Exo[G]en – Koga et Seruani Ch. 01

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Dans un avenir lointain, un couple stérile veut un enfant.
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Partie 1 de la série de 2 pièces

Actualisé 01/14/2024
Créé 12/27/2023
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Dans le silence et la propreté impeccable que l'on peut attendre d'un établissement de santé privé, un jeune homme montait les marches d'un escalier deux par deux. Son ascension était facilitée par ses sessions de sport régulières, deux à trois fois par semaine, pour renforcer sa musculature et maintenir un mode de vie sain. En apparence donc, la silhouette de l'akhéolien était loin de comporter des muscles saillants, avec des biceps gonflés à bloc et des cuisses d'un diamètre incroyable : non, l'homme était juste athlétique et souhaitait le rester. Sa peau mate lui offrait naturellement bonne mine, ses cheveux noir de jais coupés courts étaient brossés comme s'il avait cherché un compromis entre l'arrière et la droite. D'un geste assuré, il se saisit de la rambarde d'escalier pour l'aider à gravir les ultimes marches, se propulsant vers le palier correspondant au quatrième et dernier étage du bâtiment, quelque peu essoufflé après cet effort pour le moins agréable.

Rien de mieux que se sentir bien dans sa peau.

Son regard arpenta de gauche à droite les possibilités, ne sachant trop où aller en raison du nombre insuffisant d'indications au niveau de l'escalier de service qui, il le savait, était uniquement utilisé par le personnel des différents services. Et comme de bien entendu, à l'exception de l'auxiliaire de soins qu'il avait croisé avant même d'atteindre le premier étage, les yeux bleus de l'homme ne détectaient pas la moindre présence humaine dans le couloir courbé. D'un haussement d'épaules, il pivota sur lui-même et se lança dans une exploration qu'il espérait courte et fructueuse, tant qu'à faire, car il était attendu. Son bracelet connecté lui rappela d'ailleurs les détails de son rendez-vous, après deux brèves vibrations, sous la forme d'un message hologramme et après confirmation faciale du propriétaire :

------------ Notification de rendez-vous imminent ------------

Adresse : Hôpital privé Abraham KO, 4e étage, « Exo[G]en », Quartier Essex, Cité-État d'Akheolis (AKH)

Motif : Visite initiale et présentation des produits et services

Heure : Début de la visite souhaité entre 14h10 et 14h20

Contact : Nocty, TT-RY (responsable de prise en charge)

------------ Notification de rendez-vous imminent ------------

Après une vingtaine de mètres, le couloir débouchait sur l'immense hall d'entrée et son environnement très relaxant : les fontaines, générant un bruit de fond et accompagnées de cascades artificielles, étaient entourées de parterres, arbustes et petits arbres luxuriants sous la verrière faisant office de toit. Du haut de la passerelle reliant les bâtiments B et C, l'homme se tint quelques instants accoudés au garde-corps, profitant d'une légère brise rafraîchissante pour fermer les yeux et se décontracter avant la rencontre qui l'attendait. Une rencontre source d'excitation... et d'appréhension. Il n'en connaissait pas tous les détails, sa femme était restée très vague sur l'entreprise et les services qu'elle proposait aux clients fortunés, mais à quelques centimètres de son sourire espiègle, il avait décelé ce que l'on pouvait appeler « des étoiles irisées », une manifestation corporelle difficilement perceptible et reflet d'une joie contenue. Elle l'avait alors embrassé tendrement, une main sur sa joue, l'autre dans son dos, et lui avait susurré à l'oreille des paroles lourdes de sens : « Toi qui m'as toujours fait confiance, qui m'as tenu la main dans les meilleurs moments et relevé lorsque j'étais effondrée, suis mon instinct.

