Jade Chapitre 04

Chapitre 4

Lundi

Voilà plusieurs semaines que je suis sans nouvelles de Jade.

Après notre nuit intense j'espérais la revoir assez vite pour poursuivre nos jeux mais elle n'avait pas voulu me donner son numéro, ni son mail, m'assurant qu'elle me contacterai elle-même. Son mari étant fort jaloux elle devait faire attention. Je comprends d'ailleurs très bien la jalousie de son mari, qui ma foi est assez fondée.

Mais de son coté elle n'hésite pas à jouer avec le feu...

Je suis toujours en relation professionnelle avec lui, mais je n'arrive pas à avoir de sa part la moindre information sur Jade. Il élude toutes mes questions et revient immédiatement aux affaires.

A-t-il des soupçons sur l'inconduite de sa volcanique épouse?

Ou bien est-ce elle qui prend un malin plaisir à me faire languir.

Le souvenir de ces nuits revient régulièrement me hanter et me fait bander parfois à des moments inopportuns! Ma secrétaire a semblé intriguée plus d'une fois et je me demande si elle pense être la cause de ces subites bosses dans mon jean.

D'ici à ce qu'elle cherche à vérifier...ce serait au fond un effet collatéral sûrement agréable mais une faible consolation à la disparition de la traîtresse qui occupe mon esprit et...un peu plus.

Enfin, demain le mari me convie à un nouveau déjeuner assommant, j'aurais peut-être des nouvelles?

Mardi

Le déjeuner était bien parti pour être un terrible pensum, mais arrivés au café, j'ai cru m'évanouir...

Cette silhouette qui vient d'entrer et à qui le garçon désigne notre table, cette démarche nonchalante mais assurée, aucun doute, c'est elle. Elle s'approche de notre table, esquisse un léger salut à la ronde, impersonnel, prononce doucement quelques mots d'excuse et se penche vers mon client pour lui chuchoter à l'oreille.

Je comprends qu'il s'agit d'une histoire de courses, de voiture coincée au garage, que non il ne peut pas se libérer, ni lui prêter la sienne mais que peut-être, bien sûr il est serviable, mais tu ne crois pas que c'est exagéré...et finalement il se tourne vers moi :

« Vous connaissez ma femme, bien sûr, vous l'avez vu le mois dernier à la maison, elle a un souci de voiture, alors j'ai pensé que peut-être vous pourriez la déposer, c'est sur votre chemin, elle est trouve que j'abuse, mais je suis sûr que ça ne vous dérange pas de reconduire une jolie femme, ahahah! »

Je regarde Jade qui joue à l'innocente, l'air modeste et embarrassée.

« Si vous avez le temps, elle a une petite course à faire en chemin, mais ne la laissez pas entrer dans un magasin de fanfreluches, elle en aurait pour des heures, ahahaha!»

Les autres mâles s'esclaffent à cette bonne blague, tandis que j'accepte, avec une politesse très professionnelle, de rendre ce petit service à mon cher client.

J'avale mon café et je sors derrière Jade en lui tenant la porte tout en me retenant d'effleurer sa taille.

Nous voilà dans la rue animée, nous dirigeant vers ma voiture garée un peu plus loin.

« C'est très gentil à vous, de me dépanner ainsi, j'espère que je ne vous fait pas perdre trop de temps » me glisse-t-elle de sa douce voix voilée de fumeuse.

Pas un mot sur notre première rencontre ni sur son silence, le jeu est reparti à zéro me dis-je, que va-t-elle trouver ce coup ci pour me rendre fou?

« Pas du tout, je n'ai pas de rdv cet après-midi, votre mari a parlé de courses? »

«  Oh je peux remettre ça à un autre jour, je pensais juste essayer une paire de chaussures, mais ça doit vous casser les pieds! »

« Pas du tout je me ferai un plaisir de vous accompagner »

« Mon mari déteste m'accompagner dans les magasins, c'est à deux pas, ils ont de très jolis escarpins à brides, vous aimez les escarpins à brides?... Je crois me souvenir...»

Quelques rues plus loin, après avoir échangé des banalités, nous entrons dans une jolie boutique de chaussures. La jeune vendeuse, qui semble connaître Jade, l'accueille aimablement et très vite lui présente quelques modèles qu'elle l'aide à enfiler. Voir cette jeune fille déchausser Jade, puis lui enfiler délicatement un soulier, frôlant sa cheville et guidant son pied gainé de fin nylon fumé, provoque chez moi un trouble qui n'échappe pas à Jade, qui en rajoute en me demandant mon avis, me présentant les différents modèles comme un mannequin professionnel.

Le téléphone retentit dans la boutique et la jeune vendeuse, en s'excusant, s'éloigne pour répondre.

« Vous ne voulez pas m'aider, pendant qu'elle est occupée? J'abuse, mais ça nous fera gagner du temps.»

