Confession d'un voyeur auditif

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Comment j'épie les bruits d'amour des autres.
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L'ironie du sort a voulu que mon dernier "contact" se produise inopinément, lors d'un déplacement professionnel de deux jours.

La soirée était déjà bien avancée, j'étais seul dans ma chambre d'hôtel, sans avoir encore d'idée particulière en tête.

Je suis passé aux toilettes.

J'avais terminé et j'allais tirer la chasse lorsque dans le silence de ce lieu exigu seulement habité par le souffle de l'aération, un bruit a attiré mon attention.

Un bruit rythmé, discret, à peine audible, mais assez caractéristique.

Si les murs des chambres d'hôtel sont généralement bien capitonnés, les salles de bains et toilettes sont carrelés et laissent bien mieux passer les bruits.

J'ai collé mon oreille au mur et j'ai entendu.

Le bruit plus intense, saccadé et rapide, était accompagné de gémissements doux, à la tonalité allant crescendo. Cela venait d'une chambre voisine, située au même étage ou non.

Instantanément mon sexe avait durci. Il était tendu à me faire mal.

J'ai ouvert la bouche pour reprendre mon souffle devenu court.

Les gémissements s'amplifiaient tandis que le grincement du lit accélérait.

Puis une longue plainte a ponctué l'orgasme de la dame, les grincements du lit ont continué un certain temps et se sont arrêtés.

Je ne me suis pas rhabillé tout de suite.

J'ai d'abord libéré la forte tension sexuelle déclenchée par cette expérience en me masturbant avec délices...

Pourquoi parler d'ironie du sort?

Parce que c'est une habitude établie de longue date chez moi, de chercher à entendre d'autres personnes faire l'amour.

Et là, dans cette chambre d'hôtel, sans avoir cherché à entendre, l'objet de mes recherches s'était présenté spontanément.

Ces bruits, souvent essentiellement féminins, déclenchent toujours en moi une excitation très intense.

Guidée par l'audition, mon imagination se déchaîne et en fonction de la voix entendue, esquisse la dame, son corps, ses formes, ce qu'elle est en train de faire, dans quelle position, ses expressions, le toucher de sa peau, etc... mes oreilles reconstituent ce que mes yeux ne peuvent voir.

D'où me vient cette tendance perverse, forme auditive de voyeurisme?

Sans doute d'une période de l'adolescence durant laquelle mon frère plus âgé amenait ses copines à la maison lorsque mes parents étaient absents.

Il leur faisait l'amour et j'avais beau me réfugier dans tous les coins de la maison, je ne pouvais échapper aux manifestations sonores des orgasmes de ces demoiselles.

J'en éprouvais une gêne, même une irritation, mêlée d'excitation cependant.

Les années ont passé.

Mon frère a quitté la maison familiale et le calme était revenu.

Puis moi aussi je me suis installé en appartement avec une copine qui est devenue ma première femme.

J'avais oublié depuis longtemps les éclats sonores des ébats sexuels de mon frère.

Une nuit cependant je me suis réveillé dans la chambre de notre appartement.

Mon sommeil était assez léger.

Ma copine dormait à côté de moi, profondément.

Dans le silence de l'appartement, en bruit de fond, me parvenaient des gémissements caractéristiques.

J'ai réalisé qu'ils étaient en réalité transmis par les murs et le sol à la structure du bois de mon lit, car lorsque je levais la tête je ne les percevais plus.

Je suis donc resté immobile à écouter gémir cette voisine.

Je ne savais pas d'où provenaient ces bruits, du haut ou du bas, ou d'à côté.

J'étais violement excité.

Lorsque les gémissements ont cessé je me suis levé pour aller me masturber aux toilettes.

J'étais impressionné par cette expérience qui me rappelait les moments où j'entendais les ébats de mon frère.

Par l'excitation intense qu'elle avait provoquée en moi.

Les nuits suivantes j'ai cherché à entendre à nouveau la voisine.

Lorsque ma copine dormait, je me levais pour coller mon oreille au mur ou au sol de la chambre.

Comme le sol était garni d'un tapis plain, j'ai utilisé un verre pour mieux entendre, qui est rapidement devenu mon accessoire de voyeur auditif.

Durant ces longues et multiples heures d'écoute attentive, j'ai petit à petit appris à distinguer les bruits de la nuit qui se transmettent facilement dans un immeuble.

Craquements et claquements plus ou moins forts, passage de voitures dans la rue qui se transmettent plus ou moins aux murs selon l'immeuble lui-même, bruits de robinetterie et de tuyauterie, bruits de pas, de portes ou d'armoires, son de télévisions, de voix, bruits de respiration, etc...

Dans un demi-sommeil, analysant sans cesse ce que j'entendais, j'attendais, j'espérais le bruit ou la succession de bruits qui allaient enfin annoncer ce que j'espérais entendre.

Car le voyeurisme auditif est avant tout une affaire de longue haleine et de patience, de longs moments d'espoir et de guet très souvent vains, mais renforcés par les très rares épisodes où ils ont porté leur fruit...