La pause momentanée lui permis d'enlacer son homme et de nicher sa tête dans le creux de sa nuque. Tout naturellement, il rendit l'étreinte silencieusement, suggérant son désir de l'accompagner et ses sentiments forts à son égard, quel que soit son projet. Passer ses doigts dans ses cheveux lisses, caresser sa peau, fermer les paupières et serrer son corps contre le sien... Ils formaient un beau couple et leur complicité s'exprimait dans les lieux publics comme dans la sphère privée. Nombreux étaient celles et ceux à jalouser leurs échanges de sourires sincères, magnifiés par des taquineries bien senties et une répartie des plus fines. À vingt-sept et vingt-neuf ans, il était évident que les deux amants prenaient un plaisir fou à jouer ensemble, à construire l'avenir, et à partager des moments l'un avec l'autre. L'un sur l'autre. L'un dans l'autre.

La jeune femme avait ajouté d'une voix tremblotante, les yeux humides et l'étreinte resserrée : « Je ne sais pas si cela va marcher. Je ne suis sûre de rien. Mais... le risque en vaut la chandelle. Vois-tu, mon amour, nous qui pensions être dans l'impasse, désemparés : il existe une solution. Une grande et belle solution. Une magnifique solution. »

L'intéressé ne pouvait masquer sa surprise face à une telle déclaration. Les deux partenaires étaient stériles depuis leur conception, une malédiction sans répercussions collatérales qui les empêchait de donner naissance au fruit de leur amour, un fils ou une fille, pour fonder une famille. Bien entendu, l'adoption restait une alternative, et leurs revenus suffisaient largement pour satisfaire et rassurer les intermédiaires dans les centres de développement. Cet acte altruiste, dont l'origine remontait à l'Antiquité, permettait à un enfant d'avoir des parents à ses côtés et de rejoindre une structure stable, unie, bienveillante, capable de répondre à ses besoins et de le préparer à ses responsabilités d'adulte. Malgré une gestion plus bancale lors des premières décennies post-éruption, les conditions de vie précaires de la population poussèrent les individus, en charge de l'administration d'Akheolis (de sa fondation à la réhabilitation du territoire), à créer et financer des organisations dédiées à l'assistance aux mineurs en détresse.

Faire appel à de telles organisations était éminemment louable, mais le jeune couple concentrait tous ses espoirs et sa passion dans une insémination la plus naturelle possible, dans un instant de pure intimité, fusion de deux corps et esprits en parfait accord pour concevoir un être vivant avec leurs gènes respectifs. « Je ne t'en dis pas plus pour le moment. Le processus est pour le moins... inhabituel et expérimental. Donnons-nous une chance de croire en ce rêve, et saisissons cette opportunité pour obtenir ce qui est le plus cher à nos yeux. »

Comment refuser pareille proposition?

Une nouvelle vibration de son bracelet connecté le fit sortir de sa rêverie. La fenêtre horaire pour se présenter au rendez-vous venait d'être entamée ; il fallait mieux de ne pas traîner davantage. Dans son champ de vision, un professionnel de santé quitta une salle de soins qu'il verrouilla derrière lui, le visage fermé. Juste avant que le visiteur n'ouvre sa bouche pour lui demander une direction, il constata la présence de flèches indicatrices, littéralement à côté de l'individu, répondant à ses questions. À quatorze heures, seize minutes et cinquante-quatre secondes, il arriva enfin devant une double porte vitrée opaque, comportant la mention « Exo[G]en » et le logo de l'entreprise. Sans plus attendre, l'homme soulagé accéléra le pas et entra dans le service approprié, où il fut accueilli par une interface intelligente dont le nom était inscrit sur un badge-collier.

-- Bienvenue à l'hôpital Abraham KO, service « Exo[G]en ». En quoi puis-je vous aider?

-- Je suis honoré et vous remercie, Erensis. Je m'appelle Koga AW-SE, AKH7, et j'ai réservé un temps d'échange aujourd'hui à 14h10-20.

-- Un instant, je vous prie. Parfait, votre rendez-vous a été confirmé et la responsable de prise en charge notifiée de votre arrivée. Je vous propose de l'attendre dans la bulle n°1 dans laquelle nous pourrons nous entretenir.

-- Entendu, je vous suis.

