Le Club - Partie 05

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Quand le juge chasse au Mexique.
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Partie 5 de la série de 38 pièces

Actualisé 02/07/2022
Créé 08/15/2009
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La baie vitrée s'ouvrait sur un coucher de soleil irradiant sa lumière flamboyante sur une plage de sable fin qui semblait ne pas avoir de fin. Cependant ce spectacle idyllique était le dernier des soucis de la pauvre Madeleine. En ce moment -- même, elle se retrouvait à quatre pattes sur la moquette de cette luxueuse chambre d'hôtel, le poids du juge pesant sur son dos, son sexe figé dans son vagin. Elle haletait sous les coups de boutoirs du vieillard qui, depuis qu'ils étaient arrivés au Mexique, ne cessait de la trousser dans tous les endroits au gré de ses envies en profitant de l'anonymat dont il bénéficiait à l'étranger. Elle hurla quand elle sentit la chaleur du sperme dans son ventre. Depuis une semaine, il lui avait confisqué ses pilules et elle devait désormais vivre avec la hantise de se retrouver enceinte de son tourmenteur. Même rassasié, le vieillard ne la libéra pas. Il resta de longs instants toujours pesant sur son dos avant de se relever avec cette expression d'extase sur le visage qui lui donnait l'envie de vomir. Il la regarda quelques instants.

- Il fait chaud, dit -- il. Tu es en sueur. Tu as besoin d'une bonne douche.

Elle comprit l'ordre implicite et se dirigea vers la salle de bain en sachant très bien comment tout cela allait se terminer. Bientôt, le juge allait se glisser derrière elle sous la douche et la sodomiserait sans pitié. Elle retint ses larmes en maudissant ce maudit viagra qui permettait à ce vieillard d'être aussi actif qu'un jeune de 20 ans.

Le juge laissa Madeleine partir vers la douche et se dirigea vers le bar pour se servir un verre. Il allait attendre un peu avant de la rejoindre. L'idée qu'elle allait passer de longues minutes sous l'eau chaude terrorisée constituait le début de sa jouissance. Il sortit dégusta son verre en regardant le soleil couchant et en pensant à l'autre raison qui l'avait conduit à choisir le Mexique comme lieu de villégiature.

Leo Campo, avocat au barreau de Mexico, arriva dans la petite pièce où l'attendait sa cliente, Théodora Lupa. Détenue depuis presque une semaine, elle apparaissait totalement épuisée. Il fallait dire que cette étrangère de 40 ans était bien plus habituée à fréquenter les soirées mondaines que les cellules humides des prisons mexicaines.

- Alors? demanda -- t -- elle avec une impatience fiévreuse.

- Je suis désolé, s'excusa l'avocat, mais ma demande de libération a été rejetée et votre cas ne sera pas examiné avant au moins 10 jours.

- 10 jours, s'affola -- t -- elle.

Cela tournait au délire. Elle qui était marchand d'art s'était avec les années spécialisée dans la vente de pièces d'origine aztèques à de riches collectionneurs de sa région et elle devait reconnaître qu'elle avait dû souvent accepter de travailler avec des trafiquants. Possédant des origines mexicaines par son grand -- père et même la double nationalité qu'elle avait acquise pour justifier ses voyages fréquents, elle avait ainsi réussi à se former un réseau parallèle aux canaux officiels et totalement illégal mais qui lui permettait d'obtenir des pièces rares et de financer son train de vie depuis son divorce. Sa dernière affaire avait tourné au fiasco le plus total. Elle apparaissait pourtant comme la plus juteuse des opérations qu'elle devait mener. Un riche collectionneur désirait une pièce très rare. Elle était tellement rare et il la désirait tellement ardemment qu'il était prêt à payer une somme qui lui avait donné le tournis. Il avait même versé un acompte qui à lui seul valait autant que la somme qu'elle avait touché pour ses deux affaires précédentes. Cependant, il voulait aussi que cela se fasse vite et elle avait dû se déplacer à Mexico pour récupérer la pièce et c'était là que les choses avaient tourné au vinaigre. Elle avait été arrêtée par la police locale lors de l'achat de cette pièce et se retrouvait désormais emprisonnée pour un vol d'objet rare.

La prison était horrible. Les femmes qu'elle côtoyait étaient toutes des brutes et elle avait déjà échappé à deux tentatives de meurtre alors que son avocat avait obtenu pour elle un régime de faveur qui faisait qu'elle était isolée des autres la plupart du temps. Visiblement, le fait d'être une européenne faisait d'elle une cible privilégiée. Tant qu'elle conserverait son régime de faveur, elle réussirait à survivre mais qu'arriverait -- il le jour où elle se retrouverait mêlée aux autres détenues?

