Dégénérescence Régénérée

Informations sur Récit
Suite de Régénération dégénérée, en deux parties
3.6k mots
4.5
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1

Partie 1 de la série de 2 pièces

Actualisé 08/02/2023
Créé 07/28/2023
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Nota : ce texte fait référence à des évènements décrits dans Régénération dégénérée.


L'après-midi et la soirée du vendredi avaient régénéré la sexualité de notre couple en faisant de nous, et de moi en particulier, des dégénérés. Des dépravés pervertis. Je ne savais plus quels termes employer tant j'en avais passé en revue durant la nuit du vendredi pour tenter de qualifier les évènements qui avaient chamboulé notre vie durant la visite à la boutique SM et ensuite lors de notre retour chez Madame Amélie.

Allongée sur le carrelage de la cuisine, je baignais dans les relents de ma propre urine. Antoine reposait à mes côtés, nos corps nus enlacés comme deux adolescents après un premier rendez-vous enfiévré.

***

Samedi matin. Enfin.

La nuit a été longue.

Antoine me caresse délicatement. Il pense me réveiller en douceur. Il murmure : « Tu pues autant qu'une femelle putois, mais tu es diablement sexy. »

— Je ne dors pas, j'ai pas vraiment fermé l'œil de la nuit, lui dis-je.

— Ça ne change rien...

— Je suis toujours diablement sexy?

— Non! Tu pues autant qu'un mélange de crustacés pas frais dans une criée aux poissons au moment de la marée, de chienne en chaleur crottée, de décharge publique abandonnée et de pissotière publique bouchée et...

— Salaud!

— ... et j'ai une furieuse envie de te sauter.

L'interdiction de jouir instaurée par Madame Amélie est terminée. Je présente mon cul de chienne en chaleur, mon cul crotté monté sur quatre pattes. Je le tortille, je le dandine. Je l'offre. Mais Antoine n'a pas besoin d'être excité, Antoine bande. Notre manigance fonctionne. Madame Amélie nous a concocté une trame qui a réveillé notre libido. Elle l'a aiguillonnée, électrisée, peut-être malmenée et flagellée sans nous donner un seul coup, mais le résultat est là. Sexuellement je me sens revivre, et Antoine bande, fort. Je sens sa trique s'enfoncer en moi sans coup férir, elle arrache tout ce qui pourrait ressembler à des scrupules : avoir été publiquement traitée comme un sac à foutre dans une boutique SM et en avoir joui, avoir exhibé et humilié ce corps en voie d'avachissement que je n'aimais plus et en avoir joui, avoir usé de moi comme d'une serpillière à pisse risquant d'être vue d'un immeuble entier et en avoir joui. Antoine baise tout ça, et peu importe où je vais, il y va avec moi. Je suis sa chienne, il est mon chien. Nous jouissons à l'unisson.

***

Malgré ma puanteur, Antoine me serre contre lui. « J'ai eu toute la nuit pour m'habituer », m'a-t-il encore glissé à l'oreille. Je le traite de salaud, une fois de plus. La température de l'air remonte déjà en flèche, la chaleur de l'été s'installe dans la cuisine. Malgré la fraicheur du carrelage de la cuisine, nos corps nus sont trempes de la sueur crasse des hardes portées la veille.

— Je crois avoir compris certaines choses à propos de ces colliers.

— Comme quoi? demandé-je.

— D'abord j'ai été étonné qu'Amélie sache que nous n'avions pas obéi et pas jeté les fameux manteaux dans la rue mais dans une poubelle de l'immeuble. Comment? Puis, le système de verrouillage des colliers, j'ai observé. Il n'y a rien, en apparence.

— Et?

— En revanche, les colliers sont un peu épais et il y a de petits orifices entre les anneaux tout autour des colliers. Et les décorations, tu vois ces deux espèces de filaments qui bordurent les colliers, eh bien, ce pourraient être des antennes. Pour moi, ces colliers sont équipés de mini caméras, de micros et d'un émetteur-récepteur Wi-Fi. Plus probablement d'une batterie qu'elle rechargera ou remplacera lorsqu'elle nous retirera les colliers.

— Tu veux dire que ces colliers sont comme des téléphones portables?

— Oui. J'imagine qu'ils fonctionnent suivant le même principe de connexion que les téléphones portables. Dans la boutique, c'était facile, sûrement connexion par la box internet du magasin, ou par un hot-spot. Les colliers cherchent en permanence un accès ouvert libre et s'y connectent. Dans la rue, quand le module ne trouve pas de hot-spot Wi-Fi, la connexion 4G s'établit, mais ça monte vite la facture. En ville, ce ne sont pas les hot-spots qui manquent.

