La guerre des deux frères - Partie 05

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Paul avance ses pions et Corentin tente le limiter la casse.
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Partie 5 de la série de 8 pièces

Actualisé 03/18/2021
Créé 03/29/2011
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CHAPITRE 1

- Où se trouve ma fille!?!

A la limite de l'hystérie, Djamila ne cessait de répéter la même question et Corentin ne pouvait que tenter de la rassurer.

- Nous ne savons pas mais je peux t'assurer que nous allons la retrouver.

- Et quand? Quand cette bande de pourriture jetteront son cadavre dans le Golot?

Corentin ne savait que répondre à cette mère désemparée. Bien entendu, il ne pouvait se sentir totalement responsable de la situation puisqu'elle avait sciemment omis de révéler l'existence de cette enfant qu'elle avait abandonné au profit de sa sœur qui pouvait lui offrir une situation plus enviable et dont le mari était stérile.

- Je ne dirais plus rien! Décréta la jeune femme. Tant que vous ne retrouvez pas ma fille, je me tairais.

Intérieurement, Corentin jura mais se força à garder une expression neutre. Il devait tenter de convaincre Djamila de ne pas entrer dans le jeu de ceux qui avaient kidnappé sa fille.

- Si jamais tu fais ça, nous ne serons plus autorisés à te garder en sécurité, prévint-il. Es-tu consciente que si tu quittes cet endroit, ils ne mettront pas une heure pour te retrouver et t'éliminer.

- Qu'ils le fassent! Après ça, ma fille ne leur sera plus d'aucune utilité.

- Si tu crois qu'ils laisseront ta fille en vie, tu te berces d'illusion.

Déterminée, Djamila se buta et il n'obtint plus d'elle que le silence.

- Je te promets de retrouver ta fille, assura-t-il en lui prenant la main. Je te jure que tu la reverras saine et sauve.

Et s'il était une chose que Corentin Lopes ne prenait pas à la légère c'était les promesses.

CHAPITRE 2

Une tension palpable et malsaine semblait s'être emparée de l'unité Roux. Tout excité, l'adjoint du procureur venait d'avertir le commissaire Roux des déclarations de Riszard et Simon qui impliquaient Mirallas, le numéro 3 de l'organisation de Gaétan. Le magistrat semblait déterminé à épingler le géant puis, par un effet domino, faire tomber toute le bel édifice de la mafia de la « cour des miracles ».

Devant cette nouvelle, le commissaire Roux semblait bien moins enthousiaste. Un homme comme Gaétan savait trancher les branches malades afin d'éviter d'être éclaboussé. Le vieux commissaire commençait à penser que leur belle opération tournait au fiasco.

La plus touchée par ce désastre était bien Alice. La jeune policière se reprochait de ne pas avoir deviné l'existence de la petite Clara qui désormais servait de moyen de pression contre leur seul témoin digne de foi. Prostrée à son bureau, elle n'osait pas croiser les regards lourds de reproche de ses collègues.

Stéphane fut le seul à refuser de la laisser seule dans son coin. Sans attendre à y être invité, il se posa en face d'elle.

- Allez fillette, lança-t-il à la jeune femme alors que seulement deux ans les séparaient. On arrête de broyer du noir, ça plombe l'ambiance.

Alice reporta sur lui un regard embué de larmes.

- Tu trouves le moyen de plaisanter, lui reprocha-t-elle. J'ai provoqué un drame.

- Tu n'as rien provoqué du tout, la contredit-il. Les Daemons sont les seuls responsables et ne crois pas que tu as manqué de clairvoyance. Nous serions tous passé au travers de cette information.

- Corentin l'a vu, lui.

- Ne te compare jamais à Corentin, fillette. Tu finirais par devenir folle.

Alice secoua la tête avant de fixer son attention sur la pointe de ses orteils. A bout de patience, Stéphane tapa dans ses mains, la faisant sursauter.

- Tu me files le cafard et je déteste ça. Allez! Debout et suis-moi!

- Mais où?

- Je t'emmène en balade, te changer les idées ne peut que te faire du bien.

Il l'attrapa par le poignet et l'entraîna à sa suite. Sur le chemin, ils croisèrent Thomas qui se figea en les voyant ainsi quitter le bureau. L'espace d'un instant, le regard azur de la jeune policière croisa celui de son collègue.

