Je ne me reconnais plus

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Une mémorable aventure d'une célibataire avec un couple.
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Maxile
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A cette époque, j'étais hôtesse d'accueil et caissière chez un fournisseur de matériaux de chantier. Seuls les artisans avaient accès à notre magasin. Notre dépôt n'était ouvert que depuis peu et nous pouvions prendre du temps pour faire connaissance avec nos premiers clients.

L'un d'entre eux me plaisait...la quarantaine, souriant et parlant d'une voix grave et posée, le regard franc et un peu déstabilisant lorsqu'il le plongeait dans le mien. Il était grand et bien bâtit, se tenait droit et avait belle allure, malgré ses vêtements de chantier. J'ai vite remarqué son alliance sur ses grandes mains puissantes. Habituellement, la célibataire que j'étais se trouvait déçue par ce genre de constat...mais lui...je l'en trouvais inexplicablement plus séduisant... Nous n'échangions que quelques mots, qui n'auraient du être que des banalités, mais il avait le don de trouver des petites formules touchantes. Parfois même, il réussissait à y glisser un compliment, subtil, délicat, sur mes tenues ou mon sourire...Nous avons fini par lier...disons...une sorte d'amitié.

Lorsqu'il repartait et passait par ma caisse, il ouvrait son agenda de chantier pour en extraire sa carte d'accès au magasin. Sur la première page, je ne pouvais m'empêcher de regarder la photo de sa femme...une grande et belle femme. Elle avait de longs cheveux châtains/roux qui volaient dans le vent d'un été. Ses épaules nues étaient bronzées comme des abricots et son T-shirt à fines bretelles enveloppait les courbes magnifiques de ses seins, laissant légèrement deviner leurs petites pointes dressées. Le contre jour, en plein soleil, dessinait mystérieusement ses longues jambes à travers la trame aérienne de son sarouel blanc. Ses petites mules à talons lui offraient une pose cambrée, naturelle et séduisante, qui dressait sa poitrine en avant et mettait en valeur la courbe de ses fesses.

Alors qu'il me surprit un jour, regardant cette photo avec insistance, perdue dans quelques pensées indéfinies, il me sourit d'une façon assez étrange et complice, sans dire un mot, mais en plissant ses beaux yeux et en refermant doucement son agenda. Lorsqu'il sorti du magasin, il souriait toujours et je me rendis compte que mes joues me chauffaient.

Mon travail était assez ennuyeux, et la plupart des clients étaient de gros lourdeaux pansus, prenant leurs plaisanteries douteuses pour de subtils compliments, tout en se persuadant que leurs rires gras achevaient de me séduire. Ils se penchaient ostensiblement sur mon badge, agrafé sur mon chemisier de travail, sur la pointe de mon sein, et lisaient à voix haute : « Eloïse ...très joli... »...Puis, faisant allusion à l'opulence de mon buste : « C'est pratique, on le lit facilement : il n'est pas très loin de nous!! »...Suivi du fameux rire, façon Capitaine Caverne. Il est vrai que je suis fière de ma poitrine, ronde et généreuse. Elle me permet, entre autre, de lécher avec gourmandise mes petites aréoles, lorsque je fais l'amour...Mais certainement jamais avec ses imbéciles approximatifs, ignorants et bêtes à la fois, qu'un de mes amis appelle des « analphacons ». Ils sont persuadés avoir appris, à l'école, que les abricots poussent sur les cabanes de pêcheurs!...

Je cherchais constamment à fuir cette atmosphère triviale, rude et froide, ces odeurs de sueurs rances, de matériaux bruts, cette agitation de collègues approvisionnant les rayons à coups de transpalettes bruyants et de beuglements « virils ». Ils faisaient geindre les tablettes métalliques, qu'ils chargeaient en produits, dans un bruit strident de ferraille qui résonnait dans l'immense carcasse froide de notre magasin.

Je m'isolais souvent dans les toilettes des dames, ou dans un recoin isolé de la réserve, pour m'évader dans des rêveries, généralement sensuelles ou érotiques. Il m'arrivait fréquemment de me caresser le corps à travers mes vêtements, imaginant d'autres caresses que les miennes. Je partais alors pour de longs voyages excitants. Je finissais, la plupart du temps, par effleurer la peau tendre de mes jambes...puis, remontant lentement, je passait sous ma jupe, j'écartais ma lingerie pour laisser mes doigts s'aventurer dans tous les recoins humides de mon intimité.