A force d'écoute clandestine on apprend ainsi à différencier les situations, à se représenter l'évolution des gestes d'un couple le soir au moment du coucher, à repérer les moments où il est susceptible de se produire quelque chose, que ce soit dans un hôtel ou un immeuble d'appartements.

Par exemple, la nuit dans un hôtel, un bruit d'ascenseur qui s'arrête au même étage ou à celui du dessus ou du dessous.

Une porte qui s'ouvre et se referme tout près.

Le bruit feutré des pas sur le tapis.

Quelques sons de voix indiquent la conversation d'un couple.

Au niveau sonore qui nous parvient, on se dit que s'ils font l'amour on sera vraiment aux premières loges.

Des bruits de salle de bains, de penderie ou d'armoire.

Ces bruits qui s'étalent sur 1/4 d'heure ou plus, avec les voix qui continuent.

Puis les bruits se calment, on entend éventuellement quelques petits grincements du lit : ils se couchent.

C'est à ce moment là qu'on espère, qu'on se fait le plus attentif, guettant un indice : un souffle plus fort, un grincement de lit plus régulier, un gémissement inaugural...

On attend un quart d'heure, une demi heure, trois quart d'heure...puis si rien ne se produit on détourne son attention jusqu'au prochain bruit d'ascenceur ou au prochain bruit de porte de chambre, tout en continuant à écouter...

Je n'ai jamais réussi à entendre ma voisine de manière dirigée, lors d'une de mes écoutes (je ne la guettais pas toutes les nuits non plus).

Mais il m'est arrivé de l'entendre encore de manière fortuite et de me réveiller dans mon lit en surprenant ses gémissements.

L'habitude étant prise, c'est en vacances que je pensais pouvoir tirer le meilleur parti de mes écoutes nocturnes.

Nous sommes partis plusieurs fois en vacances en Espagne, toujours dans le même hôtel.

J'y développais le même rituel.

Toutes les 2 à 3 nuits, lorsque ma copine dormait profondément je m'allongeais sur le sol, carrelé, muni de mon verre, pour écouter les manifestations sonores de la vie de l'hôtel.

Si j'ai entendu distinctement toute une série de bruits et reconnu leur signification, je n'ai pas assisté aux manifestations d'ébats d'autres vacanciers.

Soit ils étaient vraiment silencieux, soit je n'étais pas là aux bons moments.

Aux sports d'hiver par contre, une séance s'est vue récompensée.

Epuisée par une longue journée de ski, ma femme dormait déjà profondément.

Je me suis rendu en fin de soirée à la salle de bains pour une longue écoute au mur.

Le sol des chambres était recouvert d'un tapis et j'avais choisi le carrelage comme dispositif d'écoute.

Un peu après minuit, j'ai entendu une voix féminine, assez proche, parler assez bas.

Elle venait de l'appartement voisin.

L'intonation était tendre, l'accent étranger sans que je puisse distinctement saisir les mots.

Après quelques phrases sur le même ton, un moment de silence a succédé.

Puis j'ai commencé à entendre des gémissements doux et bas.

Après quelques minutes ils se sont intensifiés mais manifestement la dame contrôlait sa voix pour ne pas faire trop de bruit.

Je n'entendais pas de grincement de lit.

Mon sexe avait durci instantanément dès les premiers sons caractéristiques.

Une excitation violente m'avait envahi.

Je me suis masturbé en même temps que le couple faisait l'amour, ralentissant parfois pour ne pas éjaculer trop vite tant j'étais excité, et j'ai joui en même temps que la dame, intensément.

Je ne les ai plus entendus durant le séjour, malgré une écoute que vous devinez assidue.

C'est comme ça que j'ai pris l'habitude en déplacement, seul ou accompagné par ma femme, en vacances ou pour le boulot, d'écouter aux murs la nuit.

Il m'arrive rarement d'être à l'écoute au bon moment et d'entendre ce que je cherche.

Souvent pourtant j'entends des couples rentrer dans leur chambre durant la nuit.

Je les entends se livrer à leurs occupations habituelles avant d'aller dormir : passage à la salle de bains, aux toilettes, bruits d'armoires puis petits grincements de lit quand ils s'y installent.

Mais ils s'endorment sans faire l'amour.

Parfois aussi il s'agit de fausses situations, comme cette fois où dans un hôtel, ma femme dormait à côté de moi, des gémissements se sont fait entendre à travers les murs.

Mais rapidement j'ai compris que c'était un film porno que le voisin regardait sur sa télévision.

Et comme les situations réelles sont assez rares, c'est bien une ironie du sort qui m'a fait "entendre par hasard un couple faisant l'amour lors de mon dernier déplacement.

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Anonymous
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2 Commentaires
AnonymousAnonymeil y a environ 2 ans

Très beau récit où je m'identifie également

AnonymousAnonymeil y a plus de 4 ans
Joli

Joli récit, vous n'êtes pas seul dans ce cas car je me suis reconnu en tout point dans votre récit !

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