- Qu'en est -- il du cœur de l'affaire, demanda -- t -- il sitôt le contrecoup de sa déception passé.

- Pas fameux, lui répondit Léo. Les preuves sont lourdes. Ils ont l'enregistrement de la transaction et le témoignage de l'homme qui vous a vendu le talisman. C'est une pièce d'une valeur historique unique selon les experts et notre pays s'est lancé dans une politique de guerre sans pitié contre les pillards de sites archéologiques. Le plus grave est qu'ils vont se servir de votre double nationalité pour affirmer que vous êtes mexicaine et ainsi contrer toute tentative de votre pays d'origine de vous rapatrier.

Théodora noua ses mains sur la table, tout allait de mal en pis.

- Qu'est -- ce que je risque exactement?

- Par votre vendeur, ils pensent prouver que vos trafics durent depuis des années et ils veulent une condamnation exemplaire. Cela pourrait bien aller de 20 à 30 ans.

- 30 ans?!? Mais c'est pire qu'un meurtre!!! C'est de la folie.

- Je vous l'ai dit, une nouvelle loi a été votée pour punir sans pitié les trafiquants de pièces archéologiques et vous risquez d'en être la victime.

- Mon dieu mais je ne tiendrais même pas 30 jours dans cette prison.

Leo Campo soupira.

- Je comprends et je ne sais pas combien de temps je pourrais faire durer votre régime de faveur.

Il réfléchit une seconde puis regarda derrière comme s'il craignait qu'on écoutât leur conversation. Finalement il se pencha vers elle.

- Il y a peut être une solution, murmura -- t -- il, mais normalement je ne devrais pas vous en parler car c'est totalement illégal.

- Une solution, s'emballa Théodora en se penchant vers lui.

- Oui, reprit Leo en lui indiquant de rester discrète. C'est très compliqué et risqué mais ça peut marcher. Il faudrait que vous avouiez un crime commis dans votre pays et qu'un juge demande alors votre extradition.

Théodora afficha une mine interdite, elle ne comprenait rien du tout.

- Mon pays ne veut pas se fâcher avec le votre et s'il s'acharne sur vous c'est à cause de votre nationalité mexicaine mais s'il avait la certitude que la juridiction de votre pays vous recherchait pour un crime au moins aussi grave que celui pour lequel il veut vous juger, il ne s'opposerait pas à ce que vous soyez jugée chez vous pour les deux crimes. Ensuite, un excellent avocat pourrait enterrer les deux affaires.

- Un crime pour lequel je risquerais 30 ans mais je devrais avouer un meurtre au moins.

- Pas forcément une escroquerie serait suffisante si elle est de grande échelle. Ce n'est pas une question de peine mais d'ampleur du crime. Le plus difficile n'est pas tant de trouver un crime que de trouver un juge suffisamment naïf et motivé pour demander votre extradition... A moins qu'il vous connaisse.

- Je ne comprends pas.

- Comme vous devez l'avoir compris j'ai étudié ce cas car je pressentais que vous seriez en grande difficulté. J'ai découvert que par une chance immense un juge très puissant de votre région d'origine était en vacances dans notre pays, il se nomme de Saint Servier. Le connaissez -- vous?

- De Saint Servier? répéta Théodora.

Oui elle connaissait ce gros coincé et pour tout dire, elle le méprisait. Il était l'un des grands pontes du parti conservateur alors qu'elle-même militait depuis longtemps pour le parti de centre gauche, son principal opposant. Elle avait même été élue alors que lui -- même se retrouvait nommé comme le pire président que la région avait connu, selon son avis personnel. Elle s'était ouvertement opposée à lui à l'époque et ne manquait jamais de lui faire ressentir son mépris à chaque fois qu'ils se croisaient. Sachant cela, pourquoi est -- ce qu'il accepterait de l'aider?

- Je le connais mais il ne m'aidera jamais, avoua -- t --elle.

- Pourtant, il a accepté de venir vous rendre visite dans deux jours, affirma Leo.

Elle lui jeta un regard accusateur. Il avait pris la décision de contacter de Saint Servier sans son autorisation.

- Si vous ne voulez pas de son aide, vous n'aurez qu'à lui dire, décréta Léo qui n'avait cure de ses atermoiements.

Ce fut en rentrant dans sa cellule que Théodora apprit que son régime de faveur prendrait fin dès le lendemain et elle fut forcée de rejoindre une cellule déjà occupée par 5 autres femmes qui la dévisagèrent dès qu'elles la virent. Une d'entre elle, une grosse matrone à moitié édentée s'approcha d'elle sitôt les gardes éloignés.