Un jour que je venais ainsi de m'isoler derrière une pile de palettes, j'entendis, après quelques instants, le pas d'une de mes collègues qui s'approchait, en prenant garde de ne pas faire sonner ses talons. Comme je l'observais, depuis ma cachette, je la vis s'arrêter et se dissimuler des regards (du moins le croyait elle!) derrière le coin d'un mur, non loin de moi. C'était une femme d'une petite cinquantaine, toujours très élégante et soucieuse d'elle-même, aux formes pleines et généreuses. Toujours souriante et joviale, je la soupçonnais pourtant de s'ennuyer souvent ici. Certains de ses regards, surpris à la sauvette, m'avaient parus perdus et rêveurs.

Ce jour là, elle cherchait, de toutes évidences, à s'évader à ma façon. Elle s'était appuyée, dos contre le mur, et avait commencé à relire une lettre, que je devinais d'amour enflammé. Elle devait être torride et suggestive car, après s'être longuement câlinée elle-même à travers ses vêtements, elle avait déboutonné lentement son chemisier de travail pour se saisir de ses seins lourds et pleins. Elle portait une lingerie particulièrement sexy, en dentelle noire rehaussée de broderies rouge cerise, dont le soutien-gorge n'était qu'une élégante armature, enveloppant uniquement le dessous de ses seins dans un effet pigeonnant. Il offrait à la vue des spectateurs chanceux, comme la spectatrice que j'étais ce jour là, sa poitrine nue. Sa peau blanche était parsemée de taches de rousseurs. Les extrémités de ses doigts dessinaient des cercles lents et doux autour de ses tétons durcis. Elle mouillait ses deux majeurs de salive, d'une langue souple et gourmande, pour qu'ils glissent plus facilement sur sa peau fine, créant un petit effet supplémentaire de froid, qui la faisait frémir. Elle connaissait bien son corps et ses plaisirs : ses doigts experts, tour à tour, malaxaient passionnément ses chairs moelleuses, puis se faisaient plus tendres en effleurant sa peau de brioche, pour les empoigner de nouveau avec fougue.

Une de ses mains plongea plus bas, pour caresser son ventre, puis entreprit de remonter sa jupe droite, le long de ses jambes nues, jusqu'à la plisser sur ses hanches. Toujours d'une main, laissant l'autre parcourir ses seins, elle entreprit de descendre sa culotte légère jusqu'à la moitié de ses cuisses, qu'elle ouvrit impatiemment. Le fin carré de dentelle se trouva alors tendu entre ses jambes écartées, enflammant d'érotisme cette vision déjà si excitante.

Derrière elle, dans la froide pénombre, se dressait un haut mur de parpaings bruts, lépreux, meurtri de poutrelles métalliques crevants ses flancs malades et souillés. Sur ce décors crasseux était délicatement posé son corps...chaud et pulpeux...presque entièrement nu. Sa peau laiteuse, ses courbes onctueuses, étaient sublimées...telle une pépite d'or, au fond de la battée d'un orpailleur, émergeant par magie des alluvions aurifères.

Je sentais de lentes montées de chaleurs dans mon bas ventre et je devinais que ma chatte était mouillée. Ma collègue étouffait, comme elle pouvait, de petits gémissements incontrôlables raisonnants, dans cette cathédrale industrielle, comme les couinements apeurés d'une petite souris blanche.

Ce fût d'abord pour ne pas l'embarrasser que je restais discrète, mais ensuite, je teins par-dessus tout à ne rien rater de cette petite scène enivrante, offerte par le hasard. J'étais violemment excitée. Lorsqu'elle est repartie, assouvie, remettant un peu d'ordre dans sa tenue, je me suis tout d'abord sentie amusée : je constatait que je n'étais pas la seule à aimer ce genre d'évasion du quotidien. J'avais ensuite profité pleinement de mon excitation (sans trop déterminer, d'ailleurs, ce qui m'avait réellement troublé dans ce petit spectacle...) pour me faire jouir intensément, de la façon qui me plaisait le plus : enfouissant aisément, dans ma petite chatte trempée, mes quatre doigts joints en fuseau, je caressais, de mon pouce, mon clitoris enflammé. J'adorais me masturber ainsi, dans les moments de particulièrement forte excitation...

