Emprise - Histoire d'Aïké (01)

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Rien n'est plus profond que la faim et fatal que son absence.
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Chers lecteurs,

Vous avez pu lire, Emprise sur la Ville, une série que Verdu et moi-même avons développée en 8 actes. Je me propose ici d'étoffer cet univers en racontant l'histoire d'un de ces personnages. Naturellement, vous allez recroiser quelques personnages de la série centrale. Cette extension se développera en trois petits chapitres.

1- La fuite

2- La soumise

3- L'esclave

Bonne lecture.

*

Emprise sur la Ville - Histoire d'Aïké

'Rien n'est plus profond que la faim et, fatal que son absence.'

Chapitre 1 : La Fuite

Mogadiscio - mai 1999

Mogadiscio, telle une mélodie dissonante, résonne dans l'imaginaire collectif comme un hymne déchiré par les tumultes politiques. Cette cité autrefois éblouissante, bercée par les eaux azurées de l'océan Indien, est aujourd'hui le théâtre d'une symphonie discordante, où le désordre politique s'est emparé des rues autrefois animées. Les cicatrices visibles de la violence se marquent sur les façades délabrées, tandis que les sirènes hurlantes percent le silence oppressant, témoignant de la fragilité de l'ordre public. Les murs criblés d'impacts et les barricades improvisées se dressent comme des symboles d'une lutte ininterrompue pour le pouvoir. Malgré cette sombre toile de fond, l'âme résiliente de Mogadiscio persiste, insufflant une lueur d'espoir et une détermination farouche à ses habitants, qui se battent pour préserver l'esprit autrefois rayonnant de leur ville bien-aimée.

À l'extrême pointe orientale de l'Afrique, la Somalie jouit d'une côte de près de 3000 kilomètres. Dans les années 90, après des années de déséquilibres politiques internes, le pays sombra dans un état proche du chaos total. Pillages, meurtres, viols, un long mantra d'horreurs que le peuple subissait. La fuite parût sage face au délire qui s'installait.

Des familles entières s'embarquèrent sur des esquifs incertaines vers des espoirs chancelants. Afgab Aden perdit un fils par la maladie et une fille par une rafale de kalachnikov en pleine rue. Il tira sa famille en pleine nuit vers les quais. Le capitaine d'un chalutier, payé très cher, fit embarquer deux familles et prit le large en toute urgence.

En fond de cale, on s'entassa. Quelques bouteilles d'eau, un morceau de pain pour chacun, une vieille couverture mitée pour les adultes. On se contenta de rien dans l'espoir de beaucoup. La famine rampait déjà en Somalie depuis des mois. Afgab entassa le peu d'affaires personnels qu'il détenait puis installa sa femme et sa fille avant de converser avec l'autre famille qui se composait de trois enfants et de leurs parents.

- Je m'appelle Afgab.

- Je m'appelle Hassan voici ma femme Faduma.

La femme sourit un peu en serrant contre elle ses trois enfants apeurés d'être enfermés dans un espace aussi exigü.

- Voici ma femme Halima et ma fille Aïké.

Aïké était la plus vieille des jeunes. 18 ans. Autrefois comme sa mère, la jeune fille arborait une longue et fine silhouette. Aujourd'hui, après des mois de famine, c'était un corps émacié qu'elle exhibait, des joues et les orbites de ses yeux creusés derrière son hijab noir.

Les jours s'écoulaient dans la moiteur de la cale embaumant la sueur, l'urine et l'humidité. Le pain manqua. Plusieurs fois, Afgab Aden tenta de parlementer avec le capitaine ou des matelots pour quérir un morceau de pain et de l'eau. Déçu des refus, le père de famille rejoignait la cale la tête basse. La jeune Aïké sentait son ventre se tordre. Affamée comme ses parents, cette torture lui était inssuportable.

Un matin, Hassan et Faduma montèrent sur le pont à la recherche de nourriture pour leurs enfants qui pleuraient de famine. Une heure plus tard, ils revinrent avec des quignons de pain plein les mains et un vide étrange dans l'œil que la jeune Aïké ne comprit pas. Son père se pencha à l'oreille de Halima. Des larmes coulèrent sur les joues albatres de la mère voilée. La jeune fille vit ses parents emprunter également les marches métalliques. Elle regarda les enfants grignoter le pain que leur père avait partagé avec précaution. Dans son regard, un vide malsain. Une sorte de malaise morne.

