Le Club - Partie 29

BÊTA PUBLIQUE

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Marius sourit devant cette explication enflammée, elle lui convenait.

- Je veux bien vous faire confiance, concéda-t-il, mais si vous voulez entrer dans notre club privé vous devrez vous acquitter des « droits d'entrée ».

- Le juge m'en a déjà parlé. Je dois fournir trois jeunes femmes soumises et croyez-moi, durant toutes mes années passées dans l'unité de traque des criminels dangereux, j'ai rencontré bien des victimes potentielles alors ce ne devrait pas être un problème. Le juge m'a d'ailleurs précisé que compte tenu de la situation, je pourrais bénéficier d'un délai.

- Pour les deux victimes que vous choisirez vous-même peut-être mais je tiens à être celui qui décidera de la dernière car j'ai une idée bien précise de son identité.

Morgan fronça les sourcils, visiblement intrigué.

- Comme vous l'avez dit je connais tous les identités des membres de votre unité et je trouve que laisser perdre Emily Proctor serait du gâchis.

CHAPITRE 4

Christine déposa délicatement Sandrine sur l'un des divans du salon et osa enfin affronter le regard inquisiteur de David Angel. Bien qu'elle fut debout et lui assis, elle se sentit affreusement petite en face de cet homme au regard si dur.

- Que fais-tu là? Demanda-t-il tout en connaissant parfaitement la réponse.

Christine déglutit difficilement consciente que les colères de son tortionnaire pouvaient être d'autant plus terrible qu'il adorait leur faire subir les pires des sévices. Son esprit se mit alors à réfléchir à toute vitesse. Depuis quand était-il au courant de son petit raid pour sauver Sandrine? L'avait-il laissé se dérouler dans le seul but de justifier une punition encore plus horrible que les traitements habituels à son encontre? Peut-être avait-il prolongé la présence de Sandrine auprès des ouvriers dans le seul but de provoquer cet acte de rébellion de la part. Elle se sentait comme une souris avec laquelle un scientifique cruel jouerait.

- Je t'ai posé une question! Insista Angel en conservant ce ton calme qui, elle le savait, était annonciateur de ses pires colères.

- Vous le savez très bien, le défia-t-elle alors. Je suis allé sortir Sandrine de l'enfer auquel vous l'aviez condamné.

Elle se força à le regarder droit dans les yeux dans un acte qui tendait presque au suicide. Elle savait qu'il ne laisserait pas passer cette insubordination, qu'il l'espérait même mais était prête à assumer les conséquences de ses actes. Qu'il la punisse donc ; qu'il l'envoie même prendre la place de Sandrine au milieu de ces bêtes étrangères qui la violeraient pendant des jours, elle y était prête. Angel eut alors une réaction inattendue, il éclata de rire.

Christine resta pantoise devant ce rire et n'osa rien faire avant que le maître des lieux ne se soit pas calmé. Quand finalement ses éclats se turent, il saisit la sonnette qui se trouvait sur la petite table à côté de lui et la fit sonner. Un signal retentit dans toute la maison, il s'agissait d'un appel auquel toutes les soubrettes se devaient de répondre incessamment.

En moins d'une minute, les 4 autres esclaves de la maison accoururent dans le salon et formant un attroupement. Cependant Christine demeura isolée, indiquant bien que toutes savaient qu'elle était la responsable de tout ce chambard.

- Notre amie ici présente, déclara Angel en indiquant Christine du doigt, a osé me défier!

Un silence gêné accompagna cette remarque, seule Laura eut un hoquet de surprise devant une telle nouvelle. Personne dans cette maison n'osait jamais s'opposer au seigneur et maître. Angel marqua un temps pour apprécier les visages décomposés des femmes dont il avait détruit les vies puis reprit.

- Elle a eut le courage de m'affronter et j'ai aimé ça. C'est pour ça qu'elle ne sera pas punie.

Un nouveau silence marqua cette annonce. Christine croyait rêver, Angel avait-il attendu pendant si longtemps une réaction de défi d'une de ses soubrettes sans que celle-ci vienne? Avait-elle réellement échappé à la sanction.

