La guerre des deux frères - Partie 02

Informations sur Récit
Petite plongée dans un univers impitoyable.
6k mots
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Récit n'a pas de balises

Partie 2 de la série de 8 pièces

Actualisé 03/18/2021
Créé 03/29/2011
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CHAPITRE 1

Paul attendit quelques minutes avant de ralentir la vitesse de sa moto, conscient de ne plus courir de danger. Même son pire ennemi ne pouvait oser le pourchasser jusqu'au cœur de la « cour des miracles », son univers.

Un univers bien peu ragoûtant en vérité puisqu'il ne s'agissait que d'un dédale de petites rues où les grands immeubles décrépis qui n'avaient plus connu de ravalement depuis leur construction presque cent ans auparavant le dominaient alors que le pavé irrégulier de la chaussée menaçait de le faire chuter à chaque tour de roue. Un monde dangereux et sans pitié qui écrasait les gens trop faible, un monde à son image.

Alors qu'il cheminait dans le matin naissant, il croisa de nombreuses ombres aux visages pâles et aux regards chargés de sommeil. De simples travailleurs qui se rendaient vers un labeur qui ne leur fournirait jamais plus que le minimum vital. A chaque fois qu'il croisait l'un de ces fantômes, Paul se répétait qu'il ne deviendrait jamais comme ces moutons qui se laissaient tondre par les Lillelandais sans jamais protester. Cantonnés aux emplois les moins valorisants et ne gagnant pas suffisamment pour quitter leurs appartements délabrés, ils représentaient le caniveau de la société de Lilleland. Empruntant le chemin inverse de ces travailleurs, des prostituées regagnaient leurs pénates après une longue nuit. Plusieurs d'entre elles se figèrent en le voyant et certaines lui lancèrent des sourires pleins de propositions. Il ne daigna même pas leur accorder son attention.

La moto déboucha sur l'avenue Fabrice Triod et sa destination apparut enfin au regard de son pilote. L'Excelsior trônait au cœur de la « Cour des miracles » tel un palais royal. Sauf qu'il aurait fallu être aveugle pour confondre un de ces riches monuments avec cette immense tour aux murs noirs et sales striées de meurtrières qui étendait son ombre malsaine sur des centaines de mètres. Pourtant, il s'agissait bel et bien de la demeure d'un roi, le roi du crime.

Paul gara sa moto devant l'entrée principale et la laissa ainsi sans protection : il fallait être fou pour oser lui voler quoi que ce soit. Les deux armoires à glace qui montaient la garde réagirent à peine à son passage ; Paul était un habitué des lieux. A peine avait-il posé les pieds dans le grand hall d'entrée aux murs immenses et noircis par les années, qu'il vit un homme s'approcher.

- Alors Ryan? Lui lança-t-il. Comment va?

- C'est plutôt moi qui devrais te poser cette question.

- Vous êtes déjà au courant?

- Le réseau d'informateurs de Gaétan est le plus efficace de la ville, tu le sais bien. Il a été averti de votre fiasco avant même que Simon et Riszard ne furent chargés dans le panier à salade. Je peux te dire que plusieurs personnes s'affolent devant cet échec.

- Et j'apparais comme le bouc-émissaire idéal.

Le temps d'hésitation marqué par Ryan était lourd de sens.

- Tu vas devoir donner des explications.

- Bien sûr. Mirallas doit boire du petit lait. Gaétan m'attend?

- Pas tout à fait, il a une petite affaire à régler avant mais il te réserve une place de choix dans son agenda.

- Je m'en doute. Alors ne faisons pas attendre notre seigneur et maître.

Ryan afficha un pâle sourire devant la désinvolture affichée par son ami. Gaétan était le caïd du quartier, la plus haute autorité de cet univers dépravé et ils savaient tous les deux qu'il tenait leurs vies entre ses mains.

- Je vais avoir besoin de renseignements sur une personne, reprit Paul sur le chemin.

- Qui donc?

- Djamila Al Farés, je veux tout savoir sur elle, même le détail le plus insignifiant m'intéresse.

- Qui est-ce?

- La clé de notre avenir.