Comme beaucoup d'autres établissements de la ville, l'infrastructure de soins regorgeait de plantes en tout genre, surtout de plantes « grasses » qui se mariaient toujours aussi bien avec le blanc, le bleu et le noir, utilisés pour les parois et les éléments décoratifs. La recette fonctionnait depuis l'époque contemporaine pré-éruption, et, quels que soient les architectes d'intérieur nommés pour s'occuper du chantier, le pragmatisme était de mise. Pureté, bien-être, élégance. Même les canalisations d'arrivée d'eau se prêtaient au jeu, serpentant au niveau du sol et des murs derrière du simili-Plexiglas pour que tout le monde profite de la vision relaxante offerte par l'écoulement de l'eau. Outre les remous constants, la seule autre source de bruits provenait des enfants (des patients ou des visiteurs) qui s'exclamaient lorsque leur bateau en papier se retournait lamentablement dans l'une des canalisations d'eau, mettant un terme à la croisière sur la rivière d'Abraham KO. Pour ce qui était du reste, l'hôpital était ni plus ni moins un havre de paix.

Fait inhabituel, l'entrée dans les pièces dites « bulles » du service se faisait en franchissant un sas composé de deux portes à poignée et verrou anciens manuels en laiton, fixés au corps en pin traité. L'intérieur de la chambre séparatrice était recouvert d'un matériau isolant extrêmement soyeux et moelleux au toucher, pareil à un tissu rembourré qui absorbait les pressions physiques sans broncher, sans esquiver le moindre bruit associé à l'étirement de matière. Koga laissa promener ses doigts sur le matelas mural, surpris par les signaux renvoyés par ses sens. Étrange sensation. Et pourtant, ce n'était clairement pas son ouïe qui lui faisait défaut : il s'entendit poser une question à l'adresse de l'interface intelligente.

-- Je suis vraiment fasciné. De quoi s'agit-il?

-- De la soie traitée, renforcée par de multiples couches d'isolation acoustique. L'invention est plus connue sous sa désignation commerciale, la Smilky©. On ne peut pas dire que le progrès ait fait un bon incroyablement en avant le jour du dépôt du brevet, mais les résultats sont là : lorsque vous entrerez dans la bulle, seuls les occupants sur place vous entendront. Nous voulons vous mettre le plus à l'aise possible et vous assurer que votre intimité est respectée du début à la fin de la prise en charge. Plusieurs pièces en sont équipées. Après vous, je vous prie.

La « bulle » ne faisait pas plus de trente mètres carrés. Elle devait son appellation d'une part à l'isolation acoustique, et d'autre part à la sorte de véranda donnant sur le hall de l'hôpital privé et occupant un quart de la pièce. La partie « pleine » regorgeait de meubles en bois anciens, notamment des vitrines abritant des coupes rutilantes en métal précieux et des verres de cristal, des bibliothèques remplies d'ouvrages aussi volumineux qu'énigmatiques sous leur couverture en cuir épais. Au sol, une moquette rouge sombre avait été installée sur la surface surélevée d'un bon mètre par rapport à la partie vitrée et beaucoup plus lumineuse de la pièce, accessible par une série de marches hautes mais espacées. Une fois la dernière descendue, Koga marchait sur du parquet flottant, avec à sa gauche un immense canapé d'angle, tellement profond qu'on pouvait confondre ses dimensions avec celles d'un lit, une table basse (servant de support à un plateau, trois verres, une bouteille d'eau et des gâteaux secs) ainsi que les incontournables plantes d'intérieur. À sa droite, les fenêtres teintées lui offraient la possibilité d'observer les environs et directement ce qui se trouvait en dessous de lui, puisque la véranda était de forme allongée et surplombait le vide sur deux mètres de largeur.

La porte manuelle produisit de nouveau les sons caractéristiques d'une ouverture/fermeture, indiquant qu'une troisième personne les rejoignait. Arrivée à la hauteur du visiteur, la responsable arborait un sourire charmant, un visage fin adorable et des cheveux châtains lisses attachés en queue de cheval. Si sa tenue décontractée lui donnait l'air d'une jeune femme accessible avec qui on pouvait aborder et traiter tous les sujets possibles et imaginables, seule la longue blouse blanche ouverte symbolisait son appartenance à l'équipe de soins. Même son badge-collier n'était pas visible, probablement dissimulé dans une de ses poches.

