Après la pluie

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Le sort de la douce Gwendolyn après la fin du monde
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Le monde a été dévasté par une maladie foudroyante ; l'humanité ravagée ne compte plus que quelques représentants.

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Après la pluie

Chapitre premier : comment la jeune Gwendolyn s'improvisa mère

« Du calme! Du calme! Soyez disciplinés! »

Wendy sépara les deux garçons furieux qui en étaient venus aux mains. Depuis quelques jours une tension était palpable parmi le petit groupe, et ce genre d'incident survenait de plus en plus fréquemment.

Gwendolyn J. Joyce, que tout le monde appelait Wendy, était une rescapée du Grand Désastre, qui avait abattu toute sa famille. Elle avait fui en voiture après avoir vu son père alors encore vivant se faire tuer par un fou contaminé. C'était une jeune fille de 21 ans qui avait toujours été surprotégée par ses parents ; ils représentaient tout à ses yeux, c'est pourquoi leur décès brutal lui avait laissé de profondes plaies. Ce traumatisme n'avait cependant pas entamé sa nature avenante et fondamentalement altruiste, ainsi quand elle avait croisé dans sa fuite vers le Nord un groupe de garçons sous la pluie battante, Wendy n'avait pas pu s'empêcher d'éprouver une grande pitié. Le groupe, échappé d'un orphelinat depuis deux jours, était composé de cinq garçons affamés et épuisés. Aussi lorsqu'ils aperçurent la figure angélique de Gwendolyn ; de longs cheveux blonds, des yeux noisette pétillants d'émotion, et un sourire blanc qui dessinait de larges fossettes, une lueur d'espoir naquit en eux.

Mais s'occuper des cinq enfants n'était pas une tâche légère. Après avoir emménagé dans une des nombreuses maisons abandonnées au Nord du pays, Wendy devait régulièrement collecter des denrées dans d'autres maisons ou dans les centres commerciaux qui n'étaient pas encore pillés. Elle n'autorisait pas les garçons à sortir hors de la maison et du jardin puisque les alentours n'étaient jamais sûrs : la maladie qui semblait les avoir épargné pouvait à tout moment les condamner, et les bêtes sauvages rôdaient. Néanmoins cet enfermement, couplé avec un cadre de vie déroutant, avait pour effet d'énerver et d'agiter les garçons.

Le petit Roger, 8 ans, les jumeaux Michael et Frederic, 11 ans, Thomas, 11 ans et demi, et enfin Theodore, 12 ans, lui menaient la vie dure. Mais Wendy n'était pas facile à décourager. Malgré sa grande émotivité -- elle pouvait passer du rire aux pleurs et inversement en quelques secondes -- un œil attentif aurait reconnu en elle une véritable disposition à la maternité. Wendy agissait toujours le plus partialement possible pour régler les litiges -- qui augmentaient chaque jour en nombre et en intensité.

Alors qu'un jour la tension était aussi insupportable que les cris des enfants, la jeune femme décida de partir chercher des vivres accompagnée des garçons, c'est à dire déroger à la règle de non-sortie du domaine de la maison. Après avoir siphonné les restes d'essence du 4x4, elle partit en direction du centre commercial habituel.

Dans la voiture, elle ne pouvait s'empêcher de penser que ces garçons étaient comme les petits frères qu'elle avait toujours voulu ; eux la voyaient comme la mère qu'ils n'avaient jamais eu, même si les plus âgés d'entre eux ne restaient pas insensibles à sa beauté.

Chapitre 2 : Une rencontre perturbante

Thomas et Theodore, armés de bâtons, encadraient les trois derniers dans le périple jusqu'au centre commercial qui était plongé dans l'ombre. Wendy était plus vigilante que jamais en présence des enfants. Elle remarqua que les deux étagères de conserves qui constituaient son principal garde-manger étaient renversées. Le plus furtivement possible, elle accourut pour prendre les dernières boîtes restantes, alors que les garçons étaient restés en retrait. Son sac plein, elle quitta le rayon pour les retrouver.

Un cri strident retentit. Wendy lâcha son sac et se précipita en direction du bruit. Elle fut terrorisée par ce qu'elle découvrit ; trois chiens faméliques, déformés par des boursouflures rouges et donc visiblement malades, s'étaient groupés autour des garçons et grognaient en bavant sur le carrelage du magasin. À son arrivée, un des chiens se dirigea en boitant mais fixement vers elle. Wendy ne put étouffer un hurlement lorsqu'il accéléra sa marche avec l'apparente intention de lui sauter au cou.