- T'as une belle peau toute claire, la complimenta -- t -- elle en passant sa main sur sa joue.

Par réflexe, Théodora repoussa cette main crasseuse et le visage de la femme devint sombre.

- La blanche s'prend pour une reine, grogna -- t -- elle. Elle croit qu'on va lui servir le thé.

Les autres femmes éclatèrent de rire et Théodora ne sut pas quoi répondre. Soudain la femme sortit un objet et la brandit vers elle. Théodora ne dut qu'à un nouveau réflexe de ne pas avoir la gorge tranchée par un couteau de fortune mais il se planta dans son poignet qu'elle avait placé en protection. Elle hurla de douleur alors que la matrone se jetait sur elle en tentant d'arracher son arme de sa blessure. Les gardes arrivèrent en courant et ouvrirent la cellule. Elle fut conduite à l'infirmerie immédiatement et elle y passa la journée qui précéda sa rencontre avec de Saint Servier.

Le juge de Saint Servier lui apparut étrangement différent. Ce vieillard presque sénile semblait presque plus jeune et plus alerte mais Théodora mit cela sur le compte de sa captivité. Fréquenter trop longtemps la lie de la société devait faire apparaître toute personne normalement constituée meilleur qu'il n'était en réalité.

Immédiatement, il remarqua son large bandage au bras et sourit.

- Ma pauvre Théodora, je suis navré de votre situation. Les malotrues qui pourrissent dans ces prisons ne doivent pas être tendre.

Décidemment, il n'avait pas perdu son sens des euphémismes.

- Maître Campo vous a expliqué la situation? demanda -- t -- elle pressée d'en finir.

- Oui et il a été très précis. C'est un avocat très intelligent pour inventer une telle idée mais il doit être un peu fou aussi ; proposer une telle chose à un homme comme moi surtout en pensant à nos relations jusqu'à présent.

- Vous n'allez pas m'aider.

- Je n'ai jamais dit ça. Je pourrais le faire, il se trouve même que j'ai une bien meilleure solution encore, j'instruis actuellement l'affaire Blenon. Vous la connaissez, je crois. Vous étiez naguère une grande amie d'Amandine Blenon mais vous ne lui parlez plus depuis que son mari s'est ruiné dans cette affaire.

Ce n'était pas aussi simple. Se compromettre avec une femme liée avec un escroc aurait ruiné sa carrière politique et c'était sur les conseils de son président de parti qu'elle avait pris ses distances avec Amandine.

- Bref, il reste que c'est une affaire très obscure et je suis toujours à la recherche de témoins me permettant de l'éclairer un peu. Il me suffirait de justifier que soyez une pour obtenir votre extradition. Vous seriez même protégée de toute poursuite le temps de l'instruction et elle risque de durer des années voire même nous conduire jusqu'au délai de prescription de cette sombre affaire de trafic.

Le cœur de Théodora cessa de battre tant tout cela lui semblait trop beau. Elle pouvait retrouver sa liberté.

- Cependant, reprit le juge, si je fais cela pour vous, il faudra bien sûr en payer le prix.

- Tout ce que vous voulez, s'emporta -- t -- elle bien trop heureuse d'échapper à la mort que lui promettait cette maudite prison mexicaine. Je vous donnerais toutes les informations sur mon parti, je serais un transfuge, je pourrais même rester dans le parti et vous renseigner sur leurs stratégies.

Elle était prête à trahir ses meilleurs amis pour sauver sa vie mais le juge se contenta d'un sourire ironique.

- Comme si cela m'intéressait, ma chère. Cela fait des années que je manipule votre parti pour lui faire croire qu'il constitue une opposition réelle contre nous alors qu'ils ne sont que des fantoches sans consistance qui ne m'ont jamais fait peur.

- Mais alors que voulez vous? Je ne suis pas assez riche pour vous acheter, je le sais.

- Mais vous, tout simplement ma chère. C'est vous que je veux. Je vous veux à ma botte, totalement docile à mes moindres désirs.

Pendant une seconde, elle crut qu'il plaisantait ou pire qu'il ne faisait cela que pour la torturer mais il restait parfaitement calme et elle comprit qu'il était totalement sérieux.

- Vous ne pouvez pas croire que je vais accepter cela. Je suis tout de même Théodora Lupa et ...