— Tu veux dire qu'elle nous épie en permanence?

— Pas en permanence... mais je vous surveille, oui, quand c'est nécessaire, admet Madame Amélie alors qu'elle entre dans la cuisine.

Elle est déjà parfaitement vêtue et maquillée. Elle se rapproche suffisamment de nous pour nous surplomber et nous regarder de haut. Nous sommes allongés, enlacés nus sur le carrelage de la cuisine. Incontestablement, elle nous domine adoptant une attitude hautaine renforcée par sa tenue de cuir rouge, pantalon moulant et veste serrée, ses bottes à hauts talons qui la grandissent encore. Pour accroitre l'effet, elle nous enjambe.

— Mon emprise est indispensable à ce que vous souhaitez, n'est-ce pas?

Elle nous regarde d'un air moqueur.

— N'est-ce pas? répète-t-elle.

Elle attend plus une soumission qu'une approbation.

— Oui, Madame, concédé-je.

— Mais que souhaitez-vous?

— Que vous dirigiez notre vie sexuelle.

J'ai répondu rapidement, pour éviter à Antoine l'humiliation de répondre et puis... Lui la désigne comme Amélie lorsqu'il en parle ; moi, même mes pensées s'adressent à elle en tant que Madame. Nous voulons tous les deux qu'elle régénère notre vie sexuelle, mais je ne suis pas sûre que la manière soit identique. En réalité, nous n'en avons pas discuté. Ce que recouvrent les termes qu'elle a employés dans la définition des rôles reste ambigu. "Esclaves sexuels" peut aller très loin du fait de cette ambiguïté. Mon désir aussi.

— Ça schlingue ici! Vous pourriez ouvrir la fenêtre pour chasser ces remugles de baise... et je ne parle pas que de la chienne qui adore se trainer dans sa pisse, n'est-ce pas?

— Oui Madame, acquiescé-je rapidement.

— Bien, Antoine, j'aime bien ton prénom, mais je t'appellerai Toni dorénavant. Ça va bien avec Emy, et c'est plus court. Et donc, Toni, tu as raison pour les colliers. Quant au verrouillage/déverrouillage, c'est un électro-aimant également commandé à distance qui enclenche le crochet. Il vaut mieux que je ne perde pas le code ou que la batterie ne tombe pas à plat, termine-t-elle avec un sourire sadique.

Comme à son habitude, elle laisse planer un silence pour qu'on mesure et pèse implications et conséquences de ses paroles. Puis, elle reprend :

— Bien, vous allez passer à la salle d'eau. Quand vous serez propres, je vous présenterai vos jouets.

***

Décidément Madame Amélie est une technophile. La plupart des "jouets" sont télécommandables, suivant un principe de commande à distance identique à celui commandant les colliers. Ce sont des plugs, anal et vaginal. Elle en possède une collection impressionnante, de taille, longueur et forme variables. Variable dans le sens où certains peuvent également varier en cours d'utilisation, essentiellement voir leur diamètre enfler.

Mais elle nous a montré les premiers petits jouets qu'elle veut nous imposer et qui n'ont rien de technologique : de discrètes pinces à seins. Madame nomme ces petits monstres, les piranhas. Ce sont des sortes de petits cônes constitués de deux parties reliées entre elles. La première partie, la plus large, appuie sur le mamelon et le mord la chair à l'aide de deux larges mâchoires ayant la force d'une pince à papier. C'est douloureux, mais ça devient presque supportable après quelques minutes d'accoutumance. Au-dessus de ces mâchoires, deux mâchoires bien plus petites mais crènelées leur sont reliées par de minuscules ressorts en lamelles.

On tire sur la pointe du téton pour l'introduire dans les petites mâchoires maintenues ouvertes qu'on lâche aussitôt pour qu'elle pince la pointe du téton. Cette action déclenche les ressorts des lamelles qui étirent le téton et le tendent à la longueur déterminée par les lamelles. La douleur est d'abord fulgurante quand se referment les petites mâchoires, puis elle est extrême lorsque les ressorts tendent les lamelles pour étirer le téton au-delà de la normale, et finalement, la souffrance est insondable, vive et multiple. Il y a celle générée par la pince large écrasant la chair du nichon, celle générée par la pince mordant le bout du téton et celle générée par l'étirement de la chair.

