Anecdoctes 03

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Dans cette série, je vous propose une diversité d'anecdotes. Chacune offre une immersion dans des situations et des atmosphères distinctes.

Mon objectif est de vous offrir une expérience, capturant différentes nuances de récits pour stimuler votre imagination et vous transporter à travers des scènes mémorables.

- Anecdote 7 : Excursion au Bouthan

- Anecdote 8 : 990 ap. JC en Anjou

- Anecdote 9 : Erreur de planning

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Anecdote 7 : Excursion au Bouthan

SUR LES HAUTEURS DU BHOUTAN, une expédition s'organise, composée de trois couples. Chacun porte en lui l'excitation d'une aventure naissante et son lourd sac à dos. Parmi eux, la jeune Cassandre, la silhouette fine et les muscles saillants sous son équipement, ne cesse de louer la splendeur des paysages. Ses yeux pétillent et ses cheveux coupés au carré dansent au rythme de ses mouvements vifs. Son jeune compagnon, Jules la suit en silence portant son lourd sac à dos.

Stéphane, avec sa stature imposante et ses yeux d'un bleu profond, prend le rôle du boute-en-train. Les blagues du quarantenaire fusent, détendant l'atmosphère, tandis que sa compagne Chrystel, de huit ans plus jeune, à ses côtés, esquisse un sourire. Elle partage ses activités sportives avec Stéphane, ses cheveux châtains flottant au vent, semblant fusionner avec le décor montagneux qui s'étend autour d'eux.

Yves, lui, grand et mince, ses cheveux et sa barbe d'un blanc pur tranchant avec le bleu profond du ciel, marche main dans la main avec sa femme Laure. Cette dernière, à la silhouette charpentée, cheveux courts s'envolant légèrement sous la brise, semble trouver un apaisement silencieux dans ce contact. Leur marche synchronisée crée un rythme tranquille, en harmonie avec le monde sauvage qui les accueille.

APRES DES HEURES DE MARCHE, les corps fatigués et les esprits vibrants d'efforts, le groupe atteint enfin le refuge, niché à plus de 3000 mètres d'altitude. Le souffle court, ils admirent le panorama himalayen, un silence respectueux pour cette nature qui les accueille. Le guide aux traits burinés par le vent et le froid, leur fait rapidement le tour du propriétaire, énumérant les commodités avec une efficacité lapidaire. Le refuge est composé d'une cheminée en pierre et d'un espace composé de palette à même le sol servant de dortoir.

- Vous verrez, c'est sommaire mais confortable. Faites vite pour vous installer, une tempête s'annonce, leur lance-t-il, scrutant l'horizon où les nuages commencent à s'amasser, sombres et menaçants.

Une onde d'inquiétude traverse le groupe, les regards s'échangent, lourds de tension non dite.

- Une tempête, ici? C'est fréquent? s'inquiète Cassandre, sa voix trahissant une pointe de peur. À côté, Jules se tient plus silencieux, absorbant chaque mot, chaque détail.

- Ne vous en faites pas trop, ça arrive, mais nous sommes en sécurité ici, essaie de rassurer Stéphane, son ton léger masquant mal son propre trouble.

Chrystel pose une main sur son épaule, approuvant d'un hochement de tête, son regard bleu fixé sur l'horizon qui s'assombrit. Le guide, sentant la tension croissante, décide d'agir.

- Je vais rapidement chercher des provisions supplémentaires, au cas où. Je serai de retour avant que la tempête n'éclate.

Son assurance semble un roc face aux doutes du groupe. Leurs yeux suivent sa silhouette s'éloignant, tandis que les premiers murmures du vent annoncent l'approche de l'orage.

LES HEURES S'ECOULENT, lourdes et lentes, dans le refuge battu par la tempête. Ce qui avait commencé comme une aventure excitante se transforme peu à peu en une attente anxieuse. Les bourrasques hurlent à l'extérieur, comme pour rappeler la fureur de la nature dans laquelle le guide s'est aventuré, laissant derrière lui un groupe de plus en plus inquiet. Cassandre, son jeune visage de vingtenaire autrefois animé par l'enthousiasme, est maintenant marqué par la peur. Ses yeux scrutent la porte, comme si son regard pouvait percer le voile blanc de la tempête.