Une détonation fulgurante. Puis deux, puis trois. Le groupe n'avait pas eu le temps de réaliser ce qui s'était passé que les trois bêtes gisaient au sol. Un jeune homme vêtu de noir sortit de l'ombre.

Edward était un brun obscur d'à peine 18 ans. Il avait vadrouillé en solitaire depuis le début des événements. Il n'était d'ordinaire que peu enclin à l'interaction humaine et surtout à l'entraide, mais cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas croisé de visage humain qu'il s'était senti obligé trois balles de son dernier chargeur pour secourir les enfants. Après avoir observé plus en détail la jeune femme, il se dit qu'il avait bien fait d'agir. Il raccompagna le petit groupe jusqu'à chez eux.

Le jeune homme n'avait échangé que quelques mots avec elle, mais Wendy avait constaté avec étonnement que l'individu s'était montré tout à fait prolixe avec les garçons. Ces derniers écoutaient, impressionnés, le récit des derniers jours de l'errance de ce nouveau héros. Le blouson noir troué, le jean maculé, la machette attachée à sa ceinture, et surtout le pistolet argenté dans son étui donnaient au personnage une certaine prestance, malgré sa jeunesse. Ses cernes confirmaient ses dires sur le fait qu'il n'avait pas dormi depuis deux jours ; par altruisme et par gratitude, Wendy lui proposa de dormir dans leur maison, malgré un certain pressentiment qui lui indiquait le contraire.

Ils partagèrent tous ensemble le repas, où l'agitation habituelle des enfants était remplacée par une admiration muette devant Edward, qu'ils appelaient maintenant « Ed ». Allégé de ses armes et de son épais blouson, Wendy et ses garçons avaient pu observer un visage dont se dégageait un quelque chose résolument étrange. Il avait un œil légèrement plus clair que l'autre, des sourcils qui donnaient à son regard une certaine sévérité, et qui contrastaient avec un sourire volontiers rieur. Les garçons avaient également remarqué que ses bras secs étaient tatoués d'anciennes cicatrices qui reliaient le poignet au coude. Ed avait invoqué une opération d'enfance, mais ils ne pouvaient s'empêcher d'imaginer plutôt des combats épiques contre d'autres animaux sauvages. Il tenait pour ces orphelins, avait remarqué Wendy, le rôle de père qu'elle ne pouvait, malgré toute sa bonne volonté, pas remplir.

Il dormit seul dans le canapé, et le lendemain il aida le petit groupe en ramenant un bidon d'essence et quelques boîtes de thon. Les enfants insistèrent pour qu'il reste encore une nuit. Le surlendemain il les impressionna tous en ramenant un lapin attrapé grâce à un collet posé la veille.

Edward avait presque endormi tous les mauvais pressentiments que Wendy tenait à son égard. Aussi quand il annonça au groupe qu'il devait continuer sa route seul et les quitter, un sentiment général de tristesse se fit ressentir. Les garçons protestèrent, le petit Roger pleura ; Ed les rassura d'un ton grave, tout en faisant comprendre qu'il ne reviendrait pas sur sa décision. Wendy prit alors conscience de toute la vulnérabilité du groupe, de la difficulté de sa situation, et s'engagea à essayer de le convaincre de rester après ce qui devait être le dernier dîner. Elle se sentait si fragile face à ce garçon pourtant plus jeune qu'elle.

Edward collectait ses affaires dans son sac à dos grisâtre. Wendy approcha derrière lui et posa une main sur son épaule.

- « Ed », commença-t-elle en hésitant, « Ed il faut que tu restes ».

« Je ne peux pas », il esquissa un sourire, « tu sais bien que je suis un loup solitaire »

« On a besoin de toi ici... de tes talents... » ses yeux implorants étaient plongés dans ceux de son interlocuteur « et puis tu es comme un père pour eux ».

« Et toi... tu serais la mère? » demanda-t-il

Elle ne comprit pas. « Comment? »

« J'ai l'impression d'être un tiers ici. Je me sentirais mieux si les rôles étaient bien définis. Si je suis le père alors toi tu es la mère non? »

« Je suppose, oui » Elle ne comprenait pas où il voulait en venir.