CHAPITRE 2

Une salle d'interrogatoire était toujours impersonnelle et Djamila en avait visité plus d'une au cours de sa carrière de pute. Sauf que cette fois, le flic qui se trouvait en face d'elle ne désirait pas obtenir quelques informations ou une petite pipe en toute discrétion. Corentin Lopes désirait tout simplement signer son arrêt de mort.

- Vous réalisez ce que vous attendez de moi? S'exclama-t-elle. Si j'accepte de le dénoncer, je ne serais plus jamais en sécurité nulle part.

- Vous exagérez l'influence de Paul Moreno ou même celle de Gaétan Papas, rétorqua Corentin. Ils ne sont puissants qu'au cœur de leur petit empire.

- Mais cet « empire » est l'endroit où je vis justement.

- Cela pourrait changer. Vous n'avez jamais rêvé de recommencer votre vie à zéro? De devenir une autre femme?

Ben voyons. C'était là le rêve de toutes les prostituées de Lilleland : oublier les trottoirs sales et les rues sombres où elles se cachaient pour satisfaire des clients, tous plus pathétiques les uns que les autres. Mais elle savait aussi que ce flic bluffait et qu'il n'aurait jamais les moyens d'honorer ses belles promesses.

- Je suis heureuse comme je suis, mentit-elle en espérant mettre ainsi fin à cette discussion si dangereuse.

Corentin afficha un sourire plein de compassion avant de poser un papier sur la table.

- Vous connaissez ce formulaire? Demanda-t-il. Il s'agit d'une autorisation de placement dans le système interrégional de protection des témoins. Vous le signez et dans moins d'une semaine vous recommencerez une nouvelle vie dans une autre région, loin de la « cour des miracles » et de ses caïds.

Le cœur de Djamila s'emballa alors qu'elle posait la main sur le formulaire. Parmi tous les cachés apposés, elle reconnut celui de la cour de justice de Lilleland, tout à fait familier à une jeune femme condamnée à de nombreuses reprises pour racolage. Changer de monde ; devenir une femme comme les autres, respectée, lui apparut alors possible pour la première fois de sa vie. Mais comme toujours, l'homme en face exigeait une compensation.

- En échange vous devez vous engager à témoigner que Paul Moreno faisait partie des assassins qui vous ont violé cette nuit. Quelques minutes devant le tribunal pour changer votre vie, je pense que ce n'est pas si cher payé.

Leurs regards se croisèrent et Djamila se découvrit un courage insoupçonné.

CHAPITRE 3

- Il a réussi, souffla Stéphane. Paul est fait comme un rat.

Thomas hocha la tête sans répondre. Installé derrière le miroir sans tain qui donnait sur la salle d'interrogatoire, il regardait Djamila signer l'accord qui devait précipiter la chute de Paul Moreno. Avec ce témoignage, ils pouvaient l'inculper des délits de vol, meurtre et viols et ainsi le mettre hors course pour de longues années. Cette fois, il ne pourrait pas s'appuyer sur le mutisme de ses complices ou sur la peur des victimes pour continuer son ascension fulgurante au sein de l'organisation de Gaétan et si tout se passait bien, ils pourraient peut-être toucher aussi le caïd de la « cour des miracles » par la même occasion.

La porte derrière eux s'ouvrit alors pour laisser entrer une jeune femme rousse au teint clair et à l'expression calme. Le regard bleu d'Alice Pancrate se posa alors sur Thomas.

- Où en sont-ils? Interrogea-t-elle. Le vieux veut savoir si nous pouvons lancer la machine.

« Le vieux » était le surnom affectueux que les membres de cette unité spéciale donnaient à leur chef, Simon Roux. Par sa seule volonté, il avait déjoué tous les pièges tendus par des autorités corrompues pour constituer une équipe de flics d'élite dont la seule mission était de mettre fin aux agissements trop souvent impunis des truands de la « cour des miracles ».

- Il aura le témoignage de la fille sur son bureau dans moins d'une heure, assura Stéphane.

Alice s'approcha du miroir et détailla la scène. Corentin avait enlacé une Djamila en larmes dans le but évident de la consoler.

- On dirait qu'elle se sent comme condamnée au bagne, estima-t-elle, alors qu'il vient de lui offrir une seconde chance dans la vie.