- Il aurait déjà dû revenir, murmure-t-elle, sa voix noyée par le fracas du vent.

Yves, l'expérience marquée dans les rides de son visage et la sagesse dans ses yeux clairs, tente de maintenir la sérénité.

- J'ai vu des tempêtes bien pires dans ma jeunesse, commence-t-il, racontant avec une tranquillité feinte des histoires de montagnes et d'épreuves surmontées, cherchant à captiver l'attention de Cassandre et à apaiser ses craintes. Il se colle à elle et passe son bras autour de ses épaules tout en regardant sa compagne.

À côté, Laure et Chrystel, fortes de leur propre manière, s'affairent autour de Jules. Ce dernier, petit et recroquevillé, semble absorbé par ses pensées. Les mains bienveillantes de la grande Laure et les gestes doux de Chrystel tentent de le distraire, de le rassurer, créant une bulle de chaleur humaine dans l'atmosphère glacée du refuge.

Stéphane, lui, s'emploie à une tâche pratique, ramenant du bois pour alimenter la cheminée. Ses mouvements sont méthodiques tandis qu'il construit un foyer réconfortant. Le crépitement des flammes se mêle au bruit du vent, apportant une lueur d'espoir et de chaleur dans le cœur des occupants du refuge.

La tempête fouette sans relâche les murs du refuge. À l'intérieur, les flammes dans la cheminée de pierre luttent contre le froid qui s'insinue avec insistance. Le groupe, confronté à l'absence prolongée du guide et à la réalité glaciale de leur situation, se rassemble devant le feu pour envisager la suite. Devant les flammes vacillantes, une discussion s'engage.

- Il nous faut être prudents, établir un plan, suggère Stéphane, l'ombre de la flamme dansant dans ses yeux bleus déterminés.

Son allure de meneur naturel se réaffirme, même dans l'adversité. Laure, de sa stature imposante, acquiesce, ajoutant avec pragmatisme :

- Et des tours de garde. On ne sait jamais, il faut rester vigilant.

Son expérience transparaît dans son ton, à la fois rassurant et commandant. L'accord est tacite, le sens des responsabilités partagé. Le jeune couple, Cassandre et Jules acquissent à la proposition de leurs aînés. Ils décident que chacun prendra son tour pour veiller sur le groupe, écoutant le rugissement du vent et guettant le moindre signe de changement.

Alors que les autres s'enroulent dans leurs duvets en se pelotonnant les uns contre les autres, cherchant le sommeil malgré le tumulte extérieur, Stéphane et Laure prennent les premières veilles.

PLUS TARD, AU MILIEU DE LA NUIT, dans l'obscurité trouée seulement par les lueurs vacillantes de la cheminée, la jeune Cassandre et Yves tiennent la garde. Le silence, à peine rompu par le crépitement du bois, enveloppe le refuge. Cassandre, l'angoisse peinte sur son visage juvénile, laisse couler des larmes, ses épaules tremblant sous le poids de la peur. Yves s'approche pour l'envelopper de ses bras. Son geste, protecteur et tendre, semble un pont entre deux mondes, celui de la jeunesse vulnérable et celui de l'expérience rassurante. Dans un élan spontané, dépassant les mots, il l'embrasse. Cassandre, surprise se laisse aller à ce baiser, trouvant un réconfort inattendu dans cet acte si humain. Malgré son âge, elle trouve l'homme très charmant. La chaleur de sa bouche réchauffe son corps. Le bras d'Yves sert la jeune femme contre lui. Leurs corps s'enlacent. La jeune femme laisse sa bouche être prise par le soixantenaire. La barbe blanche lui pique un peu le visage. Cette intimité rassure son angoisse et réchauffe son corps d'un sentiment vibrant.

La scène ne passe pas inaperçue. Laure, depuis l'ombre, observe Yves, son compagnon dans les bras d'une autre. Son regard se détourne pour se poser sur Jules, le jeune homme timide et endormi à ses côtés. Elle se colle à lui.

Un instant après, Stéphane et Chrystel, réveillés par le mouvement, se lèvent et rejoignent les veilleurs. L'atmosphère change, les lignes de l'intimité et de la survie s'entremêlant étrangement. Laure, alors, se pelotonne contre Jules qui s'éveille, cherchant un réconfort.