« Alors ça me va »

Chapitre 3 : une union familiale

Le matin, la petite tribu fut joyeusement surprise de constater que le jeune homme n'avait pas disparu. Tandis qu'ils se regroupaient pour le petit déjeuner, il leur parla avec un demi-sourire :

« Grande nouvelle mes gars! Vous penseriez quoi si je m'établissait ici et que l'on formait une petite famille? »

Les garçons avaient l'air absolument ravis.

« J'ai l'impression, si nous sommes vraiment les derniers survivants de cette terre pourrie, qu'il faut donner un nouvel élan à l'humanité ; il faut que nous soyons unis. » Ils acquiescèrent.

« Bien sûr il faudrait un pacte pour sceller ça. Entre vous et moi, mais aussi entre Wendy et moi aussi ; il faudrait qu'elle et moi on s'associe pour vous... une sorte de mariage... »

Ed se mit à rire de son rire franc, et les garçons avaient aussi l'air amusés par l'idée. Wendy quant à elle manqua de s'étouffer avec sa nourriture.

Après le repas, Wendy vint trouver Edward seule à seul.

« qu'est-ce que c'est que cette histoire? » Elle se sentait comme trahie par ce garçon qui, plus jeune qu'elle, avait capté l'estime des enfants, elle qui s'en était occupé depuis si longtemps. Surtout ce mot de mariage la troublait.

Il lui expliqua que c'était surtout pour assurer aux enfants un cadre stable, et pour souder toute l'équipe, ce qui était de la plus haute importance si ils étaient amenés à cohabiter encore longtemps. Face à l'air choqué de Wendy, il affichait un certain calme, et se permettait même un sourire détendu. Il n'avait pas l'air de prendre ce mot au sérieux ; il l'échangeait même parfois dans son argumentation par « pacte », ce qui la rassurait puisque malgré la sacralisation du terme dans son imaginaire, elle le considérait comme une lubie d'un jeune trop longtemps isolé. En outre, refuser catégoriquement revenait à le voir partir, c'est à dire les laisser dans la précarité et arracher aux garçons un nouveau et très important membre de la tribu. Un grand dévouement avait toujours agité Wendy.

« Si c'est vraiment juste un pacte, mais uniquement un pacte... » - elle insista sur ce terme - « alors j'accepte ».

Quand elle arriva, après avoir longuement réfléchi dans sa chambre, Edward était en train de parler aux garçons. Il s'arrêta de leur parler. « On commence? » Elle acquiesça en silence.

Ed fit mine de lire un papier, comme s'il avait préparé un discours ; « Je jure solennellement d'être un membre actif et attentionné de La Famille » Il mit une emphase pompeuse sur « la famille » ce qu'il fit pouffer les garçons. Chacun, et Wendy en dernier, répéta la phrase avec une grande dignité. Vint ensuite le tour du pacte plus personnel.

Sans prévenir et avec un rire enfantin, l'un des deux jumeaux lança sur Wendy un drap blanc. Son rire était contagieux, et chacun rit au spectacle de son accoutrement. Ne voulant pas briser l'instant joyeux et l'apparente initiative, Wendy ne dégagea que son visage et laissa sur elle le drap troué par les mites et qui sentait légèrement la lavande. Ed prit sa main, et le petit Roger, en s'appliquant méticuleusement sur les mots malgré un léger zozotement, déclara :

« Gwendolyn et Edward, je vous déclare unis »

Cela n'avait duré qu'une fraction de seconde semblait-il, et c'était désormais chose faite. Wendy ne savait trop quoi penser, mais comme seul le rire franc d'Edward succéda au simulacre de cérémonie, elle continua de le penser comme une bizarrerie légère du personnage. De plus, elle n'avait encore jamais constaté une telle coordination et un tel sentiment d'unité chez ses cinq bonhommes.

Chapitre 4 : l'huile à la fleur d'oranger

La journée se déroula sans embûches, et les enfants se couchèrent on-ne-peut-plus fiers de leur « tatouage de fraternité » qu'Ed avait dessiné au stylo noir sur chacun de leur bras.