Afgab Aden soutenait sa femme en redescendant les marches et tenait un morceau de pain. Ils mangèrent. La satiété vaut mieux que la compréhension, l'estomac vaut mieux que le cerveau quand la famine hurle aux oreilles de la survie. Aïké ne chercha pas la raison de la tristesse de sa mère alors qu'ils mangeaient enfin.

Le surlendemain, le pain manqua à nouveau et c'est Afgab Aden qui monta en premier. Quelques minutes plus tard, le Capitaine et deux matelots somaliens descendirent avec des morceaux de pain et des bouts de viande séchée.

- Nous avons apporté de la nourriture pour vous, lança le Capitaine de sa grosse voix en posant ses mains sur ses hanches. Par contre, comme l'autre jour, il faut payer.

Ses yeux noirs et luisants sous sa casquette blanchâtre glissèrent sur les deux femmes et sur Aïké. Mue par une force invisible et soudaine, Halima se leva.

- Je vais payer et je ferai tout ce que vous voulez mais ne demandez rien à ma fille.

- C'est dommage car c'est un joli petit lot que vous avez là.

- S'il vous plaît, Monsieur le Capitaine, pas notre fille, insista peureusement Afgab Aden.

- Dommage, vous auriez eu de la viande!

Les deux matelots rirent derrière le Capitaine en mastiquant la viande séchée. La mère d'Aïké se leva en ajustant son hijab crasseux et se préparait à monter sur le pont.

- Reste là, femme. On va faire ça ici! lança le Capitaine en fermant sa grosse poigne sur l'avant-bras de Halima. Toi aussi, tu dois payer.

Faduma, la mère des trois enfants, était une femme pugnace et décidée. Elle se leva et déplia son abaya qu'elle accrocha sur les rivets de la coque. En tendant son tissu sombre, elle tira une sorte de rideau pour isoler ses enfants. La sous-robe qui avait dû être de couleur crème autrefois était légèrement transparente et ne masquait pas la culotte blanche et les larges aréoles foncées qui perçaient le tissu.

Aïké comprit l'enjeu. Il n'y a d'ignoble que ce qui est inconcevable, d'inconcevable que ce qui est inconnu. Mais l'ignoble perspective qui se tramait sous les yeux de la jeune fille ne lui était guère inconnue. Dans les rues de Mogadiscio, elle avait assisté à des viols collectifs. Une lave corroda d'un coup ses entrailles.

Sa mère ne savait pas comment se soustraire au regard de sa fille et le père se planqua lâchement au fond de la cale comme Hassan. Les deux hommes se résignaient à subir la honte et l'humiliation.

Le plus grand des matelots se colla à Faduma et ôta le hijab avant d'embrasser la femme qui consentit à se laisser faire. La longue langue râpeuse du marin envahit la bouche féminine alors que les mains calleuses palpaient les hanches autrefois généreuses.

Aïké observait malgré elle les élans libidineux de l'homme. Ses cuisses frissonnaient. Le Capitaine accrocha sa casquette à un rivet et approcha de Halima qui tremblait en regardant sa fille.

- Viens là ma belle. Ne t'inquiète pas pour ta fille. On ne la touchera pas. Par contre, elle voir ce qu'une femme doit être : obéissante et soumise.

Il dégrafa son pantalon et exposa son pénis déjà en érection. Les veines noires impressionnèrent la jeune fille qui observa sa maman s'agenouiller au sol avant d'introduire la chair dans sa bouche. Le dernier matelot se branlait en regardant ses compagnons baiser les femelles. Faduma était nue à présent, ses seins serrés dans les grandes paluches de son violeur. La verge de ce dernier, longue et fine, dardait les fesses nues. Le Capitaine déshabilla entièrement Halima sous les yeux de sa fille avec perversité.

- Regarde comme ta maman est belle.

Il plaqua la femme, face contre la paroi métallique de la cale et pénétra sa bite mouillée de bave dans le sexe broussailleux. Aïké entendit le gémissement de sa mère et sentit son ventre frémir. Faduma et Halima subirent les bites des marins qui s'arrimèrent à leurs hanches pour mieux s'enfoncer. Le grincement du bateau rythmait les ébats. Les deux mères de famille ne couinaient pas mais les gémissements des hommes cassèrent ce funeste silence lorsqu'ils se répandirent dans les vagins violés.