CHAPITRE 3

Assis dans le fauteuil de son immense bureau, Gustav Uron écoutait tranquillement les explications que lui donnait Milan, son secrétaire personnel.

- Comme je vous l'ai dit, elle sera parfaite. Elle est jeune et d'une famille plus que respectable.

Gustav Uron fixa la photo de la jeune fille dont lui parlait son assistant. Il s'agissait d'une jeune femme châtain qui ne devait pas avoir plus de 19 ans avec un visage rond agréable, une taille très fine et un regard brun brillant qui ne présentait cependant aucun signe de l'effronterie souvent caractéristique de ces jeunettes tout droit sorties de l'adolescence.

- Le mariage serait une excellente nouvelle pour son frère puisqu'il se trouve au bord de la faillite depuis qu'il a hérité de l'affaire familiale. Il semblerait que leur père ait tenté de concurrencer Sabato Orso et l'avoir payé très cher.

Gustav Uron se souvenait de ce Laurent Sagnel, tout fraichement arrivé à Lilleland après avoir prouvé ses qualités d'homme d'affaire dans la région Sud et qui s'était cru capable de faire son trou au détriment de certaines des familles les plus influentes de Lilleland. Il l'avait payé cher et fini par se suicider.

- Quand j'ai contacté le père voici 6 mois, il m'avait opposé un refus catégorique en me lançant qu'il préfèrerait, je le cite, mourir plutôt que de vous vendre sa fille. Maintenant qu'il a été exaucé, son fils serait bien mieux disposé à votre encontre. C'est d'ailleurs lui qui m'a contacté par l'intermédiaire de son notaire pour me proposer une transaction financière. La jeune fille serait prête à signer tous les contrats de mariage que vous jugerez utiles de faire rédiger, conditions de fertilité et de soumission comprise, en échange d'un dédommagement suffisamment conséquent pour sauver l'essentiel des biens de la famille.

Gustav Uron réfléchit une seconde et se dit que la proposition de Milan remplissait toutes ses conditions. Cela faisait presque un an qu'il recherchait en vain un parti intéressant pour Gaël, son fils ainé. Il fallait dire que le patriarche de la famille Uron avait des exigences très précises sur la nature de sa future bru. Il la voulait jeune, belle et totalement soumise car c'était les qualités essentielles de l'épouse de l'homme d'affaire que Gaël était destiné à devenir mais il ne voulait aucunement qu'elle appartienne au cercle réduit des notables. Les reproductions consanguines au sein de cette aristocratie qui écrasait toute la région sous sa coupe avaient conduits à des désastres génétiques et amené la quasi-totalité des chefs de famille actuels à se choisir des femmes extérieures à leur milieu. Contrairement à Sabato Orso, l'homme le plus puissant de la région, il ne voulait pas qu'elle soit issue d'un milieu modeste indigne de son rang et son expérience personnelle lui interdisait de choisir une étrangère. Il restait donc à chasser l'oiseau rare dans la petite population de parvenus et ces derniers semblaient bien plus réticents aux petits accords entre amis qui permettaient pourtant la stabilité du pouvoir à Lilleland.

Aurélie Sagnel représentait donc une opportunité qui ne pouvait être ignorée surtout que le charme juvénile de cette jeune fille tout juste sortie de l'adolescence ne laissait pas le patriarche indifférent.

- Je serais prêt à envisager de sceller un accord avec le sieur Sagnel, annonça-t-il, mais j'y ajouterais une condition, je veux pouvoir tester personnellement les qualités de cette prétendante.

Après tout Sagnel était désormais devenu demandeur dans cette affaire et il n'avait aucune raison de ne pas profiter de cette situation.

CHAPITRE 4

La porte du bureau vola, faisant sursauter le juge Costanta Molanta. La plus jeune juge du tribunal de Lilleland écarta les yeux en voyant le jeune homme brun au regard déterminé qui venait d'entrer immédiatement suivi de Paola, sa secrétaire personnelle.

- Monsieur, geignait la jeune femme. Monsieur, vous ne pouvez pas ainsi déranger madame le juge. Je vous préviens que je vais appeler la sécurité.

L'homme ignora ostensiblement la secrétaire pour se diriger directement vers la juge.

- Je suis désolé de forcer ainsi votre porte, madame le juge, s'excusa-t-il, mais j'ai besoin de vous parler, c'est une affaire de vie ou de mort.

Intriguée autant par le ton dramatique utilisé par cet inconnu que par son langage corporelle, la juge fit un signe en direction de sa secrétaire.