- Tu n'as pas idée de la force qu'il a fallu à cette jeune femme pour accepter cet accord, lui rétorqua Thomas.

- L'accord est pourtant précis. Elle témoigne contre Moreno dans trois jours et disparaît à jamais. Notre programme de protection des témoins et l'un des meilleurs au monde, sitôt embarquée, elle ne risquera plus rien.

- Tu ne peux pas comprendre. Tu n'es pas née dans la « cour des miracles ».

Thomas, lui, ne comprenait que trop bien. Dans cet univers réduit de quelques rues se concentrait la totalité des maux de l'humanité : misère, maladie, décadence et violence. Une sorte d'enfer sur terre qui vous imprégnait tellement qu'on finissait par se persuader que ses lois contre-nature régissaient l'humanité entière. En acceptant de déroger à l'éternelle omerta qui garantissait la survie des caïds, Djamila venait de renier les 25 premières années de sa vie et il ne fallait pas se leurrer, jamais la « cour des miracles » ne l'abandonnerait, même si elle s'enfuyait à l'autre bout du monde.

CHAPITRE 4

Paul et Ryan arrivèrent dans la grande salle où Gaétan recevait ses « invités » alors qu'on y trainait une jeune femme d'une vingtaine d'années. Paul la reconnut immédiatement et comprit que Gaétan comptait s'offrir une petite vengeance.

La jeune femme pleurait alors qu'on la jetait aux pieds de la table à laquelle le caïd de la « cour des miracles » se restaurait. Ce dernier fit pivoter sa carcasse bien trop grasse pour mieux la dévisager. Paul sourit intérieurement devant l'expression ridicule donnée par le maître actuel de la pègre de la « cour des miracles ». Avec sa calvitie plus que prononcée et ses joues gonflées de rides, Gaétan ressemblait plus à un vieux fonctionnaire à la retraite qu'à un ponte de la mafia. Pourtant, il ne fallait pas se laisser leurrer par cette apparence anodine. En quinze années de règne, Gaétan avait apposé son gant de fer sur la totalité de la population des quartiers populaires de la ville, éliminant sans pitié toute personne qu'il pensait trop dangereuse pour son trône et contrôlant tous les trafics avec l'acuité du plus efficace des hommes d'affaires.

- Cette chère Jasmine, ricana Gaétan. Cela faisait quelques temps que j'attendais ta visite.

- Seigneur, pleurnicha la jeune femme. Je vous en prie, je suis innocente.

Gaétan balaya la défense de Jasmine en un rire sonore qui la crispa encore plus.

- Innocente? Ne me fais pas rire! Nous savons tous les deux la vérité! Tu es la dernière des putes.

Jasmine blêmit devant cette accusation. En dépit d'une vie difficile, elle n'avait jamais sombré dans la prostitution contrairement à une grande partie des autres jeunes femmes du quartier.

- Monseigneur, je ne comprends pas.

- Comment va ta petite fille? Elle s'appelle Opale, n'est-ce-pas? Quel âge a-t-elle?

Compte tenu de la tension qu'il subissait, le cerveau de Jasmine semblait incapable de traiter autant de questions et elle se contenta de bafouiller une réponse inaudible.

- Tu crois que nous ne savons pas la vérité sur son père?

- Il est mort...

- MENSONGE!!! Cette pourriture de traître est bien vivante et il me coûte de vraies fortunes chaque jour.

Jasmine se replia sur elle-même et Gaétan profita de cette réaction pour la détailler un peu plus. Elle était dans la fleur de l'âge et savait s'entretenir. Avec sa longue chevelure brune et son teint légèrement mat, elle affichait ses origines hispaniques et une certaine sensualité qui ne laissait aucun homme présent indifférent.

- Oui, reprit Gaétan. Je perds des fortunes à cause du connard qui tu as pris pour amant et auquel tu as donné une belle bâtarde toute rose. Et je ne suis pas du genre à accepter de perdre de l'argent comme ça. C'est pourquoi tu vas me rembourser.

Jasmine releva la tête, une expression éberluée sur le visage.

- Rembourser? Questionna-t-elle. Mais je n'ai rien.

- Si, tu as quelque chose. Tu as ton cul!

- Non! Pitié! Pas ça!

