-C'est le pollen de la pandora! Dit Viviane.

-Non, sa concentration dans l'air n'est pas encore assez importante même si certaines femmes plus sensibles que d'autres commencent à réagir. J'ai constaté quelques élèves qui avaient du mal à se contrôler aujourd'hui. Et je crains que cela n'empire mais nous en avons pour quelques mois avant que la situation devienne incontrôlable.

-Que pouvons-nous faire?

-Alors pour Eléonore c'est quoi? demanda Viviane.

-Je ne sais pas ce que nous pouvons faire pour le moment, je n'ai pas encore tous les éléments en ma possession mais je vais trouver... Et pour Eléonore, cela ressemble à une intoxication aux phéromones de noctulescent. Mais c'est surprenant car en théorie, il n'en existe plus dans notre monde.

Viviane regardait son amant sans comprendre de quoi il parlait et surtout comment il pouvait avoir tout ce savoir. Elle n'avait jamais parlé de ses conversations avec Eléonore mais elle réalisait que ce qu'elle avait au départ pris pour des légendes se révélait de plus en plus concret.

Soudain, Satiricon surgit de nulle part devant et Marie lui sauta au cou. Gérald voulut lui dire à son amie de ne pas s'approcher de lui mais il était trop tard, les bouches des deux amants fusionnaient. Tout en embrassant Marie, Satiricon affronta Gérald du regard. Il reconnaissait maintenant cet homme. Ce n'est pas possible, il ne pouvait pas être vivant, il l'avait battu et laissé pour mort il y avait près d'un siècle au près du tumulus de Vix!

Les deux hommes s'affrontaient donc du regard, un combat bref mais violent. Mais cette fois-ci, Gérald ne fut pas pris au dépourvu par le démon et il envoya un uppercut psychique suivi d'un coup au ventre tout aussi psychique au démon qui recula en se tordant de douleur. Il entraîna avec lui Marie qui ne comprenait rien et ils sautèrent dans le bus qui passait devant le lycée.

Viviane restait silencieuse, elle regardait son ami qui reprenait son souffle.

-Je l'ai battu pour cette fois-ci mais je crains que notre amie soit perdue à tout jamais.

-Il faut l'aider!

-Impossible, j'ai vu comment elle le regarde, elle est follement amoureuse de ce démon.

-Ce démon? Viviane se rappelait de la soirée de la veille et de son sexe dans ses fesses et de sa langue entre ses cuisses.

-Je comprends tout. S'exclama-t-elle.

-Que comprends-tu?

Gérald la vit rougir et lui dit : attends, tu me raconteras cela devant un repas, je t'emmène au restaurant dans la forêt et tu me diras tout.

Elle lui sauta au coup ravie de cette invitation et ils prirent la route du restaurant.

-Dis-moi! C'est quoi ces noctulescents dont tu parlais avant l'arrivée de l'amant de Marie?

Il lui expliqua ce qu'étaient ces scarabées bleus, qui pouvait passer pour des papillons. Ces insectes sécrétaient des molécules particulières qui ont la faculté d'exacerber la libido des êtres humains et plus particulièrement des femmes. Le problème c'est qu'une personne exposée à ces phéromones voit son système nerveux modifié définitivement et devient rapidement une personne à la sexualité exacerbée voir incontrôlable. Cela ressemblait beaucoup à Eléonore mais à sa connaissance, elle n'avait pas pu être exposée à ces insectes.

-Je crois que si, Gérald.

-Non ce n'est pas possible, il n'y a aucune de ces bestioles dans la région.

-Si, il y en a dans le parc du manoir. Eléonore m'a raconté que quand elle était adolescente, avec une de ces amies, elles avaient voulu affronter ce que les gens d'ici appellent la malédiction du manoir et qu'elle était tombée sur un nid de papillons bleus et qu'elle avait ensuite passée une nuit de débauche ensemble.

-Alors ne cherchons pas plus loin... C'est cela. Son séjour chez Sylvie et Arthur lui a permis de contrôler sa libido mais la présence du pollen de pandora a rompu cet équilibre. Je comprends pourquoi elle fuit. Elle sait qu'elle n'a aucune chance de résister...

Ils finirent le trajet silencieusement et purent s'installer à la terrasse du restaurant comme la fois précédente. Gérald attendit que le serveur leur eut apporté les plats pour revenir à ce que Viviane voulait lui dire.

-C'est un peu compliqué... elle rougissait.

-N'aies pas peur, tu peux tout me dire... Nous ne sommes pas mariés même si nous sommes très proches.