- Je vous remercie Paola. Je vais écouter ce que ce jeune homme veut me dire.

Un peu interloquée, la jeune secrétaire hésita une seconde avant de finalement sortir du bureau en refermant la porte derrière elle. La juge indiqua alors un siège à l'inconnu qui s'assit et reprit son souffle.

- Je m'appelle Corentin Lopes, déclara-t-il finalement. J'appartiens à l'unité Roux et j'ai besoin que vous interveniez pour sauver la vie de deux innocentes.

CHAPITRE 5

Après une longue journée passée sur le banc de sa prestigieuse école de commerce, Caroline Panta sortit du lycée à 17h30 et faillit ne pas remarquer la grosse BMW qui l'attendait. Le conducteur klaxonna bruyamment et la jeune femme sursauta avant de se retourner dans sa direction.

- Monte! Lui ordonna le commissaire Pavon en ouvrant la portière passager.

Caroline resta immobile comme tétanisée par la vue de ce policier qui détenait des informations capables de la détruire. Pendant les quelques jours qui avaient suivi l'horrible séance d'humiliation, elle s'était imaginé qu'elle n'aurait plus de nouvelle de ce porc obscène mais toutes ses illusions venaient de voler en éclats.

- Magne-toi, tonna le commissaire. Je déteste poiroter!!

Le ton employé par le commissaire sonnait comme une menace et la jeune fille le comprit parfaitement. Lentement comme à regret, elle se dirigea vers la voiture avant de s'installer sur le siège passager en serrant les dents. Le véhicule prit l'avenue Dorival puis tourna sur Green Road, Caroline réalisa qu'ils 'enfonçait dans un quartier qu'elle ne connaissait pas.

- Alors ma petite, ricana Pavon. On n'a pas l'habitude de fréquenter les quartiers populos? Tu vas voir, tu vas voir : les mecs du coin sont très affectueux.

La jeune étudiante écarquilla les yeux devant cette allusion et le commissaire éclata de rire.

- Rassure-toi ma petite poule. Je n'ai pas l'intention de te partager... pour l'instant.

Il se gara au pied d'un grand immeuble repeint à neuf et elle se rendit compte que le quartier n'était pas aussi misérable qu'elle le pensait. Etant issue de la classe privilégiée de Lilleland, elle n'évoluait que dans les quartiers centraux et considérait toutes les autres zones de la ville comme des pièges à rat aussi dangereux que la « cour des miracles ». Pavon coupa le contact mais ne fit pas mine de descendre et se tourna vers une Caroline qui restait immobile comme un statue de sel. Il en profita pour la détailler. Il l'avait déjà vu nue et s'intéressa plus à la tenue qu'elle portait. L'école San Marino où elle étudiait possédait des règles vestimentaires des strictes. Ainsi elle portait un tailleur noir dont la robe s'arrêtait juste au dessus de ses genoux et avec une veste à bouton formant un petit décolleté en V qui ne révélait rien de son anatomie. En dépit des apparences, le commissaire se sentait excité par cette tenue sage qui marquait bien l'origine sociale élevée de cette femme. Une idée lui vint alors.

- Tu porte une culotte? Demanda-t-il.

Elle se retourna, une grimace d'indignation sur le visage.

- Pas de ça avec moi, balaya-t-il. Je te rappelle que tu m'as offert un spectacle de branlette digne de la meilleure des putes. Relève ta jupe que je vois ce que tu portes en dessous.

Caroline déglutit bruyamment mais finit par s'exécuter en se dandinant du mieux qu'elle pouvait pour remonter sa jupe noire le long de ses cuisses fines et légèrement bronzées. Un sourire sadique au coin de la bouche, Pavon ne ratait pas une seconde du spectacle qu'elle lui offrait et commençait déjà à saliver en pensant à ce qu'il préparait pour la suite. Finalement, Caroline se retrouva donc avec la jupe pliée au niveau de ses hanches dévoilant une petite culotte de soie noire du plus bel effet. Inquiète, elle jeta un coup d'œil sur le côté par crainte que des passants ne puissent se rendre compte de sa situation. Pavon sourit en comprenant la gêne que cette jeune fille de bonne famille ressentait et s'en délectait. Il posa sa main sur la cuisse gauche de l'étudiante et la caressa doucement. Elle se mit à frissonner de dégoût et ferma les yeux. Le sourire du commissaire s'accentua.