Lorsque Madame lâche les piranhas sur mes nichons, je crois m'évanouir. Je pense que mes tétons vont rompre à tout moment. Je souhaite qu'ils se déchirent que le martyre cesse, mais ils résistent. Les larmes dévalent mes joues en cascade, Madame me regarde et m'encourage à souffrir. Pour elle. Je pense que tout ça n'avait rien à voir avec un fantasme sexuel, j'ai mal et rien d'autre. Mes seins se déchirent et ils sont en feu. Sur ordre de Madame, Toni lèche mes larmes. Le feu se fait moins brulant, il a changé de nature. Toni est collé contre mon dos, sa verge tendue contre mon corps est un onguent. Son érection me fait sentir désirable malgré cette souffrance innommable. Madame guide chaque geste de Toni. Elle lui ordonne de me soulever les nichons, il obéit. Elle lui commande de faire danser mes lourdes mamelles dans ses paumes, il exécute. Elle lui enjoint de triturer la chair de mes nibards, il obtempère.

À chaque injonction de Madame, sa bite raidit contre ma peau ; à chaque exécution qu'il accomplit, sa queue palpite un peu plus fort contre mon corps. Il aime obéir à son sadisme? Et moi?

Soudain.

— Toni! Branle le con de cette petite salope, impose Madame.

Toni obéit, ses doigts écartent mes lèvres. Ses doigts me pénètrent sans mal. Son index, son majeur, et son annulaire foncent et s'enfoncent en moi. Je mouillais malgré la douleur. Malgré la douleur? Je mouillais! Je mouillais, putain, je mouillais! Que disait Madame Amélie lorsque nous l'avons rencontrée pour la première fois? « Les esclaves sont tous plus ou moins masos »? Sur injonction de Madame, « Toni enfourne tes doigts pleins de ma mouille dans sa petite gueule de pute! » Elle a raison. Elle a raison et elle a tort, je ne suis pas une pute, une pute ne mouillerait pas. Je ne sais pas ce que je suis. Une salope, une chienne, quoi d'autre encore? Toni me force, il m'oblige à avaler ses doigts. Non, bien sûr que non! Il n'exerce aucune contrainte. Je les suce avidement, je m'en délecte! Je gobe ma cyprine. Je me repais de mon propre nectar, de mon jus de douleur. J'en jouis.

Soudain.

Je ne les sentais plus, ou je n'y faisais plus attention, mes nichons irradient à nouveau d'une violente douleur qui transperce ma poitrine. Madame vient d'accrocher un poids à chacun des petits monstres, ces piranhas affamés qui font ripaille de mes miches. Je suis incapable de savoir combien de kilos, de tonnes pèsent ces poids, mais la sensation est horrible. Je m'habituais à la douleur et... Madame me prend par le menton et me sourit. Un sourire bizarre mélangeant dureté et tendresse. Puis, elle m'embrasse. À pleine bouche. Je suis tellement surprise! Sa langue tente d'investir ma bouche. J'ouvre mes lèvres, je lui offre le passage. Nos salives se mélangent. Elle m'inspecte, elle me fouille. Elle me retourne de part en part. Je suis aussi nue à l'intérieur que je le suis à l'extérieur. Elle m'envahit. Autoritaire. J'aime. Je ne peux lui résister, je n'ai pas ce droit. Je ne l'ai plus. Et si je l'ai jamais eu, je n'en veux plus. Les mains de Madame ont rejoint celles de Toni sur mes nichons. Mes mamelles accueillent toutes les avidités, un mélange de souffrance et de bonheur. Les mains de Madame sont plus impérieuses, plus tyranniques, plus... directives! Je me soumets. Mon esprit se soumet. Mon corps se soumet. Madame le sent. Madame le sait. Madame le veut. Désormais, je suivrai ses directives, toutes celles qu'elle daignera m'imposer.

***

Madame a fait agenouiller Toni. Elle lui a croisé les mains dans le dos, il ne devait pas bouger. J'ai trouvé mon mari désirable ainsi. Pendant qu'elle lui plaçait le premier piranha, j'ai dû masturber Toni. Sa queue était raide, dure, une vraie tige d'acier. Si rigide que j'ai eu envie de m'empaler dessus. J'ai failli supplier Madame de m'autoriser à m'embrocher sur ce pieu si ferme, tellement magnifique, mais je me suis juré... suivre les directives! Toni a soupiré lorsque Madame a relâché les petites mâchoires du piranha sur la pointe de son nichon. D'un seul coup, son téton s'est allongé et une goutte de sperme a perlé de son méat lorsqu'un peu de sang a coulé de la pointe du sein. Madame a souri, d'un sourire de contentement.