- Cependant, rajouta Angel avec un sourire sournois, ses actes ont eut des conséquences. J'avais offert Sandrine à nos amis ouvriers en récompense de leur travail si efficace et elle aurait dû rester avec eux jusqu'à leur départ. Je ne peux accepter de ne pas avoir tenu ma parole. C'est pour cela que dès l'aube vous vous rendrez toutes au campement des ouvriers pour les combler 5 fois plus pour leur faire oublier ce désagrément. Toutes sauf Christine qui elle n'est pas punie comme je viens de le dire.

Le cœur de Christine cessa de battre alors. Angel ne l'envoyait pas dans le campement mais il faisait pire que ça, il y renvoyait Sandrine, réduisant ainsi tous ses efforts à néant et pire que tout, il condamnait aussi toutes les autres soubrettes à subir le même sort et cela pendant plus d'une semaine. « Elles vont me haïr, réalisa-t-elle, je vais devenir le symbole d'une torture encore plus horrible que tout ce qu'elles ont vécu alors que moi j'aurais été épargnée. A leur retour, elles ne vont certainement avoir qu'une seule idée en tête, me le faire payer ». Et elle savait aussi qu'Angel allait leur donner toutes les occasions d'assouvir leur vengeance.

CHAPITRE 5

Quand Emily et Thomas arrivèrent au hangar 17, ils furent surpris de le découvrir plongé en pleine effervescence. Ils n'étaient bien entendu pas au courant de tous les événements qui avaient secoué l'unité les jours précédents et provoqué le premier véritable affrontement avec le « club ». William Fossett sortit alors de son bureau situé à l'étage, il tenait son téléphone collé à l'oreille et sa mine sombre indiquait que les nouvelles qu'il recevait n'étaient pas de meilleur aloi. Il fit alors signe à Emily de monter le rejoindre.

- Je dois faire mon rapport, expliqua l'officier.

- Attendez, l'interrompit Thomas, vous allez devoir parler à l'un de vos collègue au plus vite.

- A quel sujet?

- Vous le savez très bien.

Thomas savait très bien que l'homme qu'elle avait tué dans le couloir de l'hôtel à Fortlud avait été le premier et qu'elle allait avoir besoin d'un soutien psychologique pour passer ce cap. Il ne savait que trop bien les conséquences du fait de prendre la vie d'un autre être humain.

- Nous pourrions..., commença-t-elle.

- Certainement pas, la coupa-t-elle en comprenant ce qu'elle espérait. Je suis la dernière personne qui saurait vous conseiller dans ce genre de moment. Croyez-moi Emily Proctor, la dernière chose que vous devez espérer c'est d'appréhender l'acte de mort de la même façon que moi.

Et puis surtout il ne fallait pas qu'elle se lie trop à lui, les femmes qui lui devenaient proches finissaient toujours par souffrir au-delà de l'imaginable.

Emily hocha sombrement la tête et s'éloigna. Il se tourna alors vers le junior de l'unité, Gubler.

- Où est Thierry? Demanda-t-il.

- Dans la salle réunion, répondit le jeune homme. Il vient tout juste de rentrer.

Thomas fronça les sourcils et se dirigea vers la salle de réunion pour trouver son ami en train de contempler toutes les informations qu'ils avaient réussi à réunir et que les membres de l'unité de traque des criminels dangereux regroupaient consciencieusement sur un grand tableau blanc. La première chose qu'il remarqua fut un nouveau visage de femme, un visage qu'il ne connaissait que trop bien.

- Constanta Molanta!?! S'exclama-t-il. Que vient-elle faire dans cette sombre histoire.

- Il semblerait que sans trop le vouloir notre vieille amie soit devenue la pire ennemie du « club ».

Le terme « amie » était presque péjoratif quand on pensait aux sentiments que nourrissait Constanta Molanta à l'égard de Thomas. Il était difficile de réellement savoir ce que la juge lui reprochait le plus : avoir envoyé l'homme de sa vie à la mort ou l'avoir convaincue de signer les documents qui avaient provoqué la célèbre bataille de Lilleland qui avait fait d'elle une héroïne mais surtout causé la mort de centaines de personnes. Il savait que la dernière chose que Constanta souhaitait c'était de le revoir apparaître dans sa vie.

- Explique-moi donc ce qui s'est passé ici, proposa Thomas, et j'en ferais de même. Tu vas voir, je crois que je vais te surprendre.

