A L'époque de L'argentique

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Aujourd'hui, peu de monde imagine que les photos, à une époque, venaient d'une pellicule argentique que l'on développait sur papier glacé.

Nous étions à cette époque jeunes et beaux, libertins dans l'âme, et, dans ce cadre, nous participions à ce qu'il convient d'appeler des soirées privées organisées par la bourgeoisie nancéienne.

Peu de danger alors, de voir des photos compromettantes diffusées à votre insu : d'une manière générale, la prise de clichés était prohibée ou, si photos il y avait, elles ne se faisaient qu'avec l'accord explicite de ceux qui figuraient dessus et n'avaient pas vocation à être divulguées.

La petite anecdote que je vous conte ici sera mieux comprise, donc, par les anciens que par les générations « tout numérique ».

Thibault et moi avions été conviés à une soirée très sympa chez Sabine, une jeune et jolie avocate de la place. Le principe de base était assez simple : entre adultes consentants, tout ce qui n'était pas explicitement refusé au préalable était considéré comme admis. Chaque participant payait pour assister à ces moments particuliers, le ticket d'entrée étant suffisamment élevé pour garantir une certaine tranquillité d'esprit vis-à-vis des partenaires présents (même si je ne pose pas la question d'argent en principe définitif...)

Ce soir-là, excellente ambiance, couples participants raffinés, buffet et boissons haut de gamme : dans ce contexte, on se laisse vite aller à des jeux très sympathiques, on glisse lentement vers une débauche contrôlée, jusqu'à accepter des petits défis que ni les vapeurs d'alcool ni l'envie de voir jusqu'où on est capable d'aller ne font refuser. Jérôme, le mari de Sabine, en pose ainsi un quelque peu singulier : il allait photographier mes activités, la pellicule serait confiée à un photographe local et j'irais en personne récupérer les photos en boutique avec Sabine comme témoin.

Accepter de relever le gant dans le contexte soirée entre gens initiés et consentants n'était pas une performance en soi. Assumer ce choix une semaine plus tard, dans un lieu grand public est une autre épreuve...

Sabine m'appelle par un bel après-midi de mars : la boutique photo vient de la contacter, nos clichés sont à disposition. Sabine me suggère de passer la prendre chez elle, ce que je fais. C'était sans compter sur son côté très joueuse, aimant pousser les choses à l'extrême. Je renâcle pour la forme, mais la douceur de ses lèvres et la délicatesse de ses caresses me font fondre. Quand nous quittons la maison, je suis nue sous mon manteau, perchée sur mes talons, parée de quelques accessoires par elle choisis.

Nous pénétrons quelques minutes plus tard dans la boutique « Les Tamaris », célèbre magasin photos de Nancy sur l'esplanade de la gare. Comme à l'accoutumée, il y a foule et nous patientons Sabine et moi, main dans la main.

Arrive notre tour. Le jeune vendeur prend notre ticket, fouille dans le grand tiroir derrière lui, en ressort ce qui manifestement est notre pochette.

Et, comme il est de coutume à l'époque, il ouvre la pochette et en sort trois clichés qu'il pose sur le comptoir, pour validation du client.

À cet instant, deux sentiments m'envahissent, la honte et la fierté d'oser.

Sur la première photo, je suis debout dans la rue, devant chez Sabine, éclairée par un réverbère, fièrement campée sur mes escarpins, je tiens ouverts les deux pans de mon manteau court sous lequel je suis nue, intégralement. Ce sont les mêmes escarpins et manteau que je porte aujourd'hui. On voit sur mon ventre trois petites chaînettes, qui réunissent mes mamelons et mon clitoris à l'aide de petites pinces métalliques.

Le vendeur reste quelques instants interdit, relève les yeux sur nous, esquisse un geste pour ranger les clichés.

- On peut voir les deux autres? susurre Sabine avec un sourire enjôleur.

Le garçon repose les photos sur le comptoir, dévoile la seconde.

Cette fois, le manteau est absent, je suis à quatre pattes sur le trottoir, un homme occupe ma bouche, un second me prend en levrette, trois autres se masturbent en regardant.

Sur la troisième, gros plan sur moi : visage et seins souillés de sperme, Sabine m'a enlacée par-derrière et me caresse seins et sexe.

Le vendeur relève à nouveau les yeux, son regard brille d'une lueur nouvelle, la gêne initiale semble avoir fait place à un amusement certain. Il regroupe les trois photos, et pose la question commerciale habituelle :

- Ce sont bien vos photos, mesdames?