On mangea deux jours de plus. Personne ne parlait et ça hurlait dans la tête de la jeune fille de 18 ans qui voulait comprendre, dire, s'épandre sur la révolte et l'excitation qui était montée en elle.

Le jour où le bateau passa le canal de Suez, pour plonger dans le Grand lac Amer, les deux femmes durent à nouveau se soumettre aux pulsions des marins sous les yeux de leurs maris et de la jeune fille. Tous les trois jours, quand la faim tiraillait les ventres, le ventre des femmes étaient en offrande. Aïké commença à se caresser le soir en cachette peu de jours après. La souffrance de sa mère faisait à son désir ce que le vent fait aux voiles, il les gonfle. Un profond malaise qu'elle ne pouvait pas communiquer pressait la pauvre jeune fille. Une sorte de cataclysme entre les viols répétés de sa mère et ses propres pulsions sexuelles. Plusieurs fois, elle proposa à son père de remplacer sa mère, mais le rôle de sa mère était de se soumettre disait le père. Au fond, rien que la sensation de faim poussait Aïké à cet extrême.

Alger - juillet 1999

Afgab Aden trouva une sorte d'hangar pour installer sa femme et sa fille. Pas très loin de la Basilique Notre Dame d'Afrique, les prostituées traînaient en attendant d'éventuels clients. C'est là que Halima continuait de vendre son corps pour nourrir la famille. Afgab trouvait de temps en temps un petit boulot mais les revenus erratiques ne garantissaient pas toujours un repas par jour. Aïké demeurait prostrée en attendant de manger comme un petit oisillon dans son nid de paille. La souffrance de son ventre était plus forte que celle de sa claustration.

De temps à autre, les cuisses de sa mère se zébraient de traces rouges. La jeune fille comprit que les clients devaient la battre à coup de ceinturon. Ces jours-là, on mangeait de la viande ou du poisson.

A peine un mois après leur arrivée, Halima fut tuée à coups de couteau pendant une rixe entre bandes rivales. Afgab Aden prit sa fille et s'enfuirent encore dans un bateau pour la France. La traversée fut une épreuve atroce pour Aïké qui jeûna pendant deux jours. Son père refusa qu'elle se prostitue.

Marseille - Août 1999

- Elle arrive des Somalies la petite! ricana l'assistant social avec son accent du sud.

Le père et la fille écoutaient l'homme derrière son bureau. Il proposa un logement de secours en attendant de trouver un appartement plus décent.

- Elle a quel âge votre fille monsieur?

- Aïké a 18 ans, presque 19, monsieur, murmura le père en triturant le bord de sa chemise élimée.

- C'est un joli bout de femme que vous avez là!

Afgab garda le silence, mais la lueur dans les yeux du français ne laissait guère de place au doute quant à son désir. En sortant, il jeta le formulaire.

- Jamais tu ne perdras ta pureté ma fille! dit-il en prenant Aïké par les épaules. On va se débrouiller.

Errants dans les rues, cherchant des ponts pour dormir la nuit, faisant les poubelles pour se nourrir le jour, les deux vagabonds s'égaraient de famine en famine dans une puanteur intolérable pendant des semaines.

- Bonjour monsieur, dit timidement la jeune fille en baissant les yeux devant le bureau de l'assistant social.

- Oh bonjour! Je te reconnais! Tu es la fille des Somalies qui est venue il y a deux semaines?

- Oui monsieur. Papa et moi, on est dans la rue depuis longtemps. On en peut plus.

L'assistant social contemplait la belle fille ébène devant son bureau.

- J'avais proposé quelque chose à ton père mademoiselle, sourit-il en posant ses pieds sur la table.

- Oui je sais. Mais papa ... n'a pas voulu.

- C'est ce que j'ai compris...

Manu Emouar travaillait depuis 20 ans au DIHAL. Ce gros bonhomme en avait vu des familles faméliques. Dans les rouages de l'administration française, il n'était rien mais représentait tout pour les réfugiés à la rue. Et ce pouvoir, il l'employait à nourrir sa perversité.

- Sais-tu ce que tu peux faire pour que je trouve, à nouveau, un logement, petite?

Aïké se leva. Elle dévoila ses cheveux et jeta son hijab dans la poubelle du bureau administratif avant de déboutonner sa longue robe sale. Manu Emouar contemplait le long corps nu de la somalienne d'une peau sombre et dont le grain promettait des douceurs de miel. Les côtes saillantes trahissaient une alimentation sporadique.