Les deux hommes échangèrent donc leurs deux histoires personnelles et s'horrifièrent l'un l'autre. Thierry eut un mal incroyable à croire que Ryan Iortan put être encore vivant mais soudainement tant de choses devenaient plus claires.

- C'est Ryan qui tire les ficelles de la marionnette Angel, estima le détective privé et par son intermédiaire dirige tous les actes des membres du « club ». Cela explique cette vendetta apparente contre les notables de Lilleland. Ryan veut se venger d'eux pour le fait qu'ils nous aient soutenus contre lui dans la fin de la guerre. Il doit les considérer comme en grande partie responsables de sa chute.

- Et d'une certaine façon, il n'a pas tort, sans le soutien de Sabato Orso et des autres nous n'aurions jamais réussi à avoir sa tête.

- C'est aussi lui qui a détourné l'argent de Paul. Il possédait les numéros des comptes en tant que membre du cercle intérieur et a donc pu devancer les experts du réseau. Ce qui veut dire qu'il est horriblement riche. Mais comment fait-il pour diriger cette opération? Même défiguré, même déguisé derrière un masque, Ryan Iortan ne passerait pas inaperçu dans les rues de Lilleland. Il était le maître de la « cour des miracles » et contrairement à nous il aimait se faire voir.

- Je suis certain qu'il n'est pas assez fou pour être revenu à Lilleland. Et tu as raison, cela nous laisse une question en suspend : comment fait-il pour passer ses consignes à Angel?

A ce moment, Thomas remarqua sur le tableau un symbole qu'il n'avait pas encore vu. Il s'approcha et le détailla. Il s'agissait d'un serpent rouge qui se mordait la queue. Il fut très intrigué à la vue de ce dessin qui symbolisait la folie dans la culture asiatique.

- Qu'est-ce que ça fait là? Demanda-t-il à Thierry.

- C'est moi qui l'ai dessiné. Il était tatoué sur le poignet de l'homme qui a tenté de me poignarder sur le toit.

- Sur le poignet? Le poignet droit?

- Oui, pourquoi? Tu connais la signification de ce symbole.

- Peut-être, répondit Thomas dont le sourire indiquait cependant qu'il avait passé le cap des suppositions.

CHAPITRE 6

John Laroquette sortit de la chambre d'Anita pour déboucher dans le silence des couloirs du dortoir de son école. Il n'était pas censé se trouver en ce lieu mais à cette heure de la soirée, toutes les élèves étaient consignées dans leurs chambres respectives et il pouvait donc déambuler sans craindre d'être découvert. Sa destination était toute fixée : la chambre 12, celle de Marlène Lac. Il ne lui fallut que cinq minutes pour arriver devant la porte en question, glisser son passe dans la serrure et entrer dans la chambre sans que personne n'entende le moindre bruit.

Il se retrouva dans la chambre d'étudiante standard, spacieuse mais sans fioritures. Marlène travaillait toujours devant l'écran de son ordinateur tel le bon petit soldat qu'elle était et ne s'était même pas rendu compte de son intrusion. Cette ardeur au labeur expliquait en grande partie qu'elle fut celle dont le conditionnement semblait le mieux avancé. Il y avait aussi son âge. Marlène était la plus jeune des résidentes de cet internat, 18 ans à peine au moment de son intégration et un bac obtenu avec une année d'avance. Le logiciel de conditionnement fonctionnait d'autant mieux que l'esprit soumis était jeune. Laroquette détailla un peu plus cette jeune fille. Petite de taille - un peu moins d'1M70 - elle avait un corps jeune et fabuleusement engageant avec une poitrine fière et un fessier visiblement très ferme. Le directeur pervers se dit que celle-là n'aurait besoin d'aucune retouches esthétiques avant bien des années pour exciter tous les hommes. Il sourit en s'imaginant profiter de ce corps fabuleux mais se rappela qu'il devait avant tout s'assurer qu'elle était parfaitement prête pour cela. D'après les rapports de ses trois esclaves, Marlène était plus que positive à tous les tests effectués mais le passage à l'acte restait délicat.