Comme si j'avais envie de gagner du temps! Dans un léger brouillard, je prend la place de la vendeuse et défais la bride, mais contrairement à elle, je n'essaie pas de limiter la pression de mes doigts sur les pieds de Jade, au contraire chacun de mes geste pour l'aider à se glisser dans le cuir neuf, s'apparente à une caresse. Elle sourit et après un rapide regard circulaire, elle relève un peu sa jupe en écartant les jambes, me dévoilant sa peau au dessus du revers de ses bas. Je me perds dans des rêveries irréalisables en public, et Jade égrenant un petit rire nerveux fait glisser son pied entre mes jambes pour s'assurer de l'effet qu'elle produit.

« Ah je vois que Monsieur a pris ma place » s'amuse la jeune vendeuse revenue sans que nous y prenions garde. Jade referme les cuisses et d'une voix presque normale répond:

« Oui, il est, très doué, vous devriez l'engager, il a l'air d'aimer le métier »

« Oh ce n'est pas le premier, je vois parfois des couples qui se passent de mes services »

Elle ne peut pas avoir manqué la bosse qui gonfle mon jean, et elle rougit légèrement.

Mais la boutique se remplit et Jade décide de faire son choix, avant que la vendeuse ne la prenne au mot et ne m'embauche!

En sortant du magasin, Jade se tournant vers moi avec un regard un peu trouble, les lèvres humides, elle me demande :

« J'avais encore une course à faire, mais je ne sais pas si je peux vous infliger ça »

« Dites toujours »

« Je dois faire un saut dans le magasin de lingerie de la rue voisine... »

Si la fieffée coquine espère me chauffer un peu plus et retarder encore le moment de conclure, très bien, mais je ne vais peut-être pas la laisser continuer à diriger notre jeu...Elle me tire de mes pensées inconvenantes en me touchant le bras.

« Vous avez l'air bien rêveur, nous voilà arrivés, vous entrez avec moi? »

« Vous ne préférez pas que je vous attende dehors? Dans ce type de boutique je me sens toujours comme un ours dans un magasin de miel.»

« Vous n'aurez qu'à vous concentrer sur ce que je vous montre, j'aimerais avoir votre avis »

La boutique est discrète et chic, pas trop bonbonnière mais aménagée avec goût, bois clair, parquet, rangements légèrement rétros avec de petites poignées de cuivre elle s'enfonce profondément dans une semi obscurité où l'on devine derrière des tentures de petits salons d'essayage.

La propriétaire nous accueille avec un sourire de circonstance, la cinquantaine, belle femme brune, une peu sévère, elle s'enquiert auprès de Jade de ses désirs. Je fais mine de m'en désintéresser et concentre mon attention sur la jeune vendeuse vaporeuse, occupée à ranger ses tiroirs perchée sur un escabeau qui révèle de jolies jambes dans des collants d'un blanc virginal!

« Monsieur Aldo, vous m'abandonnez, ce n'est pas gentil, venez par ici me conseiller »

Jade a fait sortir sur le comptoir, une quantité de dessous de différentes couleurs, textures, formes...

que la propriétaire lui vante tour à tour d'un ton professionnel.

« Celle-ci, qu'en pensez-vous? J'adore sa douceur venez toucher, je suis sûre que vous y serez sensible. A moins que ce petit ensemble noir? Vous pensez qu'il m'irait bien? »

Mon regard croise un instant celui de l'imperturbable propriétaire qui sourit légèrement, elle a du en voir d'autres des couples adultères, des jeunes femmes qui s'amusent à exciter leur amant plus âgé.

« Jade vraiment, j'ai du mal à me faire une idée, il faudrait que vous puissiez les passer pour que je me rende compte » et me tournant vers la marchande dont l'œil pétille subitement :

« Vous pensez que? »

« Bien sûr, nos cabines d'essayages sont très confortables, vous ne serez pas dérangés. Sophie, accompagnez madame et monsieur, avec ceci, voulez-vous »

Jade semble subitement moins sûre d'elle sous le regard un peu canaille de la propriétaire qui semble se transformer en tenancière de bordel chic.

« Tu...euh, vous savez Aldo, ce n'est peut-être pas nécessaire, vous êtes pressé.»

Sans l'écouter je la prends par le bras et l'entraîne à la suite de la jeune vendeuse éthérée qui nous mène vers le fond mystérieux de la boutique où tirant un lourd rideau elle nous dévoile un très joli boudoir, largement pourvu de grands miroirs, de divers portants et d'un confortable fauteuil.

« Si Monsieur veut bien s'asseoir, je vais m'occuper de Madame » glisse d'une voix sensuelle la jeune fille.

Je me demande si subitement je n'ai pas vu Jade rougir.

Les mains légères de la vendeuse virevoltent autour de la jeune femme, la débarrassant à chaque tour d'une pièce de vêtement, jusqu'à la laisser, presque nue, culotte, balconnet, bas et escarpins, sous mon regard appréciateur du spectacle reflété dans les miroirs en pied.

« Voulez-vous commencer par ceci? » me demande la vendeuse en me présentant un joli ensemble de soie grise, comme si Jade était un simple mannequin. Celle-ci d'ailleurs semble abandonner peu à peu toute volonté et me regarde, comme surprise que j'ai changé les règles du jeu sans lui demander son avis.