-- Honorée de faire votre connaissance! Nocty TT-RY, responsable de prise en charge. Vous pouvez vous asseoir, vous allonger, boire, manger. Bref, installez-vous confortablement et faites-nous part de vos besoins. Vous avez trouvé facilement le service?

-- Merci beaucoup. Euh... pas vraiment, non. Je savais le niveau, mais une fois arrivé au quatrième étage, j'ai cherché quelque temps.

-- Nous allons remédier à cela dans les prochaines semaines. Notre récente installation dans ces locaux souffre d'une signalisation insuffisante à l'échelle de l'hôpital, combinée à la potentielle réticence des visiteurs à demander leur chemin, ce qui trahirait les raisons de leur venue.

D'un air amusé, Koga ne put qu'acquiescer.

-- Avant d'entrer dans le vif du sujet, je vais avoir besoin de votre puce d'identité pour nous assurer que les informations confidentielles que nous détenons soient bien révélées à la personne désignée.

-- La voici.

Grâce à son lecteur d'empreintes digitales intégré, le bracelet connecté déverrouilla le mécanisme de sécurité de la puce, éjectant cette dernière de son emplacement. Nocty la récupéra et l'inséra dans sa tablette, identifiant rapidement le visiteur devant elle.

-- Koga AW-SE, 29 ans, né dans le 7e arrondissement d'Akheolis, conjoint de Seruani FY-KO. Tout correspond. Petite mesure de sécurité : quel est le prénom de vos parents?

-- Arlène et Wutanchi.

-- Nickel, nous pouvons commencer. Notre échange intervient... une grosse semaine après celui mené avec Seruani FY-KO en ces lieux, à propos d'un projet familial de longue date. Je me souviens très bien de ce qui a été dit avec votre conjointe -- de son expression également car elle avait du mal à cacher sa joie et son optimisme -- et, pour que nous vous proposions LA solution adaptée à vos besoins, je dois entendre votre vision des choses. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous amène chez Exo[G]en? Vous pouvez vous adresser à Erensis ou moi-même, nous nous assistons l'un l'autre.

-- D'accord, répondit Koga avant de s'adosser contre le dossier le plus proche du canapé et de déplier ses jambes, les pieds croisés. Nocty ne tarda pas à se mettre à l'aise à son tour, en tailleur, et l'interface intelligente déplia un tabouret de poche sur lequel elle entreprit de s'asseoir tranquillement. À vrai dire, c'est Seruani qui a pris le rendez-vous pour moi, donc je viens surtout par curiosité et avec espoir. Je ne connais pas les chiffres exacts, mais nous faisons tous les deux partie de la population d'Akhéolis à être stérile, pour notre plus grand désarroi. Nous nous sommes rencontrés sur mon lieu de travail il y a de cela huit ans. Je vous passe les détails, l'entente entre nous était et est toujours formidable, je ne l'échangerai pour rien au monde, quelle que soit l'offre. Bien entendu, la volonté de fonder une famille ne s'est pas manifestée dès le début : nous avons profité de la relation naissante pour nous découvrir l'un et l'autre, passer du temps ensemble, jouir de notre liberté, assumer nos responsabilités bien maigres, il faut l'avouer, sans oublier le développement de notre plan professionnel. Et puis... arrive un temps où il faut prendre des décisions sur le long terme, envisager l'avenir sur cinq ans, une décennie. Cela ne nous a jamais posé de problème, parce que nous savons au plus profond de nous que chacun aime l'autre, ses qualités comme ses défauts, et que nous nous épaulerons systématiquement, le plus longtemps possible. Autant vous dire que je ne souhaite pas gâcher cette chance.

Hélas, dans notre bonheur, nos caractéristiques génétiques nous ont rappelé nos limites. Malgré les résultats déprimants des laboratoires, nous avons essayé de concevoir, en vain. Les rares traitements existants, de toute évidence, ne fonctionnaient pas. Obstinés, nous avons refusé toutes les propositions d'insémination artificielle, de gestation pour autrui et similaires. Idem pour les demandes d'adoption. Je ne sais pas si cela a du sens pour vous, mais... d'une certaine façon, je crois qu'on est attirés par l'impossible. Chez nous, cela se traduit par une fécondation naturelle et un développement de l'embryon naturel. Rien qu'entre nous, rien que nous deux. C'est notre combat depuis maintenant deux ans.

