Jeux Osés au Cinéma

Informations sur Récit
Une première expérience proche de chez nous.
3.5k mots
4.43
4.9k
2
Récit n'a pas de balises
Partagez cette Récit

Taille de Police

Taille de Police par Défaut

Espacement des Polices

Espacement des Polices par Défaut

Face de Police

Face de Police par Défaut

Thème de Lecture

Thème par Défaut (Blanc)
Tu dois Connectez-Vous ou Inscrivez-Vous pour enregistrer votre personnalisation dans votre profil Literotica.
BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

Jeux osés au cinéma

Cette aventure est une première : jamais nous n'avions osé une rencontre de ce type dans notre région d'habitat, dans une salle où pouvaient se trouver des connaissances et avec des partenaires également du cru, donc en position potentielle de nous reconnaître.

L'idée est partie d'une rencontre, au départ anonyme, sur le web.

Nous avions laissé un message-commentaire à un jeune couple qui exhibe ses clichés sur un site bien connu.

Feeling respectif, les échanges se sont prolongés ; on apprenait qu'ils étaient de la région d'Épinal, donc Lorrains, proches de nous.

Très vite, ils nous proposent leur photo à visage découvert : ils sont mignons l'un et l'autre, jeunes, comparés aux quinquas que nous sommes. Nous les avons remerciés de cette confiance, leur avons opposé notre réserve pour faire de même. Pas de souci pour eux, un cliché visages floutés leur convenait et la différence d'âge ne semblait pas les gêner plus que cela.

De fil et en aiguille, l'idée d'une rencontre a germé. Une soirée ciné coquine leur plaisait bien.

Thibault et moi étions, a priori, réservés : agir sur « nos terres » présentait des inconvénients qui n'échapperont à personne...

Nos interlocuteurs emportent la décision en nous soumettant cette proposition pleine de bon sens :

- Vous connaissez notre visage, nous non : si on ne vous plaît pas, si vous ne sentez pas le truc, vous ne vous faites pas connaître...

Comment ne pas être tentés par cette approche...?

C'est encore eux qui nous proposent le deal du soir :

- Marlène sera nue sous son manteau, ce serait sympa qu'Agathe en fasse de même, ça favorisera les jeux, si affinités...

Le soir convenu, bottes noires à talons, bas autofixants, loden bleu marine : bourgeoise BCBG... à condition de garder le manteau.

Le rendez-vous était fixé dans le hall du cinéma, un quart d'heure avant la séance programmée. Dès notre arrivée, nous n'avons nulle difficulté à les identifier, conformes qu'ils sont à la photo envoyée. Nous les observons de loin, ils sont mignons tout plein et nous ne les connaissons absolument pas. Lui porte un blouson en cuir marron ouvert sur une chemise blanche, un jean ; elle un manteau Kookaï noir et des bottes cuissardes en velours, noires également. L'hésitation est de courte durée, Thibault coupe court à mes états d'âme en me disant que le fait d'être venue si légèrement vêtue était incompatible avec mes atermoiements, ce en quoi il avait raison. Main dans la main, nous nous dirigeons donc vers nos nouveaux amis d'un soir. Instinct de leur part, attitude sans équivoque de la nôtre, difficile de savoir, mais ils nous regardent approcher en souriant, comme sûrs que nous sommes bien ceux attendus.

- Agathe / Thibault, Marlène / Arnaud...

Les présentations sont chaleureuses, on se fait la bise comme deux couples amis de longue date.

Retrait des billets préalablement réservés à la borne dédiée, nous nous dirigeons vers la salle où se joue le film que nous avons choisi, à savoir « 100% Cachemire ». Le jeune couple ne semble absolument pas gêné par la situation, ils nous confient d'ailleurs ne pas en être à leur première expérience du genre. C'est lui qui lance le débat sur les possibles de cette soirée coquine.

- Marlène est bi, et vous, Agathe, rien contre les caresses entre filles?

Rassuré par ma réponse, il poursuit :

-  Ce serait sympa aussi que Thibault la caresse, et moi je ferais bien la même chose avec vous : ok si on se place pour pouvoir faire ça?

Acquiescement de notre part, même si, de prime abord, le scénario paraît quelque peu osé ; décidément très sympas et natures, ces jeunes gens...