« Oui très bien, essayez-donc »

La jeune fille passe derrière Jade et dégrafe avec douceur son soutien gorge,

« Madame a de très jolis seins, mais ce soutien gorge la serre trop, regardez ces légères rougeurs »

La jeune fille prenant les seins de Jade dans la coupe de ses mains les dirige vers moi, et les caresse doucement, « Juste pour les détendre un peu » dit-elle, puis elle lui passe le nouveau corsage, ajuste les bretelles et la fait pivoter devant moi. « N'est-elle pas plus à son aise me demande-t-elle? Voyons la suite ».

Elle s'agenouille aux pieds de Jade et fait doucement glisser sa culotte dévoilant son sexe épilé à quelques centimètres de son visage, elle semble le respirer et je suis sûr que Jade sent son souffle entre ses cuisses. « mmm, «l'artisan parfumeur, non? »

Elle fait passer à la culotte l'obstacle des escarpins, puis entreprends de défaire les brides. « Je m'excuse Monsieur, mais je crains que les talons ne se prennent dans les nouveaux dessous et vous comprendrez bien que... »

Puis elle accompagne la lente ascension du string de soie grise le long des jambes de Jade glissant sur le nylon puis atteignant la peau, mais à peine couvre-t-il la fente délicieuse que, par un perfectionnisme très professionnel sans doute, elle éprouve le besoin de le réajuster en glissant deux doigts le long de l'élastique. Jade a fermé les yeux et semble chanceler mais se rattrape d'une main à la tête de la fille. Voudrait-elle faire durer cet instant? Mais la jeune vendeuse s'échappe.

« Cela convient-il à Monsieur? »

« C'est ravissant, je pense que pour les dîners en ville c'est parfait, et auriez-vous quelque chose de plus...comment dire, de quoi exciter son amant par exemple? »

La jeune vendeuse baisse un instant les yeux vers mon entrejambe gonflé et retient avec peine un petit rire.

« Plus que ça? Oui bien sûr, nous pourrions essayer ceci.» Et elle me présente un ensemble assez minimaliste de dentelle noire, qu'il faut bien sûr voir sur pièce.

Tandis que s'opère le changement, la tenancière de cette maison de perdition surgit silencieusement dans le petit salon et observe Jade de l'ai appréciateur d'une connaisseuse.

« Madame est ravissante, je crois que le noir lui va bien, Sophie a l'air de mon avis n'est-ce pas »

La jeune Sophie ne semble pas arriver à régler correctement le string et rapproche son visage peu à peu tandis que Jade a besoin maintenant de ses deux mains pour garder l'équilibre, ce qui ne fait que de ployer un peu plus la nuque de la fille vers son entrejambe.

« Elles sont belles toutes les deux non? En tout cas vous n'y êtes pas insensible » me glisse à l'oreille la patronne.

« Vous souhaitez essayer autre chose? » me demande-t-elle, mais comme je préfère en rester là :

« Sophie, j'ai entendu le carillon de la porte, pendant que je vais voir, plutôt que d'ajuster sans fin le string de Madame, voulez-vous bien empaqueter les achats de Monsieur. »

« Je pense que Madame, va garder sur elle ce qu'elle porte, il me semble déjà bien entamé »

Dis-je en désignant le string humide.

« Oh oui, mon Dieu! Sophie vous avez encore exagéré, excusez là elle adore faire plaisir à nos clientes, en tout cas si vous souhaitez vous reposer un peu, je vous en prie le salon reste à votre disposition »

Elles sortent toutes les deux en tirant la lourde tenture derrière elles, nous laissant seuls, Jade presque nue dans ses dessous et ses bas, impudique et offerte, abandonnée par Sophie, elle se caresse doucement, Je lui fais signe de s'approcher et elle je me retrouve à la place de la jeune vendeuse, le visage collé à son sexe brûlant, moulé par le string noir qui se moule ses lèvres. Elle semble à peine s'en rendre compte et me saisissant par les cheveux elle rythme le rythme de ma caresse.

Elle ne peut s'empêcher de gémir, malgré les voix féminines qui s'approchent...

« Non, chère Madame prenez plutôt le salon de gauche, celui ci est occupé, une cliente qui se rhabille. Ces petits miaulements? Oh, c'est certainement Kitty, notre chatte. je vous laisse avec Sophie...»

J'entends le froissement du rideau bientôt suivi de la voix soyeuse de la propriétaire chuchotant :

« Voilà un essayage mené jusqu'au bout, ça ne vous dérange pas que j'assiste à la fin? »

Il n'en fallait pas plus pour que Jade s'abandonne, laissant ma langue libérer son plaisir.

Tandis que notre hôtesse disparaît furtivement, Jade se laisse glisser au sol et sort mon sexe du jean avant de le sucer avec dextérité. L'excitation constante depuis deux heures, sa langue habile et les chuchotements, derrière le rideau, des jeunes femmes qui ne peuvent ignorer notre activité, ont vite fait de me faire jouir à mon tour.

Lorsque nous sortons enfin de la boutique, un peu chancelants, la tenancière à nouveau imperturbable nous salue et me précise : « Si vous le souhaitez, Sophie fait les livraisons à domicile ».