Au service de ma grande Sœur

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Le narrateur sert sa Sœur aînée.
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slavio63
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*

AU SERVICE DE MA GRANDE SŒUR...

Samedi. Il est dix-huit heures. Ma grande Sœur de vingt-quatre ans, Clémentine, que j'ai vue travailler à son bureau pendant des heures tandis que je m'occupais du ménage et du repas, se lève, s'étire, bâille, va s'allonger sur le canapé, tire un gros oreiller sous la tête, et dit : « J'en ai marre! Assez bossé pour aujourd'hui! Apporte-moi vite un thé! » Il est rare, très rare que les ordres de ma Clémentine adorée ne comportent pas le mot vite ou l'expression dépêche-toi de...! Je m'empresse de lui préparer son infusion et de la lui servir, bien sucrée comme elle aime, additionnée de quelques gouttes de citron.

Je suis entièrement nu comme toujours à la maison, parce que Clémentine a bien retenu les conseils de notre Mère qui aimait à répéter : « Devant une Femme habillée, un mâle nu se sent toujours inférieur, honteux et vulnérable. Il en devient infiniment plus malléable et il n'y a rien alors que la Femme ne puisse exiger de lui... »

À genoux près de Clémentine, je lui tiens à portée de main le plateau, sur lequel j'ai disposé une assiettée de gâteaux secs. Elle prend son temps pour siroter et grignoter, et moi j'en profite pour lorgner ses jolies cuisses sous la jupe remontée. Impossible de m'en empêcher! Elle m'a toujours troublé et elle le sait. Elle ne fait d'ailleurs rien pour se cacher de mes regards indiscrets mais qui n'ont aucune conséquence, sinon celle de me faire durcir pour rien...

Elle me fait signe d'emporter le plateau, se relève et m'annonce en se levant : « Je vais faire un saut à l'Institut de Beauté, ça me redonnera du tonus... Pendant ce temps, toi tu vas nettoyer mes bottines en vinyle rouge car je sors en boîte ce soir... Oh, et puis non, pendant que tu y es, nettoie toutes mes chaussures, elles en ont bien besoin et ce ne sera plus à faire! »

Je me garde bien de discuter car Clémentine a horreur de toute jérémiade de ma part. Comme à l'armée, un ordre est un ordre. Un jour que je m'étais permis de récriminer, voici ce qu'elle m'a dit, non sans avoir commencé par m'envoyer une sacrée paire de gifles : « Si tu n'es pas d'accord avec ce que je t'ordonne, tu commences par m'obéir et faire exactement ce que je veux, et ensuite on pourra peut-être discuter et revoir certaines choses... Je dis bien : peut-être! » Je ne me le suis pas fait répéter!

En tout, entre trotteurs, escarpins, bottines, bottillons, bottes et cuissardes, la tâche que me confie Clémentine représente treize paires de souliers que je vais devoir nettoyer à fond, semelle et talon compris, plus trois paires de ballerines à dépoussiérer et blanchir, car ma Sœur fait de la danse, et autant de paires de Nike... C'est beaucoup de tracas et je m'effraie un peu du temps que ça va me prendre car j'ai aussi du travail scolaire qui m'attend pour lundi. Cependant, je n'ose rien dire et Clémentine s'en va tranquillement pendant que je me rends dans le débarras où je dispose au sol les chaussures, les divers cirages et produits d'entretien, ainsi que les instruments (couteau à décrotter, chiffons et brosses) sur un tapis réservé à cet effet, au centre duquel je m'agenouille ensuite, entouré de ce joli et troublant troupeau de chaussures féminines.

Tout en travaillant, je me dis qu'une fois de plus, c'est de nuit que je devrai me pencher sur mes livres et mes cahiers, car demain dimanche, je devrai sans doute m'activer encore au service de Clémentine. Cela ne m'empêche pas, quand je vois une trace boueuse ou de la poussière sur une tige ou une empeigne, de commencer par l'enlever avec ma langue, car je suis fétichiste aussi de tout ce qui embellit les jambes et les pieds de ma grande Sœur... en fait, des Jeunes Filles et des Femmes en général. Combien de fois n'ai-je pas eu la joie de lécher ses bottes et de les enduire de ma salive (excellente pour la bonne tenue du cuir, paraît-il) quand elle les avait aux jambes et que cela lui plaisait de régner sur son frère?