Étant donné le tour que risquent prendre nos petits jeux, nous aurions aimé nous placer au dernier rang, mais il est déjà bien garni, ne nous laissant pas quatre places mitoyennes. Notre choix se porte, du coup, sur un rang plus avancé, désert pour l'heure, mais sans garantie pour la suite de la séance. Nous nous installons tous les quatre, Marlène et moi au milieu, Thibault à sa gauche, Arnaud à ma droite. Les deux garçons retirent leurs blousons respectifs, qu'ils posent sur les sièges à côté d'eux, nous-mêmes choisissant (... allez savoir pourquoi...) de conserver, frileusement, notre vêtement.

Bien entendu, nulle action tant que la salle reste allumée, nous devisons de tout et de rien, comme deux couples amis. Les rangées se garnissent doucement, tout l'arrière est occupé, et de part et d'autre de nous, la place restera vide à côté de Thibault, mais du côté d'Arnaud, un couple souhaite s'installer et madame demande poliment à Arnaud s'il peut ôter son blouson : haussement d'épaules désolé d'Arnaud, sourires entre nous, souhait que ladite dame soit une cinéphile absorbée par l'écran.

Sitôt l'obscurité relative établie, Arnaud se penche à mon oreille et me murmure :

- Vous ouvrez votre manteau vous-même ou je le fais?

Ce faisant, il pose sans attendre sa main gauche sur ma jambe, un peu en dessous du manteau et remonte doucement sans attendre ma réponse.

Je me penche vers lui et lui donne réponse :

- Tu peux me tutoyer... Et pour les boutons, je gère...

Joignant le geste à la parole, je défais, discrètement, le bouton inférieur de mon loden, libérant ainsi les deux pans qui peuvent s'écarter dans l'obscurité.

Je souris intérieurement en baissant mes yeux : le vêtement est déjà suffisamment ouvert pour que je puisse apercevoir la blancheur de ma peau, mes cuisses, la jarretière de mes bas, ainsi que mon sexe nu. La main de mon partenaire remonte lentement, mais sans aucune hésitation, et il s'empare, sans plus de préliminaires, de mon entrejambe.

Au même moment, je sens une autre main se poser sur ma cuisse gauche : je détourne le regard vers Marlène, elle me sourit, je constate qu'elle est moins réservée que moi et qu'elle a libéré tous les boutons de son manteau : seins tout juste couverts par le tissu qui ne laisse néanmoins aucun doute sur sa nudité, cuisses ouvertes plus que de convenance, elle accompagne du bassin les doigts de Thibault déjà en elle.

Les doigts de Marlène se mêlent à ceux de son mari pour envahir mon propre sexe. Exquise sensation, caressée, fouillée que je suis par les deux mains réunies de ce couple pour mon plaisir. Sans oser m'ouvrir autant que elle ne le fait, je facilite néanmoins l'accès à mon intimité et décide d'agir comme elle, à savoir de rejoindre les doigts de Thibault pour une caresse conjuguée. Sensations tactiles immédiates : la jeune femme mouille abondamment, elle porte deux anneaux sexuels à chaque petite lèvre.

Nous nous caressons ainsi de longues minutes : cette scène au milieu d'une foule qui ignore tout est absolument délicieuse. C'est moi qui aurai la première mon orgasme, liquéfiée sur le velours de mon siège, le bas-ventre secoué de spasmes intenses, l'impression d'avoir leurs dix doigts en moi, la volonté folle de m'empaler plus profondément sur eux. Marlène me rejoint dans le plaisir quelques instants plus tard ; elle se cabre sur son siège, se mordant les lèvres pour ne pas crier sa jouissance, m'arrachant à moi-même un cri étouffé, ses doigts s'étant, au moment de son plaisir, serrés violemment sur mon clitoris déjà sensibilisé par les attouchements directs et répétés d'elle-même et de son mari.

Ne me demandez pas ce qu'il y a eu à l'écran comme publicité ni même quels films ont été présentés comme à venir... Je m'enquiers, discrètement et d'un regard circulaire, de notre entourage et de ce que nos voisins peuvent, ou non, voir ou soupçonner, mais tout semble ok, personne ne paraissant avoir rien remarqué.

Le film lui-même commence, Arnaud revient vers mon oreille :

- Dis donc, tu jouis sacrément vite... Sympa... Tu as peur, pour ton manteau? Prends exemple sur Marlène...