De plus en plus rouge, elle lui raconta sa soirée avec Marie, les nombreux cocktails et la rencontre avec l'amant de Marie. Elle aurait voulu passer sous silence le moment ou Satiricon l'avait sodomisé avec son sexe, mais Gérald connaissait les particularités de ce démon et lui demanda si elle se souvenait comme elles étaient installées. Elle réalisa alors l'impossibilité logique de la position, elle et Marie étaient allongée sur le dos l'une à côté de l'autre et son amant la baisait avec ardeur mais elle se savait aussi prise par derrière. Elle était de plus en plus mal à l'aise mais ce fut le récit de la fuite incompréhensible du démon qui calma son excitation.

-C'est normal qu'il ait hurlé et qu'il soit parti comme s'il avait le diable aux trousses. C'est parce que nous avons fait l'amour ensemble...

-Comment cela? Explique-moi!

-C'est parce que ni toi, ni moi ne sommes des humains ordinaires...

-Je ne comprends pas que veux-tu dire?

Si pour Viviane, il fut difficile de confier à son amant le récit de sa soirée de débauche avec son amie et un démon, pour Gérald, ce fut encore plus dur de se lancer à expliquer qui il était et ce qu'elle représentait pour lui.

Plus il avançait dans son récit et plus Viviane était outrée et choquée.

-Voilà! Tu sais tout.

La jeune femme tordit Sa serviette dans ses mains à s'en faire blanchir les articulations. Elle se retenait d'exploser, mais l'éducation qu'elle avait reçu de ses parents adoptifs primait sur Sa colère.

-Tu te sers de moi, de ma mère et ainsi de suite, juste pour ton propre bien être. Je croyais que tu m'aimais, mais en fait je ne suis qu'un objet qui te permettra de continuer à vivre... Raccompagne-moi de suite au manoir, je ne veux plus te voir...

Il se doutait que Viviane n'apprécierait pas de découvrir la vérité sur leur couple. Ce n'était pas facile d'accepter que l'homme qui l'aimait était à la fois son amant, son père, son grand père et ainsi de suite depuis plus de deux cent ans. Elle n'avait pas compris que ce n'était pas facile de savoir que la femme qu'il aimait mourrait Le jour où elle mettrait au monde sa fille et ne pas pouvoir élever son enfant.

Il régla l'addition et raccompagne Viviane à la porte du manoir. Elle descendit sans un mot et entra dans propriété sans se retourner. Il attendit qu'elle eut disparu dans la nuit pour démarrer et rentrer chez lui.

Une nouvelle fois, il perdait celle qu'il aimait. Il ignorait s'il la reverrait. Même si physiquement elle ressemblait beaucoup à Sa mère, elle n'avait pas du toute le même caractère, sûrement l'influence de sa famille adoptive.

Écartant la tristesse qui l'envahissait, il se mit sur son ordinateur et contacta un de ses jeunes amis, Un informaticien qui lui avait fait un algorithme de traitement de données. Il lui donna les informations qu'il avait appris aujourd'hui afin qu'il affina son programme.

Il chercha ensuite sur le net s'il trouvait des traces de noctulescents dans la région. Ces insectes étaient quasiment incontrôlables Et si le comte en cachait un nid dans Sa propriété, cela avait dû laisser des traces. À moins que le professeur Van Dyck n'eut effacé ces témoignages.

Gérald devrait en informer les Veilleurs si cette information de vérifiait. On ne pouvait pas laisser un tel nid aussi prêt d'une ville de cette taille, ce serait une catastrophe.

Mais avant tout il devait découvrir ce que son vieil ennemi manigançait.

Il ne quitta son écran que lorsqu'il eut finit sa cafetière et quand ses yeux ne tenaient plus ouverts. Il n'avait pas de cours le lendemain et il pouvait se reposer.

Viviane essayait de mettre en ordre des idées après les révélations fracassantes de son amant et père. Elle se sentait trahie, souillée. Elle décida qu'au prochaine vacances, elle irait chez ses parents et tenterait se connaître son passé et d'en savoir plus sur Sa mère biologique. Elle se déshabilla et alla prendre une douche dans la salle d'eau palière. Pour la première fois, Elle apercevait une raie de lumière sous l'une des autres portes de son étage. Elle se retint d'aller frapper, les règles éditées par le comte étaient claires, aucune interaction sauf s'il le lui demandait expressément avec les autres habitants du manoir. Elle prit rapidement une douche et regagna sa chambre enveloppée dans sa serviette. Elle entendait des voix par l'escalier, il semblait y avoir du monde avec le professeur. Elle haussa les épaules et s'allongea sur son lit.

Elle réfléchissait aux événements de ces dernières heures. Alors que tout semblait aller merveilleusement bien, tout ou presque venait de s'écrouler. Il ne lui restait que. Son travail.