Laroquette se racla la gorge pour signifier sa présence à la jeune fille qui sursauta de surprise. Elle se retourna et vit le directeur. Dans des circonstances normales, elle aurait dû se montrer outrée de la présence d'un homme dans sa chambre à une heure aussi indue mais Laroquette ne lut que de la fébrilité sur son visage et triompha intérieurement.

- Bonsoir jeune fille, déclara-t-il sur un ton tout à fait badin comme s'il n'y avait rien d'incongru dans la situation.

- Monsieur... le directeur, balbutia la jeune fille dont la gêne était palpable. Je...

- J'ai été mis au courant de vos résultats lors des premiers examens, la coupa le directeur qui ne voulait pas perdre son temps dans des discussions stériles. Ils sont excellents, les meilleurs de la section. Je vous félicite.

- Merci, monsieur, fit-elle sans réussir à s'empêcher de rougir.

- Cependant nous avons noté une certaine faiblesse au niveau des sciences humaines.

En fait, Marlène avait réussi cet examen comme les autres mais ses résultats avaient été volontairement sous-évalués afin d'offrir une occasion au directeur d'intervenir comme il le souhaitait.

- C'est très regrettable, ajouta-t-il. Vous savez à quel point cette matière est essentielle.

- Oui, monsieur et je peux vous assurer que je travaille très dur pour que ma prochaine évaluation soit aussi parfaite que les autres.

- J'aimerais m'en faire une idée. J'ai fais rédiger une épreuve blanche et je l'ai postée dans votre boîte mail. Vous allez répondre aux questions et je surveillerais afin de vous donner mon avis au fur et à mesure.

Marlène retint sa respiration : l'idée d'être corrigée par le directeur faisait monter son niveau de stress au plafond et Laroquette s'en réjouissait. Il était évident que sans l'avoir jamais rencontrée, il était déjà l'un des hommes qui comptait énormément pour cette jeune fille à peine sortie de l'adolescence.

Elle se retourna vers son écran et ouvrit le fichier concernée. Alors qu'elle commençait à répondre aux questions, Laroquette s'approcha d'elle jusqu'à arriver tout contre sa chaise. De nouveau, il sentit sa respiration devenir plus saccadée. Il fit mine de froncer les sourcils et de se pencher pour mieux regarder une de ses réponses. Ce faisant, il se plaqua presque contre elle et elle fut prise d'une chair de poule qui marquait son émoi. Quand Laroquette tendit le bras pour lui indiquer une ligne sur l'écran, son bras toucha son épaule et elle sursauta.

- Et bien, jeune fille, fit-il faussement surpris. Vous êtes bien tendue pour un simple test informel. Vous devez vous détendre sinon vous échouerez dans tous les examens que vous tenterez.

- Ce n'est pas ça..., commença la jeune étudiante avant de se taire de peur de trahir un horrible secret.

- Eh bien? Finissez donc vos phrases!

Marlène rougit et Laroquette profita de son trouble pour raffermir son emprise sur elle en plongeant son regard dans le sien. Il la sentit défaillir et un sentiment de toute puissance l'envahit.

- Retournez à votre travail, jeune fille, ordonna-t-il, et détendez vous!

Elle voulut reprendre son travail mais la concentration la fuyait. Elle arrivait à peine à taper ses réponses.

- Ce que vous êtes nerveuse bon sang! Attendez, je vais vous aider à vous détendre!

Il posa ses mains sur ses épaules et commença à la masser doucement. Elle se mit à sa dandiner sous l'effet de ce massage bien maladroit en réalité et finit même par pousser un gémissement. Laroquette la trouva tellement réactive qu'il poussa son avantage. Il se baissa et l'embrassa. Totalement prise par surprise, la jeune fille s'abandonna rapidement au baiser de cet homme bien plus expérimenté qui n'en resta pas là et fit pivoter la chaise sur laquelle elle se trouvait pour commencer à tripoter sa généreuse poitrine tout en continuant à fouiller sa bouche. Marlène manqua s'effondrer de sa chaise sous l'effet des émotions qu'il l'envahissait et les mains de Laroquette descendirent de sa poitrine jusqu'à son pantalon. Elle portait une sorte de pyjama sans ceinture ce qui fit qu'il lui fut facile d'insinuer sa main droite sous l'élastique du pantalon. Quand sa main rencontra le satin de sa culotte, elle montra enfin les premiers signes de résistance, écartant ses lèvres de celles du vieux directeur.