Madame m'a tendu le second piranha. J'ai refusé d'un signe de tête. Elle a insisté, et dit que je ne pouvais refuser. Toni est intervenu pour que je le fasse. J'ai obéi comme Toni avait obéi auparavant pour moi. J'ai été maladroite. Non seulement je tremblais, mais de plus, ce petit monstre n'est pas facile à installer. Les petites mâchoires m'ont pincé les doigts plusieurs fois. J'y suis finalement parvenue. Toni bandait toujours autant. Plus même. J'ai compris pourquoi. Il était beaucoup plus excité parce que ce jeu devenait un jeu entre nous et non plus une imposition de Madame. Du sperme s'échappait de son gland, comme si celui-ci était trop plein et débordait de désir. Jamais Antoine n'avait éjaculé pour moi comme le faisait Toni sous le simple coup de l'excitation, à la façon d'un jeune puceau. Madame observait la scène d'un air satisfait.

Madame m'a présenté les deux poids. J'ai pu sentir combien ils pesaient. D'un hochement de tête, elle m'a signifié de les mettre en place. Je n'ai pas hésité à les accrocher aux piranhas de Toni. Puis, Madame m'a écarté brusquement, elle a impulsé un balancement aux poids qui a amplifié le tiraillement sur les tétons de Toni. Il a gémi. Elle lui a ordonné de se lever, puis elle nous a commandé de la suivre au salon, là où elle nous avait reçus. Les poids accrochés à nos nibards se balançaient à chaque mouvement. Je ne sentais plus la douleur pourtant mes nichons n'étaient pas anesthésiés.

Madame nous a fait agenouiller face à son fauteuil.

— Ne désobéissez plus à mes directives, a dit Madame. La prochaine fois, les poids seront plus lourds et vous les porterez plus longtemps, sans compter qu'il y aura punition.

Elle a décroché les poids. Les petits monstres continuaient à me mordre les seins avec avidité. Mais c'était agréable. Tout m'était agréable. C'était Madame.

***

La tenue de Madame Amélie me fascine. Il fait une chaleur étouffante, je suis complètement nue, et j'ai chaud. Et elle, elle est vêtue tout cuir et ne semble pas souffrir le moins du monde de cette chaleur. Pas une goutte de sueur ne perle sur son front. Elle reste impavide semblable à une divinité. C'est une belle femme élancée, pas un poil de graisse apparente, rien qui la prédispose à craindre la chaleur, mais tout de même.

— Je vous l'ai dit, je ne suis pas une prostituée ; je suis là, face à votre nudité et votre érotisme, je suis une femme et vos fantasmes ne peuvent m'ignorer. Ignorer que j'existe. Il va donc y avoir des zones de... disons de frottements entre vos désirs, votre vie et les miens.

Elle a raison, nous avons oublié un peu vite qu'elle est faite de chair et de sang.

— De plus, je vous fournis un service, à vous de m'en fournir un autre en échange, ajoute Madame. Un échange de bons procédés en somme. J'ai des fantasmes pas si éloignés de vos désirs, des fantasmes que même une dominatrice comme moi ne peut réaliser par manque de sincérité et de trop d'arrière-pensées de ceux qui la côtoient. Qui cherchent toujours à profiter d'elle, ou bien qu'elle ne peut accomplir sans mettre en péril son statut. Vous, vous allez me permettre de les réaliser et de me réaliser.

Elle se lève de son fauteuil et à ma grande surprise, commence à se dévêtir. Elle entame un véritable strip-tease silencieux. Bien qu'il soit à genoux comme moi, je distingue très bien l'érection de Toni. Madame Amélie a un corps superbe, charnel. Il semble être dans le début de la trentaine au croisement de la plénitude de la maturité et de la fermeté de la jeunesse. De petits seins bien ronds aux larges aréoles brunes, brunes comme sa chevelure et son allure hispanique, dont la forme légèrement tombante en accentue la sensualité. Un ventre juste un peu rebondi pour évoquer la suavité. Des fesses charnues, engageantes, avec quelques vergetures visibles çà et là suivant la pose pour la touche de fragilité. Des jambes longues et bien galbées. Elle est attirante et elle le sait. À mon tour, je ne peux empêcher mon corps de réagir. Je ne sais pas si j'ai droit à cette réaction, mais je n'en ai pas le pouvoir d'aller contre. Et c'est douloureux, car les piranhas sont là pour me le rappeler par leurs cruelles morsures! Pourtant je ne peux interdire à mes tétons de durcir d'envie et de transpercer ma poitrine d'une délicieuse douleur. Pas plus que Toni d'empêcher son sexe de se dresser. Madame ne fait aucune remarque. Elle se tient nue devant nous, les jambes légèrement écartées, dévoilant un sexe épilé. Dans une attitude aussi arrogante et dominatrice que lorsque son corps était revêtu de cuir.