Gaétan jeta un regard en direction de l'homme qui se trouvait juste derrière Jasmine et ce dernier se pencha pour se mettre à son niveau.

- Je crois que tu ne comprends pas bien, salope. On ne te laisse pas le choix. Soit tu nous donnes ton corps soit nous le prenons de force et ensuite nous allons rendre une petite visite à tes parents et à ta fille. Tu as déjà vu une décapitation? C'est très salissant.

Le visage de Jasmine se décomposa devant la menace tout à fait sérieuse provenant de Pablo Michelsen, le numéro 2 de l'organisation de Gaétan. Sans attendre sa réponse, il lui donna un coup de pied dans le ventre la projetant directement aux pieds de son chef. Quand elle releva son visage si sensuel, le vieux malfrat brandissait son sexe à seulement quelques centimètres d'elle.

- Suce! Ordonna-t-il.

Les yeux embués de larmes, la jeune femme rendit les armes et prit le membre turgescent entre ses mains pour commencer à le branler. Le caïd posa alors sa main droite sur la chevelure brune de sa jeune victime dans un geste sans tendresse. Gaétan semblait indiquer à tous qu'il était désormais le propriétaire de cette jeune femelle que ses hommes venaient de lui livrer pieds et poings liés. Rapidement lassé du petit jeu de main de la jeune femme, il emprisonna son visage entre ses mains puissantes et ridées pour la contraindre à le prendre en bouche. Jasmine grimaça quand le sexe se força un passage entre ses lèvres alors que les mains du monstre qui se faisait appeler « seigneur » lui imposaient un mouvement d'aller-retour. Tous les hommes présents se délectaient de la scène avec un plaisir teinté de jalousie. Tous auraient voulu être le premier à goûter aux charmes si suaves de cette belle jument mais il n'y avait qu'un seul chef.

Un peu en arrière de la troupe, Paul observait la scène avec une relative indifférence. Il connaissait Jasmine depuis son enfance mais ne ressentait pas la moindre empathie à son encontre : la dernière chose qui intéressait Paul Moreno était bien le destin d'une femme.

Gaétan imposa à Jasmine à accélérer le rythme de ses saccades. Son visage se contracta encore plus quand elle sentit le vieillard se vider au fond de sa gorge. Sans pitié, il la retint dans cette position, lui imposant ainsi d'avaler le liquide séminal au goût amer. Quand il la relâcha enfin, elle toussa violement. Une peu de sperme coula alors au coin de sa bouche et se mêla à l'eau de ses larmes qui inondait son visage. Satisfait, Gaétan retourna s'assoir en reboutonnant son pantalon alors que Jasmine s'écroulait sur le sol. Malheureusement pour elle, les truands étaient loin d'en avoir fini. Pablo l'obligea à se lever et fit signe à un de ses acolytes. Ce dernier se glissa dans le dos de la jeune femme et commença à faire passer sa robe au dessus de sa tête. Parfaitement consciente de l'inéluctabilité du sort qui l'attendait, Jasmine se laissa faire comme une marionnette de bois et se retrouva rapidement en sous-vêtements. Sous la seule protection d'un ensemble d'un tissu blanc des plus quelconques, ses formes sculpturales apparurent alors totalement aux regards concupiscents des salauds qui l'entouraient. Impatient, Pablo posa la main sur son soutien gorge si peu affriolant et l'arracha d'un coup sec. Elle sursauta sous l'effet de la surprise et de la honte d'être ainsi exposée aux yeux de tous et ses seins en forme de poire rebondirent. Pablo s'en empara avec avidité. Le second homme se colla contre les reins de la jeune femme qui sentit immédiatement la force de son érection. Elle tenta de se dérober aux mains qui s'aventuraient vers son bas-ventre mais, ainsi prise en étau entre les deux hommes, elle ne possédait aucune échappatoire.