Il était tard. Wendy se préparait elle aussi à se coucher dans son immense lit blanc lorsque Edward ouvrit brusquement la porte. « regarde ce que j'ai trouvé! » lança-t-il. Il exhiba un flacon en céramique. « de l'huile parfumée! » Wendy, en chemise de nuit, restait dubitative. Edward expliqua que parmi ses petits jobs, il avait été masseur dans un spa. Il lui proposa, pour se relaxer, un massage avant de s'endormir. Elle déclina poliment sa proposition ; elle avait simplement envie de se coucher, et ne se sentait pas vraiment en sécurité entre les mains du jeune homme. Il insista ; elle lui avait paru « crispée » toute la journée, et puis ce n'était qu'un très court massage. Il procurerait par ailleurs le plus grand bien, tout en ré-entraînant Ed, ce qui à ses dires lui donnait « tout autant de joie ». Pour lui faire plaisir, elle céda.

Quand il déboucha le flacon, une forte odeur d'orange envahit la pièce. Wendy, qui avait tenu à se changer avant pour ne pas être prise au dépourvu et se retrouver dénudée lors du massage de dos, était en sous-vêtements rose pâle. Quelques gouttes du liquide frais tombèrent sur sa peau lisse. Avec une surprenante dextérité, Edward frictionna son dos en appuyant sur certains points au dessus des omoplates, et Wendy dut s'avouer qu'il était doué et que le massage était agréable. Elle laissa même échapper quelques légers gémissements de satisfaction lorsque les mains expertes du garçon suivaient le dessin de sa colonne vertébrale. Une douce chaleur s'insinuait en elle. Puis elle sentit l'huile goutter à nouveau, sur ses jambes cette fois. Les doigts prodigieux savaient pétrir la plante de ses pieds, savaient malaxer les mollets rebondis. Pour les cuisses, Ed versa semblait-il trop de liquide et tacha la fine culotte rose. Wendy, dans un semi-sommeil extatique, n'en tint qu'à peine compte. Les mains encerclant la cuisse, les pouces répandant l'abondant liquide, Ed poursuivait sa tâche. Après avoir massé la deuxième cuisse, il revint sur la première, cette fois son cœur battait plus vite. Les mains plus aventureuses glissaient souvent sous la culotte, mais là encore, elle ne semblait pas s'en rendre compte. Alors Edward avança un peu, et les doigts huileux, il se mit à caresser délicatement les lèvres, humides malgré elles. À moitié endormie, Wendy ne ressentit d'abord qu'une chaleur délicieuse envahir son corps ; un mouvement inconscient du bassin accompagna les caresses intimes. Quand elle revint à elle et réalisa ce qui était en train de se produire, elle poussa un cri de stupeur. Le cri fut vite étouffé par la main moite d'Edward « chut... du calme, tu vas réveiller les enfants » Il retira sa main et embrassa longuement Wendy, impuissante, pendant que ses bras luttaient contre les siens en essayant de dégrafer le soutien-gorge. Celui-ci fut finalement arraché devant les yeux horrifiés de la jeune femme, et laissa découvrir une poitrine parfaite, blanche et ferme sur laquelle deux tétons insolents pointaient. « Je veux consommer ce à quoi j'ai droit » finit-il par lui glisser à l'oreille « Tu es à moi maintenant ». Wendy voulait hurler d'effroi, mais elle s'aperçut qu'une autre main tentait de lui extirper sa culotte trempée d'huile. Elle lutta mais savait que la partie était perdue ; le tissu rose finalement enlevé, Ed le lui plaça dans la bouche en bâillon de fortune. Elle se mit à pleurer en secouant vivement la tête. D'un geste, il ôta son jean et son caleçon ; on pouvait voir, tendue, la verge marquée de larges veines. Devant la jeune femme qui se débattait plus que jamais, il frotta son sexe de haut en bas à plusieurs reprises contre la vulve moite. Puis d'un coup puissant, il entra en elle et sentit se rompre quelque chose. Une douleur tranchante fit hurler Wendy à travers le tissu. Pendant cinq minutes elle tenta encore de se débattre pour échapper à la brûlure ; celle-ci se diluant petit à petit et ses forces se réduisant face à lui, elle s'abandonna en larmoyant à son sort. Edward continuait ses coups de boutoir en tenant fermement son buste, où les seins s'agitaient au gré des mouvements de bassin. Comme elle abandonnait progressivement la lutte, il prit le temps de s'y attarder et joua avec la poitrine remuante ; tantôt la prenant à pleines mains, tantôt faisant glisser les mamelons roses entre ses doigts. Comme celui d'Ed, le corps de Wendy était devenu luisant de sueur, et elle avait adopté malgré elle une respiration forte et saccadée. Bien contre son gré, elle ne pouvait ignorer la douce sensation qui remplaçait la douleur dans son bas-ventre et qui l'irradiait entièrement. Soudainement, il se retira d'elle et la retourna. Épuisée, elle se laissa faire. La tête plongée dans l'oreiller, le dos cambré, elle sentit le membre viril pénétrer en elle. Cette position semblait renforcer les vagues de plaisir à chaque va-et-viens. De son côté, Edward avait un parfait accès à son fessier ; d'un geste brusque, il lança sa paume contre lui, et la claque se confondit dans le cri de la jeune femme. Une marque rouge apparut. Plus doucement, il recommença l'opération sur chaque fesse, et bientôt une certaine chaleur encadrait les coups de rein d'Edward. La douleur combinée avec cette chaleur, et avec les irrésistibles traits de plaisir du mouvement frénétique élevait Wendy vers des cieux inconnus. Comme pour compléter le tableau, Ed glissa sa main droite à l'entrée du sexe pénétré. Délicatement, il caressa la fente et dessina des cercles autour du clitoris, tout en accélérant le rythme des allers-retours. Wendy sentait quelque chose monter et monter, comme un ballon que l'on gonflerait toujours plus. Les timides gémissements dans l'oreiller étaient déjà remplacés par des cris de plaisir non dissimulés. Les doigts sur son sexe s'agitaient chaque coup d'avantage et elle sentait que la bulle allait exploser. Soudain, après un énième tamponnement, Wendy sentit un raz de marée l'envahir et la terrasser ; des spasmes tordaient son corps et Ed la sentait se dilater et se rétracter frénétiquement autour de lui. Il n'en pouvait plus et déversa sa charge blanche par saccades en elle. Il s'écroula sur elle, et ils restèrent dix minutes l'un sur l'autre, suintants et essoufflés.