Quand elle voit Chrystel approcher d'elle, Cassandre veut se détacher d'Yves, mais la trentenaire lui sourit et lui caresse la joue. Derrière elle, son conjoint entoure sa poitrine de ses mains. Cassandre remarque les mains de Stéphane soulever le pull de sa compagne. La jeune femme admire la petite poitrine de Chrystel debout devant elle. Yves ne l'embrasse plus. Il tend ses mains vers les seins dénudés.

La toute jeune femme ne comprend pas la tournure des évènements. Légèrement frustrée que son éphémère amant la délaisse, choquée qu'une femme se dénude devant un public, interloquée qu'un homme touche la poitrine d'une femme qui n'est pas la sienne, Cassandre regarde Stéphane et Yves déshabiller Chrystel qui embrasse les deux hommes à tour de rôle. Elle tourne la tête vers son fiancé qui est au fond du refuge.

Laure a déjà passé sa main à l'intérieur du duvet de Jules qui ne dit rien. Au mouvement ample sous le tissu du sac de couchage, Cassandre devine ce que la vieille femme fait à son fiancé. Elle a envie de crier mais le gémissement de Chrystel à côté d'elle la surprend.

- Tu veux faire l'amour avec nous? demande Stéphane qui malaxe doucement les seins de sa femme.

Cassandre ne répond pas et s'élance vers le couchage de son fiancé. Laure lève son visage et sourit à la jeune femme.

- Tu veux que j'arrête? demande-t-elle alors qu'à ce moment, Jules se retourne et plante son regard dans celui de sa fiancée.

Chystel crie à l'autre bout de la pièce. Elle est debout, les deux mains contre le mur, légèrement penchée en avant. Le pantalon baissé, la bite en avant, Yves vient de la pénétrer rudement pendant que Stéphane pince durement ses tétons. La brune aux longs cheveux, se contorsionne légèrement pour embrasser son mari.

Cassandre s'est allongé près de Jules. Ils s'embrassent tendrement pendant que Laure, continue de branler gentiment le jeune homme dans le sac de couchage. La femme âgée a félicité la jeune femme d'avoir un compagnon avec une si belle queue. Cassandre a finalement rit.

Stéphane est maintenant derrière sa femme et la laboure avec entrain. Chrystel caresse les cheveux blancs de son amant randonneur et lui branle tranquillement la queue pendant qu'ils s'embrassent. La trentenaire est maintenant complètement nue. Stéphane et Yves ont perdu leur pantalon.

- Vous voulez essayer? demande tendrement Laure avec un large sourire alors qu'elle caresse le jolie visage de Cassandre.

Jules sort de son duvet. Son caleçon est baissé et Laure admire la longue et épaisse queue qu'elle a branlée. Cassandre embrasse à nouveau son fiancé comme pour se rassurer mais finalement, elle a très envie de s'abandonner à cette luxure. La tempête continue de vibrer dehors. Tout en douceur, la grande femme dézippe sa mohair et découvre une splendide et opulente poitrine.

A genoux sur les vêtements étalés sur le sol, Chrystel tient les deux sexes en main et les suce à tour de rôle. La toison grise d'Yves l'amuse mais elle apprécie la dureté de sa queue. La douceur et la chaleur de la bouche envoute les deux hommes qui admirent le corps devant eux. Derrière eux, Laure s'est penchée sur le membre de Jules et le suce. Cassandre ose à peine caresser les cheveux de la femme.

Dehors, la tempête de neige rugie. Les violentes bourrasques de vent frappent la porte en bois et les fenêtres sont déjà bouchées par la neige qui s'est accumulée. La température baisse encore dans le petit refuge.

Stéphane a bourré la cheminée de bûches pendant que Chrystel et Yves rejoignent Laure quasiment nue qui pompe la belle tige de Jules. Ce dernier embrasse sa fiancée. Lorsque le vieil homme approche, la bite raide, Cassandre se sent confuse.

- Tu ne veux pas te déshabiller Cassandre, lance joyeusement Stéphane en rejoignant le groupe en se massant la queue.