- Et tes jours sont comptés, ma belle, la coupa de Saint Servier. Avec tes habitudes de la haute, tu vas faire un malheur dans cette prison. J'ai vu que tu avais déjà goûté aux plaisirs de la vie en communauté et crois -- moi cela ne va pas s'arranger. Je sais par mon métier comment cela se passe dans les prisons de notre pays alors je n'imagine même pas comment cela se passe dans celle -- ci. Pauvre folle, si cela ne tenait qu'à moi, tu pourrais bien y pourrir d'ailleurs mais il se trouve que j'ai promis à un ami de t'asservir pour lui. Il possède déjà ton ancienne amie Amandine et il aimerait reconstituer la paire mais si tu refuses, je réussirais bien à trouver une autre bourgeoise prétentieuse pour le contenter.

Il se leva alors et se dirigea vers la porte de sortie d'un pas décidé. Il tapa pour qu'on lui ouvrît et elle vit tous ses espoirs de survie disparaître avec lui. Le désespoir s'empara d'elle et ce fut lui qui lui dicta les paroles qui sortirent de sa bouche.

- Ne partez pas! Je vous donnerez tout ce vous voulez mais ne partez pas!

De Saint Servier se retourna en souriant. Il fit signe au garde qu'il n'en avait pas fini et il revint vers elle.

- Alors nous allons enfin pouvoir nous entendre.

Elle lui céda sur tout. Il lui fit signer de nombreux documents. Dans certains, elle reconnaissait une fausse participation dans les escroqueries de Blenon et acceptait d'être extradée dans son pays. Dans d'autres par contre, elle vendait pour une bouchée de pain la totalité de ses biens à un certain David Angel qu'elle ne connaissait même pas. Le pire fut celui où elle renonçait à sa nationalité d'origine pour ne garder que la mexicaine. Elle allait se retrouver immigrée dans son propre pays et il lui fallut un certain temps pour comprendre le but de la manœuvre. Ainsi de Saint Servier devenait son seul rempart contre un retour express au Mexique. En tant que mexicaine, elle n'avait plus les mêmes droits et s'il lui retirait son statut de témoin dans l'affaire Blenon, elle ne resterait que quelques jours chez elle avant de se retrouver exactement à l'endroit où elle se trouvait en ce moment. Elle se retrouvait prisonnière de son ancien ennemi politique.

Cependant, sur le coup, elle ne vit que le fait qu'il tint sa promesse. Elle retrouva son régime de faveur et surtout ne resta dans sa prison que quelques jours. De Saint Servier était un homme bien plus efficace qu'elle l'aurait cru et la justice mexicaine se plia à sa volonté en un temps record et elle fut mise dans un avion sous escorte policière. Le plus horrible fut qu'elle croisa de Saint Servier qui empruntait le même vol qu'elle. Il était accompagné par une jeune fille blonde d'une vingtaine d'année à l'air absent et elle comprit qu'elle n'était pas la première à tomber en ses griffes.

Le vol lui parut affreusement long tant son esprit fut hanté par l'image de cette fille qui suivait docilement de Saint Servier. Quand l'avion se posa, les policiers mexicains la remirent entre les mains de leurs homologues locaux et elle fut conduite au palais de justice où elle fut détenue pendant une journée. Le lendemain, elle revit de Saint Servier qui avait réendossé son rôle de juge.

- Comme je vous l'ai précisé lors de notre rencontre précédente, madame Lupa, mentit -- il, vous êtes désormais témoin protégé et je vous interrogerais en temps voulu. Je lève votre mandat de dépôt, vous êtes libre.

Son avocat, un commis d'office puisque désormais, elle n'avait plus les moyens de se payer un ténor du barreau, la raccompagna jusqu'à son appartement qui appartenait désormais à un inconnu. Elle rentra et, épuisée, s'endormit toute habillée.

Elle fut réveillée des heures plus tard par quelqu'un qui tambourinait à sa porte. Elle regarda par la porte et vit la masse imposante d'un géant noir. Elle reconnut le chauffeur africain de de Saint Servier. Son sang se glaça dans ses veines et verrouilla la porte. L'homme continua à s'acharner sur la porte puis soudainement il commença à s'énerver et frappa violement. La porte sauta. Un second coup encore plus violent et la serrure céda. Propulsée en arrière, Théodora cria, elle n'aurait jamais cru que cet homme fut aussi fort.

- Partez ou j'appelle la police, hurla -- t -- elle.

Mais l'homme ne dit rien et ne partit pas. Il s'approcha d'elle et entoura ses puissantes mains autour de son cou. Elle lutta pour résister et voulut hurler encore pour appeler à l'aide mais déjà l'air lui manquer et elle sombra dans l'inconscience persuadée de vivre ses derniers instants.