La jeune fille, en petite culotte blanche, attendait devant le bureau du gros bonhomme toujours assis. Elle pensait sa réponse éloquente mais l'immobilité de l'assistant social la décontenançait.

- Ta culotte!

Aïké baissa le tissu blanchâtre et offrit son corps au regard libidineux de ce français. Manu Emouar admirait la jeunesse du corps. Les jambes et les cuisses étaient maigres et longues. Le toison épaisse et noire masquait le sexe. Le ventre maigre contrastait avec les deux boules mammaires où des tétons noirs et allongés se plantaient fièrement.

- Tourne-toi, petite!

L'homme se pâma sur le cul rond et tonique de la black qui soulignait la taille extrêmement fine de la jeune fille.

- Il y a un appartement dans un HLM du centre, pas très loin d'ici.

Le cœur de Aïké s'emballa.

- Le problème, c'est que ce logement a été alloué à une famille. Cette famille est partie depuis longtemps mais pourrait revenir.

La jeune somalienne se retourna toujours nue. Elle ne comprenait pas.

- Si tu viens me voir toutes les semaines dans ces dispositions, je peux te garantir que vous garderez ce HLM. Si tu es d'accord, viens-là pour me montrer ce que tu sais faire.

La pudeur d'Aïké hésita mais sa détermination, non. Contre le gros bonhomme, elle se colla. Comme un goret devant son auge, il sauta sur la jeune fille, la renversant sur le bureau. La bouche vorace força la bouche timide, les mains avides pétrirent les seins si fermes et si beaux. L'homme s'enivra de l'odeur âcre et puissante de l'africaine.

Le rustre plaqua sa main sur la bouche d'Aïké et de sa main gauche, il empoigna une grosse touffe de poils pubiens qu'il arracha brutalement. Le cri étouffé de la jeune fille ne s'ébruita pas quand Manu Emouar poursuivit son épilation.

- J'aime pas les poils, salope! Quand on se reverra la semaine prochaine, plus de poils sous les bras, sur les jambes, sur ton cul et ta chatte. Tu as compris?

- Mmmmmhhhfff, répondit positivement Aïké.

- Maintenant, tu vas goûter à mon joli jouet d'amour!

Sa verge dure darda les lèvres à peine débroussaillées. Les yeux d'Aïké s'écarquillèrent lorsque le bout d'homme pénétra sa grotte de femme. L'explosion de son hymen tira des larmes.

- Mais putain! Tu mouilles comme une truie! ça t'excite?

Comment comprendre son goût malsain quand on est une jeune fille inexpérimentée? C'est bien là l'enfer d'Aïké que d'espérer le paradis et de jouir de l'enfer. Le pantalon grisâtre de l'assistant social était à ses pieds. Il s'enfonçait dans les chairs de sa proie avec brutalité. Elle était toute serrée et toute humide. Le rêve de tout homme, même des salauds.

- Je vais jouir! dit-il en tirant Aïké par les cheveux pour qu'elle le prenne dans sa bouche. Bois tout. Pas une goutte au sol.

Les jets puissants du liquide épais et dégueulasse maculèrent la bouche de la somalienne qui avala.

Le T3 était un luxe que Afgab Aden ne digéra pas. Sans un mot de sa fille, il comprit le sacrifice que sa petite chérie avait subi. La semaine suivante, Aïké rejoignit Manu Emouar dans une chambre d'un hôtel de passe.

- C'est bien petite! Tu es toute épilée. Je vais t'enculer aujourd'hui.

Alors qu'Aïké se déshabillait lentement et ne réagissait pas vraiment, il demanda.

- Tu sais ce que ça veut dire?

- Non monsieur.

- Ce n'est pas grave, sourit-il en posant ses vêtements sur la petite chaise à côté du lit.

Manu resta encore en suspens devant la beauté d'Aïké. Le corps longiligne de la jeune fille promettait des trésors de plaisirs. Pas gourmet, plutôt gourmand, l'homme goûta malgré tout à l'esthétique troublante de la petite black. Sa grosse paluche prit son temps pour caresser la peau de velours du cou jusqu'aux cuisses pour finir sur les fesses dures et rondes.

- Suce-moi!