Avec précaution, je défais le second bouton, puis, très délicatement, le dernier : mon loden s'ouvre un peu plus, mais tant que je ne bouge pas, mes deux seins restent à l'abri de potentiels regards. La main d'Arnaud remonte immédiatement sur mon ventre et, ce faisant, il écarte le pan droit de mon vêtement, ce à quoi je ne résiste pas. Quelques secondes plus tard, il s'amuse avec mon mamelon, d'abord avec délicatesse, puis de plus en plus durement. Il se penche à nouveau :

- Caresse-toi en même temps, et écarte plus tes cuisses : j'aime bien voir une femme se caresser...

À l'abri très relatif des regards, je m'exécute, j'ouvre lentement mes deux jambes et, descendant la main gauche, je me prodigue la caresse sollicitée tandis qu'il continue à me martyriser sein. J'ai envie de crier tant il se montre sévère avec mon petit bourgeon, mais en même temps, là, dans cette salle, au milieu d'un public si proche mais qui ignore tout, je savoure cette cruelle épreuve. Je glisse un coup d'œil à mes deux voisins de gauche : Marlène, toujours aussi décomplexée, cuisses ouvertes en grand, se masturbe avec frénésie de la main droite tandis qu'elle masturbe la queue de Thibault qu'elle a sortie de son jean, le tout à l'abri également symbolique du blouson de mon mari. Je savoure ce spectacle tout autant que la poursuite de mon petit supplice, je me dis qu'eux peuvent oser cela, sans voisin immédiat qu'ils sont, que moi, avec Arnaud, cela ne va pas être possible. Et sur ces douces pensées, je m'abandonne à mon second orgasme de la soirée.

C'est le moment que choisit Marlène pour porter les doigts de sa main à ma bouche en me murmurant :

- Heureusement que j'y ai mis ma main, sinon, ton mari, il arrosait la dame de devant... Tiens, je t'en ai récupéré...

Le goût caractéristique du sperme accompagne la douce sensation de lécher la liqueur de mon mari, portée à moi par cette femme qui, il y quelques minutes encore, n'était rien pour nous.

Arnaud se penche encore à mon oreille :

- Hé, pas juste : je crois que ton mari a eu une petite gâterie que je n'ai pas eue...

Je regarde vers la droite, devine la proximité de sa voisine, me penche à mon tour :

- Ça ne va pas le faire, avec ta voisine, elle risque voir...

- Elle a l'air passionnée par le film, et puis je ne te demande pas de me sucer... Débrouille-toi pour être discrète, je vais mettre mon blouson dessus.

Dans l'obscurité, je le vois se retourner, s'emparer de son blouson sur son dossier, fouiller une poche intérieure comme s'il y cherchait quelque chose, le reposer négligemment sur ses cuisses, puis je devine, à ses gestes, ce qu'il fait sous cette protection.

Sa préparation accomplie, il s'empare de ma main droite : je ne résiste pas vraiment, même si je suis quelque peu troublée par la discrétion toute relative de l'acte souhaité. Sous le cuir du blouson, les doigts entrent en contact direct avec l'objet du délit : Arnaud ne porte manifestement pas de slip ni caleçon. Il est, comme on dit, bien monté : je trouve sous mes doigts un sexe long et volumineux, en érection déjà fort avancée. Il ne lâche pas ma main, bien au contraire, souhaitant d'évidence guider de ses propres doigts la montée de son plaisir. Au fur et à mesure de nos mouvements conjugués, je le sens durcir plus encore, sa pression sur mes doigts s'accentue. Ce faisant, je sens la main de Marlène qui prend à nouveau possession de mon intimité tandis qu'elle me murmure à l'oreille :

- Caresse-moi ; s'il te plaît...

Et tout cela se déroule le plus naturellement du monde, au beau milieu des autres spectateurs, aussi anonymes qu'ignorants, a priori, de ce qui se joue à notre niveau, absorbés qu'ils sont par l'écran et les scènes savoureuses entre Valérie Lemercier et Gilles Lellouche.