Jules la regarde et lui sourit tandis que sa queue disparait dans la large bouche de Laure. Chrystel approche de la magnifique jeune femme. D'autorité, elle dégrafe le gilet et enlève la sous peau. En brassière, Cassandre n'ose regarder personne. A genoux derrière sa femme, Yves a déshabillé Laure et a saisit les puissantes hanches pour pénétrer la chatte déjà bien humide. Jules ose maintenant malaxer les mamelles qui penchent sous le corps puissant de sa fellatrice. Il ne regarde pas sa fiancée se faire déshabiller par la belle Chrystel.

Au milieu du groupe, la magnifique silhouette de la vingtenaire apparait nue. Que la jeunesse éclate de beauté! Tous sous le charme de Cassandre, ils restent un moment en admiration. Chrystel se colle à elle et l'embrasse. Stéphane les rejoint et plaque son torse sur le dos de la jeune et sa queue sur ses fesses si rondes.

C'est avec un petit pincement au cœur que Jules observe sa fiancée sous l'attention de du couple de quarantenaire et de Yves qui les rejoint. Mais la bouche de Laure l'avale si bien qu'il ne sent préoccupe plus. Le soixantenaire embrasse Cassandre avec un désir si fort qu'elle en devient ivre. Elle sent des doigts fouiller son sexe tandis que d'autres palpent ses fesses et ses seins. Debout au milieu des trois amants qui jouissent de sa beauté, la jeune femme se relâche complètement et goûte à la luxure.

Laure s'empale sur le pieu de Jules. Stéphane les rejoint et offre sa queue à la vieille qui le pompe pendant qu'elle chevauche le jeune homme qui lui malaxe la poitrine. Il tire un peu sur ses tétons. Son ventre vrille et elle sent un premier orgasme monter en elle.

On allonge Cassandre juste à côté de son fiancé. Il se regarde et se sourit avant de s'embrasser. On écarte délicatement les belles cuisses de la beauté et un homme s'y installe. Quant le bout d'une verge tente d'entrer en elle, Cassandre se redresse et constate que c'est Yves qui la prend. Il le fait avec tant de délicatesse, qu'elle en est charmée. Chrystel chevauche rapidement son visage pour lui offrir sa vulve à lécher. Cassandre voudrait refuser. C'est la première fois qu'elle touche un sexe de femme. Mais, la trentenaire vient doucement plaquer son sexe sur la fine bouche qui finit par agir. La langue de Cassandre fouille les replis humides mais déjà la jeune femme chavire. Un orgasme la terrasse. Son vieil amant la pénètre et lui caresse en même temps le clitoris.

En voyant ce spectacle, Jules ne résiste plus et se répand dans Laure qui le chevauche encore alors qu'elle pompe toujours Stéphane qui est resté debout à admirer sa femme se faire gamouarcher la chatte.

- J'ai besoin d'une queue, déclare Chrystel qui se relève et laisse respirer Cassandre qui se remet de son orgasme.

Son mari l'attire vers lui et la met à quatre pattes au dessus de Jules qui vient d'éjaculer dans le ventre de Laure.

- Yves! Tu veux prendre ma femme?

Les deux hommes s'échangent les femmes et Stéphane s'allonge sur la belle Cassandre qui accueille son deuxième amant de la nuit. Yves frotte son gland humide sur les lèvres trempées de Chrystel qui attend qu'on la remplisse. Elle se penche un peu et du bout de la langue, elle recueille le reste de sperme qui perle au bout du pénis du jeune Jules.

Le temps passe et le vent redouble de violence. Cassandre jouit à nouveau sous les coups de reins de Stéphane. La jeune femme n'a jamais vécu une débauche comme celle là. Laure se blottit contre elle et l'embrasse tendrement en frottant son sexe sur la cuisse musclée de la jeune femme. Et c'est en se branlant sur la jambe de la beauté, que Laure éclate enfin alors que Stéphane lui enfonçait un doigt dans le cul pour la titiller.

On baise longtemps. On baise doucement et tendrement. Puis on baise comme des bêtes. Les trois couples s'effondrent de fatigue au milieu de la nuit tandis que le feu dans la cheminée continue de brûler.