Pablo se serra contre elle et se mit à lui baiser le cou alors qu'elle sanglotait de plus belle. Le second homme s'écarta un peu, la prenant au dépourvu. Pablo la repoussa alors brutalement et elle s'écroula sur le sol dans un bruit sec. Avant qu'elle ne puisse se relever le lieutenant de Gaétan se jeta sur elle, la plaquant au sol. Il insinua de nouveau sa main entre ses cuisses et les força à écarter les jambes. Jasmine voulut résister mais d'une paire de claques particulièrement bruyante Pablo la ramena à un état de soumission. Il baissa son pantalon et présenta son sexe en érection à l'embouchure du vagin de la jeune femme dont les pleurs redoublèrent. Encore plus excité par la douleur de sa victime, il se planta en elle aussi brutalement qu'il s'en sentait capable. Jasmine se figea la bouche ouverte avant de commencer à sursauter sous l'effet des saccades du sexe qui venait de l'envahir. Pablo se vautrait sur elle comme une bête, léchant avidement sa belle poitrine et son cou. Puis sans prévenir, il roula sur lui-même entraînant sa jeune victime dans son mouvement. Il se retrouva alors placé sous elle. Le second homme désormais dénudé en dessous de la ceinture s'approcha alors du couple. Jasmine lui jeta un regard terrorisé, comprenant le sort qu'il lui réservait. Guidant son sexe de la main droite, il se glissa entre les fesses de la jeune femme jusqu'à presser son gland contre son anus. Anéantie, elle ne tenta même plus de se dérober. Elle se retrouva donc ainsi prise en sandwich entre ces deux hommes qui la dominaient totalement et elle ne put que supporter ce calvaire en pleurant à chaudes larmes. Pablo accéléra son rythme dès qu'il sentit la pression du poids de son complice. Jasmine se retrouva alors prise de spasmes, conséquences des deux gourdins qui la pénétraient des deux côtés. Pablo fut le premier à venir, rapidement suivi de son comparse, remplissant la jeune femme de leur liquide séminal chaud. Repus, ils abandonnèrent leur victime allongée sur le sol, baignant dans sa sueur.

Cependant, le calvaire n'était pas terminé car deux mains puissantes la forcèrent à se redresser et elle se retrouva à chevaucher un autre lieutenant de Gaétan et il ne fallut que quelques instants pour qu'elle ne revive l'horreur d'une double pénétration.

Le spectacle de la déchéance de Jasmine continua encore pendant de longues minutes et Paul vit que Ryan brulait de se joindre aux tourmenteurs. Il posa une main ferme sur le poignet de son ami.

- Le temps n'est pas à la bagatelle, indiqua-t-il. Tu as des affaires plus importantes.

La frustration se lut sur le visage de Ryan mais il opina du chef et quitta la salle alors qu'un nouveau violeur se vidait dans les entrailles de Jasmine. La jeune femme, dégoulinant de sperme par tous les orifices, restait étendue sur le sol, craignant l'arrivée d'un nouveau partenaire.

Gaétan qui n'avait rien raté du spectacle se leva et s'approcha d'elle pour lui expédier un coup de pied dans les côtes. Elle se recroquevilla sur elle-même visiblement persuadée que ce coup n'était que le premier d'une longue série mais le caïd de la « cour des miracles » la détrompa. Il s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur.

- Cela suffira pour aujourd'hui, décida-t-il. Tu peux rentrer auprès de ta bâtarde. Désormais tu m'appartiens et dès demain je veux te voir sur le trottoir de Place Town. Ne pense même pas à te rebeller car sinon cette petite soirée te sembleras un amusement à côté de ce que je te ferais subir.

Il lui expédia un nouveau coup de pied pour lui faire comprendre de disparaître de sa vue et il la regarda quitter la grande salle en rampant sous les quolibets des salauds qui venaient de la violer.

Le sourire satisfait du caïd se dissipa alors qu'il se retournait en direction de Paul et ce dernier comprit que son moment était venu.

CHAPITRE 5

Alice tapa à la porte du bureau de Simon Roux et attendit d'être invitée pour entrer. Le chef de l'unité qui portait son nom était assis derrière son petit bureau en teck et lisait un document. Alice attendit debout qu'il ait terminé. Tout paternel qu'il fut avec ses subordonnés, Simon Roux ne badinait pas avec la discipline. Les officiers pouvaient bien rouler des mécaniques et jouer les gros bras dans la rue ou chez eux mais dès qu'ils se retrouvaient en présence de leur chef, ils se tenaient à carreau.

- Bilan? Questionna enfin le commissaire en quittant des yeux le document qu'il analysait.

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