Toujours quelque peu inquiète de la possible perception de nos voisins, je prends aussi conscience que, les deux mains occupées à prodiguer du plaisir entre les jambes de mon voisin et de ma voisine, mon manteau s'est ouvert un peu plus largement et que, maintenant, si les personnes devant moi se retournaient, elles n'ignoreraient rien de mon état, mes deux seins étant à l'air libre. Je trouve cela tout à la fois terriblement osé, dangereux, mais également follement excitant. Quand les doigts de Thibault me rejoignent dans l'intimité brûlante et trempée de Marlène, je sens une douce chaleur envahir doucement mon bas-ventre tant cette sensation de plaisir donné en chaîne est intense et géniale. Mais je suis « coiffée au poteau » par Marlène qui jouit en gémissant, trois de ses doigts profondément fichés en moi, suivie de peu par son mari, comme si l'un et l'autre agissaient de concert, moi étant l'interface de leur plaisir.

Le sentant partir, je m'empresse de contenir son éjaculation en portant ma main sur son gland, sentant alors son sperme tiède emplir ma paume et ruisseler doucement le long de mon poignet.

Arnaud se vide jusqu'au bout, attend quelques instants, puis se saisit de ma main souillée et la guide lentement mais fermement vers mes seins :

- Tu caresses très bien, c'était super... Enduis-toi les seins avec... quand on sortira, Marlène te tétera aux WC...

Je marque un temps d'hésitation, je me dis que ce jeune couple est vraiment très dévergondé, d'évidence n'en étant pas à leur coup d'essai, imaginatif et un brin pervers. Mais, après tout, en acceptant de venir « jouer » avec eux, Thibault et moi attendions quelque chose de fort : nous étions servis au-delà de ce que nous aurions pu espérer...

La paume en l'air pour essayer de ne pas perdre trop de liquide en route, je le laisse guider ma main vers l'endroit convoité. Quelques secondes plus tard, j'enduis doucement mes mamelons de cette crème particulière, sous l'œil attentif de Marlène, qui ne perd pas une goutte de mon manège. Elle se penche vers moi :

- Tu veux bien, alors?

- Quoi..?

- Venir aux toilettes avec moi après le film...

J'opine de la tête dans la pénombre.

- Et tu voudras bien qu'Arnaud te baise après?

Waouh, là, je la trouve hyper gonflée : Thibault et moi ne sommes pas des bleus en matière de coquineries, mais là, je n'imaginais pas qu'on pouvait aller si loin lors d'une première rencontre : comme quoi il ne faut plus se fier à la jeunesse...

- Pas très discret, un homme dans les WC filles...

Elle sourit dans la pénombre, revient vers moi :

- Non, en plus, on n'entrerait pas tous dans une cabine... mais on peut faire ça dehors, sur le parking, on est garé dans un coin tranquille, sous les arbres, près de l'espace Chaudeau... Et si ton mari veut me baiser, aussi, pas de souci...

Plus directe, tu meurs...

Je lui réponds d'un nouveau hochement de tête : cette nana est vraiment une ''jolie salope'', mais vais-je le lui reprocher : elle me rappelle mon inconscience de jeunesse et toutes ces folies osées à l'époque.

Le film tire à sa fin, je me suis essuyé la main dans un Kleenex qui était dans la poche de mon loden, dont j'ai réajusté les pans, sans les fermer néanmoins, à la demande expresse d'Arnaud :

- Reste comme ça, Marlène va sortir sans remettre ses boutons, c'est chaud : petit défi, tu oses la même chose...

Quelques minutes plus tard, le générique de fin apparaît à l'écran, les lumières se rallument. La salle se réveille peu à peu de sa torpeur, les gens se lèvent, rejoignent le bout des rangées pour prendre les escaliers qui remontent vers la sortie. Autour de nous, nul ne semble avoir remarqué quoi que ce soit. Marlène se lève, effectivement sans avoir remis un seul bouton de son manteau Kookaï : elle semble habituée de la chose ; le vêtement s'entrouvre juste assez pour que moi, qui sais, voie sa nudité, mais pas assez pour attirer des regards anonymes et non au parfum de la chose. Elle suit Thibault qui la précède avec un naturel déconcertant. Elle se retourne, me sourit, comme pour me défier d'y aller. « Petite pute, tu vas voir si je me dégonfle... »

Je me lève à mon tour, maintenant discrètement mais sûrement joints les deux pans de mon loden. Une fois debout, j'hésite quelques secondes puis me mets en mouvement, amusée par le jeu. « Et puis au final, si quelqu'un voyait quelque chose, n'est-ce pas, en fait, ce que je cherche en le faisant? » me dis-je. À priori, nul dans la foule n'a l'esprit à cela ; aucun regard suspicieux ne se pose sur nous. Nous nous retrouvons tous les quatre dans le couloir ; les gens passent de part et d'autre sans prêter plus que cela attention à nous.