Ce faisant, il glisse les clichés dans la pochette, Sabine ironise :

- S'il vous faut une confirmation, Agathe peut ouvrir son manteau...

Le garçon sourit, apprécie la proposition à sa juste valeur, mais, très pro, se contente de sourire en nous tendant l'objet du délit.

- Non, ce ne sera pas la peine... même si j'imagine très bien... Chèque ou espèces?

Je règle la note en liquide, le garçon me donne la précieuse pochette, nos regards se croisent, il me sourit, ses doigts s'attardent au contact des miens avant qu'il ne se retire.

- Une autre fois, peut-être... Au revoir mesdames, au plaisir...

Nous nous retrouvons dehors, Sabine m'embrasse amoureusement.

Dans la voiture, au deuxième sous-sol du parking Thiers, elle déboutonne mon manteau, m'admire quelques instants, elle joue avec mes chaînettes, les tire à me faire grimacer. Elle introduit un doigt dans mon intimité offerte.

- Tu es trempée, ma belle, on dirait que ça t'a excitée, ce petit jeu... Je t'adore... Vas-y, caresse-toi, j'ai envie de te voir jouir...

Je n'ai jamais rien su refuser à Sabine, la situation était loin de me déplaire. J'ai donc accédé à sa demande et ai utilisé mes doigts pour une lente montée de mon plaisir. À chaque effleurement, la pince qui comprimait mon petit bourgeon me rappelait que la pression durait depuis plus d'une heure maintenant. Quand Sabine a perçu que mon orgasme était proche, elle a mêlé ses doigts aux miens et, à l'exact instant où j'allais jouir, elle a libéré mon clitoris. Seules celles qui ont vécu cette libération me comprendront : je me suis cabrée sur le siège de l'auto, mes mains se sont crispées sur celle de Sabine et j'ai hurlé de douleur et de plaisir mélangés. Délicieux moment...

Sabine m'a laissé récupérer quelques instants puis, délicieusement perverse, comme elle sait l'être, elle m'a murmuré en approchant ses lèvres des miennes :

- J'ai envie d'aller faire un peu de shopping... Mais avant, je vais remettre la pince sur ton petit bourgeon...

J'écarte moi-même mes lèvres intimes, j'avance le bas-ventre vers elle, le contact du métal me fait frémir, je ne peux m'empêcher de sursauter quand les dents se referment sur ma chair déjà sensible.

- Allez, tu peux fermer ton manteau, même si j'aimerais beaucoup te promener ainsi...

- Sur ce coup-là, je ne pense pas que je te suivrais...

- Tu te dégonflerais?

- À Nancy, oui... On peut croiser trop de gens qui me connaissent.

Sabine rit.

- Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, ma jolie... Ta seule restriction serait « pas à Nancy », ça me laisse de belles perspectives alors...

Quelques instants plus tard, main dans la main, nous ressortons à l'air libre. Traversée de l'esplanade devant la gare, direction la galerie Saint-Sébastien et ses boutiques.

Sabine prend plaisir à me promener ainsi, à nous entraîner en cabine, à plusieurs reprises, pour des essayages qui dégénèrent très vite. C'est lors d'un de ces essayages, moi nue devant le miroir, elle dans mon dos, qu'elle me retirera les pinces, d'abord les mamelons, puis le clitoris. Je serre les dents, deux larmes descendent sur mes joues, je me cabre sous l'effet de la douleur et je jouis, empalée sur les doigts de Sabine.

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6 Commentaires
woukaswoukasil y a 8 mois

Chouette texte vraiment, et oui, une certaine "nostalgie" des photos a l ancienne....

Assas78Assas78il y a 9 mois

Cela rappelle en effet les exhibs chez Sorlut, excellent restaurant ou dans un bar rue Delambre (14ème), le théatre des deux boules (rive gauche), et .... sur les quais bas en été. Epoque de liberté où la violence n'existait pas encore.

AnonymousAnonymeil y a 9 mois

Excellente histoire, rappelant des souvenirs du temps de l'argentique où les exhib étaient plus simples comme à la Coupole ou les salons de Lapérouse ou chez Sorlut rue des martyrs Paris

emmanuellewaldmanemmanuellewaldmanil y a 9 mois

ouf , j'envie Agathe ....

AnonymousAnonymeil y a 9 mois

Super, super !

Merci.

Rudy

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