Je ne saurais dire exactement ce à quoi je pensais en me donnant tant de plaisir ce jour là...

Et elle? ...à quoi et à qui pensait elle, en fermant ses paupières, pendant que tous ses doigts, semblant jouir d'une totale autonomie, plongeaient entre ses cuisses chaudes jusqu'entre ses fesses, rondes et secrètes? ...

...A moi peut être...et pourquoi pas...l'idée ne me déplaisait pas, et j'en fût moi même surprise...je ne me reconnaissais pas...elle me regardait peut être en douce, lorsque nous travaillions côte à côte...elle respirait peut être mon parfum lorsque je passais près d'elle (comme je prenait plaisir à m'étourdir du sien, d'ailleurs)?...ou lorsqu'elle m'embrassait le matin (si près de ma bouche!), ses mains sur ma taille et ses seins contre les miens...Ces attouchements n'étaient peut être pas si involontaires...ni anodins...Et puis, ne l'avais-je pas vue souvent vêtue de cette petite jupe plissée, dont je lui avais justement fait des compliments?! ...Et tous ces matins, dans les vestiaires, lorsque, arrivée bien avant moi, elle semblait attendre ma présence pour de se changer, me parlant afin que je la regarde, presque entièrement dévêtue?...ou encore le soir, lorsqu'il m'arrivait de prendre une douche après une journée particulièrement difficile : N'était elle pas venue m'y trouver, plusieurs fois, sous des prétextes improbables, pour me parler?!...Justement à ce moment là?!!

Ou alors, elle pensait à « mon » client, avec ses petites pattes d'oie aux coins de son regard tendrement souriant, avec son corps solide... ses mains puissantes et prometteuses... ahhh! Ses mains!...

Depuis ce jour, de troubles pensées, comme d'étranges frissons, envahissaient mon corps lorsque ma collègue me disait prendre une « pause pour décompresser », et partait de longs moments, seule. Je remarquais, à son retour, ses yeux pétillants, son chemisier légèrement froissé, ses bas légèrement filés...du moins me semblait il...

En plus de tout cela, je me disais souvent que je pourrais, moi aussi, me faire surprendre...Je l'avais peut être d'ailleurs déjà été!...mais l'envie de ces petites douceurs était plus forte que cette appréhension...et plus j'y songe et plus je pense que je ne l'appréhendais peut être pas tant que ça!...peut-être souhaitais-je même être découverte, la main dans le...petit chat, par cette appétissante collègue...qui peut savoir?

Puis vint le jour où « mon client », qui s'appelait en réalité Julien, me proposa, au beau milieu d'une petite discussion anodine (elles ne l'étaient jamais tout à fait, avec lui!!...), avec un naturel déconcertant, de venir dîner un soir chez lui. Cette histoire, il me faut vous la raconter par le menu :

Nous sommes un matin de printemps, il y a de cela quelques années. Je viens de finir de lui remettre sa facture...tous ses articles sont rangés dans un sac plastique et... tombe sa proposition déroutante, de sa voix si profonde et chaleureuse. J'entend ma bouche lui répondre « oui » avant que ma surprise fût passée et que mon cerveau ne se remette en route. Il me propose une date que j'accepte immédiatement, sans même me préoccuper de savoir si je suis disponible ni de quel jour de la semaine il s'agit. Il dépose, sur le tapis de ma caisse, sa carte de visite, sur laquelle il a inscrit son adresse personnelle et part, un sourire lumineux et très engageant aux lèvres, ne me laissant pas le temps de me rétracter ni de poser la moindre question. Je suis prise d'une sorte de panique : ...sa femme sera-t-elle présente?...est elle au courant de notre « complicité »?...Est-elle jalouse? ...Idiote?... Froide?... Douce?...Méchante?...Sensuelle? ...

...Réelle?...

...Aussi séduisante que sur la photo? ...Plus?...

Supposons qu'elle ne soit pas là : ...