De temps à autre, je porte à mon visage une paire de chaussures ou de bottes qui me paraissent plus « parfumées » que d'autres et j'y enfouis mon vilain museau de pervers. Inhalant profondément ces senteurs qui me viennent d'« Elle », je me soûle de ces doux arômes mêlés de cuir, de cirage et de sueur féminine.

Clémentine et moi vivons ensemble dans un petit deux-pièces de la rue de la montagne Sainte-Geneviève, dans le cinquième arrondissement de Paris, tout près du Panthéon, sous l'église Saint-Étienne-du-Mont. Ce modeste logement se trouve au quatrième et dernier étage d'une vieille maison, sans ascenseur évidemment. J'entends souvent ma Sœur dire à ses copines mieux loties : « Oh, vous savez, moi, ça ne me gêne pas du tout qu'il n'y ait pas d'ascenseur ». Forcément! S'il y a quelque chose de lourd à monter (deux gros sacs de courses...) ou à descendre (une poubelle pleine à ras bord...), c'est moi qui m'en charge. Et si Clémentine s'écrie : « Oh, mince alors, je n'ai plus du tout de vernis à ongles! » devinez qui doit dévaler l'escalier pour courir lui en acheter, avant de remonter à toute allure... Mais je ne me plains pas car j'ai la chance de vivre près de ma bien-aimée Sœur, dans son ombre, dans son parfum.

Clémentine occupe notre seule chambre où je lui ai installé un lit à lattes avec un bon matelas, les deux tout neufs, le reste provenant d'une brocante : chaise paillée, armoire à glace avec penderie, étagères pour les livres, canapé deux places recouvert de velours gris, de belle apparence et très confortable ; enfin, best of the best : bureau à tiroirs à la surface bien vernie et fauteuil de direction pivotant en cuir noir à haut dossier, avec appuie-tête, que Clémentine trouve « vraiment confortable ». C'est dans cette pièce que s'ouvrent l'étroite salle d'eau (lavabo, douche, bidet, WC) et le petit débarras dont j'ai déjà parlé et où je range, entre autres, les souliers de ma Sœur et mes instruments de travail domestique.

Moi, je dors dans le petit living, sur un lit de camp que j'installe chaque soir après avoir poussé contre le mur la table qui sert à nos repas. Je dispose de la seconde chaise paillée et travaille, assis sur mon lit, une planche à dessin sur les genoux ou, quand elle est libre et propre, sur la table. Parfois, je m'assois par terre, et pose la planche sur la chaise pour m'en faire une « écritoire ». Mon autre domaine, c'est la minuscule kitchenette, où Clémentine ne met pratiquement jamais les pieds, sauf pour tirer du réfrigérateur un jus de fruits ou quelque chose à grignoter.

Clémentine, qui a toujours été douée, suit un cursus d'ethnologie des sociétés traditionnelles et des sociétés modernes à Paris-Sorbonne. Elle en est au DEA, je crois. Moi, qui ai dix-neuf ans, et suis pas mal en retard, je me dépatouille comme je peux en terminale à Henri-IV... où l'on ne me garde que parce qu'un ami haut placé de notre Mère m'a pistonné. J'ai déjà raté mon bac et me demande si je le décrocherai enfin cette année. De toute façon, bac ou pas bac, j'abandonnerai les études. Elles ne sont pas faites pour moi ou je ne suis pas fait pour elles. Si je les « poursuivais » comme on dit, je serais trop loin derrière pour espérer les rattraper!

Et quand Clémentine me demande : « Mais que feras-tu, alors, dans la vie, sans aucun diplôme? » je lui réponds invariablement : « Ma Sœur chérie, si tu veux bien me garder auprès de toi, je continuerai à te servir ». Clémentine ne dit rien, mais je la vois se rengorger, ses joues rosissent, ses yeux brillent plus encore que d'habitude et je sais que ma réponse lui fait plaisir, car s'il est au monde une Jeune Fille qui aime se faire servir et être bien servie, c'est Elle!