Koga se tut le temps de se redresser et de remplir son verre d'eau.

-- Seruani pense que vous représentez le miracle que nous attendions. Et je peux vous dire que si vous proposez des solutions, vous avez toute mon attention.

L'akhéolien ne souhaitait pas faire preuve d'hostilité ou montrer un visage peu amical. Au contraire, s'il ressortait de la salle-bulle avec la garantie de pouvoir, avec sa conjointe, mettre au monde un enfant, il aurait du mal à contenir sa joie. Cela dit, il était également conscient que les promesses génèrent beaucoup d'attentes.

Peut-être était-ce l'ultime tentative? L'ultime faux espoir? L'ultime mauvaise nouvelle qui soulignerait l'incapacité de la science à « réparer » les corps du jeune couple?

Quelle que soit la situation, il ne fallait jamais crier victoire trop vite.

-- Nous proposons effectivement des services et des solutions. Comme vous le savez déjà, sur le plan de la fertilité et de la fécondité, les statistiques sont loin d'être glorieuses dans notre cité-État. Pourquoi? Les raisons demeurent floues, qu'elles soient méconnues ou non divulguées dans leur intégralité. Alors, nous nous sommes penchés sur une problématique simple et évidente : « comment résoudre la stérilité grandissante là où les innovations thérapeutiques populaires échouent? »

Le monde change, et autour de vous, les individus évoluent. L'ingénierie génétique sort progressivement de l'ombre, avec son lot de surprises ; je me souviens très bien, comme si c'était hier, du jour où la première altération corporelle majeure a été réalisée. Un succès retentissant, n'est-ce pas? Malheureusement, Ulkinter NO-RI n'est plus de ce monde pour témoigner, mais le remplacement de ses deux jambes atrophiées par des prothèses semi-organiques non humaines, dotées de muscles surdéveloppés et d'une résistance incroyable à l'usure, sans le moindre rejet de l'hôte, a ouvert encore davantage le champ des possibles. Fini les handicaps physiques. Fini les faiblesses physiques. Fini les limites physiques. L'Homme peut, s'il le souhaite et en a les moyens, se façonner une nouvelle apparence, identique au moindre détail près, au costume qu'il a toujours rêvé d'enfiler. Demain, vous rencontrerez des muta-ursidés, des descendants d'Icare ou encore des hommes-poissons. Personnellement, je doute que ce soit dans notre nature, mais nous avons constamment eu des désirs, des fantasmes ayant la même racine : l'amélioration, voire l'optimisation de notre enveloppe charnelle. Les partisans de ces idées l'affirment déjà, il faut « un esprit dans un corps sain » ET « un esprit fort dans un corps fort ». Désormais, les technologies qui nous fascinaient tant, il y a quelques siècles, sont à notre portée.

Chez Exo[G]en, nous nous appuyons sur ces avancées, à la fois dans le domaine de la médecine, de la biologie et de l'ingénierie. La plupart des clients qui font appel à nous ont des profils similaires au vôtre : ils sont attirés par les articles de notre catalogue... et les « services après-vente », mais nous y reviendrons plus tard. Pour l'heure, sachez que nous mettons en avant trois catégories de produits, quel que soit votre sexe.

La première regroupe les améliorations mineures non prises en charge, à des fins d'esthétisme, de performances ou de confort. Sans rentrer dans les détails, parce qu'elle n'est pas adaptée à votre projet, nous proposons d'une part des augments à ajouter directement à l'appareil génital pour accroître les capacités ou avoir plus d'emprise sur les réactions corporelles, par exemple retarder/amplifier un orgasme, réduire la période réfractaire, etc. ; et d'autre part, nous pouvons « remodeler » toute la zone de l'aine, en donnant une nouvelle forme au membre, en modifiant les dimensions, la couleur de peau, la sensibilité à un endroit précis, etc.

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