...Il faut que je sois la plus désirable possible, que je rende mes jambes douces comme du satin, que j'épile quelques endroits disgracieux, mais en conservant le petit duvet fin et roux de mon minou, que les hommes affectionnent tant! Il me faut choisir, avec beaucoup de soin, ma lingerie et mes vêtements, mon parfum...mon maquillage...Les petits objets personnels, ludiques et intimes, que j'aime avoir toujours à portée de...« mains » dans mon petit sac de soirée.........Bon!...il faut que je me calme....

Supposons qu'elle soit là? : ...

...?... :

...Il faut que je sois la plus désirable possible, que je rende mes jambes douces comme du satin, que...

...Enfin, le jour convenu arrive. Julien n'est pas repassé au magasin depuis son invitation, mais j'avoue qu'il est de tous mes fantasmes, lors de mes évasions polissonnes sur mon lieu de travail. J'ai demandé mon après midi libre à la direction du magasin, afin de me préparer pour la soirée. Je suis un peu honteuse et me sens présomptueuse de penser que cette invitation puisse être, ou devenir, autre chose qu'un simple dîner. Je pense tout de même que si son épouse est présente, et qu'elle est aussi délicate et coquette que le laisse supposer la photo,...Disons qu'il me faut être « à la hauteur ».

L'après midi arrive enfin et je sens une certaine fébrilité monter en moi. De retours à mon appartement, je me prend une longue douche chaude et entreprend les mille petits soins qui me rendent plus sûre de moi. Je me regarde dans le grand miroir de ma chambre et me trouve la trentaine plutôt séduisante. Je souligne ma taille d'une délicate chaînette, dont l'or rehausse encore le flamboyant de ma chatte duveteuse. Je mets un fin collier de pampilles et des boucles d'oreilles en or assorties, dans un style oriental. Un large bracelet d'or martelé et quelques bagues fantaisie finissent ma bijouterie. Je pose une goutte de parfum légèrement épicé sur mes tempes, le creux de mes poignets, entre mes seins, dans le pli de mes genoux et sur l'intérieur de mes cuisses...tout en haut...près de ma toison fine et cuivrée.

Je me choisis des bas sans porte-jarretelles, gris cendrés, et de fines chaussures noires dont les longues lanières se croisent sur tout le mollet, un petit ensemble de lingerie en dentelle framboise et blanche et une robe noire, moirée, souple et drapée, descendant à peine à mi-cuisses et dont le décolleté flottant laisse parfois entrevoir, bien entendu par mégarde, la naissance de mes seins et la dentelle qui borde mon soutien-gorge. J'aime particulièrement cette robe car elle ne tient que grâce à deux petits rubans noués en rosettes sur mes épaules!... Je me maquille enfin, choisissant le teint fruité de mon rouge à lèvre pour qu'il s'harmonise avec le framboise de ma lingerie. Je jette ensuite une simple petite étole aux mille couleurs, mélangées de fils dorés tissés, sur mes épaules nues, et me décide à partir. Je prend une bouteille de Montagne Saint Emilion, dans ma « petite réserve à enivrement des sens », et le bouquet de tulipe blanches que je destine à l'épouse de Julien, s'il s'avère qu'elle partage notre soirée. Je me regarde une dernière fois dans mon miroir, vérifie malicieusement que la jarretière de mes bas apparaît bien légèrement, lorsque je me penche un peu...respire à fond, pour tenter d'évacuer le trac...et prend la route.

J'arrive légèrement en avance et me gare en face de la maison de Julien. Je reste là, assise un moment dans ma voiture, regardant par la fenêtre, que je suppose être celle de la cuisine. Je vois passer Julien, plus beau que jamais, arborant une chemise un peu bouffante, d'un ton chocolat (qu'en est il, dessous, des éventuelles « tablettes »?). Son col ouvert laisse entrevoir la naissance d'un torse large et imberbe, une fine chaînette ras de cou semble jouer aux montagnes russes sur ses trapèzes, dans chacun de ses gestes. Il semble parler à quelqu'un en lui adressant de tendres sourires complices. Mon cœur commence à battre plus fort...