Notre père ayant abandonné le domicile conjugal quand Clémentine avait dix ans et moi cinq, nous avons été élevés par Maman, une belle et forte Dame qui s'est constamment montrée très tendre et permissive envers sa chouchoute de Fille et très exigeante et dure envers moi. Cette discrimination était intentionnelle et j'ai compris plus tard, en voyant comment elle traitait ses amants, et les hommes en général, qu'elle considère que la Femme est un Être d'essence supérieure et que le « mâle », quels que soient son milieu, ses mérites et sa situation, n'est qu'un complément utilitaire et n'existe que pour obéir à la Femme, La servir et Lui apporter toute sorte de commodités, de plaisirs et de satisfactions. Ainsi, Clémentine et notre Mère se tutoyaient et me tutoyaient toutes les deux, mais je devais leur donner du vous, dans le style plus que respectueux que j'utilise encore avec Clémentine : « Ma très chère Sœur, désirez-vous que je vernisse vos ongles de pieds? » Ou encore : « Sœur chérie, voulez-vous que je vous aide dans votre bain? »

Cette mention « dans votre bain » pourra surprendre, mais en fait, Clémentine, à l'image de Maman, m'a toujours vu plus comme un larbin que comme un frère et, devant moi, elle ne se croit tenue à aucune espèce de pudeur, étant donné que mon regard ne compte pas, que je suis même un être sans regard qui doit presque constamment tenir les yeux baissés devant elle mais qui, à sa demande, peut aussi la voir nue, lui frotter le corps dans la baignoire, lui enfiler ou lui ôter sa petite culotte, son porte-jarretelles, ses bas et son soutien-gorge, sans jamais avoir le droit d'éprouver la moindre pensée douteuse ni le moindre geste déplacé!

J'ai écrit le mot « larbin » et c'est bien ce que je suis : non seulement, Clémentine se fait servir par moi comme par un domestique gratuit, et cela, avec l'assentiment de notre Mère depuis notre enfance, en se faisant de plus en plus exigeante et en m'accablant de davantage de tâches d'année en année, à mesure que je devenais plus fort.

Très vite, je fus initié chez nous à toutes les corvées d'une maison : j'appris peu à peu, à force de remontrances et souvent de gifles, comment bien faire le ménage, retaper les lits et changer les draps, laver, essuyer et ranger la vaisselle, tenir tout en ordre, assurer le service à table puis desservir, laver le petit linge de Maman et de ma Sœur...

Cette dernière « corvée », je l'adorais. Elle me rendit définitivement fétichiste des sous-vêtements féminins, si délicats, si beaux et si odorants, si « goûteux » même parfois (s'agissant notamment du fond, souvent bien « beurré », des petites culottes) et aussi des pieds des bas ou des collants, imbibés de sueur après être restés confinés pendant des heures dans des bottes... Fétichiste à tel point que de taper ces simples mots suffit encore à me faire bander!

Souvent, surtout dans les débuts, la qualité de mon travail déplaisait à Maman et à chaque fois elle me punissait. Même si elle possédait de nombreuses cravaches, plusieurs sortes de martinets et des fouets de toute espèce et de toute longueur, des floggers, des canes anglaises, des paddles aussi et d'autres engins à faire mal (à certains de ses amants peut-être?), ces objets de coercition qui pendaient au mur en une sorte de panoplie bien rangée et menaçante, n'étaient en quelque sorte, en ce qui me concerne du moins, que les sceptres de son pouvoir de Femme, destinés à m'inspirer une saine terreur de ses colères.

Maman n'avait qu'une façon de punir son fils, sans doute par égard pour mon jeune âge : les gifles. Mais elle avait des bras puissants et une claque d'elle m'envoyait brutalement la tête d'un côté, avant qu'une autre me la renvoie dans l'autre sens. J'en voyais littéralement trente-six chandelles et me trouvais comme assommé. Et si par hasard, elle était fort en colère et recommençait, je n'étais pas loin de me trouver mal.

Une fois, dans un café d'Aubenas (où nous habitions), j'ai vu Maman envoyer ainsi deux beignes à un jeune amant qui lui avait déplu je ne sais en quelle manière, sans doute lui avait-il mal parlé, et j'ai eu la surprise de voir le godelureau, pourtant assez costaud d'apparence, tituber et tomber malgré lui à genoux, tandis que Maman, après lui avoir lancé un crachat en plein visage, lui tournait définitivement le dos, et s'en allait, de son allure de reine. J'avais dix ans et ce souvenir m'impressionne encore et m'a marqué à jamais : on ne manque pas impunément de respect à une Dame comme Maman et, à travers elle, c'est toutes les Femmes, toutes les Jeunes Filles, que l'on apprend à respecter, sinon à vénérer!...