- Vire-moi cette saloperie, ordonna-t-il en tirant sur le petit élastique de sa culotte.

Elle tourna vers lui un regard plein de désespoir mais elle n'obtint qu'une expression sans compassion en retour et comprit qu'elle ne pouvait que s'exécuter. De nouveau, elle dut se dandiner sur son siège pour faire descendre le petit morceau de soie qui protégeait encore sa pudeur et de nouveau, le commissaire put admirer le petit carré sombre bien taillé qui surmontait son antre d'amour.

- Donne! Ajouta-t-il.

Elle ne résista pas et lui tendit la culotte désormais inutile. Il s'en empara avant de la jeter par la fenêtre de sa portière.

- Désormais tu n'auras plus besoin de toutes ces fanfreluches. Je t'interdis formellement de porter le moindre sous-vêtement.

De nouveau elle écarquilla les yeux en comprenant les implications. Ses jupes étaient pour la plupart très moulante et le fait qu'elle ne portait rien en dessous allait immanquablement se remarquer. Elle imaginait déjà les commentaires salaces des mâles de sa promo. Pavon tendit une nouvelle fois la main et elle n'eut besoin d'aucun commentaire pour comprendre ce qu'il désirait. Elle se redressa et passa ses bras dans son dos pour déclipser l'arrière de son soutien-gorge. Elle fut obligée de déboutonner l'avant de sa veste et d'ouvrir son chemisier mais finit par réussir à retirer son dernier sous-vêtement qui ne tarda pas à rejoindre sa culotte dans le caniveau.

- ARRETE!! Tonna le commissaire en constatant qu'elle tentait de se rhabiller

Elle se bloqua comme foudroyée et relâcha les pans de son chemisier blanc rayé qui s'écarta à nouveau pour libérer sa petite poitrine. Sous l'effet de la fraicheur du soir, ses mamelons se dressèrent comme si elle ressentait les effets d'une excitation.

- Je vois que tu commences à prendre ton pied ma petite salope, ricana Pavon. Et ce n'est que le début.

Il posa ses grosses mains boudinées sur la jeune poitrine de l'étudiante et commença à jouer avec ses mamelons qui finirent par se tendre encore plus en réaction à cette stimulation. Presque contre sa volonté, Caroline s'adossa contre son siège et écarta légèrement les cuisses. Encouragé par cette réaction, Pavon fit descendre sa main gauche en direction de l'entrejambe de la jeune fille et commença à caresser son intimité. La jeune étudiante se sentit envahi par des sensations contradictoires entre le plaisir qui montait en elle, le sentiment de dégoût que lui inspirait celui qui la tripotait et la peur d'être vue par les passants. A un moment, la pression fut trop forte et elle se crispa en gémissant doucement. Comprenant qu'elle venait de jouir, Pavon s'arrêta et ouvrit sa portière pour rejoindre le trottoir.

- Pas la peine de te rhabiller, dit-il à Caroline en lui ouvrant la porte. Tu ne vas pas garder ces beaux vêtements bien longtemps.

CHAPITRE 6

Etonnée, le juge Molenta écoutait le récit de Corentin et tentait de comprendre les motivations du policier.

- Si je vous suis bien, fit-elle. Vous voudriez que j'entérine un accord que le procureur ne veut plus conclure.

- Je comprends que cela puisse vous choquer mais j'ai fait une promesse.

- A une prostituée.

- A une jeune femme qui dans sa vie a toujours été une victime. Je sais qu'elle refuse d'honorer sa part du marché et qu'elle est en partie responsable du kidnapping de sa fille mais signer ces papiers ne gênerait personne en réalité. Le procureur est déjà pleinement satisfait des témoignages des hommes de main même s'ils n'accusent pas la bonne personne.

- Le système de protection des témoins n'est pas un moyen pas cher de recommencer sa vie, officier. C'est...

- Un mécanisme mis en place pour protéger les personnes dont la vie est menacée par les ordures en tout genre et pour moi, Djamila et sa fille remplissent tous les critères.

Le juge Molenta dévisagea Corentin. Le jeune policier semblait investi par son discours et elle ne pouvait s'empêcher de vouloir le suivre dans ces manœuvres qui, si elles étaient honorables, ne manqueraient pas de provoquer des remous au sein de la magistrature.