— Ce que je veux, dit-elle, c'est que vous me serviez. Que vous me laviez en vous servant exclusivement de votre langue!

J'ai fait couler un peu d'eau dans la baignoire. Ce n'est pas un vrai bain. Nous devons lécher Madame, et uniquement la lécher. Ça m'excite! Toni est entré dans la baignoire derrière elle, et il lui arrose délicatement les épaules. Les gouttes d'eau ruissellent sur ses seins. Je suis la femme-gant. Je lèche la peau de Madame. Je lèche les épaules, le dos, les bras. Je sens sa peau frémir sous ma langue. Toni est serré contre le dos de Madame, elle tient fermement sa bite et la serre dans sa main, c'est la première fois que je la vois le toucher. Sa nuque repose sur l'épaule de mon homme.

Je m'occupe de ses seins. J'en suce la pointe, j'en mordille le contour. « Ce n'est pas laver! » me reprend Madame. Je rougis, j'excède ma fonction de femme-objet. La pointe de ma langue darde le mamelon. Mes lèvres embrassent le sein sous prétexte de l'enduire de salive. Madame ne dit rien, elle branle doucement Toni, mais en pressant durement sa queue. Je la sens excitée, la pointe de son nichon est raide contre ma langue. Les miens me font un mal de chien tellement lourds, tellement tendus. On dirait qu'ils désirent m'infliger une punition. Les petits monstres semblent s'acharner sur mes tétons dans un festin orgiaque. De sa main libre, Madame joue avec, elle est sans pitié. Elle me torture, elle me martyrise et mes nichons ne protestent plus. Je lui jette un regard par en dessous, pour apercevoir son air amusé.

Mes lèvres dévalent vers son ventre à la poursuite d'un filet d'eau que Madame m'ordonne de suivre et de rattraper. Je m'attarde sur le nombril, en fais trois fois le tour et file vers le mont de vénus. Le supplice est terrible. J'ai envie de plus, mais je souffre. Madame sourit, sourire dont je me nourris. Elle commande à Toni de l'arroser. Le liquide dégouline partout, je ne sais plus où donner de la langue. Madame me moque.

— As-tu peur de me lécher le sexe? demande-t-elle.

Hypocrite, je réponds que j'en attendais l'ordre. Elle me l'ordonne et je m'exécute.

Elle joue avec le membre de Toni. Elle le tord, le branle, le tire dans tous les sens en lui commandant une interdiction formelle d'éjaculer. Je ne sais pas si c'est possible.

Je suis entre ses cuisses. Je sens son odeur. Ses odeurs. Fortes et musquées.

J'écarte ses lèvres.

Madame sent la femelle. Madame sent la chatte. Madame sent l'urine.

Son parfum me rend folle.

Je cherche, je remue, j'aspire le clitoris. Je joue avec le petit bouton dont j'aime la raideur. Cette fois Madame ne fait aucune remontrance pour cet oubli manifeste de mon rôle de gant de toilette. Chaque parcelle de plaisir semble déchirer mes seins et transpercer mon corps, si bien qu'à la fin le feu qui me brule me procure autant de plaisir que la mouille qui coule dans ma bouche. Madame mouille d'abondance. Son odeur d'urine, cette pisse dont moi-même je me suis avilie, m'excite terriblement. Nous ne sommes pas si différentes : moi, à ses pieds, entre ses cuisses, la bouche collée à sa vulve ; elle, debout qui me domine et me rabaisse. Les deux faces d'une même pièce, indispensables compléments. J'en viens à espérer qu'elle me pisse dans la bouche. Je veux sentir le goût, la chaleur de ses liqueurs intimes sur ma langue, dans ma bouche, sur mon visage, en recouvrir chaque pore de ma peau, pour que Madame me marque de son odeur et que l'on sache que je lui appartiens.

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