Edward réalisa qu'elle pleurait en silence. Il la prit dans ses bras, et elle fondit en sanglots : « Pourquoi... pourquoi? » Il ne répondit pas, mais la garda dans ses bras. Avec ses pouces il enleva les larmes de ses joues et la fixa. « Tout va bien, calme toi... » finit-il par dire avec une voix grave et posée.

Peut être parce que cela faisait tellement longtemps que Gwendolyn, si protégée par ses parents auparavant, n'avait pas croisé de figure rassurante ni de mots apaisant au milieu de cette jungle qu'était devenu le monde, peut être parce la mâchoire d'Edward avait une forme qui lui rappelait celle de son père, mais très paradoxalement, Wendy se sentit bel et bien rassurée par ces mots. Elle le voyait comme un violeur, comme celui qui lui avait pris de force sa virginité, mais elle se surprenait à rester entre ses bras, épuisée, le regard encore en larmes plongé dans celui d'Edward, qui lui caressait doucement, affectueusement le visage en lui murmurant des phrases qu'elle ne saisissait que par bribes. Les phrases consolatrices impliquaient un agréable avenir en commun, des lendemains doux et chantants pour eux et les enfants, ainsi que de nombreux compliments que l'on sentait sincères. Après l'épisode traumatique, Wendy buvait ces mots comme un miel salvateur en sanglotant, malgré le fait qu'ils viennent de son agresseur.

Une fois qu'elle fut apaisée et qu'elle eut l'esprit entièrement vidé, Edward se tut et plongea ses yeux clairs dans les siens. Alors très lentement et sans la quitter des yeux, il approcha son visage du sien. Il l'embrassa. Une main dans son dos et une autre derrière sa tête, les doigts explorant passionnément son crâne, il l'embrassa. Elle voulu mettre fin au baiser mais ne trouva pas cette force. Les yeux fermés et l'esprit embrumé, elle se laissa prendre dans le filet cotonneux de la tendresse. Quand elle rouvrit les yeux, elle remarqua le sexe tendu de l'homme près de sa cuisse. Elle se pensa rien et le baiser continua. Ils basculèrent sur le côté, Ed se retrouva sur elle, et laissa ses mains empoigner les seins encore mouillés de transpiration. Les bras de Wendy encerclèrent le torse d'Edward, et s'agrippèrent à son dos. Sans qu'ils ne s'en rendent compte, ils coordonnaient déjà leurs mouvements de bassin, et dans un râle rauque, il entra en elle.