- J'aimerais savoir une chose, s'enquit-elle. Pourquoi êtes-vous venu me voir, moi? Est-ce parce que vous pensez que, compte tenu de mon jeune âge, je serais plus naïve et plus facile à convaincre?

- Je viens vous voir parce que vous êtes jeunes, oui. Parce que vous avez encore la foi dans votre métier et que vous ne trempez pas dans les magouilles politico-judiciaires si fréquentes ici. Je suis venu vous voir parce que je pense que vous êtes peut-être la seule juge de ce tribunal à avoir encore un cœur. Si vous pensez que c'est un défaut, ce n'est pas mon cas.

Costanta Molanta resta bouche bée un instant devant l'éloquence de ce jeune policier.

- Très bien, accepta-t-elle. Je vais signer cet accord mais je ne vous protègerais pas quand le bureau du procureur viendra demander des explications. De plus, il y a une faille dans votre plan. D'après ce que vous m'avez dit, la fille de cette Djamila est toujours entre les mains des truands qui menacent sa mère.

- Rassurez-vous madame le juge, je vais la retrouver.

CHAPITRE 7

Thomas entra dans le petit café, l'air inquiet. Il fallait dire que l'appel de Stéphane n'avait rien de rassurant.

Il rentrait tranquillement chez lui quand son téléphone avait sonné. Il était rare que son équipier ne le dérange aussi tard surtout que Thomas savait qu'il désirait depuis longtemps un rendez-vous avec Alice. Ce fut donc déjà un peu inquiet qu'il décrocha.

- Ecoute-moi bien, fit la voix de Stéphane dans le combiné. Tu ne dis rien et tu ramène ton cul tout de suite au Djeko. Tout de suite!

Stéphane ayant raccroché sans lui laisser le temps de prononcer la moindre parole, Thomas avait fait immédiatement demi-tour pour revenir vers ce petit troquet qu'ils aimaient fréquenter à la fin de leur service.

Rien ne clochait dans cette petite salle aux murs blancs quasiment déserte comme souvent à cette heure. En fait, Alice et Stéphane étaient les seuls clients présents. En le voyant, son équipier se leva et vint dans sa direction. Thomas voulut parler mais de nouveau Stéphane ne lui en laissa pas l'occasion.

- Je me fiche de ce que tu prétends, dit-il. Je sais qu'elle te plait autant qu'à moi. Le problème est que j'ai bien compris qu'elle a déjà fait son choix et que je suis perdant. Elle a besoin d'un réconfort que je ne peux pas lui donner alors arrête de jouer au con.

Stéphane salua rapidement le barman et sortit sans même se retourner laissant Thomas debout au milieu de la salle, l'air à moitié idiot.

CHAPITRE 8

L'intérieur de l'immeuble donnait la même impression que son extérieur. Avec un hall d'entrée spacieux, avec des murs d'un beige éclatant et de beaux carreaux gris au sol, il confirmait le jeune âge de ce bâtiment intégré dans un quartier pourtant beaucoup plus ancien. Ils montèrent dans un grand ascenseur et Pavon appuya sur le bouton du dernier étage et l'ascenseur commença son ascension. Au bout de trois étages, la montée cessa et la porte s'ouvrit sur un homme d'une quarantaine d'année. L'homme fronça les sourcils devant la scène qu'il découvrait. Le commissaire n'avait pas laissé à Caroline la latence de se rhabiller, l'obligeant à conserver sa jupe enroulée autour de sa hanche au dessus d'une intimité nue et son chemisier grand ouvert sur sa jeune poitrine. Pavon lui prit le poignet et serra fort afin de lui faire comprendre de ne pas chercher à dissimuler ses attraits. L'homme hésita une seconde puis esquissa un sourire après avoir jeté un coup d'œil vers Pavon. Il finit par entrer et se plaça juste à côté de la jeune fille qui sentit immédiatement le poids de son regard sur elle. Il la détaillait sans vergogne, appréciant tous les attributs de sa jeunesse et de sa beauté. N'osant pas affronter ce regard concupiscent, elle restait prostrée fixant le sol. Pavon continuait à lui serrer le poignet et elle sentait qu'il se délectait de cette scène où il l'obligeait à s'exhiber ainsi au regard d'un inconnu. La situation perdura pendant presque 5 minutes jusqu'à ce que l'ascenseur arrive à destination. Alors que le couple se dirigeait vers la porte, l'inconnu se pencha vers Caroline en lui tendant un petit papier.

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