- Non monsieur, fit-elle pantelante. Attendez! Pas ça! Je n'ai jamais...

- Comment? Comprit Laroquette. Tu es encore pucelle?

Un sourire sadique se dessina sur le visage du vieux salaud.

- Alors prépare-toi ma petite! Ce soir tu vas devenir une vraie femme.

CHAPITRE 7

Thierry buvait un café à un bureau du hangar 17 quand Thomas arriva et ouvrit un fichier devant ses yeux. Interloqué le détective privé détailla le document que son ami lui présentait. Il s'agissait de la fiche signalétique d'un patient psychiatrique nommé Damian Forlan. Le document était détaillé et accompagné de la photo du malade. Thierry mit quelques secondes pour identifier cet homme car sur la photo, il s'agissait presque d'un enfant.

- Angel, dit-il. Il s'agit de David Angel.

- Tout à fait. Voici la véritable identité de David Angel : Damian Forlan est un malade psychopathe, charismatique à tendance sadique, le profil type du serial Killer. Il fut interné à l'âge de 15 ans pour le viol particulièrement brutal de sa tutrice.

- Mais d'où sors-tu ces informations?

- Notre ami Damian Forlan était tout simplement un patient de l'hôpital San José de Plata.

- L'asile de fou dans lequel officiait le docteur Shu avant que Paul ne l'embauche?

- Exactement. Cette pourriture s'était enfuie en Amérique du sud après que ses expérimentations sur l'esprit humain n'aient attiré l'attention des autorités européennes mais cela ne voulait pas dire qu'il avait renoncé à ses pratiques inhumaines. Il a continué à manipuler les esprits en torturant les malades de son institut, pour la plupart des schizophrènes inoffensifs mais il y avait aussi une bonne proportion de détraqués dangereux dans le genre d'Angel.

- Mais je croyais que Paul avait fait exécuter tous les malades de l'institut.

- Je le pensais aussi mais visiblement nous nous trompions tous les deux. Celui qui a été chargé de cette mission n'a pas obéi aux ordres et devine de qui il s'agissait.

- Ryan.

- Tout à fait, c'était la seule personne en laquelle Paul avait suffisamment confiance pour ce genre de mission. Mais visiblement, ce dernier a désobéi aux ordres, peut-être parce qu'il songeait lui aussi à devenir un jour son propre maître ou parce qu'il pensait que Paul se trompait ; les raisons sont secondaires. Mais ce qui ne l'est pas c'est qu'il n'est pas le seul à avoir été épargné.

Thierry fit la grimace, surpris devant autant de certitude de la part de son ami. Thomas indiqua alors un symbole qui était imprimé dans le coin supérieur droit du document. Il s'agissait du serpent qui se mordait la queue.

- C'est le symbole de l'institut, expliqua Thomas, et c'est comme ça que j'ai repensé à cette histoire vieille de prés de 15 ans. J'ai contacté un ami qui m'a envoyé par mail toutes les fiches des malades soignés dans cet établissement ; des malades qui avaient tous ce symbole tatoué sur le poignet droit.

Thierry comprit alors où il voulait en venir et il ne fut pas surpris quand il lui présenta deux autres fiches.

- Celui-là, reconnut le détective privé. C'est celui qui a tenté de me poignarder et l'autre était aussi sur le toit.

- Ils s'appellent Armando et Pablo Esteves mais dans le petit monde de Fortlud ils sont connus sous le nom de Kyle et Lyle Smith. Je suis revenu avec une nouvelle amie, c'est une call-girl qui a eu le malheur de fréquenter très intimement l'homme au masque, le nouvel avatar de notre cher ami Ryan et j'ai eu l'idée de lui faire visionner tous les visages des anciens patients de l'institut. Elle n'a pas reconnu Angel mais connaît très bien ces deux frères, ce sont des habitués des parties fines de la haute société de Fortlud dans laquelle cette pourriture de Ryan a perverti Sophie de toutes les manières possibles. Je pense qu'en cherchant bien nous trouverons des traces du passage de ces deux « gentlemen » dans les rues de Lilleland. Ce sont eux le lien entre Angel et Ryan.