Son amoureux l'avait trahi, son amie était partie dans son monde avec un amant mystérieux, Sa directrice fuyait Et son logeur l'effrayait. De plus, il y avait ces mystérieux insectes qui l'avaient frôlée lors de Sa première visite au manoir. Avait-elle été aussi changée Par cette drogue?

Gérald l'avait rassurée pendant leur discussion dans la voiture puis lorsqu'il lui avait avoué sa nature de Régénératrice mais elle était inquiète.

De toute manière, Elle ne vivait pas assez longtemps pour le savoir. Elle mourrait en mettant au monde la fille de Gérald. Elle se demandait si elle était enceinte, se pourrait-il que lors de leurs rapports du week-end, elle eut été fécondée.

Elle ignorait que par amour pour elle, Gérald avait renoncé à son immortalité et avait réussi à faire que la nouvelle vie qui se développait en son sein était un garçon. Mais cela elle ne le découvrirait que quelques mois plus tard.

Les sbires de Van Dyck avaient retrouvé Léonard assis sur le port, Un paquet de canette de bières vide à ses pieds.

Ils n'eurent aucun mal à le convaincre de les suivre et de le ramener au manoir. C'étaient les échos de la conversation entre les deux hommes que Viviane avait entendus dans le couloir.

Le comte expliquait à Léonard qu'il était là pour l'aider et qu'il lui offrait un travail et un logement. Tout heureux de cet opportunité, Léonard accepta d'autant plus facilement que le professeur lui avait annoncé que Sa femme était au manoir Et qu'elle se reposait dans une chambre sous les toits.

-J'ai besoin, d'une personne pour m'aider à entretenir cette modeste demeure et je sais vous êtes le meilleur de la région, votre réputation au lycée vous précède. Croyez-moi! De nombreux châtelains de la région sont désespérés de vos refus successifs de vos réponses défavorables à leurs propositions.

-Je sais monsieur le comte! Je ne vais pas feindre l'étonnement ou la fausse modestie, mais j'avais promis à Madame de Longueville de rester au service du lycée. Elle m'avait aidé il y a quelques années quand j'avais fait quelques bêtises.

-Je ne vous jure pas, sachez-le, ici vous aurez la même liberté qu'au lycée pour l'entretien des bâtiments et du jardin. Ainsi je pourrais me consacrer à passion, les plantes rares et les jolies fleurs... Je ne vous demanderai qu'une chose c'est d'accepter de participer avec votre épouse aux soirées que je donne de temps en temps.

-Et là femme? Que va-t-elle faire?

-J'ai l'intention de restaurer Le lustre d'antan de cette maison. Et donc, une gouvernante me semble indispensable...

Léonard Le regardait, troublé et ému. Il avait tout perdu le matin et le soir même, il retrouvait bien plus qu'il ne l'espérait.

-Ah, j'oubliais! Ces fleurs bleues que vous aviez trouvées dans les sous-sols du lycée, sachez que je n'y suis pour rien. Des chenapans sont venus me voler quelques plants d'une fleur un peu particulière en pensant s'amuser avec. Ils se sont amuser mais pas comme ils les croyaient. Je pense que leurs copines les maudissent maintenant...

-Je ne vous ai jamais soupçonné, Monsieur. J'avais bien pensé que c'était l'œuvre de vauriens, j'en surprenais régulièrement dans les recoins de lycée en train de s'adonner à des jeux pas toujours très sages...

Le comte sourit et invita son nouvel employé à rejoindre Sa femme endormie à l'étage. Il lui avait dit qu'il pourrait occuper la maison qui se trouvait à l'entrée de la propriété. Elle avait peut-être besoin d'un petit rafraîchissement mais elle était habitable. Il prendrait en charge tous les frais nécessaires à sa rénovation.

S'il avait perdu Eléonore, il avait gagné ce couple et il avait perçu Le retour de Viviane dans Sa chambre. Il savait aussi que Marie était définitivement sous l'emprise de son démon. Tout s'annonçait merveilleusement bien.

Il retourna s'installer dans son fauteuil face à la cheminée et ferma les yeux, même s'il ne dormait plus vraiment.

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Anonymous
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2 Commentaires
AnonymousAnonymeil y a plus de 5 ans
D'accord la suite

Très intéressant qui du bien ou du mal vaincra

Qui du salace ou pervers

AnonymousAnonymeil y a plus de 5 ans
Cette histoire est addictive!

Cette histoire est vraiment addictive, on arrive à la fin de l'épisode frustré de ne pas avoir la suite.

vivement le prochain épisode

OlivX

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