Personnellement, ce n'était jamais « malgré moi » que je tombais à genoux devant notre Mère : dès que la colère maternelle se manifestait, sans chercher à en deviner la cause, ni me demander si j'étais ou non responsable de sa mauvaise humeur, je me prosternais hâtivement aux pieds de Maman, lui enserrais tendrement les chevilles et lui baisais les souliers ou la naissance de ses orteils si celle-ci était à découvert, en implorant son pardon. Puis, gardant le front au sol, je lui soulevais un pied, l'élevais sans brusquerie et l'amenais à se poser sur ma nuque. C'était ma seule chance de la calmer assez vite. Rien en effet ne la réjouissait davantage que ma docilité, mon humilité, ma soumission et ma totale et instantanée reddition.

De Maman, je ne reçus jamais que critiques et rebuffades. Pas le moindre compliment, même quand je m'étais appliqué de toutes mes jeunes forces à la satisfaire du mieux que je pouvais. Même ma Sœur, qui pourtant ne se privait pas de m'exploiter, elle aussi, s'en étonna un jour : « Comment se fait-il, Mère, que tu le rudoies sans cesse, alors qu'il fait tout ce qu'il peut pour suivre tes ordres, respecter tes consignes et essayer de te satisfaire et de te plaire? » Maman resta silencieuse un moment, un sourire ironique et dur errant sur ses lèvres joliment charnues. « Oh, c'est très simple, ma chère Fille! Et je t'engage à suivre mon exemple. Tu t'en trouveras toujours bien avec les mâles... Quand ton frère fait bien, il n'accomplit que son devoir de garçon et je n'ai pas à l'en féliciter. En revanche, quand il fait mal, il me manque de respect et de déférence et je dois, tu entends bien? JE DOIS l'en punir pour lui permettre de s'amender, de s'améliorer et de nous servir mieux! Tu verras : moins tu en passeras aux hommes, plus ils te mangeront dans la main. Plus te montreras intransigeante et sévère avec eux, plus ils feront d'efforts pour tenter de rester dans tes bonnes grâces et de te séduire par toute sorte d'attentions et de dévouements. Tu sais déjà que la Beauté d'une Fille ou d'une Femme, leur force d'attraction sexuelle, jettent les mâles à leurs pieds, mais cela ne suffit pas. Si nous voulons tirer quelque avantage de ce prestige naturel que notre sensualité nous donne, et de cette domination naturelle que nous avons sur eux (car je suis persuadée qu'ils se savent inférieurs à nous), nous DEVONS leur imposer NOTRE discipline, aussi dure et implacable soit-elle! Et tu verras qu'un jour, tu me remercieras d'avoir été aussi impitoyable avec ton frère... »

J'ajoute tout de suite ici que la leçon ne fut pas perdue. Ma Sœur Clémentine, quoique moins susceptible et moins colérique que Maman, a hérité de son caractère dominant et de ses qualités de Femme. Ses gifles à elle, moins fréquentes peut-être, sont aussi redoutables et je n'ai pas trouvé d'autre moyen de la calmer et de l'adoucir que celui de m'abaisser le plus bas et le plus vite possible devant elle en lui présentant mes excuses les plus humbles, comme Maman m'a habitué à le faire devant toutes les deux.

Et je crois qu'effectivement, Clémentine remercie notre Mère d'avoir fait de moi l'être doux, abandonné et docile que je suis devenu, obéissant aveuglément à ma Sœur et prêt à supporter pour l'amour d'Elle toute sorte de fatigue et d'inconvénients...

Donc, à la maison, pendant que ma Mère et ma Sœur discutaient, se délassaient, se reposaient ou faisaient ce que bon leur semblait, dès mes treize, quatorze ans, je m'occupais de tout ou presque, y compris de l'entretien des abords et du petit parc qui entourait la maison. Il n'y avait que pour la cuisine que Maman avait embauché une femme de service qui concoctait des plats simples mais délicieux, femme que, naturellement, je devais aider à éplucher, dénoyauter, laver, ranger, ou à touiller les sauces..., de telle sorte que j'ai appris sous sa férule ces rudiments de cuisine qui me permettent aujourd'hui de préparer pour ma Sœur des plats qu'elle me fait l'honneur d'apprécier, quand elle déjeune ou dîne à la maison, et dont elle me permet la plupart du temps de savourer les restes... quand elle en laisse! Cette brave Dame m'inculqua aussi les principaux rudiments du repassage, pour ce qui est des choses simples, et du service à table.

