En attendant Godette

BÊTA PUBLIQUE

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La passe est déjà payée mais tu lui donne un billet. Elle te suce voluptueusement la langue. « Come euguè-ïne. Youkiko, bade gâle, nauti gâle » et elle te montre ses fesses encore très rouges.

P. : [Semble un peu remué, mais garde le silence]

C. : À quoi sert ta vie si t'as pas goûté ça? Hein!

P. : [Haussement d'épaules]

C. : Tu dis rien. ... Mais tu sais que j'ai raison.

[Longue pause]

C. : Et le suicide, tu y as déjà pensé? Quand on a une vie nulle comme la tienne...! Même pas capable de baiser ...! Moi, à ta place, j'y réfléchirais sérieusement. ... Enfin, tu m'aides à pisser. C'est déjà ça.

[Profonde réflexion d'où émerge la sentence définitive qui suit, énoncée solennellement ]

La Vie ne sert qu'à perpétuer la Vie. C'est à la Vie qu'il faut voler des moments de plaisir.

...

Alors, sinon, tu vis par routine. Tu continues à pousser un chariot trop lourd sur une route qui mène à rien!

...

Quelle heure il est?

P. : 11 heures 48.

C. : [Fort] Godette, on t'attend! On attend tes cuisses charnues et tes grosses fesses molles.

[Moins fort]

On veut l'odeur de ta chatte rousse qui pue la pisse, la sueur, la cyprine et le sperme des types qui t'ont sautée au quatrième sous-sol d'un parking craignos.

[Longue méditation peu transcendantale comme l'indique ce qui suit.]

C. : Patagon, t'as déjà violé une femme?

P. : Non. [Ton affligé ; la question est incongrue. Mais Casimir poursuit. ]

C. : Et bien on va rattraper ça. La Godette, on va se la violer. Il faut prévoir une corde. Je m'assiérai sur son ventre et tu la ligoteras. On la bâillonnera avec son slip. Comme dans la seule scène intéressante d'un film casse-pied de Polanski (1). Si elle s'agite, tu la fesseras, comme une lycéenne japonaise. J'ai un couteau dans ma poche, tu pourras lui faire peur avec. C'est moi qui commencerai, pendant que tu la feras se tenir tranquille. Tu la baiseras ensuite. Tu verras comme c'est excitant les cris d'une femme affolée. Ta queue paresseuse retrouvera de la vigueur pour pénétrer son ventre plein de mon foutre.

C'est même pas sûr qu'elle se débatte beaucoup. Quand elle me sentira en elle, elle se trouvera toute cotonneuse. Soumise à ma virilité. Tu lui pinceras les tétons pour la faire crier sous son bâillon. Ça sera ton tour ensuite. Et j'lui en remettrai un. Le deuxième coup c'est toujours le meilleur.

[Silence]

Qui dira la beauté d'un viol bien mené. Sans brutalité, tout en souplesse. Et pour ça, c'est mieux d'être à plusieurs.

[Casimir continue. Les bruits de circulation augmentent et couvrent sa voix. Ses lèvres bougent mais l'on n'entend plus rien. Patagon est de plus en plus accablé. Le soir tombe, comme à la fin de la Scène 1.]

Scène 4 : Il fait nuit. Comme à la Scène 2, la lumière est glauque venant du même lampadaire isolé. Patagon a quitté la scène. Casimir dort assis sur son banc, les jambes nues, le sexe à l'air. Son pantalon est soigneusement plié, sur le banc, à côté de lui.

Musique de Satie.

Godette revient « vêtue » de son paréo transparent. Elle cherche Patagon. Elle erre tristement et danse autour du banc de Patagon, comme pour le faire revenir. Puis elle quitte son paréo, continue à danser nue devant Casimir endormi. Elle lui caresse le visage avec ses seins et ses tétons. Elle lui tâte le sexe qui se dresse. Elle s'agenouille devant Casimir et le suce. Elle se relève et le masturbe vigoureusement. Le sperme gicle en direction des spectateurs.

[Cris de surprise dégoutée des spectatrices arrosées.]

Obscurité. Casimir pousse un grand cri, comme si on l'égorgeait.

Scène 5 : Il fait jour. Casimir, à moitié nu est allongé sur son banc. Patagon le regarde, étonné. Il tourne autour sans le toucher.

Entre en scène de la ci-devant nommée «Godette » , en uniforme de policière. Elle sort un bloc-notes de son porte-documents.

Elle : Je suis Colette Martin, de la police judiciaire. Je viens pour le constat.

[Elle examine le corps. Elle approche ses lèvres de la bouche entr'ouverte de Casimir, elle manipule ses paupières.]

Elle : Il est bien mort.

[Elle tâte le sexe mou]

Elle : Il bande même pas. Il est mort comme ça?

P. : Il débloquait grave.

Elle : On n'en meurt pas.

P. : Il faisait des rêves éprouvants.

Elle : On n'en meurt pas non plus. Qu'est ce que vous faisiez avec lui?

P. : Je le faisais pisser, bouffer. Je lui faisais la lecture. Des trucs pornos. Et j'écoutais ses salades, il était complètement obsédé. Sexuel, je veux dire.

Elle : J'avais compris. C'est vraiment tout?

P. : Je l'branlais aussi parfois.

Elle : Vous êtes soigneux! Son pantalon, c'est vous qui l'avez plié?

P. : Pas hier soir. Hier il a déliré toute la journée. Il attendait une femme. Elle est peut-être venue.

Elle [lit ce qu'elle écrit] : « Délires et obsessions sexuels. Masturbations fréquentes pratiquées par des tiers vu l'infirmité du sujet. Arrêt cardiaque suite à un orgasme violent. »

Bon, ça ira pour lui. Mais vous êtes aussi dans le coup. Pour mon rapport, j'ai besoin de mieux vous connaître.

[Son ton se fait mielleux. Elle approche son visage de celui de Patagon, le regarde droit dans les yeux. Elle lui tâte le sexe.]

Elle : Vous au moins, vous avez l'air sain. Sexuellement je veux dire.

P.: J'avais compris.

Elle : Il faut que je m'en assure.

[Ils se déshabillent mutuellement. En sourdine, l'air de Carmen, « L'amour est enfant de Bohême » .

Ils se caressent et s'embrassent avec précipitation. Colette Martin présente ses fesses aux spectateurs. Jambes très écartées. Elle est inclinée au dessus de Casimir, et s'appuie au dossier du banc. Patagon la pénètre brutalement. Son va-et-vient est rapide. Ils jouissent.]

oOo

Fin de la pièce. Obscurité. Lumière. Les trois acteurs sont debout, plus ou moins nus, comme à la scène finale. Applaudissements. Saluts. Rappels. Casimir s'adresse aux spectateurs.

C. : Merci à toutes et à tous d'être venus et d'avoir écouté mes « salades d'obsédé sexuel » comme a dit ce cher Patagon.

Merci à notre metteur en scène, Maurice Du Rocher, à notre auteur Alain Valcour et à Samuel Beckett.

N'hésitez pas à envoyer à Valcour vos fantasmes les plus obscènes et vos rêveries les plus salaces. Il en fera bon usage.

oOo

Notes : (1) La jeune fille et la mort, 1994.

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