Elle se réveilla cependant mais elle n'était plus chez elle mais dans le living d'un immense appartement qu'elle ne connaissait pas. Il lui fallut quelques instants pour retrouver totalement ses esprits et ce fut à ce moment qu'elle la vit. Il s'agissait sans conteste de la jeune fille qu'elle avait vu en présence de de Saint Servier. Elle était agenouillée en face d'elle totalement nue, les yeux baissés. Cette vision la terrassa tellement qu'elle ne remarqua même pas l'homme qui était assis à côté de la pauvre jeune femme.

- Notre invitée est enfin réveillée, Madeleine, fit de Saint Servier.

Entendre la voix du juge la tira définitivement de son état de semi -- conscience. Il était assis sur un sofa rouge juste à côté de la jeune fille, sa main passant entre ses cheveux. Théodora eut immédiatement l'image d'un maître caressant son chien et elle fut prise d'un haut le cœur.

- Mon chauffeur m'a expliqué votre comportement ma chère et j'en suis déçu. Surtout que votre nouveau propriétaire va devoir appeler un serrurier pour réparer votre porte. C'est impardonnable.

- Qu'attendiez -- vous? Que je vous obéisse?

- Mais vous n'avez pas le choix. Avez -- vous déjà oublié vos amies de la prison de Mexico?

Il se leva alors et la jeune femme qu'il avait appelé Madeleine trembla de tout son corps. Il s'approcha d'elle, encore faiblarde, elle n'eut pas la force de se relever et il l'agrippa par le bras.

- Si c'est le cas, je peux vous offrir un stage dans une de nos prisons les plus sélects, histoire de vous donner une petite piqure de rappel et si ça ne suffit pas, je vous offrirais un voyage gratuit pour Mexico land. J'ai parié avec des amis que vous n'y survivriez pas plus de deux jours et je déteste perdre un pari.

Son bras devint bleu sous l'effet de sa poigne et elle ne put réprimer un sanglot. Elle n'avait jamais réalisé la dureté de cet homme qu'elle avait toujours considéré comme un second couteau de la politique.

Il défit le pan de la robe de chambre qu'il portait et lui présenta son membre puissant.

- Suce, paquita! ordonna -- t -- il.

Vaincue, elle enfourna ce sexe de vieillard dans sa bouche.

Le juge avait enfin vaincu la résistance de salope orgueilleuse. Il lui en avait fallu du temps et des efforts pour ça mais au moins c'était fait et désormais Angel aurait ce qu'il désirait et il pourrait profiter de la petite Blenon comme prévu. A ce moment cependant, il ne pensait qu'à la bouche de cette bourgeoise qui était en train de s'activer sur son sexe. Et il devait avouer qu'elle avait du talent. Bien que son excitation n'avait pas été extrême au début, il se sentait désormais totalement envahi par la désir. Théodora savait se servir de sa langue et usait aussi de sa main dans l'espoir de le conduire rapidement à l'orgasme mais il était bien trop rodé à ce petit jeu pour se laisser prendre. Une fois bien échauffé, il la repoussa violemment contre le sofa, elle cria sous le coup de la surprise mais ne montra aucun signe de résistance. Il sourit, satisfait de sa docilité nouvelle. Visiblement, elle avait compris qu'il n'était pas dans son intérêt de le défier. Il se baissa pour se mettre à sa hauteur et plongea son regard dans le sien pour y lire les signes de sa soumission. En même temps, ses mains se posèrent sur son chemisier et, sans ménagement, il le déchira, dévoilant sa poitrine. Par réflexe, elle voulut cacher ses seins désormais dévoilés mais il écarta ses bras. Il se plaqua alors contre elle. Frottant sa poitrine contre la sienne. Leurs visages entrèrent en contact et elle voulut s'écarter de nouveau mais il la força à lui faire face et à l'embrasser. Il insinua sa langue dans sa bouche, recherchant avidement une langue qui tentait de fuir la sienne. Petit à petit il l'obligea à s'allonger sur le dos et ses mains descendirent vers son pantalon et commencèrent à dézipper sa braguette. Quand il entreprit de lui retirer son pantalon, elle souleva son fessier presque par réflexe pour lui faciliter la tâche. Une fois débarrassé de ce pantalon, il se retrouva installé entre ses cuisse et observa un instant son entrejambe que seule une petite culotte de soie blanche protégeait encore de ses assauts. D'un geste rapide, il l'arracha et plongea sa tête vers son clitoris qu'il commença à titiller. Il voulait faire la faire jouir et avec son talent habituel combiné au corps réactif de cette femme, il y arriva à une vitesse qui le surprit presque. En relevant la tête, la, bouche nimbée de son fluide, il lit sur son visage la honte qu'elle ressentait suite à l'orgasme qu'il venait de lui offrir. Elle était prête pour l'estocade.

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