C'est de ce moment que date cette habitude qui fut prise de ne pas me réserver de repas : je me nourrissais de ce que je grappillais en cuisine et de ce que laissaient la Femme et la Jeune Fille. Heureusement, gourmandes comme elles l'étaient, je devais toujours les servir copieusement, et il me restait presque toujours des restes à grignoter, sucer ou lécher dans leurs assiettes, avant de les laver. Je ne dédaignais pas les morceaux de viande nerveuse mâchés et recrachés, les bouts de gras, les quignons imbibés de sauce, les croûtes de fromage, les débris de salade ; je rongeais le peu de viande qui restait sur certains os et aspirais ce qu'il y avait dans ceux qui étaient creux... Malgré tout, il m'est très souvent arrivé de devoir faire le service en entendant mon ventre gargouiller de faim et d'envie...

***

Quand Clémentine rentre de l'Institut de Beauté, vers dix-neuf heures trente, elle est resplendissante. Son maquillage est parfait et sa coiffure lui sied à ravir. Ses longs cheveux noirs, brillants, fins et doux comme de la soie, ont été remontés à l'arrière de sa tête en une jolie masse noire dans le style peigné-dépeigné que j'aime énormément. Cela dégage son long cou si élégant et sa nuque duveteuse, et je lui dis qu'elle est plus belle que jamais.

Elle me lance un vague merci et va directement dans sa chambre se jeter sur son canapé où elle aime se prélasser et auquel je n'ai pas droit, même quand elle s'absente. Pendant qu'elle examine ses admirables mains qui ont reçu des soins de manucure, je me précipite spontanément à ses pieds pour lui ôter ses boots (ça me fera une paire de plus à nettoyer) et lui enfiler ses mules d'intérieur, d'un joli bleu parsemé de fils dorés. Elles ont un léger talon et m'ont plus d'une fois piétiné le torse quand je sers de repose-pieds à ma Sœur chérie, lorsqu'elle regarde la télé, lit, écoute de la musique ou téléphone à une amie ou un amant. Celles-là aussi, je les ai longuement humées, et leur parfum aussi m'a donné de belles mais douloureuses et inutiles érections.

Je dois expliquer en quoi mes érections sont presque toujours « douloureuses » et « inutiles ». « Tu veilleras à ce que ton frère reste chaste! » a recommandé Maman à Clémentine lorsqu'elle nous a laissés quitter l'Ardèche pour Paris, et qu'elle lui a tendu un paquet en disant avec un beau grand sourire et un air un peu mystérieux, tout en serrant ma Sœur dans ses bras et en lui couvrant le visage et les lèvres de baisers : « Ce qu'il y a là-dedans devrait te faciliter la tâche, ma Fille chérie! »

Une fois dans la capitale, je n'ai pas mis longtemps à découvrir le contenu du paquet... et à l'expérimenter à mes dépens. C'était une cage de chasteté dans laquelle ma Sœur, ayant lu la notice de montage, s'empressa d'enfermer mon sexe et mes boules avant de la cadenasser. Comme j'ai été modestement pourvu par dame Nature, cette cage était un peu trop grande pour moi, ce que je pris d'abord pour un avantage (ne pas m'y sentir trop serré), illusion dont il me fallut bientôt déchanter...

En effet, ce léger « débattement » si j'ose dire permettait à un début d'érection de se développer lorsque quelque chose m'excitait. Or, dans la promiscuité où je vivais avec ma Sœur, en l'aidant dans son bain, en la vêtant et dévêtant, en la voyant si libre dans sa vie et sa conduite, en écoutant ses mots décomplexés, en respirant ses parfums sur elle et sur ses habits, en l'entendant se donner du plaisir dans la chambre tandis que je faisais la vaisselle ou accomplissais quelque autre corvée..., j'étais constamment excité, et même surexcité.

slavio63
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