Aïké monta sur le lit où l'homme s'allongeait. Elle était excitée depuis plusieurs heures à l'idée de ce moment. Son partenaire était laid. Il la forçait à le baiser. Mais toujours son pervers désir de la chair. Les doigts fins et noirs se fermèrent sur la petite tige blanche et droite. Les lèvres ourlées embrassèrent le gland veiné. Le vagin s'inonda de désir. Sa bouche avala la verge dure et le gémissement de Manu excita Aïké. Dans les souvenirs de la jeune fille, passaient les images de sa mère au fond de la cale. Le corps étreint de sa maman qui se donna pour la nourrir. La bouche maternelle qui but le sperme des matelots pendant toute la traversée pour rassasier sa famille et la sauver de la famine. L'homme mit sa proie à quatre pattes, les coudes sur les draps, le cul bien relevé. Il écarta les fesses et posa son gland sur l'œillet épilé.

- Je vais t'enculer maintenant. Tu comprends?

- Oui monsieur.

- Tu as peur?

- Je ne sais pas monsieur...

Il poussa et l'anus s'écarta un peu. La cambrure vertigineuse de la jeune fille excitait Manu Emouar. Aïké crut ses fesses se déchirer. Comme un glaive incandescent, la verge la pourfendait. Le sphincter s'ouvrait de plus en plus comme la douleur qui angoissait la petite black. Elle commença à grogner très fort.

- Laisse-toi faire.

Mais Aïké gueulait maintenant et voulait se soustraire à la volonté sodomite de l'assistant social. D'un coup de reins, le gros s'enfonça entièrement dans le cul de la clandestine qui hurla si fort que l'homme eut peur qu'on accourt.

- Ferme ta gueule.

En rentrant dans le HLM, en boitant légèrement, la jeune fille trouva son père avachi sur une chaise, l'œil morne et vide. Depuis des jours, il errait comme ça avec une fièvre lancinante. La vie semblait s'être évaporée.

Les semaines passaient. Manu Emouar jura attendre de sodomiser à nouveau la jeune somalienne. Mais, elle honorait son offrande hebdomadaire. Afgab Aden dépérit rapidement et Aïké le retrouva un jour, mort.

Tout bouscula pour la pauvre clandestine. Une enquête fut diligentée pour comprendre la présence d'un cadavre dans un logement attribué. Manu Emouar voulut reloger sa petite pute mais jamais il ne la retrouva.

Toujours plus à l'ouest, Aïké se retrouva au terme d'un voyage périlleux dans Porto Reale, cette autre ville de bord de mer. La faim creusa ses dernières réticences morales et c'est sur le trottoir qu'elle se retrouva. Mal fagotée, inexpérimentée, rejetée par ses collègues, pourchassés par les maquereaux de la pègre locale, Aïké passait plus de temps et d'énergie à fuir qu'à proposer ses services sexuels.

Le problème, comme toujours avec la jeune somalienne, c'était la faim. Elle ne supportait pas la perspective de ne pas manger. Ultime torture pour la black, elle fut presque prête à se rendre chez un des hommes de Dom Pietro pour se vendre, mais une fille de la rue lui proposa de lui présenter un homme qui pourrait l'aider.

La naïveté de Aïké s'émoussait depuis sa fuite de Somalie. Qu'un homme puisse lui venir en aide, elle ne le crut pas. Les hommes, le sexe et le pouvoir, voilà leurs seuls vœux. Pour elle, manger chaque jour, était le sien.

Le rendez-vous fut donné au Grand Pavois, un bar chic sur les remblais. La pauvre africaine arriva peureusement mais n'osait pas s'installer. Sa petite robe à fleurs, un peu démodée mais surtout très élimée, causa une honte dans le cœur de la jeune fille. Elle demeura debout, à quelques mètres de l'établissement, à guetter l'arrivée d'un homme seul. Les yachts amarrés sur le port avec les vieux messieurs et les bimbos jeunes, intriguaient Aïké. Le port de plaisance s'étendait majestueusement le long du rivage, accueillant les voiliers et les yachts avec une grâce incomparable. Les eaux étincelantes berçaient doucement les embarcations, tandis que les mâts se dressaient fièrement vers le ciel azuré. L'air était imprégné d'une atmosphère vibrante de joie et d'excitation. Les promeneurs déambulaient sur les quais, admirant les navires aux lignes élégantes et aux coques brillantes. Les cafés et les restaurants en bord de mer offraient une oasis de détente, où l'on pouvait savourer une pause bien méritée en contemplant ce spectacle enchanteur.

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