Les toilettes sont juste à la sortie de notre salle. Marlène s'y dirige sans hésitation et m'invite à l'y suivre. Les deux garçons restent à l'extérieur, convenance et discrétion obligent.

Un court instant plus tard, nos manteaux respectifs grands ouverts, Marlène et moi nous faisons face, l'une et l'autre perchées sur nos bottes à talons, avec nos bas autofixants. Cela ne dure qu'une fraction de seconde et nous voilà unies dans une étreinte torride, nos lèvres s'unissent, nos dents s'entrechoquent, je m'empare de ses anneaux sexuels et soumets son sexe à la délicieuse torture que je sais (j'ai moi-même porté ce type de bijou...) tandis qu'elle-même abandonne ma bouche pour se consacrer à mes seins où elle sait trouver le fruit de la jouissance d'Arnaud.

- J'adore le goût du sperme. Et toi, tu avales quand tu suces?

- Ça dépend, mais oui, je sais faire.

- Ce serait bien, une prochaine fois, que tu le suces devant moi et que tu avales tout, ça m'excite super comme truc.

Je lui souris ; elle considère ma mimique comme un acquiescement, son regard traduit sa lubricité, délicieusement provocateur : d'évidence, notre rencontre l'a séduite et elle envisage une suite possible.

Elle me fait asseoir sur les WC et, à genoux, me prodigue une délicieuse caresse de sa langue experte entre mes cuisses, que j'ouvre sans retenue, tout entière abandonnée à ce plaisir dans ce lieu public inapproprié.

- Je ne te fais pas jouir : on réserve ça à Arnaud... dit-elle en se redressant.

Debout, jambes bien écartées en une invitation sans équivoque, elle poursuit :

- Tu me lèches, s'il te plaît...?

Je m'agenouille devant elle, vaincue sans peine par sa persuasion, son regard bleu acier et son sourire ravageur. Elle s'empare de mes cheveux et dirige, tout au long de la caresse, le rythme de la montée de son plaisir. Elle jouit d'ailleurs très vite en lâchant une petite bordée d'injures :

- Oh putain, c'est bon... Tu gouines super bien, salope!

Je ne suis pas une adepte de ce type de langage cru, mais dans sa bouche, je le trouve presque plaisant. Elle m'aide à me relever, m'attire contre elle : elle veut manifestement goûter à mes lèvres le fruit de son plaisir. Nouveau baiser, aussi fougueux et violent que le premier. Manteaux refermés, mais toujours non boutonnés, comme convenu implicitement, nous quittons les toilettes et rejoignons les deux hommes qui ont avancé jusqu'au bar.

Échanges rapides, Marlène informe son mari de mon accord tacite d'être baisée par lui. Thibault savait déjà, par ses échanges avec Arnaud, que la douce Marlène lui était offerte s'il la désirait.

Nous quittons le complexe, traversons le parking, la rue sombre qui le sépare de l'espace de stationnement voisin : les autos y sont rares, le lieu étant moins connu que le parking principal. Nous avançons jusqu'au bout de la première allée ; le Ford S. Max du couple est stationné tout au fond, une place avant la haie qui sépare le parking de l'Espace Chaudeau.

Plip à distance, feux clignotants, Arnaud ouvre la portière arrière côté haie.

- On fait ça dehors, ok..., dit-il en me retirant mon manteau sans attendre ma réponse et en le déposant sur la banquette du véhicule.

Il saisit dans la boîte à gants un sachet de préservatif, s'en garnit promptement. Quelques instants plus tard, bras appuyés sur le cuir du siège conducteur, fesses tendues en arrière, je me fais prendre par ce garçon inconnu sous les yeux de sa femme et de Thibault. Il me besognera de longues minutes avant de s'abandonner à son plaisir égoïste. Moi je ne jouis pas, sans que je sache pourquoi d'ailleurs.

Marlène prend ma place. Thibault s'équipe lui aussi et la prend de la même façon. Je dirais que la chose dure sensiblement le même temps que pour l'acte précédent, à la différence que Marlène est une démonstrative et commente à haute voix ses sensations et son plaisir.

12