À L'AUBE, LA TEMPETE s'apaise enfin, laissant derrière elle un paysage transformé, silencieux et apaisé. Le refuge, témoin de la nuit agitée et des émotions intenses, se vide de ses occupants. La lumière du jour naissant révèle des visages marqués mais sereins, prêts à retrouver le monde qu'ils avaient temporairement quitté.

Cassandre et Jules, main dans la main, avancent avec une nouvelle complicité née de la nuit de luxure. Cassandre ose à peine regarder les autres couples. Leurs pas sont légers, leurs regards échangés pleins de mots non dits. Derrière eux, Laure et Yves, les observant, partagent un moment de tendresse silencieuse, une acceptation muette de la nuit et de ses révélations. Stéphane et Chrystel mènent la marche, leur assurance et leur force intérieure intactes. Ils se retournent souvent pour adresser des sourires aux autres, comme pour raffermir les liens tissés par la nuit.

Le village qu'ils atteignent après quelques heures de marche semble un havre de paix, où les habitants les accueillent avec une bienveillance évidente. Là, dans l'étreinte de la civilisation retrouvée, le groupe trouve réconfort et aide. Mais cette renaissance est teintée de mélancolie lorsqu'ils apprennent la nouvelle du guide : il est mort dans une chute, emporté par la tempête.

DE RETOUR DANS LA REGION PARISIENNE, loin des cimes du Bhoutan, les trois couples ont retrouvé la normalité de leur vie quotidienne. Pourtant, quelque chose a changé de manière indélébile. Entre eux, une amitié profonde s'est forgée dans le creuset de la survie, dans les épreuves partagées et la nuit blanche du refuge. Ils se retrouvent désormais régulièrement, non plus comme des connaissances occasionnelles, mais comme des amis intimes, des compagnons d'âme. Lors de ces moments partagés, les conversations s'animent autour de plans ambitieux. Une idée revient, lancinante et excitante : la traversée de l'Atlantique sur un voilier. Ils échangent des regards évaluant la faisabilité de ce nouveau défi. Au milieu du salon, dans la maison de Laure et Yves, Cassandre est nue, debout sur la table basse. Elle offre sa plastique juvénile.

Ainsi, de la montagne à l'océan, leur quête continue, un perpétuel voyage vers l'inconnu.

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Anecdote 8 : 990 ap. JC en Anjou

DES L'AUBE, le chemin forestier menant à Angers s'éveille sous les pas déterminés de Marguerite et de sa fille, Marie. Épuisées mais animées d'une résolution inébranlable, elles avancent, leurs ombres s'allongeant sur le sentier bordé d'arbres séculaires. Le chant des oiseaux accompagne leur progression silencieuse, rompue seulement par le froissement de leurs longues jupes et le bruit de leurs sabots sur le sol tapissé de feuilles mortes. Le soleil, perçant à travers le feuillage dense, joue sur leurs longs cheveux blonds, créant une aura presque irréelle autour d'elles.

Partageant un morceau de pain sec, seul vestige de leur maigre repas, elles échangent à voix basse sur la manière d'aborder le Comte Foulques Nerra. Marguerite, malgré sa carrure imposante, trahit une certaine appréhension dans son regard azur, tandis que sa fille Marie, d'une minceur remarquable, laisse transparaître une naïveté dans ses yeux d'un bleu tout aussi profond. Leur conversation est ponctuée de pauses, chaque mot étant pesé avec soin, le destin de Marie en dépend.

- Tu dois lui montrer ta force, autant que ta douceur, Marie. Le Comte est un homme de pouvoir, mais il sait reconnaître la valeur d'un cœur sincère, conseille Marguerite d'une voix empreinte de sagesse maternelle.

Marie hoche la tête, ses yeux fixés sur le chemin devant elle. Elle sait que l'issue de cette journée scellera son avenir, et l'importance de leur mission pèse lourdement sur ses épaules frêles.

À MIDI, alors que le soleil trône haut dans le ciel, Marguerite et Marie émergent de l'ombre protectrice des arbres pour se trouver à l'orée du bois. Devant elles, une clairière s'ouvre, et c'est là qu'elles aperçoivent quatre soldats en patrouille. L'un d'eux, se détachant du groupe, s'approche avec un sourire goguenard. D'un pas assuré, il les interpelle, sa curiosité teintée d'une pointe de dédain.

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