...C'est alors qu'elle apparaît dans le cadre lumineux de la fenêtre. Voilà ma réponse. Mon cœur bondit sans que j'en comprenne la cause. Elle est bien là. Ses grands yeux pétillants semblent dévorer Julien lorsqu'elle lui parle. Elle porte un chignon lâche, tenu par de petites pinces de couleurs vives comme des bonbons. Autour de son cou délicat, elle porte un ruisseau de perles colorées qui se blottit dans ses salières lorsqu'elle rit en haussant les épaules, semblant répondre à une plaisanterie de Julien. Son chemisier blanc vaporeux, au grand col relevé et cassé, aux larges poignets mousquetaires, n'habille que d'une brume transparente son soutien-gorge blanc pigeonnant. Entre les galbes bombés de sa poitrine, au dessus de la dentelle de sa lingerie, sous le voile nuageux de son chemisier, le pli entre ses seins dessine une hirondelle. Quel beau printemps!

Au bout de quelques instants, je me sens troublée par cet aperçu de leur intimité.

Je déguste cette petite scène muette...lorsqu'elle se tourne soudainement vers la fenêtre, m'aperçoit et m'éblouit d'un sourire qui me fait bondir le cœur de surprise. Elle me fait un large signe de bienvenue et m'invite d'un geste à les rejoindre. Julien, du coin de la fenêtre, me fait un petit clin d'œil canaille de gosse.

J'ouvre ma portière et déplie le plus élégamment possible ma jambe...puis sors tout à fait de ma voiture. Je vois le sourire de Julien disparaître lentement, sa bouche s'entrouvrir légèrement et ses yeux sortir progressivement de leurs orbites...Sa femme sourit toujours, plisse ses yeux d'un air coquin et jette un œil amusé de coté, en direction de son mari...

C'est lui qui m'ouvre la porte et qui se penche naturellement pour m'embrasser ...pour la première fois! (En effet, nous nous serrions la main, au magasin.). Je respire intensément son parfum musqué et chaud. Un vrai délice!... Il me semble qu'il fait la même chose car je sens, dans un frémissement de tout mon être, son souffle léger dans mon cou et ses lèvres effleurer mon oreille. Il me prend ensuite le « flacon à désinhibitions » des mains, en me remerciant de sa voix sourde et troublante, puis s'efface et me présente sa femme : « Eloïse, je te présente Lucile. » (Son tutoiement me fait réaliser que, là encore, notre complicité nous faisait oublier le protocole froid et impersonnel des poignées de mains, et du vouvoiement, auxquels nous nous pliions devant les collègues du magasin.).

Lucile ...Lucile...Lucile...Ce prénom lui va si bien...Il m'évoque instantanément une grande prairie d'herbes hautes et sauvages, parsemée de coquelicots et de fleurs parmes et aériennes, qui dansent sous la caresse d'une brise tiède, à la fin d'un jour d'été. Je la vois tout à coup, nue, sous un large chapeau de paille qui étoile la peau de tout son corps d'une constellation mouvante de lucioles impudiques. Au beau milieu de cette mer végétale et ondoyante, elle me sourit et me fait signe de venir à elle...comme à l'instant, à la fenêtre. Je chasse cette image furtive qui me trouble et me surprend. Je persiste à me convaincre de n'avoir jamais eu quelques attirances véritables envers les femmes auparavant...

Je ne me reconnais plus...

Je m'avance vers elle en lui souriant, tachant de ne rien faire paraître de ma timidité. De sa main droite, naturellement, un peu comme si elle cherchait à me faire un baise main, elle saisie délicatement ma main gauche et me tire légèrement à elle. Je sens ses doigts longs et fins presser tendrement ma paume. Je me laisse faire. De son autre main, elle prend le bouquet que je lui tend, et me sourit radieusement. Elle s'approche encore de moi et je sens ses seins venir caresser les miens. Je sens ma poitrine durcir et mon cœur accélérer de plus belle. Une légère décharge électrique parcoure vivement mon bas ventre. Son visage approche du mien pendant ce qui me semble une éternité, puis elle vient déposer doucement, de ses lèvres pulpeuses, un seul et simple baiser sur ma joue. Son parfum chocolaté s'harmonise parfaitement avec le velouté de sa peau. Elle me glisse dans un souffle, tout près de l'oreille, un : ...« Magnifique! Merci... »..., plein de sensualité. Son compliment semble ne pas concerner que le bouquet de tulipes blanches... Elle me propose :

Maxile
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